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pessimisme

Nous sommes ici-bas les dupes de nos écorcheurs et quand nous croyons obéir à Dieu, nous obéissons à des hommes, des hommes qui nous mènent au chaos et qui ne nous préservent de la mort, des hommes ignorants, des hommes impuissants, mais qui nous en imposent, au nom de ces traditions qu'ils nous imposent. Car nos autorités ne savent rien, ne peuvent rien, ne valent rien, ne nous évitent rien et ne s'entendent plus qu'à nous bercer de menteries, à seule fin de maintenir l'acquis des privilèges et de perpétuer leur établissement.

Auteur: Caraco Albert

Info: Amers, tome 1 : Le Bréviaire du chaos

[ société ] [ pouvoir ] [ oppression ]

 

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religions

Un des caractères distinctifs de la croyance, qui contribue à sa faiblesse constitutive, est qu’elle ne peut pas, par définition, changer, évoluer. Dogmatique, elle est clairement assurée, formulée, elle est codifiée, édictée, établie pour toujours. Nous croyons une fois pour toutes. Dans un monde qui ne cesse de changer, de se transformer pour le meilleur ou pour le pire, peu importe, cela dépend des points de vue, la croyance reste forcément bloquée, depuis l’origine, dans la même formulation, la même attitude, les mêmes affirmations invérifiables. Elle est un défi aux modifications du monde.

Auteur: Carrière Jean-Claude

Info: Croyance

[ conservatrices ] [ fondements ]

 

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androïde

Peut-être nous arrive-t-il plus souvent que nous ne le croyons d’avoir en notre présence quelqu’un qui a toutes les apparences d’un comportement socialement satisfaisant, mais qui, du point de vue de l’intérêt, du point de vue de ce qui nous permet d’être d’accord avec un être humain, est quelqu’un qui est bel et bien un mort, et mort depuis longtemps, mort et momifié, qui n’attend que le petit coup de bascule, de je ne sais quoi, de semblant, pour se réduire à cette sorte de poudre qui doit le conduire à sa fin.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre VI : Le désir et son interprétation", éditions de La Martinière et Le Champ Freudien éditeur, 2013, page 77

[ mécanisé ] [ dévitalisé ] [ illusion ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

besoin de contrôle

Notre erreur fatale est de chercher des paradis pérennes. Des plaisirs qui ne s’usent pas, des attachements persistants, des caresses à la vitalité des lianes : l’arbre meurt mais leurs entrelacs continuent à verdoyer. Cette obsession de la durée nous fait manquer tant de paradis fugaces, les seuls que nous puissions approcher au cours de notre trajet de mortels. Leurs éblouissements surgissent dans des lieux souvent si humbles et éphémères que nous refusons de nous y attarder. Nous préférons bâtir nos rêves avec les blocs granitiques des décennies. Nous nous croyons destinés à une longévité de statues.

Auteur: Makine Andreï

Info: ​​​​​​​Le livre des brèves amours éternelles

[ lieu sûr ] [ refuge ] [ routines ] [ fermeture ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

rapports humains

On dit parfois qu'il faut pardonner avant d'oublier, et cette affirmation suffit aux êtres magnanimes que nous croyons être. Mais pour ceux que nous sommes vraiment, la relation entre les deux n'est pas aussi directe. Bien souvent, il nous faut d'abord oublier un peu avant de pouvoir commencer à pardonner ; quand la douleur n'est plus aussi vive dans notre esprit, l'insulte devient plus facile à pardonner, ce qui la rend plus facile à oublier, et ainsi de suite. C'est cette boucle psychologique rétroactive qui fait qu'une faute d'abord insupportable peut un jour finir par sembler excusable.

Auteur: Chiang Ted

Info: Expiration, La vérité du fait, la vérité de l'émotion, p.257

[ éloignement temporel ] [ absolution ] [ détachement ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

monothéisme

On connaît Dieu par la piété, seule modification de notre âme par laquelle il soit mis à notre portée et puisse se montrer à nous. Nous croyons toujours que Dieu est semblable à nous-mêmes : les indulgents l'annoncent indulgent ; les haineux le prêchent terrible. Tout ce qui est très-spirituel, et où l'âme a vraiment part, ramène à Dieu, à la piété. L'âme ne peut se mouvoir, s'éveiller, ouvrir les yeux, sans sentir Dieu. On sent Dieu avec l'âme, comme on sent l'air avec le corps. Oserai-je le dire ? On connaît Dieu facilement, pourvu qu'on ne se contraigne pas à le définir.

Auteur: Joubert Joseph

Info:

[ certitude ] [ naturel ] [ évidence ] [ Murphy ]

 

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re-départ

4 avril. L’atmosphère du matin donne bonne mine à nos espérances. La maladie est une fainéante que nous dépassons - et que nous n’affronterons jamais. Le commencement de chaque jour nous appartient, et nous pouvons bel et bien distancer le matin avant que la rosée ait disparu ; mais si nous nous allongeons à midi sous les tonnelles, il pourra finalement nous rejoindre. La rosée du matin n’engendre aucun froid. Nous aimons profiter de l’accalmie quotidienne née au point du jour. Le matin, nous ne croyons pas aux expédients - nous recommençons à zéro, sans avoir recours au ravaudage ni à rien de provisoire.

Auteur: Thoreau Henry David

Info: Journal (I) octobre 1837- décembre 1840

[ énergie matinale ] [ réveil ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

apparences

La pauvreté permet à la douleur de s'étendre en surface, la richesse et les loisirs de se développer et de se compliquer en profondeur ; mais nous n'y pensons pas. Cela tient sans doute à ce que, dans notre soicété pénétrée d'argent, la pauvreté paraît le pire des maux et le porte-monnaie garni le plus grand des bienfaits. Cette simplification crue des problèmes humains vient de ce que, comme tous les matérialistes ; nous ne croyons que ce que nous voyons : la détresse d'un être moralement disgrâcié qui n'a jamais pu se faire aimer ne se voit pas ; la détresse d'un chiffonnier se voit.

Auteur: Morand Paul

Info: éloge du repos (1937, 125 p., éditions Arléa) p.46

[ misère ] [ argent ]

 
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hommes-par-femme

Je veux dire que le véritable sexe faible, c'est le masculin. ça n'est pas vrai de tous les hommes et pas toujours, mais puisqu'on en est à parler d'une faiblesse de genre, les hommes remportent la palme. Et de toute façon, nous les femmes, nous les croyons faibles et nous les traitons, dès lors, avec des égards et une surprotection hallucinants. Peut-être que c'est dû à l'instinct maternel, qui est une pulsion incontestablement puissante, mais le fait est que nous dorlotons souvent les hommes comme si c'étaient des enfants et nous prenons délicatement soin de ne pas blesser leur fierté, leur estime de soi, leur fragile vanité.

Auteur: Montero Rosa

Info: L'idée ridicule de ne plus jamais te revoir

[ ex-nourrissons ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

fatalisme

De tous les problèmes qui nous embrouillent, celui du destin et du libre-arbitre est le plus obscur. Quoi ? la chose est écrite à l'avance et nous pouvons l'écrire, nous pouvons en changer la fin ? La vérité est différente. Le temps n'est pas. Il est notre pliure. Ce que nous croyons exécuter à la suite, s'exécute d'un bloc. Le temps nous le dévide. Notre oeuvre est déjà faite. Il ne nous reste pas moins à la découvrir. C'est cette participation passive qui étonne. Et il y a de quoi. Elle laisse le public incrédule. Je décide et je ne décide pas. J'obéis et je dirige. C'est un grand mystère.

Auteur: Cocteau Jean

Info: La difficulté d'être, Romans, Poésies, Oeuvres diverses, La Pochothèque LdP 1995, p.887

[ monde quantique ] [ solipsisme ] [ moi supérieur ? ]

 

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