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exotisme

24 avril 2000. Instantané de la semaine. De mes yeux vu, et de mes oreilles entendu, mercredi dernier à Québec. Un groupe de jeunes touristes noires américaines contemple avec stupeur une des leurs traverser la rue au milieu d'une circulation normale... Effroi général. Des cris fusent. Va-t-elle réussir ? Devant le groupe en quasi hystérie, la responsable se hausse sur le bout des orteils, hausse la voix et crie désespérée au groupe bouleversé : "Remember girls. This is not America !" Puis, reprenant son soupir, et en insistant sur le "don't". "They don't stop when you cross the street !"

Auteur: Laframboise Yves

Info:

[ paranoïa ]

 

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femmes-hommes

Entendez, Monsieur, que jamais femme n'aima autant mari que je vous ai aimé [...] et que vous ne pouvez ignorer quel traitement j'ai eu de vous [...] dont j'ai porté tant d'ennui et de déplaisir que, sans l'aide de la dame avec qui vous m'avez mise, je fusse désespérée. Mais à la fin, me voyant grande et estimée belle d'un chacun, fors de vous seul, j'ai commencé à sentir si vivement le tort que vous me tenez, que l'amour que je vous portais s'est converti en haine et le désir de vous obéir en celui de vengeance.

Auteur: Navarre Marguerite de

Info: l' Heptaméron, 16eS

[ comment se débarrasser des mecs ] [ répartie-féminine ]

 

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cambrousse

C’était l’hiver. Il y était allé en voiture. Qui ne connaît pas la campagne l’hiver ne connaît pas la campagne, et ne connaît pas la vie. Traversant les vastes étendues dépouillées, les villages tapis, l’homme des villes est brusquement mis en face de l’austère réalité contre laquelle les villes sont construites et fermées. Le dur revers des saisons lui est révélé, le moment sombre et pénible des métamorphoses, la condition funèbre des renaissances. Alors, il voit que la vie se nourrit de la mort, que la jeunesse sort de la méditation la plus froide et la plus désespérée et que la beauté est le produit de la claustration et de la patience.

Auteur: Drieu La Rochelle Pierre

Info: Gilles, éditions Gallimard, 1939

[ saison froide ] [ cycle du vivant ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vivre

Autour de moi, tout n'est que misère, dénuement, rage et crasse. Tout, sauf mon âme. Bizarrement, ça ne m'a pas touché, en tout cas pas assez pour remettre en question ma foi et mon optimisme inaltérables. Quelque part, je sais que l'humanité n'est pas aussi immonde que celle dont j'ai pu faire l'expérience. Je sais que le pus, la gangrène et les marécages ne sont pas la condition naturelle du coeur de l'homme, mais les fruits de la désillusion, que les déchirements cannibales sont la conséquence, non la cause, la réaction désespérée de coeurs dépouillés, dévorés, mais battant toujours.

Auteur: Williamson Eric Miles

Info: Bienvenue à Oakland

[ dépassement ] [ optimisme ]

 

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illusions amoureuses

Je ne veux pas qu'on m'aime (Pascal). J'ai tardé à comprendre la pureté désespérée de ce mot. Ce n'est pas le cri de la fatigue, de l'égoïsme ou d'un ascétisme encerclant et terrifié ; c'est le cri d'un homme qui a trop bien mesuré ses possibilités de déception et de torture à l'égard d'autrui, c'est le cri suprême de la pitié. "Par amour pour toi-même, ne m'aime pas : ne rive pas tes lèvres à ma coupe vaine et mourante..." Ah ! Cette aurore de la connaissance de soi où nous aimons trop les hommes pour vouloir en être aimés !

Auteur: Thibon Gustave

Info:

[ objet amoureux ] [ attentes douloureuses ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

femme-par-homme

Il y avait quelque chose d'un profond chagrin en elle, une bouche déçue, péniblement arrangée par le maquillage comme si cette bouche pouvait, sans ce maquillage, fondre à tout moment, des yeux pleins d'une nostalgie désespérée, comme brûlés de l'intérieur, et quand en riant elle cacha son visage derrière un rideau de cheveux comme une fillette, je me demandais si l'on pouvait vivre ainsi sa vie, s'humilier comme elle parce que sa propre chair devenait un obstacle, pensais-je, parce qu'elle voyait les années fuir, parce qu'on lui avait dit si souvent qu'elle était belle et que pourtant cela ne la préservait de rien.

Auteur: Gstrein Norbert

Info: Le métier de tuer

[ inquiète ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

mémoire

Il est certain que, comme présageant sa mort prochaine et celle de ses parents, Micol répétait continuellement également à Malnate que son avenir démocratique et social la laissait totalement indifférente, qu'elle abhorrait l'avenir en soi, lui préférant de beaucoup "le vierge, le vivace et le bel aujourd'hui" et plus encore le passé, le cher, le doux, le charitable passé.
Et comme c'étaient seulement, je le sais, des paroles - les habituelles paroles, trompeuses et désespérées, que seul un vrai baiser aurait pu l'empêcher de proférer - que de ces paroles-là justement, et non d'autres, soit scellé ici le peu que le coeur a su retenir.

Auteur: Bassani Giorgio

Info: Le jardin des Finzi-Contini

[ refuge ] [ futur inintéressant ]

 

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Usa

Coney Island, il n'y avait rien de beau. La foule y était souveraine et le travail harassant. La nuit, je me jetai sur mon lit trempé de sueur, malade, fatigué, fatigué d'être fatigué, un misérable, pauvre hère égaré dans la crasse et la misère d'un travail infect. Je dormais trop peu et trop mal, pourtant chaque matin, j'arrivais à me baigner dans la mer. Tel fut mon grand mariage avec la misère et le résultat de cet accouplement fut la faim. C'était une lutte maudite, une lutte désespérée pour garder en vie mon corps qui ne valait sûrement pas un tel combat. J'étais le capitaine du navire de la Misère Américaine.

Auteur: Carnevali Emanuel

Info: Le premier dieu

[ immigration ] [ pauvreté ] [ famine ]

 

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balise

Dans notre petite ville, il y a une sirène qui retentit pour annoncer le couvre-feu. À midi et à vingt-deux heures. Chaque fois qu'elle crie, tous les chiens de traineau se mettent à glapir et j'imagine qu'ils croient à un énorme dieu canin tonitruant qui fait régner la loi de ses hurlements. Je vois ça comme une religion. Une tentative désespérée pour instaurer un ordre raisonnable dans un univers qui nous échappe complètement. La vérité toute simple, c'est que nous sommes la pure expression de l'énergie du soleil. La glorieuse manifestation de la puissance de l'univers. Nous sommes le bout des doigts d'une force qui propulse les étoiles, alors fais ton boulot et ressens.

Auteur: Tagaq Tanya

Info: Croc fendu

[ signal sonore ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

risquer

La langue darrène possède un mot pour définir l'attirance pour le danger : esui. C'est l'esui qui pousse les guerriers à se lancer dans des batailles désespérées et à mourir en riant. Ou les femmes à se jeter dans les bras d'amants qui ne sont pas pour elles, des hommes qui feraient de mauvais pères, et des femmes leurs ennemies. Le terme semnite le plus approchant est soif, si l'on comprend les variantes que sont la soif de sang et la rage de vivre, même si ces derniers sens ne rendent pas bien compte de la définition première d'esui : gloire, et folie. Tout ce qui est insensé, irrationnel, incertain ; mais sans esui, la vie ne présenterait aucun intérêt.

Auteur: N. K. Jemisin

Info: La trilogie de l'héritage, tome 1 : Les Cent Mille Royaumes

[ tenter ] [ intraduisible ] [ héroïsme ]

 

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