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cognition

Voir, ce n'est pas seulement détecter ni même percevoir la lumière ou les couleurs, c'est aussi interprêter ce qu'on "voit". En réalité, nous sommes avant tout victimes de l'image providentialiste de l'oeil-fait-pour-voir, de l'oeil-appareil-photo. La vue est comprise comme une fonction unique, remplie par divers dispositifs. On a peut-être trop vite accepté la définition que répètent à l'envi tous les dictionnaires usuels et qui veut que l'oeil soit l' "organe de la vue".

En effet, qu'est-ce que voir ? A l'âge moderne, ce qui fait miracle dans la vision, c'est avant tout que l'oeil voie. Sur ce point, il est remarquable que les lois de l'optique n'aient pas eu pour effet d'atténuer le prodige, mais au contraire, de l'aiguiser encore. Ainsi, le prodige de la vision est que, même si l'on a deux yeux, l'on ne voit pas double, mais simple ; ou bien, que l'on ne voit pas à l'envers quand bien même l'image que forment les rayons sur notre rétine serait inversée ; ou encore, que des millions de rayons lumineux convergent de tous les points pour former sur notre rétine une unique image cohérente.

 

Auteur: Hoquet Thierry

Info: "L'oeil de méduse", article paru dans la revue "Critique", mars 2020, n°874, p. 257

[ fait-information ] [ savoir-compréhension ] [ perceptions ] [ biologie ]

 
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Éternel

Par définition, […] Dieu est "l’être infiniment infini", c’est-à-dire la substance qui consiste "en une infinité d’attributs dont chacun exprime une essence éternelle et infinie". Or la substance est, par définition, l’être même et l’absolument intelligible, l’être qui est absolument intelligible, "ce qui est en soi et est conçu par soi". Dieu, par définition, est donc substance, la substance qui, étant en soi et conçue par soi (excluant tout autre), n’a pas de limite, autrement dit est le tout infini. Non pas la somme empirique des êtres, mais l’être des êtres, qui les transcende en tant qu’ils sont des donnés particuliers, totalité de l’être, unité totale ou encore infinité d’être. La substance, ou Dieu, ne peut donc avoir un nombre fini d’attributs, par définition, elle est l’infinité d’attributs éternels et infinis. Elle est –en soi et pour l’esprit- positivité absolue, sans négation, être indéterminé, il-limité. Hors d’elle, rien ne peut exister, il n’y a pas d’autre qui la puisse limiter du dehors : autrement dit, elle est libre. Tout ce qui est, est en Dieu et ne peut être conçu sans lui, mais Dieu est en soi et conçu par soi.

Auteur: Spinoza Baruch

Info: L'éthique, Introduction

[ créateur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

spiritualité

J'ai souvent eu le sentiment que le judaïsme porte, en ses langages, quelque chose qui résonne avec cette idée. L'identité juive repose elle aussi sur une vacance. Tout d'abord parce qu'elle n'est pas prosélyte et ne cherche pas à convaincre l'autre qu'elle détient l'unique vérité. Ensuite, parce qu'elle peine à formuler ce qui la fonde. Nul ne sait vraiment ce qui fait un juif et encore moins un "bon juif". Est-ce une origine, une pratique, une croyance, une tradition culinaire ? L'identité juive est toujours au-delà de ce qu'on pourrait en dire, et ne se laisse jamais emmurer dans une définition unique qui réduirait ses possibles.

Pour le dire autrement : "le" judaïsme est toujours plus grand que le "mien". Il préserve un espace libre pour une autre conception que la mienne, et donc une transcendance infinie : celle de la définition qu'en donnera un autre.

Le judaïsme garantit en son sein la place d'Elsa (Cayat) et la mienne, celle d'une juive non croyante et celle d'un rabbin, sans qu'aune de nous puisse se revendiquer plus légitime. Aucune ne peut s'affirmer "plus" ou "meilleure" juive que l'autre. 

Auteur: Horvilleur Delphine

Info: Vivre avec nos morts, p 30

[ judéité ] [ ouverture ] [ tolérance ]

 
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définition

On dit le plus souvent : est infiniment grand ce qui est plus grand que toute grandeur assignable. Mais il faut tout d'abord déterminer plus exactement le sens de ce mot. (...)

Toutefois le mot assignable peut recevoir un troisième sens : il désigne ici quelque chose qui peut nous être donné, i.e. qui est susceptible de devenir objet de notre expérience. Or, je demande si nous ne donnons pas dans tous les cas, ou si nous ne devons pas nécessairement - sous peine de n'en faire pas usage profitable dans la science - donner aux mots fini et infini un sens tel qu'ils désignent une propriété intrinsèque des objets ainsi nommés finis ou infinis, mais en aucun cas le simple rapport de ces objets à notre pouvoir de connaître, ou même à notre sensibilité - que nous puissions ou non, du reste, avoir l'expérience de ces objets. Ainsi la question de savoir si quelque chose est fini ou infini ne dépend certainement pas de ce que l'objet en question ait une grandeur que nous ayons encore la faculté de percevoir (par exemple, d'embrasser du regard) ou non.

Auteur: Bolzano Bernhard

Info: in "Les paradoxes de l'infini", éd. Seuil

[ relativité ] [ mathématiques ] [ limites de la pensée ] [ horizon ] [ concepts monades ]

 

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âge d'or

Selon les traditions gréco-romaine et surtout hindoue, la région hyperboréenne aurait constitué le berceau de la présente humanité qui, ainsi que l'enseigne la Bible, ne comprenait à l'origine qu'une seule race ou un seul peuple désigné sous le nom générique d'Adam. Cet Adam primordial était d'ailleurs, par définition, parfaitement centré ; il n'y avait donc, dans l'humanité primitive aucun tempérament prédominant, mais si l'on peut dire, un tempérament primordial dans lequel toutes les tendances: nerveuse et bilieuse, sanguine et lymphatique, s'équilibraient parfaitement. Parallèlement les Puranas nous enseignement qu'il n'y avait alors qu'une seule caste, dite Hamsa, en laquelle se trouvaient en germe, à l'état non différencié, toutes les possibilités des castes futures, de même que, en raison de sa situation polaire, cette humanité primordiale réalisait alors la synthèse parfaite des caractères propres au Nord et au Sud comme à l'Orient et à l'Occident. On sait, en effet, que le "Séjour des Bienheureux" s'identifie avec la "Montagne Polaire" et que par rapport à celle-ci et en raison même de sa position axiale, il n'y a encore ni Orient, ni Occident, puisque vis-à-vis du Pôle, tout le reste du globe est situé au Sud.

Auteur: Georgel Gaston

Info: Dans "Les Quatre Âges de l'Humanité", Archè Milano, 1976, page 237

[ krita yuga ] [ tradition primordiale ] [ symbolisme ] [ correspondances ] [ unité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

Gaule

Qu'entendre par identité de la France ? Sinon une sorte de superlatif, sinon une problématique centrale, sinon une prise en main de la France par elle-même, sinon le résultat vivant de ce que l'interminable passé a déposé patiemment par couches successives, comme le dépôt imperceptible de sédiments marins a créé, à force de durer, les puissantes assises de la croûte terrestre ? En somme un résidu, un amalgame, des additions, des mélanges. Un processus, un combat contre soi-même, destiné à se perpétuer. S'il s'interrompait, tout s'écroulerait. Une nation ne peut ÊTRE qu'au prix de se chercher elle-même sans fin, de se transformer dans le sens de son évolution logique, de s'opposer à autrui sans défaillance, de s'identifier au meilleur, à l'essentiel de soi, conséquemment de se reconnaître au vu d'images de marque, de mots de passe connus des initiés (que ceux-ci soient une élite, ou la masse entière du pays, ce qui n'est pas toujours le cas). Se reconnaître à mille tests, croyances, discours, alibis, vaste inconscient sans rivages, obscures confluences, idéologies, mythes, fantasmes… En outre, toute identité nationale implique, forcément, une certaine unité nationale, elle en est le reflet, la transposition, la condition.

Auteur: Braudel Fernand

Info: L'Identité de la France, tome 1 : espace et histoire. Introduction

[ définition ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

bien

La vertu apparaît sous un double aspect, l'un intellectuel, l'autre moral ; la vertu intellectuelle provient en majeure partie de l'instruction, dont elle a besoin pour se manifester et se développer ; aussi exige-t-elle de la pratique et du temps, tandis que la vertu morale est fille des bonnes habitudes ; de là vient que, par un léger changement, du terme mœurs sort le terme moral.

Cette constatation montre clairement qu’aucune des vertus morales ne naît naturellement en nous [...].

Ce n’est donc ni par un effet de la nature, ni contrairement à la nature que les vertus naissent en nous ; nous sommes naturellement prédisposés à les acquérir, à condition de les perfectionner par l’habitude. De plus, pour tout ce qui est donné par la nature, nous n’obtenons d’elle que des dispositions, des possibilités ; c’est à nous ensuite à les faire passer à l’acte. [...] Aussi faut-il exercer nos activités d’une manière déterminée ; car les différences de conduite engendrent des habitudes différentes. La façon dont on est élevé dès l’enfance n’a pas, dans ces conditions, une mince importance. Que dis-je ? Cette importance est extrême, elle est tout à fait essentielle.

Auteur: Aristote

Info: "Ethique de Nicomaque", traduit par Jean Voilquin, Flammarion, 1965, pages 45-46

[ définition ] [ exercice ] [ civilisation ] [ éducation ]

 

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femme-objet

On a souvent demandé ma main. Chaque fois ma famille fait pression sur moi pour que j’accepte de voir le fiancé. Je refuse et me dispute mais à la fin je suis obligée de le rencontrer. Le fiancé est généralement très élégant lorsqu’il arrive à la maison, très infatué de lui-même et très confiant à cause de l’argent dont ses poches sont pleines. Il s’empresse de m’informer en quelques phrases de l’étendue de ses possessions : une voiture de luxe (une Mercedes ou une BMW), une villa sur la côte nord et une autre à Aïn Sokhna en plus d’un appartement luxueux de trois cents mètres carrés sur deux étages, généralement situé à Medinat Nasr18. Après avoir étalé sa fortune, le futur marié commence à évaluer la marchandise (c’est-à-dire moi). Je sens que ses yeux examinent soigneusement chaque recoin de mon corps. On ne peut pas le lui reprocher : l’homme va payer une dot importante pour avoir la possibilité de jouir de mon corps (c’est la définition du contrat de mariage selon certains livres de jurisprudence religieuse). N’a-t-il pas le droit d’inspecter ce corps pour s’assurer qu’il place son argent au bon endroit ?

Auteur: El Aswany Alaa

Info: J'ai couru vers le Nil

[ islam ]

 

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biologie

Même si on se concentre sur une définition strictement biologique, les choses ne se simplifient pas, bien au contraire. le sexe peut vouloir dire sexe génétique (chromosomes), gonadique (ovaires ou testicules), sexe hormonal, sexe gamétique (ovocytes ou spermatozoides), sexe légal, sexe libidinal… (et j'en passe quelques uns). Ces différents niveaux du sexe ont tendance à général à correspondre les uns avec les autres, mais ce n'est pas (du tout) une règle universelle, y compris chez les humains où les choses sont bien plus compliquées que ce qu'elles ont l'air en apparence.
Bref, "sexe" est vraiment un mot qui a de multiples sens et l'on ne ait jamais bien de quoi l'on parle. D'où la nécessité de toujours être bien précis.
De toute cette plongée dans le monde de la sexuation, dans toute son incroyable diversité chez les animaux, on peut en déduire une seule chose : il y a toujours deux types de gamètes bien différents, un rare et gros du genre ovule, et de l'autre nombreux et plus petits genre spermatozoïdes. On a tendance à appeler femelles les animaux possesseurs des 1ers, et mâles les seconds. C'est tout ce que l'on peut dire.

Auteur: Bonnefon Vivien

Info: extrait d'une critique sur Babelio de "Des sexes innombrables de Thierry Hoquet "

[ genres sexuels ]

 

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évolution

La qualité première d’une discipline scientifique est en effet de savoir se remettre en cause ce que ne peuvent (ou ne savent) pas faire ceux qui défendent des idées fondées sur un a priori de départ, par définition incritiquable. Je pense évidemment aux créationnistes qui, rejetant toute observation objective, cherchent avant tout à faire entrer le monde qui est le nôtre dans le cadre d’idées préconçues définies une fois pour toutes.
En ce début de millénaire, les scientifiques s’accordent pour reconnaître la validité à la fois du gradualisme et du ponctuationnisme : certaines espèces se transforment lentement au gré du temps (géologique) mais d’autres semblent apparaître en un laps de temps très court suivi d’une longue période d’absence de changement. La grande majorité des espèces ayant un jour vécu sur Terre ont aujourd’hui disparu (99% d’entre elles avancent les spécialistes). Certaines ont été emportées, comme les dinosaures du Crétacé, par un événement cataclysmique. D’autres se sont transformées en de nouvelles espèces mieux adaptées à un milieu donné. Dans tous les cas, le hasard est à l’oeuvre puisqu’il entraîne aussi bien mutations soudaines qu’extinctions massives accidentelles. Et, on le sait bien, le hasard est imprévisible. Internet,

Auteur: Internet

Info: http://cepheides.fr/article-de-l-evolution-la-theorie-des-equilibres-ponctues-95949230.html

[ dessein intelligent ] [ ouverture ]

 

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