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diversité

La connaissance conçue comme multiplicité, voilà le fil qui relie les œuvres majeures : aussi bien celles du modernisme, comme on l’appelle, que celles du mouvement dit postmodern. Et ce fil, sans plus me soucier des étiquettes, j’aimerais qu’on continuât de le dévider au cours du prochain millénaire.

Auteur: Calvino Italo

Info: Leçons américaines, "Multiplicité"

[ foison ] [ infinies variétés ] [ citations s'appliquant à ce logiciel ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

perdu

[...] bientôt il ne restera du monde que quelques mécanismes horlogers qui se dévideront jusqu'au silence. Alors effectivement la terre sera morte. Il n'y aura plus que le bruit des eaux, du vent, mais pour aucune oreille. Et je me dis que déjà nous en sommes là et que nous tous qui parlons, marchons, nous n'avons pas plus d'épaisseur que des images... des images, c'est cela avec lesquelles se distraient les dieux...

Auteur: Faraggi C.

Info: Le maître d'heure, p.127, Folio n° 990

 

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écriture

Je voudrais bien écrire comme on parle. Je voudrais bien écrire comme on chante, ou comme on hurle, ou simplement comme on allume une cigarette avec une allumette, et on fume doucement, en pensant à des choses sans importance. Mais cela ne se fait pas. Alors, j’écris comme on écrit, assis sur la chaise de paille, la tête un peu penchée vers la gauche, l’avant-bras droit portant au bout une main pareille à une tarentule qui dévide son chemin de brindilles et de bave entortillées.

Auteur: Le Clézio Jean-Marie

Info: Le livre des fuites

[ limitation ] [ témoignage ]

 

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fatalisme

De tous les problèmes qui nous embrouillent, celui du destin et du libre-arbitre est le plus obscur. Quoi ? la chose est écrite à l'avance et nous pouvons l'écrire, nous pouvons en changer la fin ? La vérité est différente. Le temps n'est pas. Il est notre pliure. Ce que nous croyons exécuter à la suite, s'exécute d'un bloc. Le temps nous le dévide. Notre oeuvre est déjà faite. Il ne nous reste pas moins à la découvrir. C'est cette participation passive qui étonne. Et il y a de quoi. Elle laisse le public incrédule. Je décide et je ne décide pas. J'obéis et je dirige. C'est un grand mystère.

Auteur: Cocteau Jean

Info: La difficulté d'être, Romans, Poésies, Oeuvres diverses, La Pochothèque LdP 1995, p.887

[ monde quantique ] [ solipsisme ] [ moi supérieur ? ]

 

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instant d'égarement

J'essayais de lire les lettres, aussi grandes que moi, mais mon oeil d'insecte ne pouvait embrasser une telle immensité. J'ai alors vu dans mon désespoir les énormes statues descendre de leur socle et envahir la grand'place. J'ai crié "Maman, maman !" et je me suis jeté d'un bond sur la feuille de la machine à écrire, où une lettre est venue me frapper et me crucifier sur la page.

Lecteur hypocrite, ce rêve n'était bien sûr qu'un prétexte pour que je pointe à nouveau ma fraise dans l'histoire que je dévide. La faute à mon narcissisme. Mais c'est fini, je reviens maintenant à ma narration, à mes descriptions et à mes personnages, et je te promets de ne plus réapparaître avant la toute fin du livre.

Auteur: Cartarescu Mircea

Info: In "Le Levant", éd. P.O.L., p. 94-95

[ onirique ] [ gigantisme ] [ 1ère personne du singulier ] [ adresse au lecteur ] [ registres de narration ] [ écriture ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

séparation

A l'époque les passagers partant pour l'Amérique avaient coutume de monter sur le pont avec une pelote de coton. Ceux qui restaient à quai gardaient en main l'extrémité du fil. Tandis que le Giulia s'éloignait au son de sa corne de brume, une centaine de fils de coton se tendaient au-dessus de l'eau. Les gens criaient leurs adieux, agitaient frénétiquement les bras, tenaient à bout de bras des bébés pour qu'ils voient une dernière fois ceux dont ils ne garderaient pas le souvenir. Les hélices bouillonnaient ; les mouchoirs voletaient et, sur le pont, les pelotes de coton se mirent à se dévider. Rouge, jaune, bleu, vert, elles se déroulaient toutes les dix secondes, puis de plus en plus vite à mesure que le bateau prenait de la vitesse. Les passagers tenaient leur fil aussi longtemps que possible, conservant le contact avec les visages qui se faisaient de moins en moins discernables. Mais finalement, une par une, les pelotes arrivèrent à leur fin. Les fils de coton s'envolèrent, s'élevant dans la brise.

Auteur: Eugenides Jeffrey

Info: Middlesex

[ émigration ] [ adieux ]

 

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Ajouté à la BD par miguel