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symbiose

Gatzo prit quatre éperlans et une loche. Moi, un vairon. Dès lors nous menâmes une vie passionnante. Nous avions dans nos mains la nourriture ! Quelle nourriture ! Car ce n’était pas là un aliment banal, acheté, préparé, offert par d’autres mains, mais notre nourriture à nous, celle que nous avions pêchée nous-mêmes, et qu’il nous fallait nettoyer, assaisonner, cuire nous-mêmes.
Or, les pouvoirs secrets de cette nourriture donnent à celui qui la mange de miraculeuses facultés. Car elle unit sa vie à la nature. C’est pourquoi entre nous et les éléments naturels un merveilleux contact s’établit aussitôt. L’eau, la terre, le feu et l’air nous furent révélés.

Auteur: Bosco Henri

Info: L'enfant et la rivière

[ magie ] [ enfance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

humain-animal

Le sauvage coupe l'arbre pour cueillir le fruit, il dételle le bœuf que les missionnaires viennent de lui confier, et le fait cuire avec le bois de la charrue. Depuis plus de trois siècles il nous contemple sans avoir rien voulu recevoir de nous, excepté la poudre pour tuer ses semblables, et l’eau-de-vie pour se tuer lui-même ; encore n'a-t-il jamais imaginé de fabriquer ces choses : il s'en repose sur notre avarice qui ne lui manquera jamais. Comme les substances les plus abjectes et les plus révoltantes sont cependant encore susceptibles d'une certaine dégénération, de même les vices naturels de l'humanité sont encore viciés dans le sauvage. 

Auteur: Maistre Joseph de

Info: Dans "Les soirées de Saint Petersbourg", Deuxième entretien, 1836, pages 83-84

[ archétype philosophique ] [ diatribe ] [ figure mythique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

incendie

Jusqu'à ce jour, je ne connaissais pas le feu, le vrai feu, le feu de plein air. Je n'avais jamais vu que des feux apprivoisés, des feux captifs dans un fourneau, des feux obéissants, qui naissent d'une pauvre allumette, et auquel on ne permet pas toutes les flammes. On les mesure, on les tue, on les ressuscite et, pour tout dire, on les avilit. Ils sont uniquement utiles. Et si on pouvait s'en passer, pour chauffer ou cuire, on en verrait plus chez les hommes. Mais là, en plein vent, au milieu des roseaux et des saules, notre feu fut vraiment le feu, le vieux feu des camps primitifs.

Auteur: Bosco Henri

Info: L'enfant et la rivière

[ conflagration ] [ catastrophe naturelle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

repas

Après qu'ils eurent fait l'amour, Bosch se rendit dans la cuisine pour chercher une bière et préparer le dîner. Il pela un oignon, qu'il hacha ensuite, ainsi qu'un poivron vert. Il fit glisser tout le contenu de la planche à découper dans une poêle et fit rissoler le mélange avec du beurre, de l'ail en poudre et divers condiments. Il ajouta ensuite deux morceaux de poulet qu'il fit cuire jusqu'à ce que la viande se détache aisément de l'os avec une fourchette. Il ajouta une boîte de sauce tomate, avec une autre de tomates pelées, et quelques épices supplémentaires. Pour finir, il versa une petite dose de vin rouge d'Eleanor. Pendant que tout cela mijotait, il fit bouillir de l'eau pour le riz.

Auteur: Connelly Michael

Info: Le cadavre dans la Rolls, p. 312

[ recette ] [ cuisine ]

 

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alcoolo

Recette de la dinde au whisky
Barder la dinde de lard. Préchauffer le four thermostat 7.
Se verser un verre de whisky, le boire. Mettre la dinde au four.
Se verser 2 verres de whisky, les boire.
Après une demi-heure, fourrer l'ouvrir et surbeiller la buisson de la dinde. Brendre la vouteille et s'enfiler une bonne rasade et dituber jusqu'au four.
Oubrir la porte, reburner, revourner, enfin bref,... mettre la guinde dans l'autre sens et reverdir 5 ou 6 verres de whisky. Buire, non, lui, non, cuire, j'sais pus, la bringue bandant quatre heures. Retirer le four de la dinde et hop! cinq verres de plus.
Rabasser la dinde (l'est tombée bar terre) et la voutre sur un plat. Verser chaud, euh, non, servez chaud.

Auteur: Chiflet Jean-Loup

Info: Les mots qui me font rire : Et autres cocasseries de la langue française

[ humour ] [ poivrot ] [ sketch ]

 

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classe moyenne

Partout ce n’étaient que des chambres minables, des nids à cafards, mais personne ne semblait mourir de faim. Ceux qui habitaient là avaient toujours l’air d’être en train de faire cuire des trucs dans de grandes marmites et de se réunir autour pour fumer, se curer les ongles, boire des boîtes de bière ou partager une grande bouteille bleue de vin blanc, s’engueuler ou rire, ou péter, roter, se gratter ou encore dormir devant la télé. Il n’y avait que peu de gens au monde qui avaient beaucoup d’argent, mais moins ils en avaient, mieux ils paraissaient vivre. Dormir, des draps propres, de quoi manger, de quoi boire et de la pommade contre les hémorroïdes, c’étaient leurs seuls besoins. Et ils laissaient toujours leur porte entrouverte.

Auteur: Bukowski Charles

Info: "Moins délicat que la sauterelle" dans "Je t'aime Albert", page 14

[ sans problèmes ] [ bonhomie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

être humain

Un bombyx du mûrier, papillon blanc, petit bout de soie aérienne, fit son apparition. On fabriquait la soie à partir de chenilles, d'énormes troupeaux de vers rampants. On les faisaient cuire et on leur enlevait leur enveloppe. On tondait bien les moutons. Tant que c'était blanc, tant que c'était chaud, on ne se souciait pas de savoir si l'on portait à même la peau du jus de vers ou de la laine de mouton. Tous voulaient être blancs comme des moutons, et en même temps, ils ne le supportaient pas : ils teignaient la laine et puaient. Leur nudité demeurait cependant. C'était ça, le secret, le secret à l'état brut. Les hommes sont nus face aux choses, livrés aux choses, trahis par les choses alors même qu'ils les trahissent eux-mêmes.

Auteur: Swann Leonie

Info: Qui a tué Glenn ?

[ perdu ] [ déguisement ] [ habillement ] [ apparence ]

 

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cuisine

Plonger un oeuf cru dans du vinaigre blanc. Parce qu'elle est riche en calcaire, la coquille va se faire attaquer par le vinaigre (principe du détartrage). Au bout de quelques heures, vous obtenez un oeuf cru sans coquille, transparent, manipulable avec précautions (seule la membrane coquillière reste et maintient l'oeuf). Nous voyons très bien le jaune flotter dans le blanc.
Sortir l'oeuf du vinaigre, le rincer et le placer dans un jus de truffe, un bouillon de volaille ou toute autre préparation aromatique. Laisser au frais au moins 12 heures. L'oeuf se gorge progressivement du bouillon et gonfle. Cuire au bain-marie dans le bouillon, en tâtant régulièrement l'oeuf pour ajuster la texture de cuisson voulue. Vous obtenez un oeuf juste cuit, dont le blanc, très parfumé, présente la texture d'une royale.

Auteur: Marx Thierry

Info: Répertoire de la cuisine innovante

[ recette ]

 

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vingtième siècle

Bien sûr ces changements de comportement culturel et l'invention de multiples diversions font partie d'un système économique qui me dépasse. J'envisage ce système comme un bain dans une piscine anémiée, stérile, bondée, puant le chlore, en comparaison d'une délicieuse baignade dans un lac au fond des bois, la berge du lac bordée de nénuphars en fleurs où sont perchées de petites tortues, un ou deux hérons dans les grands pins ou dans l'eau peu profonde, quelques serpents d'eau parmi les massifs d'ajoncs, et quand vous plongez vous voyez les poissons qui se reposent immobiles sous les bûches dressées. Même les profondeurs obscures semblent séduisantes en comparaison d'une piscine, comme une promenade printanière sous la pluie dans les bois en comparaison d'une série télévisée où des gens se font descendre ou tabasser à New York ou à Los Angeles tandis que des durs à cuire enchaînent d'insipides répliques soi-disant spirituelles.

Auteur: Harrison Jim

Info: En marge : Mémoires

[ progrès ] [ civilisation ] [ nature ] [ refus ]

 

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poterie

Siècles durant leur place est là, dès le début premier,

grotesques et bêtes, goitreux silencieux.

Des potiers, aptes à mouiller la glaise et la brûler.

Tels des dragons retardés et cléments

figures oblongues comme des cornemuses

mecs archaïques, qui portent si heureux

un rêve frêle durant les jours recluses.



La roue tournoie en grésillant en chaque foyer autour.

Les cœurs portent, toujours, les vieux modèles.

Les potiers œuvrent en sommeillant, et s'assoupissent près du four.

Très rarement ils sont hantés

par quelque fée ou des étincelles.



Dans les vallées des récoltes sublimes

il n'y a pas un bled aux âmes plus lentes

ni autre lieu où l'on saurait y cuire

des cruches aussi belles et si câlines,

avec des croupes de filles indignes et saintes.

Auteur: Blaga Lucian

Info: Les potiers, traduit du roumain par Cindrel Lupe

[ céramistes ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste