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guerres

Aujourd'hui on n'invente plus grand-chose. Celui qui détient l'armement le plus performant détruit les infrastructures de l'autre. Et l'autre réinvente la guérilla urbaine avec des moyens du siècle dernier. Et ça s'enlise. Et ça traîne... Au moins, du temps d'Alexandre le Grand ou de Jules César, ça avait de la gueule. Quarante mille soldats face à face dans un grand champ. La victoire dépendait de la tactique, de vrais choix de positions, d'attaques, de défenses. Une partie d'échecs puissance dix. Aujourd'hui, sur les cartes d'états-majors, nous ne faisons qu'imiter ou reproduire les figures héritées de quelque trois mille ans d'expérience.

Auteur: Raufast Pierre

Info: La fractale des raviolis

[ historique ] [ ​​​​​​​batailles ] [ asymétrique ] [ economiques ]

 

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gaïa

Les bactéries décrétaient les guerres, stimulaient les essors et tuaient les empires. Elles décidaient qui mangeait et qui mourait de faim, qui s'enrichissait et qui, terrassé par la maladie, sombrait dans la misère. La bouche d'un enfant de dix ans abritait deux fois plus de microbes que ne vivaient de gens sur la planète. Le corps de chaque individu dépendait de cellules humaines et de cent fois plus de gènes bactériens que de gènes humains. Les microbes orchestraient l'expression de notre ADN et régulaient notre métabolisme. Ils formaient l'écosystème dans lequel nous ne faisions que vivre. Nous pouvions danser, mais eux conduisaient le bal.

Auteur: Powers Richard

Info: Orfeo

[ nanomonde ] [ source ]

 

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colonialisme

Le cuisinier et l'interprète, les deux hommes essentiels des colonies ! De leur art dépendait la vie du Blanc. Il vivait ou mourait de la marmite du premier ou de la bouche du second. Une petite pincée de sel, celui de la sorcière bien sûr, et votre coeur s'arrêtait de battre après deux jours de rhume ! Un mot mal traduit dans l'oreille des rois nègres, vous étiez bon, selon le rite du coin, pour la case aux serpents ou la strangulation ! Ces deux-là, il fallait les sélectionner, les complimenter matin et soir, les gratifier pour un rien, surtout l'interprète, le poison des mots étant, dans ces contrées, souvent plus redoutable que celui des mets.

Auteur: Monénembo Tierno

Info: Le roi de Kahel

[ proximité ] [ danger ] [ transposition ]

 

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écrire

Elle l’entendait encore s’épancher sur le pouvoir de l’écriture, répéter que le monde extérieur était un manège qui tournait autour de nous sans s’arrêter, un engrenage gigantesque, et que de chaque pièce prise individuellement dépendait le fonctionnement du tout. L’écriture est le seul moyen d’arrêter la machine, ne fut-ce que pour un instant, disait-il, pour essayer d’en comprendre le mouvement, d’identifier les mécanismes un à un, d’en percevoir la façon dont ils s’emboitent l’un dans l’autre, et ainsi tenter d’identifier ce que nous sommes, ou ce que nous ne sommes pas, cela dépend du point de vue. C’est pour cette raison que l’écriture, quelle que soit sa forme, ne peut se permettre d’être mensongère. En aucun cas.

Auteur: Santoloquido Giuseppe

Info: Voyage corsaire

[ recherche ] [ quête ]

 

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Éternel

J'appelle Dieu BCCT (Bureau de Contrôle des Coïncidences Terrestres ). C'est bien plus satisfaisant de l'appeler ainsi. Beaucoup de gens acceptent ce genre d'idée sans savoir qu'ils ne font que parler de Dieu. J'ai finalement trouvé un Dieu qui était assez grand. Comme l'astronome l'a dit au ministre, "mon Dieu est astronomique". Le ministre rétorqua : "Comment pouvez-vous vous identifier à quelque chose d'aussi grand ?"  Réponse de l'astronome a dit : "Eh bien, le problème n'est pas là, c'est votre Dieu qui est trop petit !".

Lilly précisera ensuite que le BCCT (son réel acronyme anglais : ECCO) pensait que celui-ci dépendait "d'un  Centre de Contrôle des Coïncidences Cosmiques" et d'une dépendance galactique, le Galactic Coincidence Control (GCC) à l'intérieur de laquelle se trouve le Solar System Control Unit (SSCU), soit "l'Unité de Contrôle du Système Solaire" dans lequel se trouve le BCCT (ECCO).

Auteur: Lilly John Cunningham

Info:

[ défini ] [ monothéïsme ] [ univers hiérarchisé ] [ cartographie ]

 

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anthropocentrisme

Lucrèce est une sorte d'athée dissimulé dans la mesure où, aux yeux des croyants de toutes les religions de toutes les époques, il semble inutile d'adorer un dieu sans vouloir apaiser sa colère, ou s'attirer sa protection ou ses faveurs. A quoi servirait un dieu qui ne punit ni ne récompense? Lucrèce affirme que ce genre d'espoirs et d'angoisses sont des formes de superstition nocive mêlant une arrogance absurde et une peur aussi absurde. C'est faire insulte aux dieux que d'imaginer qu'ils se soucient du sort des humains ou de leur pratiques rituelles, comme si leur bonheur dépendait des litanies que nous chuchotons ou de notre bonne conduite. Mais peu importe cette insulte, puisque les dieux s'en moquent. Rien de ce que nous pouvons faire (ou ne pas faire) ne les intéresse. Le problème c'est que ces fausses croyances et observances de l'homme lui font tort à lui-même.

Auteur: Greenblatt Stephen

Info: Quattrocento

[ historique ]

 

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dictateur

Il n'y eut aucun recours en grâce pour les millions de prisonniers de l'Archipel du Goulag. Ils pouvaient, sans jugement, être frappés, torturés, tués ou libérés de leur captivité sans raison apparente. Tout dépendait de l'arbitraire d'un tyran qui croyait voir partout des attaques et des ennemis, parce qu'il avait vécu très tôt sous une menace permanente et qu'il n'y avait eu personne auprès de lui pour lui dire que le monde entier n'était pas comme son père : méchant, dangereux, imprévisible et terrorisant.
Lorsque cette impuissance infinie de l'enfant ne trouve pas de bras protecteurs où se réfugier, elle ne peut que se changer en une impitoyable dureté. Lorsqu'elle est, en outre, stimulée par l'ambition de la mère, elle peut aboutir à une grande carrière, qui fera entrer dans l'histoire du monde tous les éléments du malheur vécu mais refoulé. Et alors, des millions d'hommes sont embarqués pour Katorga ou pour les chambres à gaz, sans savoir pourquoi. Parce que jadis, le petit enfant ne savait pas non plus. Jusqu'à quand tolèrerons-nous ces itinéraires absurdes alors que nous pourrions enfin savoir où en sont les causes ?

Auteur: Miller Alice

Info: La souffrance muette de l'enfant

[ enfance ] [ éducation ] [ causes-effets ] [ Russie ]

 

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nature

Comme le fil qui dépasse et menace de détricoter un pull-over, la disparition du principal herbivore du continent, ajoutée à une population toujours plus nombreuse et matérialiste, fut rapidement suivie par la disparition des prédateurs dont la survie dépendait du bison. Quand les vaches, remplaçantes simplettes, furent implantées dans le Northern Buffalo Range, les prédateurs s'intéressèrent évidemment à ces substituts plus lents et idiots. Les loups furent tués pour leur transgression. Les antilopes, les wapitis, les mouflons et les daims proliférèrent et concurrencèrent le bétail. Ils furent bannis des plaines luxuriantes et poussés sur des habitats étrangers, notamment vers les montagnes. Aujourd'hui, alors que les villes, leurs pelouses verdoyantes et irriguées et leurs jardins s'étalent sur les terrains montagneux des Grandes Plaines, un débat civique fait rage autour du contrôle des daims. Peut-être devrions-nous les traiter comme les bisons, les massacrer, les débiter et envoyer les différents morceaux à Saint-Louis. Evidemment, nous connaîtrions une expansion explosive des buissons dont les daims se nourrissent. Mais nous pourrions alors créer des emplois dans l'industrie chimique et asperger les buissons de désherbant. Et ainsi de suite, et ainsi de suite.

Auteur: O'Brien Dan

Info: Les bisons de Broken Heart

[ déséquilibre ] [ Usa ]

 

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limitations sémantiques

L’erreur des modernes sur eux-mêmes est assez facile à comprendre une fois que l’on a rétabli la symétrie et que l’on prend en compte à la fois le travail de purification et le travail de traduction. Ils ont confondu les produits et les procédés. Ils ont cru que la production de rationalisation bureaucratique supposait des bureaucrates rationnels ; que la production de science universelle dépendait de savants universalistes ; que la production de techniques efficaces entraînait l’efficacité des ingénieurs ; que la production d’abstraction était elle-même abstraite, que celle de formalisme était elle-même formelle. Autant dire qu’une raffinerie produit du pétrole de façon raffinée, ou qu’une laiterie produit du beurre de façon laitière ! Les mots science, technique, organisation, économie, abstraction, formalisme, universalité désignent bien des effets réels que nous devons en effet respecter et dont nous devons rendre compte. Mais ils ne désignent en aucun cas les causes de ces mêmes effets. Ce sont de bons substantifs mais de mauvais adjectifs et d’exécrables adverbes. La science ne se produit pas de façon plus scientifique que la technique de manière technique, que l’organisation de manière organisée ou l’économie de manière économique. Les scientifiques de paillasse, descendants de Boyle, le savent bien, mais dès qu’ils se mettent à réfléchir à ce qu’ils font, ils prononcent les mots que les sociologues et les épistémologues, descendants de Hobbes, placent dans leur bouche.

Auteur: Latour Bruno

Info: Nous n'avons jamais été modernes : Essai d'anthropologie symétrique, p. 156

[ triade ] [ vocabulaire cul-de-sac ] [ terminologie prison ] [ fond-forme ] [ termes prison ] [ langage trompeur ]

 
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science-fiction

Jeanfile s'était finalement allié avec quelques espèces, les rats, les chiens... Une race de rare puma des neiges... des lichens du Groenland à la très longue mémoire... quelques insectes, les sapins Douglas... plusieurs variétés de dauphins bien sûr, etc. Tout ça pour que leurs expériences mises en commun permettent de mieux comprendre le monde et surtout d'élargir la vision de leur univers commun pour mieux le comprendre. Et trouver le ou les responsables. Après douze générations humaines de recherches tous azimuts les descendants de Jeanfile et des autres formes de vies associées commençaient à avoir une idée, floue mais établie, d'une part extérieure de leur univers-sens-matière. Là, un couple étrange agissait. Un binôme mal assorti qui donnait l'impression de ne pas tout bien contrôler. Avec le temps on les avait nommés Dia et Dieuble. Ces entités-mythes tripotaient le réél et on ne pouvait s'empêcher de penser qu'elles faisaient tout depuis la nuit des temps - à moins qu'elles n'y aient été contraintes de quelque manière -, pour que les formes de vies terrestres ne puissent pas communiquer clairement entre elles. Pour des raisons de pouvoir semblait-il puisque précisément les recherches en cours semblaient les déranger. Diviser pour régner ? Probablement. Face à de grandes difficultés pour avoir une idée du biotope de cet étonnant couple externe. Les vivants associés avaient décidé de lui trouver un nom. On s'était mis d'accord sur : enfaradis. Ou edenfer. Ça dépendait des jours.

Auteur: Mg

Info: 20 mars 2015

[ canevas ] [ dépassement ] [ unicité ] [ miroir ] [ bipolarité ]

 

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