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désert

Des dunes incolores, accumulées, pressées, houleuses, changeant de teintes à toutes les heures, subissant toutes les modifications de la lumière, mais immobiles et comme endormies en un rêve éternel, enserraient le ksar incolore, dont les innombrables petites coupoles continuaient leur moutonnement innombrable.

Auteur: Eberhardt Isabelle

Info: Au pays des sables

[ Sahara ]

 

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désert

C'était ça, ocre. Dans son entier le décor était ocre. Pas le ciel bien sûr, encore même qu'à la longue celui-ci sembla refléter cette rouille universelle. Et le mot avait cette sonorité sèche, râpeuse, abrasive, crissant. Cette qualité de pierre poreuse et réfractaire... ce contact de pierre ponce... toutes caractéristiques qui restituent à l'eau son caractère miraculeux.

Auteur: MG

Info: 1992

[ sécheresse ]

 

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désert

Dans ces vastes étendues sans relief le centre nous suit, nous poursuit, quelle que soit la direction de nos pas. Nous ne pouvons pas nous en évader. Il est toujours où nous sommes, si mêlé à nous, tombant si d'aplomb sur notre tête qu'il disparaît hors de nous comme notre ombre à midi. C'est nous-mêmes qui sommes le centre. Mais un peu comme si nous n'étions, à midi, que l'ombre de notre ombre : l'ombre d'un rien, effacé par le soleil.

Auteur: Victoria Ocampo

Info: 338171 T.E. , p. 14-15

[ isolement ] [ moi ] [ ego ]

 

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désert

Je soulevai le seau jusqu'à ses lèvres. Il but, les yeux fermés. C'était doux comme une fête. Cette eau était bien autre chose qu'un aliment. Elle était née de la marche sous les étoiles, du chant de la poulie, de l'effort de mes bras. Elle était bonne pour le cœur, comme un cadeau. Lorsque j'étais petit garçon, la lumière de l'arbre de Noël, la musique de la messe de minuit, la douceur des sourires faisaient ainsi tout le rayonnement du cadeau de Noël que je recevais.

Auteur: Saint-Exupéry Antoine de

Info: Le Petit Prince , chapitre 25

[ sahara ] [ miracle ]

 

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désert

La lune, qui brille au milieu d'un ciel sans nuages, jette une clarté douce ; l'air est tiède, pas un souffle ne l'agite. En ce calme profond, au milieu de cette nature féerique, j'atteins mon premier gite du Sahara. On comprend, dans le recueillement de nuits semblables, cette croyance des arabes à une nuit mystérieuse, "leila el kedr", dans laquelle le ciel s'entr'ouvre, les anges descendent sur la terre, les eaux de la mer deviennent douces, et tout ce qu'il y a d'inanimé dans la nature s'incline pour adorer son créateur.

Auteur: Foucauld Charles vicomte de

Info: In le Grand Paris d'Aurélien Bellanger, p. 147

[ Islam ] [ spiritualité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

désert

La steppe de Gobi devient leur yourte et, peu à peu, ils s'accoutument au sable jaune clair et froid qui pénètre par tous les pores. Le matin au réveil, ils se retrouvent recouverts du sable apporté par le vent. Pour s'en débarrasser, ils doivent se frotter les yeux et les oreilles, tapoter leurs vêtements et secouer leurs bottes. Quand ils boivent du thé, il reste une couche de sable au fond de leur bol, et leurs dents crissent lorsqu'ils mâchent de la viande ou du fromage séchés. Ils prononcent désormais le mot sable avec autant de respect qu'ils pensent et disent d'ordinaire pierre ou glacier.

Auteur: Galsan Tschinag

Info: La caravane, p. 71, Chapitre 8, L'histoire s'infiltre dans le sable et le froid

[ minéral ] [ littérature ]

 

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désert

Du nord au sud, ce n’est qu’un grand paysage dévasté, où des champs de pierres volcaniques se disputent quelques pitons décharnés. Tout est mort. Le soleil écrase l’étendue silencieuse. Sous l’effet de la chaleur, la rocaille brune se désagrège et couvre le sol de traînées rougeâtres.
Une heure durant, l’ombre de l’avion glisse inlassablement sur les mêmes décors, les mêmes oueds asséchés et les mêmes talwegs cernés de crêtes tranchantes. Çà et là, dispersés entre les rangées de sièges vides, les voyageurs attendent en silence – les visages tendus, sans que l’on puisse dire s’il s’agit d’angoisses ou de rêveries – attendent en silence qu’apparaissent dans un lointain mirage les premiers reflets de la mer Rouge.

Auteur: Deram Pierre

Info: Djibouti

[ survol ]

 

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désert

La sécheresse persistante et les tracasseries policières des pays environnants avaient transformé les seigneurs du désert en forbans. On exigeait d'eux des passeports, alors que depuis des temps immémoriaux ils allaient où bon leur semblait. Ils devaient désormais exciper d'une nationalité, eux, dont le royaume couvrait plusieurs pays. Ce fut ainsi qu'on leur fit perdre le contrôle des routes du sel et de l'or. Ces hommes au front haut connurent l'humilité et la misère. (...)
La caravane s'éclipsa subrepticement. Saïd fut un moment tenté de suivre ces hommes. Il souhaitait confusément partager leur existence âpre et dangereuse où ne comptaient que les actes essentiels, ceux qui permettent la survie, hors toutes fioritures. Il considérait qu'il était plus salutaire de se battre pour du pain que pour des idées.

Auteur: Mimouni Rachid

Info: La Malédiction, p.34

[ liberté ] [ Maghreb ]

 

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désert

Ses ancêtres appartenaient à une tribu de Bédouins nomades. Ils s'arrêtaient dans les oueds, ces lits de fleuve recouverts de végétation, et ils montaient leurs tentes. Les chèvres allaient paître, les femmes cuisinaient sur les pierres brûlantes. Ils n'avaient jamais quitté le désert. Ils se méfiaient un peu des gens de la côte, marchands, corsaires. Le désert était leur maison, ouverte, sans limites. Le désert était leur mer de sable. Tacheté de dunes comme le pelage d'un jaguar. Ils ne possédaient rien. Rien que des traces de pas que le sable bientôt effaçait. Le soleil faisait glisser les ombres. Ils étaient habitués à résister à la soif, à se dessécher comme des dattes, sans mourir. Un dromadaire leur ouvrait la voie, une ombre longue et tordue. Ils disparaissaient au milieu des dunes.
Nous sommes invisibles aux yeux du monde, mais pas à ceux de Dieu.
Ils se déplaçaient avec cette pensée au coeur.

Auteur: Mazzantini Margaret

Info: La mer le matin

[ Islam ] [ minéral ] [ Maghreb ] [ littérature ]

 

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désert

Quel soulagement, quelle joie toute physique, cette arrivée à l'ombre, où la brise est un peu fraîche, où nos yeux douloureux se reposent sur le vert profond des beaux palmiers, sur les grenadiers aux fleurs de sang et sur les lauriers roses en touffes. Après l'eau de mensonge [le mirage], le goût de la vérité. Nous nous étendons à terre, pour n'entrer à Béchar que vers le soir, après la sieste.
Djilali s'endort, et moi je regarde ce décor nouveau qui ressemble à d'autres que j'ai aimés, qui m'ont révélé le charme mystérieux des oasis. J'y retrouve aussi cette légère odeur de salpêtre, si spéciale aux palmeraies humides, cette odeur de fruit coupé qui pimente tous les autres parfums de la vie à l'ombre.
Dans la quiétude profonde de cette clairière isolée, d'innombrables lézards d'émeraude et des caméléons changeants se délectent dans les taches de soleil, étalés sur les pierres. Pas un chant d'oiseau, pas un cri d'insecte. Quel beau silence! Tout dort d'un lourd sommeil, et les rayons épars glissent entre les hauts troncs des dattiers comme des chevelures de rêve...

Auteur: Eberhardt Isabelle

Info: Montagne de lumière, Dans l'ombre chaude de l'islam

 

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