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refuge

Le sommeil est comme un second appartement que nous aurions et où, délaissant le nôtre, nous serions allés dormir.

Auteur: Proust Marcel

Info: Sodome et Gomorrhe

 

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abstraction

Il n'y a pas de fin au développement de la lecture ; la perpétuelle histoire de la lecture ne cesse d'avancer, délaissant l'œil, la langue, le mot, l'auteur... pour un nouvel endroit d'où "la vérité jaillit, fraîche et verte", changeant à chaque fois le cerveau et le lecteur.

Auteur: Wolf Maryanne

Info:

[ imagination ] [ infini ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

érotisme

Reportant tout le reste à plus tard, je cherchai la lisière de sa toison et me frayai un chemin sur ses pistes odorantes. Puis, ayant trouvé son noyau brûlant et m'y étant abreuvé, je le délaissai et vagabondai sur son corps, pour revenir ensuite, en cercles concentriques, chercher ma pitance.

Auteur: Tejpal Tarun

Info: Loin de Chandigarh

[ littérature ]

 

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habit

J'ai connu dans le temps, quand j'étais jeune, un jeune Chinois à qui je donnais quelques leçons de français. C'était un garçon fort élégant, depuis peu à Paris, et qui habitait place de la Madeleine. Comme je m'étonnais un jour de le voir toujours habillé à l'européenne, sa natte soigneusement cachée sous son vêtement, et lui demandais pourquoi il délaissait ainsi son costume national, il m'en donna la raison. "J'étais trop remarqué, me dit-il. Le soir, quand je me promenais sur le boulevard, toutes les femmes me tiraient la queue."

Auteur: Léautaud Paul

Info: Le théâtre de Maurice Boissard, oeuvres, Mercure de France 1988<1 juillet 1911, p.945>

[ humour ]

 

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homme-animal

L'artisan de nombre de réformes fut un homme de Chu, Li Si, condisciple du légiste Han Fei (280-233), avec lequel il étudia auprès du philosophe Xunzi. (...) Sa biographie raconte que son ambition lui vint de l'observation des rats : tandis que les rongeurs des latrines traînaient efflanqués dans ces sombres abris, les rats des greniers lissaient un poil luisant sur une panse rebondie. Délaissant le souverain du royaume de Chu, qu'il jugeait faible et sans avenir, Li Si quitta son pays pour entrer au service de Qin où Lü Buwei le fit nommer conseiller.

Auteur: Bujard Marianne

Info: Les Dynasties Qin et Han, p. 24

[ inspiration ] [ gouvernement ] [ historique ]

 

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helvètes

Les victoires suisses ne sont pas le résultat d'un coup de chance ou du talent de quelques brillants généraux ; elles sont le fruit d'un système militaire adapté aux caractères politiques et sociaux de la Confédération. [...] La Suisse du XIVe et du XVe siècles incarnait, tel le légionnaire de la République romaine, le modèle du soldat-citoyen délaissant la charrue pour l'épée afin de protéger son foyer. Puis le Suisse frugal et vertueux de Sempach cède la place au soudard vénal des guerres d'Italie, après que les victoires de la Confédération ont fait de ses ressortissants les mercenaires les plus prisés du continent.

Auteur: Sablon du Corail Amable

Info: 1515, Marignan. ppp. 50-51

[ historique ] [ spadassins ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ville

La nature, c’était Amphion où s’élevait le chalet acheté par ses parents, après leur mariage, à un comte polonais fils naturel de Napoléon. Dans cette "demeure marquée par l’amour", Grégoire de Brancovan avait entrepris des travaux pharaoniques pour transformer l’inconfortable masure en un palais entouré de magnifiques jardins. A l’approche du printemps, toute la famille partait s’installer au bord du lac Léman, le plus souvent jusqu’en septembre. Pour Anna de Noailles, Amphion symbolisa dès lors le paradis sur terre : "Oui, ce fut là le paradis". Durant toute sa vie, elle se partagea entre ces deux lieux à la fois réels et magiques : Amphion symbole du bonheur de l’enfance, de l’éden perdu, et Paris où elle connut l’amour et la gloire, délaissant pour un temps ses racines étrangères.

Auteur: Allard Marie-Lise

Info: Dans "Anna de Noailles, entre prose et poésie", page 61

[ campagne ] [ personnalité ] [ province ] [ aristocratie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

théâtre

De l’union miraculeuse de ces deux principes – Apollon disciplinant formellement l’instinct de Dionysos, lequel garde le premier d’un ordre stérile – surgit la tragédie attique, "dernière grande parole grecque sur le divin" (Walter Friedrich Otto) ; Euripide et Socrate portent la responsabilité de leur divorce : le premier, "nature absolument antimusicale" (OT* 158), se vautra dans la psychologie, rejeta la polarité dionysiaque de la tragédie et délaissa héros, mythes et dieux au profit d’un très artificiel et bourgeois deus ex machina ; le second, l’ " homme théorique ", entreprit l’arasement du réel – de la vie – dans la logique en posant l’équation "raison = vertu = bonheur" (Cid 199) ; il ouvrit ainsi la voie aux diverses déclinaisons des dualités – bien/mal, esprit/corps, être/devoir-être, temps/éternité, ciel/terre, apparence/essence, noumène/phénomène, etc. – qui mèneront l’Occident sur la voie du nihilisme, récusation et dénigrement de la vie conçue comme unité ou harmonie tragique des contraires.

Auteur: Soulié Rémi

Info: Dans "Nietzsche ou la sagesse dionysiaque", éditions Point, 2014, pages 48-49 *Les Origines de la Tragédie

[ historique ] [ décadence ] [ mythos-logos ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dépoétisation

Or, quand on a le souci de prendre des photos, le souci du choix de la vue à conserver, qui découpe dans un ensemble le coin à retenir, nous voilà fixés tout entier sur le seul problème visuel, délaissant le global, et ce qui aurait pu être une expérience devient un spectacle. Bien plus, les manipulations et soucis de l’appareil, même si vous êtes un spécialiste, la luminosité, l’angle de vue, vous fixent sur un exercice technique et interdit radicalement le mécanisme intellectuel, la réflexion, l’offrande de soi au vent, à la mer, au flux des gens… et combien plus interdisent la montée de l’exaltation profonde devant ce qui est unique, et combien plus, si l’on est chrétien, l’action de grâce vers Dieu. Non, l’appareil commande. On ne voit plus, on regarde et on cherche ce qu’il faut photographier. Et quand la bonne photo est enfin prise, vous voyez tous ces voyageurs se désintéresser subitement de tout : le boulot à faire a été fait. Que pourraient-ils donc faire de plus au milieu des ruines du Parthénon ? On se demande soudain ce que l’on fait là.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "La parole humiliée", éditions de la Table Ronde, Paris, 2014, page 192

[ tourisme ] [ critique ] [ vision productiviste du paysage ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

alerte

Ramón Castaños époussetait le comptoir quand il perçut au loin un cri aigu. Il tendit l'oreille et ne discerna que la rumeur de la matinée. Il pensa qu'il s'agissait d'une de ces nombreuses gélinottes qui peuplaient le bois. Il poursuivit sa besogne. Il s’apprêtait à nettoyer une étagère lorsque le cri jaillit de nouveau, cette fois proche et clair. Suivi d'un autre et d'un troisième. Ramón délaissa l'étagère et, d'un bond, sauta par-dessus le comptoir. Il sortit pour voir ce qu'il se passait. On était dimanche, de bon matin : personne, alors que les cris se répétaient, de plus en plus frénétiques. Il remonta la rue et distingua à quelque distance trois enfants qui couraient en braillant :
- Y'a une morte ! Y'a une morte !
Ramón s'avança vers eux, en arrêta un tandis que les deux autres s'égayaient dans le village.
- Qu'est-ce qui se passe ? demanda-t-il.
- On l'a tuée ! On l'a tuée ! brama le gamin.
- Qui ? Où ça ?
Sans répondre le garçon repartit dans la direction d'où il était venu. Ramon le suivit. Ils s'élancèrent le long du sentier qui conduisait à la rivière jusqu'à ce qu'ils débouchent dans un champ de sorgho.

Auteur: Arriaga Guillermo

Info: Un doux parfum de mort

[ alarme ] [ progressive ]

 

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