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consilience

Le processus hypothético-déductif n'a rien de spécifiquement scientifique. Il n'est même pas distinctement intellectuel. Il s'agit simplement d'un contexte scientifique pour un stratagème beaucoup plus général qui sous-tend presque tous les processus de régulation ou de contrôle continu, à savoir la rétroaction, le contrôle de la performance par les conséquences de l'acte accompli. Dans un tel schéma hypothético-déductif, les déductions que nous tirons d'une hypothèse sont, en quelque sorte, son résultat logique. Si elles sont vraies, l'hypothèse n'a pas besoin d'être modifiée, mais la correction est obligatoire si elles sont fausses. La rétroaction continue de l'inférence à l'hypothèse est implicite dans le récit de Whewell sur la méthode scientifique ; il n'aurait pas été en désaccord avec le point de vue selon lequel le comportement scientifique peut être classé aussi bien dans la cybernétique que dans la logique.

Auteur: Medawar Peter Brian

Info: Induction et intuition dans la pensée scientifique (1969), 54-5.

[ complexité ]

 

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organisation du travail

Il faut noter qu’avec ces méthodes (le toyotisme, le lean management...), on s’éloigne du modèle de l’horloge et de ses engrenages, débitant la vie de l’individu en unités mesurables, pour mettre en place un modèle plus sophistiqué. Et on entre dans le modèle cybernétique. Or, avec ce dernier, on se retrouve dans un système qui ne peut accepter que les informations conçues pour alimenter le système. C’est un système autoréférentiel ou autiste. L’aliénation au travail prend de fait un nouveau tour : le système sollicite entièrement d’un côté sans rien entendre de l’autre. La seule information utile est celle qui peut être renvoyée en rétroaction sur le système en marche vers son objectif. Toute autre information sera réputée inutile. C’est pourquoi le système est fondamentalement sourd à ce qui n’est pas son but : produire plus, à meilleur coût, etc.

Auteur: Dufour Dany-Robert

Info: "Le délire occidental", éditions Les liens qui libèrent, 2014, page 126

[ modernité ] [ paradigme ] [ automatisation ] [ efficacité ]

 
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objets connectés

Panorama. Grenopolis collecte nos données de transport, de consommation d’eau, de gaz, d’électricité, d’usage de nos poubelles. Mais aussi de stationnement, depuis que les horodateurs enregistrent les plaques d’immatriculation. De vidéosurveillance, puisqu’aucune des 71 caméras de Grenoble n’a été retirée, en dépit de la promesse de Piolle ("c’était une blagounette" - sic). Pire, les automobilistes sont désormais filmés pour contrôler qu’ils ne voyagent pas seuls quand ils utilisent les voies de covoiturage. Pillage de données encore avec les bibliothèques numériques, qui remplacent les bibliothèques réelles supprimées par la municipalité RougeVerte. Celles qui restent seront bientôt équipées de lecteurs et de puces RFID. On en passe. Impossible de vivre sur son territoire sans être connecté à la cyber-mère gestionnaire des flux et des stocks. On ne discute pas avec les systèmes automates. Si vous refusez les procédures du pilotage cybernétique, essayez la vie dans les bois.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/retour_a_grenopolis.pdf

[ totalitarisme ] [ smart city ] [ machine à gouverner ] [ big brother ]

 

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entendement

Lorsqu'il est considéré comme un moyen de modéliser l'architecture cognitive, le connexionnisme* représente réellement une approche très différente de celle de la science cognitive classique qu'il cherche à remplacer. Les modèles classiques de l'esprit ont été dérivés de la structure des machines de Turing et de Von Neumann. Ils ne s'attachent pas, bien entendu, aux détails de ces machines tels qu'ils sont illustrés dans la formulation originale de Turing ou dans les ordinateurs commerciaux typiques, mais seulement à l'idée de base selon laquelle le type d'informatique pertinent pour comprendre la cognition implique des opérations sur des symboles... En revanche, les connexionnistes proposent de concevoir des systèmes capables d'afficher un comportement intelligent sans stocker, récupérer ou opérer sur des expressions symboliques structurées. Le style de traitement effectué dans de tels modèles est donc étonnamment différent de ce qui se passe lorsque des machines conventionnelles calculent une fonction quelconque.

Auteur: Pylyshyn Zenon Walter

Info: "Connectionism and cognitive architecture : A critical analysis." Cognition 28.1-2 (1988) : 3-71. With Jerry A. Fodor . *approche utilisée en sciences cognitives, neurosciences, psychologie et philosophie de l'esprit. Le connexionnisme modélise les phénomènes mentaux ou comportementaux comme des processus émergents de réseaux d'unités simples interconnectées. Par exemple des neurones ou réseaux de neurones.

[ engrammes intriqués ] [ cybernétique vs organique ] [ dualité vs tétravalence ? ]

 

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métadonnées

Après de nombreux tâtonnements, il semble que la société postindustrielle ait trouvé une voie, et un nom pour se définir en propre : la société digitale. Pour trouver du "rendement", elle exige de chacun qu'il entre, comme un suppositoire, dans le grand corps cybernétique, pour devenir une information qui puisse être traitée par une autre information. Les logiciels, l'intelligence artificielle, vont pouvoir s'occuper d'un nombre illimité de clients, les soigner, les conseiller, les divertir, à condition qu'ils aient été préalablement numérisés. Le film "Her", prophétique, met ainsi en scène un logiciel "affectif", dont la voix envoûtante est celle de l'actrice Scarlett Johansson, qui est amoureux de plusieurs millions de personnes à la fois ! Telle est la promesse annoncée par l'homo digitalis, celle d'un monde affranchi des limites du corps humain. Toute la question est évidemment de savoir si le remède ne sera pas pire que le mal.

Auteur: Cohen Daniel

Info: Il faut dire que les temps ont changé

[ big data ] [ big brother consumériste ] [ capitalisme algorithmique ]

 

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exposition

Autour des années 1928-1931, autour de Georges Bataille et de Georges-Henri Rivière, il y avait encore des lieux (la revue Documents) où pouvaient se côtoyer archivistes-paléographes, historiens de l’art, conservateurs de musée, poètes transfuges du Surréalisme, ethnologues de terrain (Griaule). Et cela en vue d’une recherche soucieuse de mettre au jour des liaisons restées inaperçues entre les œuvres d’art les plus irritantes, non encore classées, certaines productions hétéroclites et des schèmes de pensée se déployant dans le champ institutionnel.

Qu’avons-nous aujourd’hui ? Rien d’autre, ou à peu près, que ce projet mou de créer un musée des "Arts premiers", ce futur grand bastringue du Quai Branly, avec sa promesse de belles vitrines à haute valeur pédagogique, mais aussi celle de créer des laboratoires de haute technicité et des banques de données sur le "patrimoine". J’imagine mal qu’il puisse devenir un lieu de questionnement sur "le ressort anthropologique de l’art".

Auteur: Cartry Michel

Info: Lettre à Pierre Legendre citée dans "Leçons X, Dogma : Instituer l'animal humain" de Pierre Legendre, Librairie Arthème Fayard, 2017, page 220

[ historique ] [ critique ] [ avilissement cybernétique ]

 
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technologie

Pour les aider à se débarrasser de tout ce qu’il ne fallait pas savoir, les Shadoks avaient créé l’Antimémoire. C’était un grand machin à base de mécaniques subtiles, telles que poubelles à tiroirs, concasseurs de connaissances, broyeurs à savoir, etc. On le promenait de chaumière en chaumière et il récupérait tout ce que les Shadoks pour leur hygiène culturelle étaient obligés d’oublier. Quand par maladresse, paresse ou inadvertance, le Shadok, dans un moment d’oubli en quelque sorte, se souvenait de quelque chose, l’Antimémoire rappliquait dare-dare. On lui disait "je veux pas le savoir" et l’Antimémoire aussitôt jetait ça dans ses tiroirs. Le reste du temps, il vivait dans les champs où il ruminait de la mathématique et de la cybernétique, de la logique formelle et du calcul différentiel. La civilisation shadok grâce à ses soins allait bon train. L’Antimémoire grandissait en âge et en vigueur. Ce n’est que beaucoup plus tard qu’il prit le nom d’ordinateur.

Auteur: Rouxel Jacques

Info: Les Shadoks, troisième saison

[ invention ] [ progrès débilitant ]

 

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cyberpunk

L'évolution ne prévoit rien. Les machines complexes développent leurs propres agendas. Les cerveaux - fraudent. Les boucles de rétroaction évoluent afin de garantir la stabilité des battements de cœur, puis elles succombent à la tentation du rythme et de la musique. L'excitation évoquée par l'imagerie fractale, les algorithmes de sélection des habitats, se métastasent en art. Les sensations qui, autrefois, se méritaient par la forme physique peuvent être atteint aujourd'hui par une absurde introspection. L'esthétique surgit, sans crier gare, via un trillion de récepteurs de dopamine, et le système s'expand au-delà de ses possibilité de représentations. L'organisme se met à modéliser le processus même de modélisation. Il consomme toujours plus de ressources informatiques, s'enlisant sans fin dans les récursivités de simulations non pertinentes. A l'image de l'ADN parasite qui s'accumule dans chaque génome naturel, il persiste, prolifère et ne produit rien d'autre que lui-même. Tels le cancer les métaprocessus fleurissent, se réveillent et se nomment eux-mêmes "je".

Auteur: Watts Peter

Info: Blindsight

[ évolution ] [ décadence cybernétique ] [ égoïsmes ] [ science-fiction ] [ pessimisme ]

 

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dictature technologique

Grenopolis, mère de toutes les technopoles, devient une smart city à vitesse accélérée sous la direction des Verts, au nom d’une gestion rationnelle des ressources résiduelles : c’est l’écocitoyenneté assistée par ordinateur. Les Smartiens grenoblois paient le bus avec leur smartphone, jettent leurs déchets dans des poubelles pucées et emprunteront bientôt des livres pucés à la bibliothèque ; ils sont filmés et "captés" sur la voie de covoiturage pour s’assurer qu’ils ne roulent pas seuls dans leur voiture. Leur domicile est équipé de compteurs de fluides connectés (pas le banal Linky, mais les mouchards "encore plus intelligents" (sic) des distributeurs locaux). Mère-Machine capte, analyse et anticipe leurs habitudes et leurs besoins ; elle s’occupe de tout. Seule la machinerie cybernétique peut piloter efficacement les flux et les stocks toujours plus nombreux de marchandises, de populations, de véhicules, en éliminant l’erreur humaine. Destruction de la nature et de la liberté. Ce n’est pas le futur, mais notre présent ici, à Grenopolis.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: Grenoble, le laboratoire vert http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/grenoble_laboratoire_vert_entretien_avec_limite_.pdf

[ écologie marchande ] [ société de contrainte ]

 

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greenwashing

Les technocrates internationaux ont joué le plus spectaculaire tour de passe-passe à des populations qui, apparemment, ne demandaient qu’à y croire. Ils ont réduit l’effondrement écologique au seul réchauffement climatique, donc aux émissions de gaz à effet de serre ; et ils ont réduit les gaz à effet de serre au seul carbone. Avantage de la manipulation : la prétendue "solution technologique"f de la décarbonation, ou transition énergétique. D’où les éoliennes industrielles, les centrales photovoltaïques, le nucléaire, l’hydrogène "vert" ou "blanc" - avec une mine annoncée en Bretagne - pour alimenter les appareils et les logements électriques, les véhicules électriques, les usines électriques, les villes électriques et les infrastructures cybernétiques de la smart planet. Au mépris de la destruction de notre milieu naturel, comme si nous allions désormais vivre d’électricité et de réalité virtuelle. Après tout, l’homme-machine n’a besoin que d’une bonne connexion.

Bref, la course panique à l’électrification totale.

A la peine de mort par électrocution.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/un_monde_fini.pdf

[ débouchés économiques ] [ environnement ] [ fixation réductrice ]

 

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