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visions

J’avais l’impression que je perdais tout, ou plutôt que tout se défaisait de moi : tout ce que je croyais, désirais ou pensais m’était retiré… C’était extrêmement douloureux. J’avais conscience de tout ce que j’avais vécu et fait, de tout ce qui s’était produit autour de moi. Tout cela m’appartenait, c’était avec moi maintenant. J’en étais constitué en quelque sorte. Mon histoire me constituait, j’étais ce faisceau d’événements. Cela me donna le sentiment d’une extrême pauvreté et en même temps d’une extrême satisfaction… J’étais, pourrait-on dire, objectif, j’étais ce que j’avais vécu. 

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Protocoles

[ expérience de rupture ] [ métanoïa ] [ révélation ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

humanisme

Je croyais trouver dans la philosophie une formule magique pour aborder n'importe quel problème. Contre mon habitude j'avais même choisi un modèle parmi les grands hommes de l'Antiquité. Pour connaître la bonne direction, sinon pour découvrir la solution, il me suffirait de me demander : "Qu'en aurait pensé Marc-Aurèle ?... Qu'aurait décidé Marc-Aurèle ?" Pourquoi Marc-Aurèle ? Parce que ce philosophe de l'Antiquité était un moraliste, et que, sans le savoir clairement, j'en étais un. Je le suis toujours. Ce qui arrive aux hommes, ce qu'il faudrait pour qu'ils aient un sort meilleur, me préoccupe par-dessus-tout.

Auteur: Memmi Albert

Info: Autres textes

 

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nostalgie

Ce qu'il y a de plus clair dans la marche du temps, ce sont les copains disparus, le petit monde que nous formions effacé par l'éparpillement de quelques-uns et la mort de quelques autres... Dans les instants de confiance, naïvement je retourne vers les énormes remèdes, vers les rêves auxquels je croyais avec les copains, refaire le monde, refaire la vie, le travail, tous les rapports entre hommes, et refaire aussi les bâtisses, rendre la vie moins triste ou bien déguerpir, être paysan ou trappeur, ou bien se noyer, pas être de ce monde-là.

Auteur: Navel Georges

Info: Sable et limon

[ refuge ]

 

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maman

[…] j’ai toujours su que je n’avais pas d’autre mission ; que je n’existais, en quelque sorte, que par procuration ; que la force mystérieuse mais juste qui préside au destin des hommes m’avait jeté dans le plateau de la balance pour rétablir l’équilibre d’une vie de sacrifices et d’abnégation. Je croyais à une logique secrète et souriante, dissimulée aux recoins les plus ténébreux de la vie. Je croyais à l’honorabilité du monde. Je ne pouvais voir le visage désemparé de ma mère sans sentir grandir dans ma poitrine une extraordinaire confiance dans mon destin.

Auteur: Gary Romain

Info: La Promesse de l'aube

[ motivation ] [ moteur ] [ mère-fils ] [ assurance ]

 

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écriture

Avez-vous jamais vu, lecteur bénévole, un ver à soie qui a mangé assez de feuille de mûrier ? La comparaison n'est pas noble, mais elle est si juste ! Cette laide bête ne veut plus manger, elle a besoin de grimper et de faire sa prison de soie. Tel est l'animal nommé écrivain. Pour qui a goûté de la profonde occupation d'écrire, lire n'est plus qu'un plaisir secondaire. Tant de fois je croyais être à 2 heures, je regardais ma pendule : il était 6 heures et demie. Voilà ma seule excuse pour avoir noirci tant de papier.

Auteur: Stendhal

Info: Souvenirs d'égotisme, Oeuvres intimes II, la Pléiade, Gallimard 1982 <p.512>

 

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bourgeoisie

Quand je songeais à mon enfance, tout me faisait horreur. Cette vie sage, triste, où tous les jours se ressemblaient. J'avais oublié mon père, ses relations, la gouvernante qui avait veillé sur moi. A Paris, je me sentais fort, indispensable même. J'étais un merveilleux danseur. Dès que l'orchestre commençait, j'invitais une belle femme, et je valsais, valsais. Quand j'arrêtais, elle souriait. Les tangos commençaient. J'entraînais mes partenaires, je les guidais, loin, très loin. Un garçon en habit nous portait des coupes de champagne. Nous buvions. Toute la nuit, je continuais. J'étais fêté, entouré, aimé. Du moins, je le croyais.

Auteur: Pourcher Yves

Info: Trois coupes de champagne

[ littérature ] [ illusion ] [ amour ]

 

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voyance

Toute sa vie, Raspoutine conserva le don de deviner les intentions et de cerner la face cachée des hommes. Cette "faculté de seconde vue", selon sa propre formule, l'enfant pensait la partager avec tout le monde. Ainsi confia-t-il plus tard :
"Je jouais avec les enfants de mon village et je me disputais avec eux, mais jamais je n'ai osé dérober ou chaparder quoi que ce soit. Je croyais que chacun se rendrait compte immédiatement que j'avais volé. Si l'un de mes camarades s'était approprié un objet loin de chez nous et s'il l'avait caché, je voyais toujours l'objet derrière lui."

Auteur: Fédorovski Vladimir

Info: Le roman de Raspoutine

[ paranormal ]

 

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réminiscences

Les promenades de Paris les voilà devenues pour moi lieux de pèlerinage. Madame Mère il n'est endroit où je ne la retrouve et mon ravissement s'allie à la tristesse, la Ville me parait une forêt de signes, ce que j'avais perdu tout me le remémore et me le rend par une espèce de miracle incessamment renouvelé, telle façade que je n'avais jamais vue s'impose à mon regard et sollicite mon ressouvenir, je croyais oublier Madame Mère et sa présence est plus réelle que jamais, la morte est plus vivante que du temps qu'elle vivait. Quelle surprise! quel enrichissement! et quelle révélation pour un sceptique!

Auteur: Caraco Albert

Info: Post Mortem

[ maman ] [ décor déclencheur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

usa

Imaginez que grâce à une loi spécifique nous augmentions le PIB états-unien. Mais que toute cette augmentation aille dans les poches des 1% les plus riches.
Les autres pourraient acheter quelques produits moins cher qu'avant. Mais cet avantage serait contrebalancé par la perte d'emplois et de salaires.
C'est, en gros, ce que nous a apporté le libre-échange ces vingt dernières années.
Avant, je croyais au libre-échange. C'était avant que les salaires de la majorité des américains stagnent et que seuls certains en haut de l'échelle ramassent tous les profits économiques.
Les récents accords commerciaux ont beaucoup rapporté aux multinationales et à Wall Street ainsi qu'à leurs directeurs et actionnaires.

Auteur: Reich Robert

Info: février 2016

[ impérialisme ] [ inégalités ] [ économie ]

 

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déculpabilisation

Je suis allé fermer à clé la porte de la salle de bains. On dirait que j’ai une érection chronique ; j’aime ça, parce que j’ai le sentiment que la force envahit tout mon corps et j’aime aussi regarder ma queue qui bande. Je me suis rassis : de nouveau, je me suis savonné jusque dans les moindres coins et je me suis branlé. C’est la première fois depuis que j’ai dix-sept ans. Avant, je croyais que la masturbation, c’était mauvais pour la santé. Mais, j’ai feuilleté dans une librairie un livre de sexologie qui expliquait que seule la culpabilité accompagnant l’onanisme était néfaste, et ça m’a complètement libéré.

Auteur: Oé Kenzaburo

Info: Seventeen

[ autophilie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel