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inconnaissable nécessaire

La morale n’est pas la doctrine qui nous apprend comment nous devons nous rendre heureux, c’est celle qui nous enseigne seulement comment nous devons nous rendre dignes du bonheur. Et l’on peut dire qu’à cause de cela même, et pour que nous soyons vraiment dignes du bonheur, nous ne saurions avoir de connaissance du suprasensible.
Une telle connaissance, si nous la possédions, nous amènerait à agir d’une façon intéressée. Elle laisserait perdre cette pureté d’intention qui fait le mérite de notre désintéressement, et sans laquelle le souverain bien lui-même, tel que le définit Kant, ne serait plus concevable. Dieu ne veut pas, purement et simplement, que nous soyons heureux. Il ne veut pas le bonheur universel. Il veut le bonheur joint à la moralité. Et notre moralité suppose, par conséquent, quelque ignorance, c’est-à-dire la limitation de notre connaissance, telle que la Critique de la raison pure l’a, une fois pour toutes, définie. Cette limitation de notre connaissance est par conséquent la source de notre moralité, de notre véritable liberté.

Auteur: Alquié Ferdinand

Info: Dans "Leçons sur Kant", page 276

[ anti-synthétique ] [ résumé ] [ cheminement aveugle ]

 

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processus

L'expérience analytique est [...] définie par Lacan comme un procès où se "reconstitue" l'image "restaurée dans sa réalité propre" de cause psychique. D'où la fameuse définition de son processus : "induire dans le sujet une paranoïa dirigée". Non pas : provoquer une paranoïa, mais la diriger sur l'image du psychanalyste de sorte que tout le kakon* ignoré du sujet soit projeté progressivement sur elle, pour qu'en retour l'analyste le lui rende dans la nomination de son origine historique. Ainsi, rattachée au réel par sa projection sur l'image du dit psychanalyste, l'image est à mesure désassimilée du réel par la nomination qui lui redonne son statut propre d'image. Par là, de "diffuse et brisée" qu'elle était, elle s'élève chez le sujet à la conscience de son "unité", soit à la réussite du miroir : le sujet s'y reconnaît enfin.
Mais à une condition absolue d'ascèse : que la personnalité de l'analyste soit un "miroir pur d'une surface sans accidents", "un personnage aussi dénué que possible de caractéristiques individuelles" [...].

Auteur: Julien Philippe

Info: Dans "Pour lire Jacques Lacan", page 57. *Source d'une pulsion négative potentielle : par exemple l’affect lié au kakon se situe à l'origine du délire de persécution.

[ désêtre ] [ transfert ] [ analyste transparent ]

 
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écosystème autonome

Qu’est-ce qui caractérise à l’évidence l’activité vitale ? C’est le fait que le vivant est le principe de son mouvement. La nutrition est une auto-conservation de l’individu, la croissance est un auto-développement, la reproduction est une auto-conservation de l’espèce. Le vivant pose de lui-même ses opérations vitales. La vie apparaît comme une source intérieure de mouvement, elle est un mouvement par soi, motus sui. […]

Ajoutons à cela une remarque importante. Pour être dite vivante, à proprement parler, une chose doit être une réalité indépendante, une entité distincte des autres dans son être, une substance. […] Ainsi, lorsque nous parlons du vivant, il est évident que nous parlons de substance. […] La vie apparaît donc d’abord comme le mouvement propre d’une substance. Vivre et être, pour les vivants, c’est identique.

On peut ainsi donner avec saint Thomas la définition de la vie : l’être vivant est une substance (une réalité) à qui il convient selon sa nature de se mouvoir soi-même. La manifestation principale de la vie est le mouvement par soi.

Auteur: Fabre Jean-Dominique Père

Info: Dans "Lettres à un curieux", éditions du Saint Nom, 2010, pages 91-92

[ définie ] [ homéostase ] [ philosophie ]

 

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dialectologie

La matière de la linguistique est constituée d’abord par toutes les manifestations du langage humain, qu’il s’agisse des peuples sauvages ou des nations civilisées, des époques archaïques, classiques ou de décadence, en tenant compte, dans chaque période, non seulement du langage correct et du "beau langage", mais de toutes les formes d’expression. Ce n’est pas tout : le langage échappant le plus souvent à l’observation, le linguiste devra tenir compte des textes écrits, puisque seuls ils lui font connaître les idiomes passés ou distants : La tâche de la linguistique sera : a) de faire la description et l’histoire de toutes les langues qu’elle pourra atteindre, ce qui revient à faire l’histoire des familles de langues et à reconstituer dans la mesure du possible les langues mères de chaque famille ; b) de chercher les forces qui sont en jeu d’une manière permanente et universelle dans toutes les langues, et de dégager les lois générales auxquelles on peut ramener tous les phénomènes particuliers de l’histoire ; c) de se délimiter et de se définir elle-même.

Auteur: Saussure Ferdinand de

Info: Cours de linguistique générale, Chapitre II - Matière et tâche de la linguistique ; ses rapports avec les sciences connexes

[ philologie ] [ définie ]

 

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fête populaire

Pour terminer cet aperçu, nous ajouterons que, si les fêtes de cette sorte [Carnaval] vont en s’amoindrissant de plus en plus et ne semblent même plus éveiller qu’à peine l’intérêt de la foule, c’est que, dans une époque comme la nôtre, elle ont véritablement perdu leur raison d’être : comment, en effet, pourrait-il être encore question de "circonscrire" le désordre et de l’enfermer dans des limites rigoureusement définies, alors qu’il est répandu partout et se manifeste constamment dans tous les domaines où s’exerce l’activité humaine ? Ainsi, la disparition presque complète de ces fêtes, dont on pourrait, si l’on s’en tenait aux apparences extérieures et à un point de vue simplement "esthétique", être tenté de se féliciter en raison de l’aspect de "laideur" qu’elles revêtent inévitablement, cette disparition, disons-nous, constitue au contraire, quand on va au fond des choses, un symptôme fort peu rassurant, puisqu’elle témoigne que le désordre a fait irruption dans tout le cours de l’existence et s’est généralisé à un tel point que nous vivons en réalité, pourrait-on dire, dans un sinistre "carnaval perpétuel".

Auteur: Guénon René

Info: Dans "Symboles de la science sacrée", page 148

[ confusion généralisée ] [ mascarade ] [ chaos ]

 

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signification des événements

A tout moment, des milliards de choses arrivent à des milliards de gens. Certaines semblent être de simples coïncidences, mais le sont-elles vraiment ? C’est ce que nous essayons de déterminer en laboratoire. Imaginez une expérience de télépathie. Une personne parvient à savoir ce qu’une autre pense. Un essai concluant peut être une simple coïncidence. Mais des milliers d’essais surpassant significativement les seuils de probabilité, ce n’est plus un hasard. Une synchronicité est un événement incontrôlé qui fait sens. Trouver une pièce de monnaie dans la rue, c’est bien ; en trouver une au moment précis au l’on en a besoin pour téléphoner, c’est interpelant. Comme cet événement s’est-il produit ? L’avons-nous causé ? Sont-ce nos perceptions qui ont changé ? Du point de vue pratique, les synchronicités peuvent être des indices utiles pour orienter nos vies dans telle ou telle direction. Dans une perspective scientifique, elles bousculent notre conception du réel et nous informent sur le rôle de la conscience dans le monde physique. Qui sommes-nous, de quoi sommes-nous capables ? Que faire de ces aptitudes ? Comment devons-nous les comprendre ?

Auteur: Radin Dean

Info: https://www.inrees.com/articles/synchronicites-bousculent-conception-reel-dean-radin/

[ signaux de confirmation ] [ être sur la bonne voie ] [ besoin d'accomplissement ] [ définie ]

 

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loi universelle d’analogie

[...] elle prend le nom mathématique d’égalité géométrique, et se définit par une égalité de rapports de telle sorte que a/b = c/d. L’analogie ne consiste pas à attribuer des caractéristiques à un étant en fonction d’un premier exemplaire, ce qui serait la reconduire vers une forme d’univocité en réduisant la différence entre le premier et le second analogués, mais laisse la différence s’épanouir au sein de l’identité des rapports (et non des termes). Comme l’écrit encore Jean-François Mattéi, "elle seule sauvegarde la nature distincte de chaque être pour mieux épanouir la multiplicité des choses du monde au sein d’une communauté d’amitié. Elle possède une fonction logique, ontologique et cosmologique dans la mesure où elle fonde l’ordre du discours, de l’être et du monde". Si bien que l’analogie évite aussi bien la tautologie parménidienne, qui inlassablement ne voit que du Même partout, que la dissémination sophistique qui promeut un éternel devenir-autre. Elle maintient la différence au sein de l’ordre du monde, en établissant chaque chose à sa propre place, et articule de façon harmonieuse l’Un et le multiple.

Auteur: Rappin Baptiste

Info: "Liber" n°7, automne 2021, page 18

[ philosophie ] [ définie ] [ orthogonale ]

 
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transmission spirituelle

L’initiation permet de rétablir l’homme dans son état primordial en passant par deux grandes étapes : l’accession aux petits mystères, puis aux grands mystères à travers lesquels l’homme reçoit l’influence spirituelle. Selon Guénon, cette initiation d’origine non humaine est transmise au cours des cycles qui jalonnent l’histoire par une chaîne initiatique régulière et ininterrompue, par l’intermédiaire de centres initiatiques établis sur le modèle du centre suprême auxquels ils sont rattachés. Ce centre suprême est inviolable. La contre-initiation d’origine non humaine ne peut pas être confondue avec la pseudo-initiation qui est justement d’origine purement humaine mais la seconde peut être manipulée par la première. René Guénon – rejetant toute forme de dualisme – nous explique que cette contre-initiation tire son origine de la source unique d’où provient l’initiation. La contre-initiation est donc une inversion résultant d’une vision cyclique de l’histoire. Elle donne naissance à un véritable renversement de l’ordre qui prend sa nature de "satanisme" au sein du dernier cycle : le Kali Yuga. Ce renversement passe par une révolte contre l’autorité légitime sans pour autant réussir à l’atteindre en son sein.

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle", page 272

[ définie ] [ mahayuga ]

 
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endurer

- Quel est le propre de la vertu de patience ?

– Le propre de la vertu de patience est de supporter, en vue du bien de la vie future, objet de la charité, toutes les tristesses qui peuvent être causées à chaque instant de notre vie présente par les contrariétés inhérentes à cette vie et plus spécialement par les actions des autres hommes dans leurs rapports avec nous (q. 136, a. 1-3).

- La patience est-elle la même chose que la longanimité et la constance ?

- Non ; car, si toutes trois aident à tenir contre les tristesses de cette vie, la patience tient surtout contre les tristesses que nous causent les ennuis ou les contrariétés qui proviennent de nos rapports quotidiens avec les autres hommes ; tandis que la longanimité tient contre les tristesses que nous cause le délai apporté à la réalisation du bien que nous attendons ; et la constance, contre les tristesses que nous causent les divers ennuis qui peuvent survenir au cours de la pratique du bien (q. 136, a. 5).

Auteur: Pègues Thomas

Info: Dans le "Catéchisme de la Somme théologique de Saint Thomas d’Aquin en forme de catéchisme pour tous les fidèles", 1918

[ définie ] [ triade ] [ christianisme ]

 

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parole

[...] le désir, loin de se confondre avec le sentiment d’une poussée obscure et radicale, le désir se situe dès lors au-delà.

Cette pulsion, ce cri, cette poussée, ne vaut pour nous, n’existe, n’est définie, n’est articulée que par Freud, que pour autant qu’elle est prise dans une séquence temporelle d’une nature spéciale, que nous appelons la chaîne signifiante. Celle-ci a des incidences marquées sur tout ce à quoi nous avons affaire comme à la poussée – la chaîne signifiante la déconnecte de tout ce qui la définit et la situe comme vitale, elle la rend séparable de tout ce qui l’assure dans sa consistance vivante, elle rend possible que [...] la poussée soit séparée de sa source, de son objet, et, si l’on peut dire, de sa tendance. La poussée elle-même est séparée d’elle-même, puisqu’elle est reconnaissable sous une forme inverse dans la tendance. Elle est primitivement, primordialement, décomposable, décomposée, et, pour tout dire, en une décomposition signifiante.

Le désir n’est pas cette séquence. Il est un repérage du sujet par rapport à cette séquence, d’où il se reflète dans la dimension du désir de l’Autre.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre VI : Le désir et son interprétation", éditions de La Martinière et Le Champ Freudien éditeur, 2013, pages 560-561

[ subjectivation ]

 
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