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océan

Sur les flots gris ourlés d'écume de cette fin d'automne, la traversée n'avait pas été un voyage d'agrément. Le vent glacial soufflait en rafales, sifflant dans les côtes découpées par les vagues qui martelaient les falaises.
Cette île égarée dans l'océan donnait l'impression qu'un raz-de-marée avait arraché le sommet d'une colline du continent pour le précipiter dans les mers déchaînées.
En s'approchant de ses rivages déchiquetés, Fidelma avait eu la vision d'une crête de coq de combat, et elle s'était émerveillée que des êtres humains puissent survivre dans un cadre aussi inhospitalier.

Auteur: Tremayne Peter Berresford Ellis

Info: De la ciguë pour les vêpres

[ hostile ] [ insulaire ] [ tempête ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

lecture

Il avait été trompé, dupé sur toute la ligne ! Il avait lu, il avait tourné des pages, il avait dévoré du papier et là derrière, par-delà l’infâme muraille des livres, il y avait eu la vie, des cœurs s’étaient enflammés, des passions s’étaient déchaînées, le vin et le sang avaient coulé, il y avait eu des amours et des crimes ! Et il n’avait rien entendu de tout cela, il n’avait participé à rien, il n’avait rien eu en mains, rien d’autre que de minces ombres plates et du papier, rien que des livres !

Auteur: Hesse Hermann

Info: Souvenirs d'un Européen. L'homme aux livres

[ fuite ] [ déconnexion ] [ introversion ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

sport

Je songeais au football dans l'histoire, qui a inspiré des guerres, des trêves, des foules déchaînées. Le jeu était une passion mondiale, un ballon sphérique, de l'herbe ou du gazon, des nations entières dans des spasmes d'exaltation ou de lamentation. Mais quel genre de sport interdit l'utilisation des mains des joueurs, à l'exception du gardien de but ? Les mains sont des outils humains essentiels, les choses qui saisissent et tiennent, qui font, prennent, portent, créent. Si le football était une invention américaine, un intellectuel européen ne soutiendrait-il pas que notre nature historiquement puritaine nous a obligés à inventer un jeu structuré selon des principes anti-masturbatoires ?

Auteur: Delillo Don

Info: The Angel Esmeralda

[ humour ] [ pelouse ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

anti-technocratie

Il nous faut reprendre la maîtrise de nos moyens. Si nous ne réduisons pas le progrès technique au rang d’instrument, et c’est cela la signification de la bombe atomique, nous périrons broyés par les forces que nous aurons déchaînées. […] Nous devons réapprendre à considérer les techniques (et même la politique, cette technique) comme des moyens. Non pas contre l’État, contre la Machine, car ce serait leur reconnaître une divinité diabolique que les choses mortes n’ont point, mais contre l’attitude humaine qui les accepte comme un donné incontrôlable, comme la structure et le sens de la vie, contre ceux qui confondent l’accroissement de puissance qu’elles nous accordent et le perfectionnement humain.

Auteur: Charbonneau Bernard

Info:

[ risque d'autonomisation ] [ prudence ] [ vigilance ] [ responsabilité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

individualisme antisocial

Chez des êtres humains qui sont si modernes, on doit redouter d’affronter un cri d’indignation ou de mépris et de passer pour un véritable philistin si l’on tient le mariage et la famille pour une institution pleine de beauté́ et pour le fondement de la culture humaine, qui appartient au futur autant qu’au passé. Le seul mot "père" a une vilaine sonorité́ dans ces cercles, qui sont de part en part régis par des femelles dégénérées, déchaînées et déracinées. Elles affirment que la nature a fait en sorte que l’enfant ait une mère, mais pas de père établi, et elles veulent donc fonder la promiscuité́, le matriarcat, en allemand, la cochonnerie inculte et indigne. De nos jours, on appelle également cela protection de la mère ou amour libre.

Auteur: Landauer Gustav

Info: Article "Tarnowska", 1910

[ décadence moderne ] [ germes du féminisme ] [ effondrement des communautés ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

apparence

Ce matin-là, je louvoyais dans un quartier d'asile, en compagnie d'un interne.
- Les fous, me disait-il, ne sont pas ce que l'on suppose. Le public les voit mal...Ce ne sont pas toujours des forces déchaînées. Tenez, regardez ceux-ci, réunis dans cette salle.
Ils étaient une dizaine. Ils parlaient un peu haut, mais cela arrive aux personnages les plus sensés.
- Vous pouvez entrer, me dit l'interne.
J'entre. Les têtes étonnées se tournent de mon côté. Je reconnais le médecin-chef au milieu du groupe.
L'interne me saisit par le bras.
- Quoi ?
- Erreur ! fait-il en se mordant la lèvre, ce ne sont pas des fous mais des aliénistes. C'est la Ligue de l'hygiène mentale qui tient séance !
Il avait suffi de l'épaisseur d'un carreau !

Auteur: Londres Albert

Info: Chez les fous p.134-135

[ malentendu ]

 

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autodestruction

"L'enfer se hait lui-même", disait Bernanos. Il faut ajouter que l'enfer auquel, sous les espèces spécifiques d'associations infatigables et déchaînées, on donne aujourd'hui la parole et le pouvoir, et notamment dans les tribunaux, qui sont devenus les principaux théâtres où ces intermittents de la persécution se donnent à voir, n'aura de cesse d'y précipiter tous les êtres sans exception. Car cet enfer, comme d'ailleurs tous les enfers depuis que les hommes ont découvert l'existence des enfers, est rempli de damnés qui ne supportent pas d'être seuls damnés. C'est même à cela que l'on reconnaît le damné : à ce qu'il ne peut pas tolérer de rester seul ; et à ce qu'il va s'efforcer de précipiter tout le monde dans sa damnation. Dans le langage de notre époque, qui essaie à grand-peine de transformer la tératologie quotidienne en normalité (c'est l'essentiel de son travail), cela s'appelle flatteusement un militant…

Auteur: Muray Philippe

Info: Festivus Festivus, p. 44

[ normalisation ] [ anthropocentrisme ]

 
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Ajouté à la BD par Bandini

manipulation

Quoique derrière des barbelés le travail vous libère, vous apporte dignité, vertu, justice, vous êtes encore un homme puisque vous travaillez. Vous êtes un homme libre parce que le travail c'est la garantie et l'assouvissement de votre liberté intérieure. Et cette admirable trouvaille, que seuls de mauvais esprits peuvent considérer comme dérision, peut s'appliquer partout : ouvriers soumis au patron, le travail rend libre, c'est la même démonstration. Russe soumis à la dictature stalinienne, le travail rend libre, c'est la même démonstration. Et toi homme tout court, n'importe quel homme, qui vis dans une société absurde, qui n'as plus de foi an Jésus-Christ, qui es livré aux puissances déchaînées, qui ne sais pas si demain existera encore, qui es saisi par l'angoisse de ta condition, et trouves que ta vie n'a pas de sens, tu as de la chance, une bien grande chance : tu travailles, tu travailles beaucoup, tu travailles de plus en plus, et alors par là, tu le vois bien, tout est en place, tu es un homme libre. Même démonstration.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "Pour qui, pour quoi travaillons-nous ?"

[ survie ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

forces dissolvantes

[…] il est trop évident que l’usage principal de la psychanalyse, qui est son application thérapeutique, ne peut être qu’extrêmement dangereux pour ceux qui s’y soumettent, et même pour ceux qui l’exercent, car ces choses sont de celles qu’on ne manie jamais impunément ; il ne serait pas exagéré d’y voir un des moyens spécialement mis en œuvre pour accroître le plus possible le déséquilibre du monde moderne et conduire celui-ci vers la dissolution finale. Ceux qui pratiquent ces méthodes sont, nous n’en doutons pas, bien persuadés au contraire de la bienfaisance de leurs résultats ; mais c’est justement grâce à cette illusion que leur diffusion est rendue possible, et c’est là qu’on peut voir toute la différence qui existe entre les intentions de ces "praticiens" et la volonté qui préside à l’œuvre dont ils ne sont que des collaborateurs aveugles. En réalité, la psychanalyse ne peut avoir pour effet que d’amener à la surface, en le rendant clairement conscient, tout le contenu de ces "bas-fonds" de l’être qui forment ce qu’on appelle proprement le "subconscient" ; cet être, d’ailleurs, est déjà psychiquement faible par hypothèse, puisque, s’il en était autrement, il n’éprouverait aucunement le besoin de recourir à un traitement de cette sorte ; il est donc d’autant moins capable de résister à cette "subversion", et il risque fort de sombrer irrémédiablement dans ce chaos de forces ténébreuses imprudemment déchaînées ; si cependant il parvient malgré tout à y échapper, il en gardera du moins, pendant toute sa vie, une empreinte qui sera en lui comme une "souillure" ineffaçable.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "Le règne de la quantité" page 226

[ méfaits ] [ ombre ] [ négativité ] [ anti-psychanalyse ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

humanité solipsiste

L’homme sait aujourd’hui que la terre n’est qu’une boule animée d’un mouvement multiforme et vertigineux qui court sur un abîme insondable, attirée et dominée par les forces qu’exercent sur elle d’autres corps célestes, incomparablement plus grands et situés à des distances inimaginables ; il sait que la terre où il vit n’est qu’un grain de poussière par rapport au soleil, et que le soleil lui-même n’est qu’un grain au milieu de myriades d’autres astres incandescents ; il sait aussi que tout cela bouge. Une simple irrégularité dans cet enchaînement de mouvements sidéraux, l’interférence d’un astre étranger dans le système planétaire, une déviation de la trajectoire normale du soleil, ou tout autre incident cosmique, suffirait pour faire vaciller la terre au cours de sa révolution, pour troubler la succession des saisons, modifier l’atmosphère et détruire l’humanité. L’homme aujourd’hui sait par ailleurs que le moindre atome renferme des forces qui, si elles étaient déchaînées, pourraient provoquer sur terre une conflagration planétaire presque instantanée. Tout cela, l’“infiniment petit” et l’“infiniment grand”, apparaît, du point de vue de la science moderne, comme un mécanisme d’une complexité inimaginable, dont le fonctionnement est dû à des forces aveugles.

Et pourtant, l’homme d’aujourd’hui vit et agit comme si le déroulement normal et habituel des rythmes de la nature lui était garanti. Il ne pense, en effet, ni aux abîmes du monde intersidéral, ni aux forces terribles que renferme chaque corpuscule de matière. Avec des yeux d’enfant, il regarde au-dessus de lui la voûte céleste avec le soleil et les étoiles, mais le souvenir des théories astronomiques l’empêche d’y voir des signes de Dieu. Le ciel a cessé de représenter pour lui la manifestation naturelle de l’esprit qui englobe le monde et l’éclaire. Le savoir universitaire s’est substitué en lui à cette vision “naïve” et profonde des choses. Non qu’il ait maintenant conscience d’un ordre cosmique supérieur, dont l’homme serait aussi partie intégrante. Non. Il se sent comme abandonné, privé d’appui solide face à ces abîmes qui n’ont plus aucune commune mesure avec lui-même. Car rien ne lui rappelle plus désormais que tout l’univers, en définitive, est contenu en lui-même, non pas dans son être individuel, certes, mais dans l’esprit qui est en lui et qui, en même temps, le dépasse, lui et tout l’univers visible.

Auteur: Burckhardt Titus

Info: Science moderne et Sagesse traditionnelle

[ rationalisme déspiritualisant ]

 

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Ajouté à la BD par miguel