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spiritualité

Imhotep a bouleversé la vie quotidienne égyptienne en introduisant des sciences nouvelles : médecine, architecture, mathématiques et le premier livre religieux, 2500 ans avant la rédaction de la première Bible sous Ptolémée II à Alexandrie. L'homme se découvre alors une âme, deuxième entité qui l'incite à vivre dans le droit chemin, à pratiquer la tolérance, à aimer sa femme et ses enfants et à vivre en conformité avec les lois de la nature en protégeant les espèces... Tous principes de vie en société qui s'appliquent directement à la conscience humaine, à laquelle on offre en contrepartie de cette vie exemplaire la possibilité de renaître après avoir satisfait au jugement de son âme à un nouveau état plus glorieux et moins fragile que celui de l'existence temporaire terrestre et d'entrer de plein pied (comme les dieux) dans la vie éternelle. Le contrôle probatoire de l'âme sera supervisé (symboliquement) par ; la déesse Mâat (de la vérité), le dieu Thot de la Sagesse et des Ecritures et le grand juge Osiris lequel prononcera soit l'admission au Paradis, soit l'anéantissement de l'âme qui sera alors dévorée par un étrange animal composite pour le punir de son inconduite et de ses mauvaises actions commises durant sa vie sur Terre. Il n'y a que peu d'images représentant Imhotep en tant que 1er Ministre égyptien de la 3e dynastie, car malgré tous les titres d'honneur et tous les pouvoirs que lui a conféré le Roi Djoser(Djeser) pour mener à bien ses réformes, le Grand Vizir a toujours refusé d' être honoré comme un dieu. Il reste fils de Ptah (un personnage momifié aux origines inconnues) et serviteur du roi et grand Dieu Invisible Atoum. Il gouvernera l'Egypte à partir de Memphis, capitale administrative entourée de hautes murailles blanches pour assurer sa sécurité) ville située à la jointure des deux royaumes : celui du sud et celui du Nord (Moyenne et Haute Egypte). Pour plusieurs millénaires la seule image que nous avons de lui est celle d'un modeste scribe assis dans le plus simple apparat, sans bijou, ni vêtement de luxe, avec un rouleau de papyrus ouvert sur ses genoux qu'il tient entre ses deux mains. Le peuple le considérera durant trois millénaires (jusqu'à l'avènement du christianisme en tant que religion d'Etat) comme l'exemple à suivre et comme une divinité faisant le lien entre le ciel et la terre, capable de réaliser des miracles...

Auteur: Gardiner Alan H.

Info: Internet. Imhotep, grand chancelier de basse Egypte, prince royal, grand prêtre d'Héliopolis, médecin royal, architecte et chef des principaux corps de construction des grands chantiers ...

[ ancienne Egypte ] [ historique ]

 

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pandémies

À partir du moment où nous disposons d'archives écrites, les preuves de l'occurence d'épidémies mortelles se multiplient et l'on peut en déduire de façon prudente leur existence à des périodes antérieures. L'épopée de Gilgamesh en est peut-être le témoignage le plus parlant, avec le passage où son héros affirme que sa renommée survivra à la mort tout en décrivant le spectacle d'un flot de cadavres descendant l'Euphrate, probablement victimes d'une maladie infectieuse. Il semble bien que les Mésopotamiens aient constamment vécu sous la menace d'épidémies létales. C'est ce dont témoignent les amulettes, les prières, les poupées prophylactiques et l'existence de déesses et de temples aux vertus " curatives " — le plus célèbre étant celui de Nippur — destinés à protéger les humains contre ces maladies collectives. Ces phénomènes étaient, bien entendu, assez mal compris à l'époque, et souvent attribués à la colère meurtrière d'un dieu, ou bien perçus comme la punition d'une transgression qui exigeait un rituel compensatoire, tel le sacrifice de boucs émissaires.
Les premières sources écrites montrent toutefois que les peuples de la Mésopotamie antique comprenaient le principe de la contagion. Chaque fois que c'était possible, ils prenaient des mesures afin de mettre en quarantaine les premiers cas identifiables en les confinant à leurs domiciles sans laisser entrer ni sortir personne. Ils comprenaient que les voyageurs de longue distance, les commerçants et les soldats pouvaient être porteurs de maladies. Leurs pratiques d'isolement et de prévention préfigurent les mesures de quarantaine des lazarets des ports de la Renaissance. Et cette compréhension de la contagion se manifestait non seulement par l'évitement des personnes infectées, mais aussi par celui de leur vaisselle, de leurs vêtements ou de leur literie. Les soldats de retour d'une campagne militaire et soupçonnés d'être porteurs d'infection étaient contraints de brûler leurs vêtements et leurs boucliers avant de pénétrer dans la ville. Lorsque l'isolement et la quarantaine échouaient, ceux qui le pouvaient fuyaient la cité, laissant derrière eux les morts et les agonisants, et ne revenant chez eux, s'ils revenaient, que bien longtemps après la fin de l'épidémie. Ce faisant, il est probable qu'ils aient fréquemment transporté avec eux la maladie dans les régions voisines, engendrant ainsi un nouveau cycle de quarantaines et de fuites. De mon point de vue, il y a peu de doute qu'une bonne partie des abandons précoces et non chroniqués de régions fortement peuplées aient eu des causes épidémiologiques plutôt que politiques.

Auteur: Scott James C.

Info: Homo Domesticus, Chapitre 3. Zoonoses : la tempête épidémiologique parfaite.

[ historique ] [ propagation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

poème

Quiconque aura premier la main embesongnée
A te couper, forest, d'une dure congnée,
Qu'il puisse s'enferrer de son propre baston,
Et sente en l'estomac la faim d'Erisichton,
Qui coupa de Cerés le Chesne venerable
Et qui gourmand de tout, de tout insatiable,
Les bœufs et les moutons de sa mère esgorgea,
Puis pressé de la faim, soy-mesme se mangea :
Ainsi puisse engloutir ses rentes et sa terre,
Et se devore après par les dents de la guerre.

Qu'il puisse pour vanger le sang de nos forests,
Tousjours nouveaux emprunts sur nouveaux interests
Devoir à l'usurier, et qu'en fin il consomme
Tout son bien à payer la principale somme.

Que tousjours sans repos ne face en son cerveau
Que tramer pour-neant quelque dessein nouveau,
Porté d'impatience et de fureur diverse,
Et de mauvais conseil qui les hommes renverse.

Escoute, Bucheron (arreste un peu le bras)
Ce ne sont pas des bois que tu jettes à bas,
Ne vois-tu pas le sang lequel degoute à force
Des Nymphes qui vivoyent dessous la dure escorce ?
Sacrilege meurdrier, si on prend un voleur
Pour piller un butin de bien peu de valeur,
Combien de feux, de fers, de morts, et de destresses
Merites-tu, meschant, pour tuer des Déesses ?

Forest, haute maison des oiseaux bocagers,
Plus le Cerf solitaire et les Chevreuls legers
Ne paistront sous ton ombre, et ta verte criniere
Plus du Soleil d'Esté ne rompra la lumiere.

Plus l'amoureux Pasteur sur un tronq adossé,
Enflant son flageolet à quatre trous persé,
Son mastin à ses pieds, à son flanc la houlette,
Ne dira plus l'ardeur de sa belle Janette :
Tout deviendra muet : Echo sera sans voix :
Tu deviendras campagne, et en lieu de tes bois,
Dont l'ombrage incertain lentement se remue,
Tu sentiras le soc, le coutre et la charrue :
Tu perdras ton silence, et haletans d'effroy
Ny Satyres ny Pans ne viendront plus chez toy.

Adieu vieille forest, le jouët de Zephyre,
Où premier j'accorday les langues de ma lyre,
Où premier j'entendi les fleches resonner
D'Apollon, qui me vint tout le coeur estonner :
Où premier admirant la belle Calliope,
Je devins amoureux de sa neuvaine trope,
Quand sa main sur le front cent roses me jetta,
Et de son propre laict Euterpe m'allaita.

Adieu vieille forest, adieu testes sacrées,
De tableaux et de fleurs autrefois honorées,
Maintenant le desdain des passans alterez,
Qui bruslez en Esté des rayons etherez,
Sans plus trouver le frais de tes douces verdures,
Accusent vos meurtriers, et leur disent injures.

Adieu Chesnes, couronne aux vaillans citoyens,
Arbres de Jupiter, germes Dodonéens,
Qui premiers aux humains donnastes à repaistre,
Peuples vrayment ingrats, qui n'ont sceu recognoistre
Les biens receus de vous, peuples vraiment grossiers,
De massacrer ainsi nos peres nourriciers.

Que l'homme est malheureux qui au monde se fie !
Ô Dieux, que véritable est la Philosophie,
Qui dit que toute chose à la fin perira,
Et qu'en changeant de forme une autre vestira :
De Tempé la vallée un jour sera montagne,
Et la cyme d'Athos une large campagne,
Neptune quelquefois de blé sera couvert.
La matiere demeure, et la forme se perd.

Auteur: Ronsard Pierre de

Info: Contre les bucherons de la forest de Gastine, Elégie

[ abattage ] [ havage ]

 

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mythologie égyptienne

Dans la mythologie, Horus est fils d’Osiris et d’Isis. Osiris, assassiné par son frère Seth avec lequel il était en guerre pour la possession de la terre d’Égypte, est ramené à la vie du moins symboliquement, le temps d’une union, grâce aux efforts d’Isis et de Nephtys. C’est de cette union miraculeuse que vit le jour Horus, engendré pour venger la mort de son père, celui-ci affrontera dès lors son oncle Seth et recevra le trône d’Égypte en héritage. C’est la raison pour laquelle Horus, le dieu "aux deux couronnes" était le descendant post-mortem d’Osiris. Cependant sa légitimité sera sans cesse contestée par Seth et c’est durant l’un des combats qui l’opposa à son oncle qu’Horus perdra temporairement l’œil gauche qui sera ensuite reconstitué par Thot. Appelé Oudjat, cet œil, que les Égyptiens portaient sous forme d’amulette protectrice possédait des vertus magiques. A l’opposé de Seth qui manifeste le chaos, les orages et le désert infertile des "terres rouges", Horus incarne l’ordre et la stabilité, il est le dieu dynastique par excellence, garant de l’harmonie universelle. (...)
Cette monarchie se réclamant d’Horus, dont les souverains furent très certainement coiffés de têtes de faucons, sera très vite absorbée par les rois porteurs de la couronne blanche d’Osiris. C’est de cette double souche méridionale que surgira bien plus tard (on compte jusqu’à 200 à 300 pharaons ayant précédé Ménès) la toute première dynastie officielle symbolisée par Ménès à l’ère cananéenne. Ainsi, pour J. Gossart, "dans ce contexte, Osiris serait le dernier prince consort de l’ancienne société matriarcale, et Horus le premier roi de l’ordre patriarcal", ce qui permettrait d’expliquer "la centralisation progressive et l’émergence de centres de pouvoir en Haute-Égypte, jusqu’à l’unification de toute la vallée sous un même sceptre" qui eut lieu après l’assèchement du Sahara, lorsque les populations qui y résidaient furent contraintes de s’exiler en Égypte. Athéna fait d’ailleurs partie du mythe osirien où elle incarne la "Grande Reine de sagesse" qui jugea le combat entre Seth et Horus et proposa au tribunal divin qu’Horus devienne roi du monde végétal encore préservé du dessèchement, tandis que Seth aurait détenu la garde des plaines désertiques et stériles, les "Terres rouges", mais, pour ne pas favoriser la dynastie d’Horus, elle offrit à Seth des déesses étrangères pouvant très bien désigner ici des reines garamantes ou éthiopiennes, de tradition "rouge" qui succédèrent aux reines libyennes primitives. Tritonide fut donc au départ gouvernée par les reines Berbères de Libye bien avant la naissance de l’Égypte de Ménès mais leur déclin s’accentua progressivement, nous explique J-L Bernard, suite aux invasions répétées, "soit des Amazones dont le matriarcat exacerbé contrariait et rivalisait le leur, soit plus probablement par l’arrivée des Garamantes, peuple du cheval qui partis du Soudan s’introduisirent au Sahara". Les Grandes Reines Berbères n’en cessèrent pas moins de régner sur les régions du Hoggar et ne s’éteignirent que lors de l’invasion arabe à laquelle la célèbre Kahina résista dans les Aurès. Nous signalerons enfin un tombeau exhumé dans le Hoggar en 1932, celui d’une certaine Tin Hinan dont la ressemblance phonétique avec Anthinéa saute aux yeux. La princesse saharienne était ensevelie avec des trésors, sa momie portant un diadème d’or enrichi de pierres précieuses.

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle"

[ légendes ] [ histoire ] [ fortéen ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mythologie grecque

Platon, qui était bien plus et mieux qu’un philosophe, identifiait Athéna avec la déesse libyenne Neith, qui possédait un temple à Saïs, en Egypte. Des sources grecques plus tardives font naître Athéna près du lac Tritonis en Lybie, où elle fut trouvée par trois nymphes vêtues de peaux de chèvres. Elle tua, par accident, dans sa jeunesse, sa compagne de jeux Pallas ; elle en associa plus tard le nom au sien pour célébrer le souvenir de Pallas. C’est ultérieurement qu’elle vint en Grèce, en Attique, près du fleuve béotien Triton (doublet du précédent). D’autres traditions feraient venir Athéna et son olivier d’Asie mineure ; quoi qu’il en soit les grecs la tenaient bien pour étrangère à Hellas et antérieure à leur cycle historique. [...] Précisons enfin que l’étymologie du nom d’Athéna – et donc d’Athènes par conséquent – est inconnue, ce qui confirme le caractère mystérieux de la déesse pour les grecs d’époque classique. On connaît la querelle de Poséidon et d’Athéna ; le premier avait revendiqué l’Attique en plantant son trident sur l’Acropole d’Athènes ; là s’était formé aussitôt un puits d’eau salée. Plus tard Athéna y vint aussi et planta le premier olivier (cultivé) ; peut-être simplement greffa-t-elle un olivier sauvage avec une greffe apportée de Lybie ou d’Asie mineure. La querelle ne trouva d’apaisement qu’à la suite de la sentence d’un tribunal des dieux, à la seule majorité d’une voix ; il fut décrété qu’Athéna avait plus de droits sur le territoire de l’Attique parce qu’elle avait fait un cadeau meilleur.

La figure de la déesse est fort complexe est polyvalente. Elle est la fille favorite de Zeus, qui l’a enfantée lui-même en une sorte de parthénogenèse. Elle naît de son crâne, grâce à une brèche faite au coin et au maillet, avec la collaboration technique d’Héphaïstos (ou de Prométhée, selon les versions). La présence et l’usage du maillet n’est pas innocente : dans nombre de traditions il est l’instrument foudroyant qui confère la lumière. Athéna est, pour son père, comme un autre lui-même. Déesse de la Lumière et de la Sagesse, Déesse-Vierge (n’oublions pas que c’est là le sens de parthénos), elle est une manière de Reine du Ciel, nous pourrions écrire de "Sainte-Vierge", sans trop d’abus.

C’est une déesse "poliade", gardienne de ville ; c’est une guerrière, elle excite les guerriers au combat, elle leur fabrique des armes défensives et offensives. C’est aussi une patronne d’agriculture, en dehors même de son olivier ; elle est figurée souvent avec des épis dans les mains. Ses attributions sont aussi purificatrices et maternelles ; elle est la Koria, la "fille" par excellence. Elle est pure (Agna) et purificatrice (katharsios). Elle est patronne des médecins, ce qu’elle doit probablement à l’utilisation médicinale de l’huile d’olives. Enfin elle est Erganè¸ c’est-à-dire ouvrière, opérative, au sens le plus noble et le plus fort ; elle a imaginé la charrue, les armes... elle est manufacturière de l’industrie du bronze ; de ce fait la plupart des métiers se réclament d’elle : les orfèvres, les ciseleurs, les charpentiers, architectes, sculpteurs, potiers, peintres à l’encaustique, carrossiers, cordonniers... bien entendu également patronne de travaux féminins, des fileuses, des tisserandes. [...]

Dernier domaine des attributs d’Athéna, non les moindres : c’est la déesse du bon gouvernement et la protectrice du droit ; c’est aussi celle de la pensée réfléchie, de la raison et du savoir, sa compétence va de la philosophie à la littérature. Nous pensons que ces derniers attributs sont les plus récents et, finalement, les moins profondément enracinés. [...]

Athéna était également honorée, en dehors de l’Attique, dans un grand nombre de lieux de culte, en Crète, en Argolide, en Arcadie, en Béotie. A Lindos, à Rhodes, on lui attribuait une origine phénicienne ; c’est là qu’on rapportait qu’elle aurait appris aux Héliades et aux Telchines le travail du bronze – ce qui pourrait fournir une indication non négligeable de son origine.

Auteur: Laget Francis

Info: L'Olivier symbolique dans Liber n°6, printemps 2021

[ emblèmes ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

exploitation forestière

Quiconque aura premier la main embesongnée

A te couper, forest, d’une dure congnée,

Qu’il puisse s’enferrer de son propre baston,

Et sente en l’estomac la faim d’Erisichton,

Qui coupa de Cerés le Chesne venerable

Et qui gourmand de tout, de tout insatiable,

Les bœufs et les moutons de sa mère esgorgea,

Puis pressé de la faim, soy-mesme se mangea :

Ainsi puisse engloutir ses rentes et sa terre,

Et se devore après par les dents de la guerre.



Qu’il puisse pour vanger le sang de nos forests,

Toujours nouveaux emprunts sur nouveaux interests

Devoir à l’usurier, et qu’en fin il consomme

Tout son bien à payer la principale somme.



Que toujours sans repos ne face en son cerveau

Que tramer pour neant quelque dessein nouveau,

Porté d’impatience et de fureur diverse,

Et de mauvais conseil qui les hommes renverse.



Escoute, Bucheron (arreste un peu le bras)

Ce ne sont pas des bois que tu jettes à bas,

Ne vois-tu pas le sang lequel degoute à force

Des Nymphes qui vivoyent dessous la dure escorce ?

Sacrilege meurdrier, si on pend un voleur

Pour piller un butin de bien peu de valeur,

Combien de feux, de fers, de morts, et de detresses

Merites-tu, meschant, pour tuer des Déesses ?



Forest, haute maison des oiseaux bocagers,

Plus le Cerf solitaire et les Chevreuls legers

e paistront sous ton ombre, et ta verte crinière

Plus le Soleil d’Esté ne rompra la lumière.

Plus l’amoureux Pasteur sur un tronq adossé,

Enflant son Flageolet à quatre trous persé,

Son mastin à ses pieds, à son flanc la houlette,

Ne dira plus l’ardeur de sa belle Janette :

Tout devienda muet : Echo sera sans voix :

Tu deviendras campagne, et en lieu de tes bois,

Dont l’ombrage incertain lentement se remue,

Tu sentiras le soc, le coutre et la charrue :

Tu perdras ton silence, et haletans d’effroy

Ny Satyres ny Pans ne viendront plus chez toy.



Adieu vielle forest, le jouet de Zephyre,

Où premier j’accorday les langues de ma lyre,

Où premier j’entendi les fleches resonner.

D’Apollon, qui me vint tout le cœur estonner :

Où premier admirant la belle Calliope,

Je devin amoureux de sa neuvaine trope

Quand sa main sur le front cent roses me jetta,

Et de son propre laict Euterpe m’allaita.



Adieu vielle forest, adieu testes sacrées,

De tableaux et de fleurs autrefois honorées,

Maintenant le desdain des passans alterez,

Qui brulez en Esté des rayons etherez,

Sans plus trouver le frais de tes douces verdures,

Accusent vos meurtriers, et leur disent injures.



Adieu Chesnes, couronne aux vaillans citoyens,

Arbres de Jupiter, germes Dodonéens,

Qui premiers aux humains donnastes à repaistre,

Peuples vrayment ingrats, qui n’ont sceu recognoitre

Les biens receus de vous, peuples vraiment grossiers,

De massacrer ainsi nos peres nourriciers.



Que l’homme est malheureux qui au monde se fie !

Ô Dieux, que véritable est la Philosophie,

Qui dit que toute chose à la fin perira,

Et qu’en changeant de forme une autre vestira :

De Tempé la vallée un jour sera montagne,

Et la cyme d’Athos une large campagne,

Neptune quelque fois de blé sera couvert.

La matière demeure, et la forme se perd.

Auteur: Ronsard Pierre de

Info: Élégie contre les bûcherons de la forêt de Gâtine

[ destruction ] [ nature ] [ souvenirs ] [ mythes ] [ impermanence ] [ culture ] [ matière désymbolisée ] [ point de non-retour ]

 
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holisme

L'histoire est en train de se terminer parce que la culture dominante conduit l'espèce humaine dans une impasse, et alors que la chaostrophie inévitable approche, les gens cherchent métaphores et réponses. Chaque fois qu'une culture éprouve des difficultés, elle se retourne vers le passé à la recherche du dernier moment sain qu'elle ait jamais connu. Et le dernier moment était dans les plaines d'Afrique, il y a 15 000 ans, bercé dans le berceau de la déesse du Grand Champignon à cornes, avant l'histoire, avant les armées alignées, avant l'esclavage et la propriété, avant la guerre., les alphabets phonétiques et le monothéisme, avant, avant, avant et avant. Et c'est là que l'avenir nous emmène parce que la foi secrète du XXe siècle n'est pas le modernisme, la foi secrète du XXe siècle est la nostalgie de l'archaïque, la nostalgie du paléolithique, et cela nous amène vers les piercings corporels, l'expressionnisme abstrait, le surréalisme, le jazz, le rock-n-roll, la théorie des catastrophes. L'esprit du XXe siècle est nostalgique du paradis qui existait autrefois sur les plaines parsemées de champignons d'Afrique où se produisait la symbiose plante-homme qui nous fit sortir du corps animal pour passer dans la créature utilisatrice d'outils, créatrice de culture, exploratrice d'imaginaires que nous sommes. Et en quoi cela importe-t-il ? C'est important parce que cela montre que la voie de sortie est derrière nous et que l'avenir est une fuite en avant dans le passé. Voilà ce que signifie l'expérience psychédélique. C'est une porte de sortie de l'histoire et un retour dans le câblage sous le tableau de bord de l'éternité. Et je vous dis cela parce que si notre communauté comprend ce qui la limite, elle sera mieux à même de se profiler pour s'envoler dans l'hyperespace parce que nous avons besoin d'un nouveau mythe, d'une nouvelle histoire vraie, qui nous dit où nous allons dans l'univers, et cette histoire vraie est que l'ego est une pathologie, ainsi lorsque la psilocybine fait régulièrement partie de l'expérience humaine l'ego est annihilé et la suppression de l'ego signifie la défaite des dominateurs, des matérialistes et des marchands. Les psychédéliques nous ramènent à notre propre valeur intérieure, à l'importance du sentiment de l'expérience immédiate - ce que personne ne peut vous vendre ou vous acheter, donc la culture dominante ne s'intéresse pas à la présence ressentie de l'expérience immédiate, mais à ce qui maintient la communauté ensemble. Et lorsque nous brisons les mythes stupides de la science et les obsessions infantiles du marketing, ce que nous découvrons à travers l'expérience psychédélique, c'est que dans le corps, DANS LE CORPS, il y a des Niagaras de beauté, de beauté inconnues, de dimensions étrangères qui font partie du moi, la part la plus riche de la vie. Je pense qu'aller dans sa tombe sans avoir eu une expérience psychédélique c'est comme mourir sans avoir jamais eu de relations sexuelles. Ça veut dire que tu n'as jamais compris de quoi il s'agissait. Le mystère est dans le corps et la façon dont il s'intègre dans la nature. Ce que la Renaissance Archaïque signifie, c'est le chamanisme, l'extase, la sexualité orgiaque et la défaite des trois ennemis du peuple. Et ces trois ennemis du peuple sont l'hégémonie, la monogamie et la monotonie ! Et si vous les mettez en fuite, vous verrez les dominateurs transpirer les gars, parce que cela signifie qu'il faudra tout reconnecter, et tout reconnecter veut dire mettre de côté l'idée de la séparation et de l’auto-définition via des machins-fétiches. Pour tout connecter, il faut puiser dans l'esprit de Gaïa, et cet esprit gaïen est ce que nous appelons l'expérience psychédélique. C'est une expérimentation du fait vivant, de l'entéléchie de la planète. Sans cette expérience, nous errons dans un désert de fausses idéologies. Avec cette expérience, la boussole du moi peut être réglée, et c'est l'idée ; trouver comment réinitialiser la boussole du moi via la communauté, par la danse extatique, par le psychédélique, la sexualité, l'intelligence, l'INTELLIGENCE. C'est ce dont nous avons besoin avant de nous échapper vers l'hyperespace.

Auteur: McKenna Terence

Info:

[ solution ] [ unicité ] [ fuite en arrière ]

 

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chronologie

Petite histoire de la fellation
Avaler la pilule, boire au goulot, faire un pompier, gober le merlan, prendre en gargue, prendre en poire, prendre la pipe, se laver les dents... Vous en voulez encore ?
Bien qu'elle reste une pratique marginale (s'il faut en croire les enquêtes de trottoir), la fellation inspire les expressions les plus poétiques du monde. On dit aussi : se faire irrumer, souffler dans la peau d'anguille, sucer le manche du gigot, tailler une plume, téléphoner dans le ventre, pomper le dard, se la faire allonger, téter le flageolet, etc. Mais c'est Frédéric Dard le bien-nommé qui invente les plus belles expressions.
Dans San Antonio, on relève donc, parmi les plus savoureuses : acharner le chipolata, allumer un calumet, arracher le copeau, aspirer le glandulaire, avoir la bouche amidonnée au sirop de burette, babiner le bolet, biberonner la bistoune, briquer le chinois à l'encautique des glandes, clapoter le zigomar, décapsuler le lutin fôlatre, dévaler le thermomètre à moustache, étancher le bigorneau, se faire bipolariser la guimauve, geysériser dans la gargante, gloutonner le polduk, lichouiller une tête de zob, mâcher la membrane, pratiquer le fourreau à 37°, sonner de l'olifant, faire sucette, tirer sur le bambou, turluter le salami, zorber le grec.
Et maintenant, un peu d'histoire :
3,18 millions d'années av JC : Lucy, notre ancêtre pratiquait-elle des paléo-fellations ? "Sûrement, affirme le paléontologue Yves Coppens. A l'époque, il n'y avait pas d'interdits."
Egypte antique : les prostituées égyptiennes sont les premières femmes à se mettre du rouge à lèvres, pour signaler leur spécialité. Leur religion encourage cette pratique : c'est en le suçant qu'Isis, déesse de la fécondité, redonne la vie à Osiris, dieu des morts.
1er siècle av JC : Cléopâtre aurait un jour gagné le surnom de Cheilon ("grosses lèvres") en exerçant ses talents buccaux sur une centaine d'hommes de garde.
Babylone : les prostituées phéniciennes aiment enduire de miel les sexes virils avant de les lécher.
1er siècle ap. JC : les Anciens Romains méprisent les fellateurs, qui "phénicianisent" (se laissent pénétrer dans la bouche). On menace les voleurs de les "irrumer". "Les voleurs, si je les surprends, je leur mets dans la bouche", signalent les panneaux devant les jardins potagers. Terrible menace assurément.
Vème siècle : chez les catholiques irlandais, la fellation est punie de quinze ans de prison au même titre que l'homicide.
XIXème siècle : Le Grand Larousse donne pour troisième définition du mot "éjaculation" : "courte prière, récitée avec ferveur".
1850 : le Révérend Père Louvel décrit, dans son Traité de chasteté, la fellation comme "une criminelle profanation de la chair et un abus abominable des organes génitaux qui dénote un penchant irrésistible à la luxure".
1891 : Verlaine écrit dans son recueil de poèmes Hombres : "Pourléchant le périnée/ Et les couilles d'un mode lent/ Au long du chibre contourné/ S'arrête à la base du gland". Ça rime !
1899 : Clemenceau prononce l'épitaphe suivant à la mort du président Félix Faure dans les bras d'une poule de luxe : "Il s'était cru César et il est mort Pompée !"
1910 : l'Anglais Aleister Crowley publie un traité où il présente seize manières de "manger" le pénis : comme une asperge, un morceau de fromage, un épi de maïs...
1966 : France Gall, âgée de 19 ans, chante sans les comprendre (dit-elle) les paroles que Gainsbourg lui a mises en bouche : "Lorsque le sucre d'orge/ Parfumé à l'anis/ Coule dans la gorge d'Annie/ Elle est au paradis".
1972 : sortie du film X Deep Throat (Gorge Profonde) avec Linda Lovelace. L'histoire : une jeune fille s'aperçoit que son clitoris se trouve sur sa glotte.
1986 : Dans le film Le Diable au corps, la jolie Maruschka Detmers pratique la première fellation non-simulée du cinéma "officiel". Cette scène lui vaut 857 interviews.
1999 : En hommage à Magritte, le 172ème San Antonio est publié sous le titre "Ceci est bien une pipe !"
Pour en savoir plus sur la fellation (vous aurez remarqué le trou entre le V et le XIXè siècle) lisez Histoire raisonnée de la fellation de Thierry Legay, éd. Le Cercle.

Auteur: Giard Agnes

Info: 3 juil 2008, mis à jour 21 janv 2015

[ turlutte ] [ historique ]

 

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métaphysique

Beaucoup de mots utilisés par Parménide, ont subi une distorsion qui ne s'est qu'aggravée au cours des siècles. Une de celles-ci a affecté un mot crucial, central, dans le témoignage de Parménide et de tous les sages de la Grèce archaïque : ce mot est, λόγος.(logos)

Génération après génération, les érudits et les universitaires ont traduit ce mot par "raison" sans même remarquer, ou peut-être ont-ils fait semblant de ne pas le voir, que le mot λόγος ne prit ce sens qu'un bon siècle après Parménide [...] - donc il était traduit par "raison au lieu de "recueillement" et "discours révélé". Le verbe "lego" avait le sens de "cueillir"... Et encore, on voit que c'est d'abord timidement que ce sens s'est imposé. Une autre erreur patente, consiste à faire dire à ce même mot grec une platitude : "discours". La traduction par "discours" n'est pas fausse, mais restrictive, car pour Parménide, tout comme pour Héraclite, le λόγος est d'abord et avant tout la révélation. Discours il y a, oui, mais discours révélé. C'est donc la parole, mais pas n'importe quelle parole : la parole juste, la parole sacrée, la parole vraie, celle révélée par la Déesse. Une telle parole n'est pas matière à opinion, elle est à jamais paradoxale : en-dehors et au-delà de la δόξα (doxa).

Ce mot grec, dont le sens habituel est "opinion, avis", ou encore "ce que l'on attend, croyance", a aussi, sur le plan philosophique, le sens plus particulier de "croyance, doctrine", par opposition à la vérité pure (αλήθεια) ou à la gnose (γνωση), la connaissance directe de la vérité pure. Le mot δόξα dérive du verbe (dokeo), "avoir l'apparence de ", "paraître, sembler". Ce verbe est lui-même lié au verbe (dexomai), dont le sens principal est "recevoir en présent", "accepter une choses offerte".

A la lumière de tout cela, on peut dire que l'homme de la δόξα est celui qui, grâce à ses sens, perçoit l'apparence de la réalité et accepte comme étant la réalité la trame tissée par son cerveau à partir de ces apparences.

L'homme de la gnose, dévoré par une intense passion de connaître, va plus loin, Bien sûr, notre civilisation est complètement dominée par l'homme de la δόξα, qui constitue la très vaste majorité ; cette majorité dort profondément tout en prétendant à une soi-disant liberté personnelle et collective....

[...] Le mot "logique" avait, dans la Grèce archaïque, le sens de parole : il s'agit ici de la parole de la Déesse, le pouvoir de séduction du Réem. Le λόγος est la parole de ce qui est.

Héraclite dit : "La sagesse veut que ceux qui sont à l'écoute, non de moi, mais du λόγος, conviennent que toutes choses est l'Unique."

C'est quand le mot λόγος a pris le sens de raison, ou raisonnement, que l'homme occidental a commencé à s'éloigner de la puissance sans bornes de la Vie, n'écoutant plus que le ronronnement de sa propre pensée et le bêlement de ses opinions. Quel est le résultat de cette bifurcation ?
L'homme est malheureux et agité : il ne vit pas en paix ni avec lui-même ni avec les autres. On a inventé la fable de la transition qu'auraient accompli les Grecs entre le mythe (μῦθος), vu comme superstition, et la raison (finalement associée à λόγος ). Or Parménide, comme tous les Grecs de la période archaïque, ne concevaient pas une telle opposition entre les deux ; bien plus, il utilisait les deux mots dans le même sens ; révélation.

Le prétendu "miracle grec" attribué à la période classique est une imposture : celle d'une soi-disant transition entre d'une part l'époque du mythe perçu comme un ramassis de fables et de légendes, et, d'autre part, la raison vue comme le véritable moyen pour atteindre la vérité. Une transition a bel et bien eu lieu, c'est certain et nous en voyons les désastreuses conséquences aujourd'hui.

Mais elle ne fut ni un miracle ni l'affaire de Parménide. Pour celui-ci, μῦθος et λόγος se référaient tous les deux à la révélation, seule possibilité pour la Connaissance.
Miracle il y eut, mais avant, pendant et après la période classique de la Grèce. Il fut, est et sera toujours l'affaire de tous ceux, connus ou inconnus, en Grèce ou ailleurs, en qui se révéla, se révèle et se révélera directement cette Connaissance.

Nous disons miracle parce que la raison et l'accumulation de savoir de seconde main furent, sont et seront à jamais incapables d'expliquer l'inconcevable réalité au-delà du fait d'exister ou ne pas exister.

Auteur: Bouchart d'Orval Jean

Info: Dans "Parménide, au-delà de l'existence"

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Ajouté à la BD par Coli Masson

religion

Horus l'ancien : dieu du ciel, du soleil et de la lune dans la haute antiquité et les époques pré-dynastique jusqu'aux deux premières dynasties égyptiennes, il partageait avec son rival Seth la première place du polythéisme égyptien où de nombreuses divinités composites (mi-humaines, mi-animales) étaient honorées. En réalité chaque région honorait "ses dieux et son créateur" entouré d'une pléiade de divinités confuses et souvent terrifiantes, mais Horus l'Ancien était déjà considéré comme le rassembleur du peuple et le précurseur d'Osiris et de son fils Horus (le jeune). Horus (qui signifie le lointain) est l'antique faucon-chasseur roi du ciel que les anciens d'Edfou assimilaient au dieu du Ciel Béhédety grand dieu de Damanhour et d'Edfou, son oeil droit était le soleil, l'oeil gauche la lune, cette divinité symbolisé par un soleil ailé avec 2 uraeus était placée au-dessus des portes des temples pour éloigner les mauvais esprits. C'est donc un dieu charnière qui avait des origines dans la période archaïque et dont le profil et le symboles a évolué durant les trois siècles nécessaires à la mise en place de la réforme Osirienne. Dès la IIIè dynastie on peut considérer que " Horus fils d'Isis " a supplanté Horus l'Ancien, dieu faucon d'Edfou. Horus, fils d'Isis, s'est symboliquement installé sur le trône de son père. Logiquement, il aurait été impossible de faire construire au peuple l'immense projet des pyramides dont le sens conduit directement au ciel, "sans l'idée maîtresse de résurrection" qu'incarne la personne d'Osiris qui à son tour a transmis ses pouvoirs spirituels et temporels à son fils Horus.
Seth meurtrier de son frère Osiris. Seth était aux temps très anciens, un dieu du sud originaire de la cité d'Ombos. Peut-être d'origine sémitique, il était le dieu gardien des troupeaux de brebis, représenté par un mélange de chien lévrier et d'âne. Péjorativement il deviendra plus tard un chien rouge errant. Au temps pré-dynastique, plusieurs guerres eurent lieu entre le sud et le nord. A une période non déterminée Horus devint le dieu de Hte Egypte et Seth celui du delta. Mais le sud ayant vaincu plusieurs fois le delta, son roi unifia les deux pays et fit proscrire Seth des deux pays en le déclarant indésirable et anathème.
Coup de théâtre entre la IIIe et la Ve dynastie s'installe en Egypte une nouvelle mythologie : Geb et Nout engendrent cinq enfants dont : Osiris, Isis, Seth et Néphthys. Osiris épousera Isis, tandis que Seth épousera Nephthys. Un jour Seth a convié Osiris à un banquet. Au cours du repas, il promit de faire un très beau cadeau à la personne dont les mesures correspondrait à celles d'un sarcophage qu'il avait spécialement fait construire aux dimensions d'Osiris.
Lorsqu'Osiris s'allongea dans le coffre, le couvercle fut refermé et l'ensemble fut jeté dans le Nil ce qui causa la noyade d'Osiris. Même si Isis retrouva le corps inanimé de son époux, Seth le récupéra, dépeça le cadavre en morceaux qu'il dispersa dans tous les nomes d'Egypte. Mais Isis, avec l'aide du dieu Anubis, retrouva les morceaux de son époux, les rassembla et parvint à ressusciter Osiris le temps d'être spirituellement fécondée par lui, car le phallus avait disparu à jamais dans le ventre d'un poisson. Osisis et Isis avaient accompli la première résurrection de l'âme après la mort sur cette Terre.
Isis mettra au monde un garçon auquel elle donnera le nom d'Horus, il vengera son père en émasculant son oncle Seth au cours d'un combat. Seth lui aurait également arraché un oeil, mais Horus le récupéra. Finalement grâce à l'aide du dieu Thot, Horus remontera sur son trône.
Les égyptiens ont également associé par la suite le fourbe Seth à l'image du dieu serpent gigantesque Apopis, image du chaos toujours vaincu mais resurgissant de ses cendres pour essayer d'arrêter chaque jour la barque du soleil qui doit traverser la nuit, il personnifie un esprit méchant et perturbateur de l'ordre.
Seth est aussi le dieu des orages, des tempêtes, du désert et des oasis. Il est le mal nécessaire contre lequel nous sommes obligés de lutter pour assurer notre renaissance spirituelle.
Lors de la deuxième période intermédiaire (-1785 à - 1570) les envahisseurs Hyksos qui avaient assimilé Seth au dieu Baal phénicien, l'adoptèrent comme dieu de leur ville : Avaris, située dans le delta du Nil. (Vers -800, on le considéra comme un homosexuel aux actes stériles et le dieu des étrangers et des envahisseurs malveillants. Sous la période Ptolémaïque il fut souvent représenté sous la forme d'un hippopotame disgracieux, qui par ses cris aigus empêchait les gens de dormir la nuit ou comme un crocodile, animal sournois et dangereux.)
Thot : le grand dieu du Verbe et de la sagesse. Il est à la fois : l'antique dieu de la sagesse, le scribe des dieux et le Seigneur des écritures sacrées qu'on honorait déjà à Hermopolis-Parva dans le delta où on lui attribua parfois l'aspect du dieu-babouin qui l'avait précédé dans ce temple. C'est l'aspect qu'il emprunta pour partir avec le lion Shou à la recherche de la fougueuse et sauvage lionne Tefnout (soeur de Shou et fille de Rê). Dans les Textes des Pyramides on le représente sous la forme céleste d'un homme avec une tête d'ibis. C'est un personnage très important qui participe au jugement des âmes dans le tribunal d'Osiris où il a fonction de noter et de comparer le poids des âmes par rapport au poids que pèse la légère plume de Maât qui est la déesse symbole de la vérité. Comme il se doit on lui attribue pour épouse la déesse Shésat de l'écriture. Thot est également le dieu de la Lune, mais il est également le maître incontesté du verbe, de la parole sage, c'est la raison pour laquelle on l'assimile à la langue du grand dieu Ptah. Avocat talentueux il plaidera au tribunal de l'Ennéade suprême pour la restitution du trône à Horus (héritier d'Osiris) et des organes perdus au cours de la bataille que se livrèrent : Seth et Horus.

Auteur: Internet

Info:

[ ancienne égypte ]

 

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