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ambition

Sans doute le moins estimable des rêves de jeunesse est-il le désir de célébrité D'abord parce que la célébrité est une indication quantitative et non qualitative. L'ampleur n'en est à aucun degré proportionnelle (ni directement ni inversement, d'ailleurs) au bien-fondé du motif pour lequel elle se met à draper un quidam. En d'autres termes, c'est une grandeur, ce n'est pas une valeur. Ensuite parce que c'est un désir de dupe. Dans un double sens. Le premier, qu'elle ne nous paraît jamais suffisante. J'ai connu des écrivains, des savants, des peintres jouissant d'une gloire mondiale et qui, du lever au coucher, s'épuisaient en propos envieux et en dénigrements obsessionnels envers des rivaux fort éloignés d'égaler leur réputation. Ils ne suspendaient l'étalage de leur aigreur que pour détailler à leur auditoire tous les articles du catalogue récent des témoignages d'admiration dont ils avaient eux-mêmes été l'objet. Je les voyais, en somme, d'autant plus malheureux qu'ils étaient plus illustres. Leur célébrité détruisait leur sérénité. Elle la rongeait aussi dans un deuxième sens. Pour un auteur, un chercheur, un artiste, la célébrité transforme le monde extérieur en source intarissable d'extermination de leurs forces et de leur liberté. Elle met en pièces chaque jour ce loisir intérieur, l'otium des Anciens, cette réserve spirituelle de silence et d'énergie sans laquelle ne naît point d'oeuvre, ni même d'envie d'en faire.

Auteur: Revel Jean-François

Info: Mémoires/Plon 1997, p.637-638

[ dérisoire ]

 

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père-fils

Depuis toujours tu m’as fait le reproche (à moi seul aussi bien que devant d’autres ; tu n’étais pas sensible à ce que ce second cas avait d’humiliant, les affaires de tes enfants étaient toujours publiques) que grâce à ton travail je vivais sans manquer de rien, dans la tranquillité, la chaleur, l’abondance. Je songe là à des remarques qui dans mon cerveau ont littéralement creusé des sillons, comme : "Dès 7 ans je devais parcourir les villages avec la cariole", "Nous dormions tous dans une seule chambre", "Nous étions heureux quand nous avions des pommes de terre", "Pendant des années, faute de bons vêtements d’hiver, j’ai eu des plaies ouvertes aux jambes", "Petit garçon, j’ai déjà dû aller à Pisek au magasin", "De la maison on ne m’envoyait rien du tout ; même pendant mon service militaire, c’était encore moi qui envoyais de l’argent", "Mais malgré ça, malgré ça – mon père a toujours été mon père. Qui sait ça aujourd’hui ! Qu’en savent les enfants ! Personne n’a souffert !", "Est-ce qu’un enfant comprend ça, aujourd’hui ?" De tels récits, dans d’autres circonstances, auraient pu être un excellent moyen d’éducation, ils auraient pu encourager à surmonter les mêmes calamités et privations qu’avait subies le père, ils en auraient donné la force. Mais ce n’est pas cela du tout que tu voulais, car enfin, la situation résultant de la peine que tu t’étais donnée était devenue tout autre, les occasions de se distinguer comme tu l’avais fait n’existaient plus.

Auteur: Kafka Franz

Info: Lettre au père, traduit de l’allemand par Bernard Lortholary, éditions Gallimard, 2023, pages 37-38

[ surmoïque ] [ dénigrement ] [ comparaison ]

 
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subversion

Jung, par exemple, n’a certes pas ramené les figures du mythe sexuel à de simples fantaisies et inventions poétiques, il a même pressenti en elles la dramatisation d’"archétypes", précisément, ayant un haut degré d’universalité et une réalité autonome ; mais cette réalité, il l’a comprise en des termes purement psychologiques, réduisant tout à des projections mentales de l’inconscient collectif et aux "exigences" que ferait valoir, chez l’homme, la part obscure et atavique de son psychisme, contre la part consciente et personnelle. Il n’y a pas là seulement une évidente confusion de plans ; il y a là également, à travers le recours abusif à la notion d’inconscient et la mobilisation d’une phénoménologie de psychopathes, la confirmation de la tendance générale moderne à ramener toutes choses à des mesures purement humaines. Si tout principe ayant, d’une manière ou d’une autre, un caractère transcendant, doit pourtant devenir, pour pouvoir être expérimenté, un "phénomène psychologique", il y a toutefois une différence fondamentale entre les deux attitudes suivantes : ou bien l’on fait tout commencer et finir dans la psychologie, ou bien l’on interprète la psychologie en fonction de l’ontologie. De fait, toutes les interprétations de Jung s’achèvent sur un plan très banal, et son intuition de la réalité supra-individuelle et éternelle des "archétypes" sexuels est vaine, ou bien tombe au niveau de quelque chose de contrefait, à cause d’une déformation mentale professionnelle (il s’agit d’un psychiatre et d’un psychanalyste) et de l’absence de références doctrinales adéquates.

Auteur: Evola Julius

Info: Dans "La métaphysique du sexe", éd. L'âge d'homme, page 159

[ critique ] [ incohérence ] [ dénigrement ] [ théories hors-sol ]

 

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lecture critique

[…] L’Esthétique de Hegel n’a quasiment jamais été commentée. Pourtant, bien qu’elle ne puisse être comparée aux gros ouvrages spéculatifs du philosophe allemand, L’Esthétique n’en représente pas moins un texte capital pour bien mesurer la portée réelle de l’hégélianisme. En effet, et cela explique peut-être son abandon relatif, aucun écrit de Hegel ne permet mieux de vérifier comment fonctionne, dans les faits, son système que L’Esthétique. Par là, son examen attentif devrait permettre de révéler en quoi son approche de l’art résiste ou non à une étude approfondie des œuvres prises en elles-mêmes. Il ne serait en ce sens pas impossible de voir L’Esthétique, en raison des problèmes qu’elle pose, menacer l’ensemble de l’édifice dialectique. Car, en toute logique, la philosophie de l’esprit qu’impose Hegel ne peut être vraie que si son application l’est aussi. 

Les Leçons sur l’Esthétique proposent-elles, comme le croyait G. Planty-Bonjour, "des analyses historiques de première valeur" ? Le découpage et la périodisation de l’art qu’elles présentent correspondent-ils à la réalité ? Ou bien, au contraire, n’a-t-on pas à faire avec Hegel à une interprétation forcée des formes artistiques qui, à partir de postulats philosophiques discutables, les enfermerait dans un logos qui n’est pas le leur ? A ce propos, que penser par exemple de la distinction qu’opère Hegel entre ces trois grandes époques ainsi désignées : art symbolique, art classique et art romantique ? A quel point l’idée de progrès qui, à ses yeux, permet le passage de l’une à l’autre, est-elle justifiable ? Enfin, dans quelle mesure l’esthétique de Hegel n’a-t-elle pas contribué massivement au dénigrement du symbolisme en général ?

Auteur: Geay Patrick

Info: Dans "Hermès trahi", page 139

[ questions ]

 

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transhumanisme

Tel un pionnier, il [le human engineer] repousse ses frontières toujours plus loin ; il s’éloigne toujours davantage de lui-même ; il se "transcende" toujours plus [1] – et s’il ne se transporte pas dans la région du surnaturel, il change néanmoins, puisqu’il repousse les limites innées de sa nature vers le royaume de l’hybride et de l’artificiel. Bref, le but de l’expérience est de soumettre la nature physique, qu’on a toujours considérée (à l’exception de la magie et de la médecine) comme un "fatum", à une transformation, de la dépouiller de sa fatalité – ce qui, pour elle, signifie en même temps [...] la débarrasser de tout ce qui est "fâcheux", de tout ce dont elle a honte. Qui sait si, derrière la passion avec laquelle les arrière-petits-fils des Puritains se livrent à cette transformation masochiste du corps, il n’y a pas secrètement à l’œuvre, sans qu’ils le sachent eux-mêmes, des restes de cette énergie avec laquelle leurs ancêtres ont haï le corps, des restes qui ne trouveraient plus d’autre utilisation dans le monde d’aujourd’hui ?



[1] Les folles exigences que l’homme impose à son corps pour le rendre capable d’accomplir les folles tâches que lui imposent ses instruments ressemblent étonnamment à ces folles exigences que les métaphysiciens spéculatifs imposaient autrefois à la raison : dans un cas comme dans l’autre, on a ignoré le fait que les capacités de l’homme étaient limitées. Ici aussi, des limites doivent être repoussées ou franchies. Sauf que, cette fois-ci, l’homme ne prétend pas être omniscient "à l’égal de Dieu", mais vise à devenir semblable à l’instrument, c’est-à-dire "l’égal d’un gadget".

Auteur: Anders Günther Stern

Info: Dans "L'obsolescence de l'homme", trad. de l'allemand par Christophe David, éditions Ivrea, Paris, 2002, page 55

[ ingénierie humaine ] [ dénigrement corporel ] [ dualisme ] [ technolâtrie ]

 

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personnalité

Le style était aussi vieux que l’humanité, c’était à lui que l’on devait le développement de l’esprit humain, sur lui seul se basait encore l’individualisme qui permettait à des êtres hétérogènes d’échapper à l’unification sociale dans le corps unique du Léviathan.

Pour le combattre, ce fut tout d’abord une lente campagne de dénigrement. On s’efforça de faire croire à tous les lettrés que le style n’était, à bien prendre, qu’un brillant assemblage de mots, un jeu de parade sans réalité véritable et qui s’accommodait mal de la précision documentaire de la science triomphante.

On ne pensa point que c’était, au contraire, par la pratique constante des sciences naturelles que M. de Buffon avait été conduit jadis — et tout naturellement — à faire l’éloge du style lors de sa réception à l’Académie, On oublia que le style, loin d’être une manifestation tout extérieure, constituait, au contraire, le fait même de l’esprit humain, qu’il représentait, à bien prendre, les seuls principes immuables créés par l’homme à l’imitation des lois naturelles.

Le style c’était, en somme, le permanent opposé à la mobilité de la vie, la seule façon qu’ait inventée l’homme de triompher de la mort et de l’oubli. 

Le style, dans les siècles passés, s’était manifesté de cent manières différentes. Dans l’État, il se trouvait représenté par les constitutions et par les lois ; dans la famille, par les principes héréditaires ; dans la vie privée, par la morale ; dans la vie publique, par la contribution volontaire de chaque citoyen aux besoins intellectuels de l’État. Dans les beaux-arts, le style s’était manifesté d’une façon plus précise encore. En dégageant des formes immortelles, en traçant des règles définitives d’architecture, en synthétisant les traditions des maîtres, le style avait permis à l’homme de créer, au-dessus des contingences naturelles, un monde imaginaire formé de toutes pièces, immortel et seul capable de résister, au cours des siècles, aux lentes modifications de l’évolution.

Auteur: Pawlowski Gaston de

Info: Voyage au pays de la quatrième dimension, Flatland éditeur, 2023, pages 90-91

[ abolition ] [ signature ]

 

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surmoi

La censure va avoir une autre stratégie : comme il ne fait pas de doute, il va prendre, je dirais, le biais de rendre le sujet douteux, c’est-à-dire que le sujet est mis en position, s’il insistait, d’être confronté à un autre qui est en position de le soupçonner.

Quelle est la différence entre, un sujet "soupçonné" ou un sujet "supposé" ? Eh bien, je dirais – qu’un sujet supposé c’est un sujet qui est éventuellement supposé pouvoir vous surprendre, – un sujet soupçonné, à l’encontre, c’est un sujet dont fondamentalement rien ne saurait surprendre venant de lui, puisqu’il y a, par rapport au sujet soupçonné, une prévention, une présomption plus exactement, et que rien de lui ne saurait surprendre : quoi qu’il dise, ça sera intégré quelque part et ça n’aura rien de surprenant.

Si vous voulez, vous voyez par là que nous sommes très proches, ce censeur, il est très proche du "non-dupe" dont nous a parlé Lacan en son temps, il en est très proche parce qu’il est dans la position : "tu ne m’auras pas, on ne me la fait pas, quoi que tu dises je sais où situer ce que tu as à dire et dans cette position de méfiance, de soupçon, je t’ai à l’œil, je ne serai pas surpris."

[...] Freud dit qu’une des fonctions de la censure est de dépouiller de son intensité ce qu’il appelle "le signifiant de haute valeur psychique".

Ce signifiant de haute valeur psychique autour duquel je vais centrer ce travail, c’est - je vous le signale en passant - le signifiant qui est la cause du rêve, c’est le signifiant que le sujet a rencontré dans la journée et auquel ayant été confronté il est resté coi, bouche bée, sans répondant et avec l’esprit d’escalier qui caractérise ce sujet qui n’a pas pu répondre, il lui faut le temps d’incubation de la journée et il n’arrive à répondre que dans la nuit avec l’aide d’un rêve à ce signifiant qui l’a, pour l’instant interloqué avant de voir de plus près de quoi il retourne.

Le problème de la censure, c’est que sa fonction c’est surtout de prévenir le sujet contre le fait qu’il puisse accéder à cet état de fading, de sidération par ce signifiant de haute valeur psychique qui est donc dépouillé de son efficace.

Encore un mot de ce censeur, ou ce "non-dupe", vous pouvez imaginer que c’est dans la mesure où le fait de ne pas pouvoir être surpris nécessite chez lui le développement - je crois qu’on peut le dire- d’une intelligence importante, puisqu’il aura réponse à tout, rien ne saurait le surprendre.

Auteur: Didier-Weill Alain

Info: La topologie et le temps, intervention lors du séminaire de Jacques Lacan, 8 mai 1979

[ étonnement ] [ refoulement ] [ dénigrement ] [ effets ]

 
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progrès

Selon des traditions dignes de foi, ce serait au cours du XVIe siècle, période d’intense animation spirituelle, que l’homme, renonçant à violer les secrets de la nature comme il l’avait tenté jusqu’alors pendant vingt siècles de spéculation religieuse et philosophique, se contenta, d’une façon que l’on ne peut qualifier que de "superficielle", d’en explorer la surface. Le grand Galilée, par exemple, qui est toujours le premier cité à ce propos, renonçant à savoir pour quelle raison intrinsèque la Nature avait horreur du vide au point qu’elle obligeait un corps en mouvement de chute à traverser et remplir espace après espace jusqu’à ce qu’il atteignît enfin le sol, se contenta d’une constatation beaucoup plus banale : il établit simplement à quelle vitesse ce corps tombe, quelle trajectoire il remplit, quel temps il emploie pour la remplir et quelle accélération il subit. L’Eglise catholique a commis une grave faute en forçant cet homme à se rétracter sous peine de mort au lieu de le supprimer sans plus de cérémonies : c’est parce que lui et ses frères spirituels ont considéré les choses sous cet angle que sont nés plus tard (et bien peu de temps après si l’on adopte les mesures de l’histoire) les indicateurs de chemin de fer, les machines, la psychologie physiologique et la corruption morale de notre temps, toutes choses à quoi elle ne peut plus tenir tête. Sans doute est-ce par excès d’intelligence qu’elle a commis cette faute, car Galilée n’était pas seulement l’homme qui avait découvert la loi de la chute des corps et le mouvement de la terre, mais un inventeur à qui le Grand capital, comme on dirait aujourd’hui, s’intéressait ; de plus, il n’était pas le seul à son époque qu’eût envahi l’esprit nouveau. Au contraire, les chroniques nous apprennent que la sobriété d’esprit dont il était animé se propageait avec la violence d’une épidémie ; si choquant qu’il soit aujourd’hui de dire de quelqu’un qu’il est animé de sobriété, quand nous penserions plutôt en être saturés, le pas que l’homme fit à cette époque hors du sommeil métaphysique vers la froide observation des faits dut entraîner, si l’on en croit quantité de témoignages, une véritable ardeur, une véritable ivresse de sobriété. Si l’on se demande comment l’humanité a pu penser à se transformer ainsi, il faut répondre qu’elle a agi comme tous les enfants raisonnables quand ils ont essayé trop tôt de marcher ; elle s’est assise par terre, elle a touché la terre avec une partie du corps peu noble sans doute, mais sur laquelle on peut se reposer. L’étrange est que la terre se soit montrée si sensible à ce procédé et qu’elle se soit laissé arracher, depuis cette prise de contact, une telle foison de découvertes, de commodités et de connaissances qu’on en crierait presque au miracle. 

Auteur: Musil Robert

Info: Dans "L'homme sans qualités", tome 1, trad. Philippe Jaccottet, éditions du Seuil, 1957, pages 472-473

[ sciences ] [ matérialisme ] [ dénigrement ] [ décadence ]

 

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télévision

Toi qui a su ôter la vue aux aveugles, l’ouïe aux sourds, la signification à toute vie ; toi qui effaces les repères, démembres les langues, anéantis le sens de tout ; toi qui débarrasses en beauté les hommes de leurs illusions idéologiques, de leurs attentes utopiques, de leurs velléités critiques ; toi qui les soulages de leur entendement, de leur jugement et de leur raisonnement, ô pur Non-Esprit !
Méfie-toi.
O irréel miroir du monde imprésentable, on cherche de plus en plus à t’interpréter, à te comprendre, à t’analyser.
Sans doute même rêve-t-on de te moraliser ? […]
Terminées, la libre pensée et l’acidité ! Finis les "refus hautains". Honte aux méprisants de l’écran ! Aux intégristes aigris de l’écrit !
Et vive la langue miséreuse des stars inoubliables qui vous fondent sur la langue !
Et en avant, dans la foulée, le recyclage des formulations ridicules et des clichés conjuratoires.
En avant le "primat de visuel", la "spectacularisation de la réalité", le problème de la "déresponsabilisation du citoyen", l’ "idéologie dépolitisante", le "futile événementialisé".
En avant la "grammaire de l’image".
Noueuse masse d’ondes triomphantes ! Ayant fait le pari raisonnable que ton expansion était irréversible, ta croissance illimitée, ton paradis enviable et ton horizon indépassable, ils veulent croire maintenant ta connerie éducable.
[…]
Vérole sortant des ondes ! Ils voudraient te rendre "bonne". Et savante. Et informante.
Ils te désirent "de qualité" !
Pourquoi pas "intelligente", ô Gâteuse infaillible ?
[…]
Ils voudraient t’apprendre à parler, ô Borborygme !
Ils rêvent de te contrôler. Ils ont des opinions sur ton "statut". Ils croient savoir ce que tu devrais être. Généraliste ? Bas de gamme ? Intéressante ? Thématique ? Divertissante ? […]
Et pour commencer, ô Multinationale de l’oubli pestifère, ils prétendent que tu as une "histoire" ! Une histoire ! Toi ! Un passé ! Toi l’inconscient incarné qui ignore royalement le temps ! Et allez donc les anecdotes ! Les rappels d’âge d’or. Les souvenirs mouillés du temps où tu n’étais encore qu’une toute petite maladie bénigne, ô Compulsion digitale universelle, la "télé voix de France", tes vieux feuilletons noir et blanc, trois heures de programmes par jour et ces foules qui se poussaient aux vitrines des marchands de poste pour découvrir, ô maternelle Mutante, comme par une brèche minuscule, tes rares images qui tremblaient d’aise.
[…]
Œsophage du monde nouveau, ils te traitent de "lien social indispensable" !
Ô caniveau !
Poubelle irrévocable ! Ne les laisse pas faire !
Refuse de te laisser arranger le portrait !
Ne deviens pas, surtout leur Téléubu à visage humain ce serait ta fin.
Reste l’Inconnaissable, l’Obscure, l’Impénétrable.
Te voilà avertie, ô grande Cochonnerie obligatoire ! Sois de plus en plus bête, obscène, téléthonne, délatrice, morbide, chiotte, corrompue, infâme. Le troisième millénaire sera dégueulasse ou ne sera pas. Ô Parque à Thèmes ! L’avenir épouvantable des siècles est à toi.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels I - Rejet de greffe", pages 403 à 406

[ ode ironique ] [ encouragement gouvernemental ] [ dénigrement ]

 

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vacheries

Les Inrocks, c'est un torche-cul infect. Lana Del Rey est une grosse arnaque dès ses débuts. Cabrel se prend pour les Eagles. Voulzy est un branleur. Dominique A, Miossec et Katerine m’inspirent de l’indifférence. Johnny Hallyday et Patrick Bruel, la ringardise française à son maximum, sont les seuls à vendre des disques dans ce pays à la mords-moi le nœud. Johnny, c’est le ringard absolu qui fascine par une sauvagerie de chien husky à qui on a coupé la queue. Obispo pareil, dans sa voix, il y a la puissance perdue de la France. Daft Punk, c'est de la daube. Les Enfoirés, c’est une espèce de mafia avec Goldman dans le rôle d'Al Capone. Alain Souchon a une carrière de lèche cul, c’est le plus grand stratège de la chanson française qui est passé de Pompidou à Sarkozy sans broncher. Renaud se prend pour Jésus-Christ, il fait une traversée du désert en Ricard et de se présenter en croix avec une idéologie qui se veut trotskiste et qui en fait est d’extrême droite, il est si con qu'il pourrait s'appeler Citroën. Pour la grippe A y a des vaccins, pour Renaud l'euthanasie. Les chansons de John Lennon peuvent servir au Crédit Agricole, Paul McCartney est le Jacques Chirac de la chanson. Angèle, c’est une Chantal Goya 2.0. qui fait des chorégraphies de peep-show. PNL, c'est une vaste et funeste blague, une musique macroniste, comme il y a eu une musique pompidolienne dont l'acmé était Téléphone, des petits Macron qui essaient de faire du pognon avec le QI d'une fourchette. C'est un problème pour tout le métier d'avoir un mec qui cartonne autant en étant aussi nul comme Yannick Noah. Patrick Juvet, si on l’avait vu en 77, on lui aurait explosé la gueule. Les chansons de Zaz sont les plus opportunistes du XXIème siècle, c’est de la démagogie comme on n’a jamais poussé la démagogie, je ne sais pas qui les écrit, mais on sent que quelqu’un s’est dit : "Le public, c’est vraiment des cons, je vais leur balancer une grosse merde et on va cartonner". Les salles ne prennent pas de risques, elles préfèrent programmer des gros cons comme Polnareff. Le peuple français est le conglomérat qui reprend le plus de choses américaines avec des chanteurs aux noms débiles comme Dick Rivers ou Eddy Mitchell, il pense qu’Elvis a tout piqué à Johnny et prend Claude François pour James Brown. Les rappeurs actuels et les yéyés, c'est pareil. Vincent Delerme, s’il n’était pas le fils de l’autre, il n’aurait jamais fait un disque, idem pour Charlotte Gainsbourg. J’ai lu dans la presse que les cuivres de Bénabar faisaient beaucoup penser à Otis Redding, ça me sidère, les Bénabar, les Grand Corps Malade, c'est du zéro de chez zéro. Dans la musique, je ne connais que des mecs chargés, si tu mets Gainsbourg à l'eau, ça devient Jean-Jacques Debout. Pascal Nègre d'Universal Music est un charcutier, normalement, il devrait découper des têtes de veaux et ne pas diriger une multinationale. Le système médiatique est scatophage, il faut lui balancer de la merde à la gueule, et tous ceux qu’on qualifiait d’artistes et que j’ai rencontrés, je me suis rendu compte que c’était des triples merdes.

Auteur: Murat Jean-Louis

Info:

[ Gaule ] [ variétés ] [ show-biz ] [ dénigrement ]

 

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