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stagnation

Je constate qu’en France l’opinion publique est très largement acquise à une perception extrêmement critique du présent. Nous le devons à notre esprit frondeur, à notre indépendance de pensée et à notre goût de la liberté. Je m’en réjouis donc, puisque cela engendre un potentiel de révolte qui s’est souvent manifesté de manière remarquable au cours de notre histoire. Reste qu’on ne bâtit pas l’avenir à coups de critiques et que, s’il est aisé de s’entendre sur des détestations partagées, il est beaucoup plus difficile de se mettre d’accord sur le sens positif du combat qu’on souhaite mener. C’est pourquoi la critique seule est stérile. Actuellement, une large majorité de citoyens portent un jugement réprobateur sur les politiques publiques menées dans tous les grands pays occidentaux depuis au moins cinquante ans. Et sur quoi cela a-t-il débouché ? Rien d’autre que la perpétuation du système en place, à travers la sempiternelle réélection du même personnel politique, arborant toujours les mêmes idées.

Auteur: Isabel Thibault

Info: Entretien décembre 2020, https://www.marianne.net/agora/entretiens-et-debats/ce-monde-qui-vient-un-livre-pour-donner-a-notre-esprit-la-capacite-de-changer-veritablement-le-monde

[ négativité ] [ gaulois ]

 
Commentaires: 7
Ajouté à la BD par Coli Masson

philosophe-sur-philosophe

N’oublions surtout pas que Schopenhauer, qui a traité la sexualité en ennemie personnelle (la sexualité, et aussi son instrument, la femme, cet "instrumentum diaboli") avait besoin d’ennemis pour rester de bonne humeur ; n’oublions pas qu’il avait une prédilection pour les paroles de colère, pour les paroles hargneuses, haineuses et bilieuse ; qu’il se fâchait pour se fâcher, par passion ; qu’il serait tombé malade, devenu pessimiste (— car il ne l’était pas, quoique ce fût là son plus chaud désir) sans ses ennemis, sans Hegel, sans la femme, sans la sensualité, sans la volonté de vivre, de rester en ce monde. Il y a à parier gros que sans tout cela Schopenhauer n’y serait pas resté, il se serait enfui : mais ses ennemis le tenaient, ses ennemis lui offraient toujours de nouvelles séductions dans l’existence, sa colère était, tout comme pour les cyniques de l’Antiquité, un baume, un délassement, sa rançon et son remède contre le dégoût, son bonheur.

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info: Généalogie de la morale

[ détestations ] [ tempérament ] [ force vitale ]

 

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