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création

Titien ébauchait ses tableaux en plaçant les masses de couleur, qui servaient de lit ou de fondation à ce qu’il voulait exprimer, et sur lesquelles il s’appuyait ensuite […] Après avoir établi cette assise déterminante, il tournait les tableaux contre le mur et les laissait là, sans les regarder, quelquefois pendant plusieurs mois. Quand il les reprenait, il les examinait comme si c’était ses ennemis mortels, afin d’en déceler tous les défauts. Et s’il trouvait quelque chose qui ne concordait pas avec ses intentions, tel un chirurgien traitant un patient, il ôtait quelque tumeur de la chair, remettait en place un bras dont l’articulation était déboitée, ou ajustait un pied déformé, sans la moindre pitié pour la victime.

Auteur: Rosand David

Info: la Trace de l’artiste

[ exigence ] [ oeuvre ] [ image ] [ art pictural ] [ processus ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

déracinement

Ma déception a dû être évidente. Les Occidentaux ont une tendance inhérente à se servir du reste du monde pour réfléchir à leurs propres problèmes. Andareus n'était pas un "bon sauvage" stigmatisant les défauts de notre civilisation. Il était plutôt plus moderne que moi: il parlait couramment le jargon de l'informatique et de l'électronique. Ses valeurs étaient probablement très proches des miennes, et son attachement au monde traditionnel aussi extérieur que le mien. Il le considérait depuis le confort d'un bungalow moderne et climatisé de Kalimantan, juste par romantisme peu-être. Son implacable lucidité sur lui-même me retournait le couteau dans la plaie.
"Vous voyez. Ce n'est qu'en partant à l'étranger que j'ai appris à apprécier nos anciennes coutumes."

Auteur: Barley Nigel

Info: L'Anthropologie n'est pas un sport dangereux, p.183-184

[ comprendre ] [ recul ] [ émigration ]

 

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quêtes

Je vis que A. E. ne questionnait pas réellement le monde, mais volait vers un monde "supérieur", et que ce monde "supérieur" avait tous les défauts (à mes yeux) de la sur-nature : en particulier, d'être exsangue (et comment en serait-il autrement ?) Pour moi, j'avais cru voir le secret dans la terre, les clefs dans l'herbe. Sans doute ce qui nous attend à l'issue ne peut être conçu ; mais je me dis qu'il fallait avancer dans la direction de cet inconcevable (qui nous fascine comme tout abîme) "à travers l'épaisseur du Visible", dans le monde de la contradiction, avec des moyens et des sentiments ambigus, en particulier un mélange d'amour et de détachement, d'acharnement et de négligence, d'ambition et d'ironie.

Auteur: Jaccottet Philippe

Info: In "La promenade sous les arbres", éd. La Bibliothèque des Arts, p. 40 - A. E. était le nom de plume de George William Russell, poète irlandais (1867 - 1935)

[ ailleurs ] [ présence ] [ poésie ] [ céleste ] [ terrestre ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

nébuleux

Je tombe parfois sur une citation qui me pose problème, soit parce que je ne la comprends tout simplement pas. Ou parce qu'elle manque de clarté. Exemple de ce genre de flou agaçant : "Il y a certains défauts qui marquent plus une bonne âme que certaines vertus" phrase du cardinal de Retz.
A moins que le sens des mots ait si radicalement changé depuis que je ne puisse comprendre. Mais je ne crois pas.
Il faut dire qu'après de longues années de pérégrinations mentales, je n'hésite pas à affirmer que Retz-Gondi reste le meilleur exemple d'un esprit cauteleux. Tenez cet autre exemple : "Il n'y a rien de si dangereux que la flatterie dans les conjonctures où celui que l'on flatte peut avoir peur".

Auteur: Mg

Info: 13 fév. 2013

[ pensée ] [ chafouin ]

 

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être humain

Il était resté à distance des choses, n'avait jamais vraiment approfondi un sujet. Touche-à-tout bricoleur il prétendait de fait se dissocier de la perfection de produits finis et glacés auxquels il ne croyait pas, y voyant là un des plus grands défauts de l'homme, à savoir une quête de la perfection qui ne conduit nulle part. Il répétait sans arrêt des phrases comme : où il y a de la vie y'a de la merde... ou : quand on voit où en est l'homme aujourd'hui je n'ai aucune honte à conchier sa quête égocentrée du parfait, car on sait bien qu'il n'y a là qu'une volonté anthropocentrique inconsciente de se rassurer. L'homme, cet imbécile, ne pense qu'à lui-même.... et utilise tout le reste pour son confort propre.

Auteur: Mg

Info: 22 juillet 2012

[ stupide ] [ bêtise ] [ misanthrope ]

 

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philosophe-sur-philosophe

Les défauts de Montaigne sont grands. Mots lascifs ; cela ne veut rien dire, malgré Mlle de Gournay. Crédule, gens sans yeux. Ignorant, quadrature du cercle, Monde plus grand. Ses sentiments sur l’homicide volontaire, sur la mort. Il inspire une nonchalance du salut, sans crainte et sans repentir. Son livre n’était pas fait pour porter à la piété, il n’y était pas obligé : mais on est toujours obligé de n’en point détourner. On peut excuser ses sentiments un peu libres et voluptueux en quelques rencontres de la vie ; mais on ne peut excuser ses sentiments tout païens sur la mort ; car il faut renoncer à toute piété, si on ne veut au moins mourir chrétiennement ; or, il ne pense qu’à mourir lâchement et mollement par tout son livre.

Auteur: Pascal Blaise

Info: Pensées, 63-680

[ critique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

intraduisible

Davka : diffère selon le contexte et les individus, donc très ambigu. Exemples : même, malgré les attentes, au contraire - souvent avec un sentiment légèrement amusé ou ironique, genre "ne le savais-tu pas?"... Ou : de manière définitive, spécifiquement. Voire : juste pour ennuyer, juste pour être contraire... C'est très souvent un adverbe qui capture l'essence de la loi de Murphy.
Exemples divers :
- Je n'ai pu étudier que les 3 premiers chapitres pour l'examen, et davka je suis tombé sur le chapitre 4!
- C'est quand le film est devenu passionnant que davka j'ai du aller aux WC!
- Je quitte ma bagnole juste 5 minutes, et davka je ramasse une prune !
- C'est davka les plus mauvais élèves qui nécessitent le plus d'attention.
- Il faut aimer les gens, davka avec leurs défauts.

Auteur: Internet

Info: De l'hébreu

[ équivoque ] [ humour ] [ incertain ]

 

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analyse

LES CRITIQUES. C'est une plaie que je n'ai jamais pu comprendre. Si j'étais grand chirurgien et qu'un monsieur qui n'a jamais manié un bistouri, qui n'est pas médecin, qui n'a pas mis une gouttière à la patte d'un chat, vienne m'expliquer les défauts de ma façon d'opérer, qu'est-ce qu'on en penserait ? Il en va de même pour la peinture. Ce qu'il y a d'extraordinaire, c'est que les gens ne se rendent pas compte que c'est la même chose et, alors qu'on se moque des prétentions du critique en chirurgie, on écoute ces charlatans avec un incroyable respect. On pourrait écouter avec un certain respect les jugements d'un critique à qui il serait arrivé de peindre, quand ce ne serait que des croûtes. Mais, même en ce cas, ce serait absurde, car comment peut-on trouver raisonnable qu'un peintre médiocre donne des conseils à un bon peintre ?

Auteur: Sabato Ernesto

Info: Le tunnel, p.20, Éd. du Seuil, 1978

 

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vivre

Je suis amoureuse de cette Terre sur laquelle j'ai mes pieds. Je l'aime avec tous ses défauts, toutes ses tares. Je l'aime à cause de ça. J'aime le trop froid et le trop chaud, la pluie, la boue, les embouteillages, les examens ratés, les cartes postales moches, les mensonges, les larmes, les blessures et la mort. J'aime ce qui manque et ce qui dépasse, j'aime le trop et le pas assez, je veux me brûler aux orties et aux casseroles, ça ne me dérange pas, je veux bien égarer mes clefs, avoir mal à la tête, être trompée (pas par Bran), être bousculée. Mais je prends aussi les bonnes choses. Je veux être caressée, je veux manger des banana split, je veux écouter de la bonne musique, recevoir des lettres, voir naître des bébés, faire la sieste, aller à Venise... je veux faire entrer l'air dans mes poumons, ... je veux respirer.

Auteur: Mourlevat Jean-Claude

Info: Terrienne

[ jouir ]

 

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projections

Et à la mauvaise habitude de parler de soi et de ses défauts il faut ajouter, comme faisant bloc avec elle, cette autre de dénoncer chez les autres des défauts précisément analogues à ceux qu'on a. Or, c'est toujours de ces défauts-là qu'on parle, comme si c'était une manière de parler de soi, détournée, et qui joint au plaisir de s'absoudre celui d'avouer. D'ailleurs il semble que notre attention, toujours attirée sur ce qui nous caractérise, le remarque plus que toute autre chose chez les autres. Un myope dit d'un autre : "Mais il peut à peine ouvrir les yeux" ; un poitrinaire a des doutes sur l'intégrité pulmonaire du plus solide ; un malpropre ne parle que des bains que les autres ne prennent pas ; un malodorant prétend qu'on sent mauvais ; un mari trompé voit partout des maris trompés ; une femme légère des femmes légères ; le snob des snobs.

Auteur: Proust Marcel

Info: A la recherche du temps perdu, tome 2 : A l'ombre des jeunes filles en fleurs

[ rapports humains ] [ miroirs ]

 
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Ajouté à la BD par miguel