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dévoilements

Il y avait toujours quelque chose. Que ça ait un rapport ou pas, on a tous des petits secrets qu’on enfouit sous le tapis, en essayant de ne pas trébucher dessus. Le métier de Céleste consistait à soulever les tapis, à respirer les omissions et à exhumer les mensonges, volontaires ou non, des victimes et des coupables, de ceux qui n’avaient rien à voir avec l’histoire, aussi. Ça pouvait paraître sale, malsain, morbide. Pour Céleste comme pour beaucoup de flics, c’était le boulot. Fascinant dans sa diversité, sa médiocrité, sa réalité. La vie, loin des séries-télé et des rêves adolescents. La vérité vraie. La réalité crue.

Auteur: Roany Céline de

Info: De si bonnes mères

[ police ] [ investigations ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

révélation

Imagine ; tu es un poisson qui nage dans un étang. Tu peux avancer, reculer, aller d'un côté à l'autre, mais tu ne peux jamais sortir de l'eau. Si quelqu'un se tient au bord de l'étang et te regarde, tu n'en auras pas la moindre idée. Pour toi, ce petit étang est un univers entier. Imagine maintenant que quelqu'un se penche vers toi et te fasse sortir de l'éau. Tu verras que ce que tu croyais être le monde entier n'est qu'un petit étang. Tu apercevras d'autres étangs. Des arbres. Le ciel au-dessus. Et là tu réalises que tu fais partie d'une réalité beaucoup plus vaste et mystérieuse que tu ne l'avais jamais imaginée.

Auteur: Crouch Blake

Info: Matière noire

[ incarnation déconfinée ] [ dévoilement ] [ réel agrandi ] [ réalité élargie ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

symbolique

On voit que les iconoclastes, qu'on accuse de mépriser et de nier les images, étaient ceux qui leur accordaient leur juste prix, au contraire des iconolâtres qui n'y voyaient que reflets et se contentaient de vénérer Dieu en filigrane. Mais on peut dire à l'inverse que les iconolâtres furent les esprits les plus modernes, les plus aventureux, puisque, sous couleur d'une transpiration de Dieu dans le miroir des images, ils jouaient déjà sa mort et sa disparition dans l'épiphanie de ses représentations (dont ils savaient peut-être qu'elles ne représentaient plus rien, qu'elles étaient un jeu pur, mais que c'était précisément là le grand jeu - sachant aussi qu'il est dangereux de démasquer les images, puisqu'elles dissimulent qu'il n'y a rien derrière).

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Simulacre et Simulation, Galilée, p.15

[ illusion ] [ tiercités chimères ] [ dévoilement ]

 
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Ajouté à la BD par Jérôme

tourisme

Nous sommes le monde de la carte et du risque mesuré. Tout est jalonné, pesé, balisé. D’aventure, il n’y a plus, sauf par hasard. Et personne ne veut plus d’un hasard hors contrôle. Oui, le voyage, tel qu’on l’entend aujourd’hui, est éminemment moderne. Il est le luxe ultime. Une pure illusion bourgeoise. Le voyage n’est plus dévoilement ni contemplation passive. Il n’est plus cette impuissante et exaltante passivité face à un inconnu qui se dévoile. Il est monstration, démonstration, voire signe de richesse matérielle ou de bonne santé physique ; ce n’est qu’un rite pseudo-initiatique pour individualités en manque d’être. Et l’on verra de plus en plus de ces modernes repousser les limites purement spatiales, purement quantitatives de ce qui a été réduit à une performance ou un étalage vulgaire.

Auteur: Serey Paul

Info: https://linactuelle.fr/index.php/2019/04/24/litterature-modernite-paul-serey/

[ artificiel ] [ ultraconfort ] [ monde sécuritaire ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

Saijôjô zen

Dans le Zen, l'éveil est de nature dynamique. Cela signifie qu'il commence avec une expérience subite, à la fois visionnaire et sapientiale – kenshô (見性), dont le sens littéral est "voir dans sa vraie nature" –, et qu'il se poursuit avec la pratique désormais éclairée par kenshô. En d'autres termes, kenshô est une sorte de lampe qui éclaire le pratiquant sur la voie, jusqu'à la libération finale. Kenshô n'est donc pas une expérience libératrice, au sens strict. Car seule la libération finale (du Samsara) est le but. Or, pas plus qu'une lampe – qui n'est qu'un outil pour éclairer un chemin obscur – ne peut être le but du chemin lui-même, kenshô n'est donc pas le but de la pratique. Mais sauf à errer en aveugle sur le chemin, kenshô est indispensable pour être sûr de ne pas s'égarer.

Auteur: Dumè Antoni

Info: https://voirsavraienature.blogspot.com/2019/10/notion-deveil-dans-le-zen-1ere-partie.html?

[ dévoilement ] [ quête ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

absurdité

Ni l’aspect spectaculaire de l’explosion de la mort dans l’univers de la Seconde Guerre mondiale ni la dissolution de l’identité consciente et du comportement rationnel échouant dans les manifestations asilaires de la psychose, elles aussi spectaculaires, ne sont en cause. Ce que ces spectacles monstrueux et douloureux mettent à mal, ce sont nos appareils de perception et de représentation. Nos moyens symboliques se trouvent évidés, quasi anéantis, pétrifiés. Au bord du silence émerge le mot "rien", défense pudique face à tant de désordre, interne et externe, incommensurablement. [...]

Une nouvelle rhétorique de l’apocalypse (étymologiquement, apocalypso signifie dé-monstration, dé-couvrement par le regard, et s’oppose à aletheia, le dévoilement philosophique de la vérité), est apparue nécessaire pour faire advenir la vision de ce rien cependant monstrueux, de cette monstruosité qui aveugle et impose le silence. Cette nouvelle rhétorique apocalyptique s’est réalisée en deux extrêmes apparemment opposés et qui, souvent, se complètent : la profusion des images et la rétention de la parole.

Auteur: Kristeva Julia

Info: Dans "Soleil noir", éditions Gallimard, 1987, page 231

[ irreprésentable ] [ indicible ] [ modernité ] [ inhumain ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

relations

Je me sens étrangement oppressée depuis ces deux derniers jours. J’ai l’impression d’être submergée, triste et j’ai peur. Ce n’est pas exactement une vraie dépression. C’est comme si l’ultime coquille de la conscience allait se briser. C’est comme de fixer quelque chose droit dans les yeux – le fait que pour mon petit garçon, pour mon mari, et pour H, je dois être une mère, et que rien ne va jamais s’interposer entre moi et ces forces qui m’encerclent – que je serai éternellement toute seule – regardant ces choses à nu, sans jamais être protégée, et je dois les mesurer à l’aune de la capacité de toutes ces personnes – les voilant et les modifiant, ces choses que je vois, afin de respecter leurs besoins à eux, de chacun – alors que moi, je les vois crues et nues. J’ai le sentiment que là pourrait se trouver le véritable éveil d’une femme à la conscience. Cela fait que je me sens seule, effroyablement.

Auteur: Morgan Christiana

Info: Cahier d'analyse d'une patiente de C. G. Jung

[ dévoilement ] [ concernement ] [ interrelié ] [ famille ] [ isolement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

existence

Ainsi, la plus dure bataille, ce ne fut pas contre le monde que l’auteur dut la livrer ; mais ce fut le dévoilement progressif des mensonges, des faux semblants, des masques dont il s’était couvert ; puis, ce fut la découverte des mythes et croyances dégénérés dont était constitué son Moi. En ce temps-là encore il ne distinguait pas le Moi référentiel de la Personne. Il se crut "fait de vide" et renonça à vouloir.
Par cet ultime piège, nos sociétés s’emparent de ceux qui avaient su éviter tous les autres. "Si je ne suis rien, pourquoi combattre - et comment ? Pourquoi ne pas accorder le peu qu’on me demande, ne serait-ce qu’un faux semblant, et taire mes angoisses ? Si je ne suis rien, que me prendra la mort ? Pourquoi ne pas admettre que le Passé me pousse et que le Néant me guette, comme on me dit que cela est ?"
Mais il faut croire qu’au cœur de la pire lâcheté demeure (dans l’âme ou dans l’esprit) une évidence muette et brûlante comme un soleil. Cette voix silencieuse, un jour, s’exprima. Elle disait : "La vie t’a été donnée." Et cela voulait dire : "Tu n’es pas à l’origine de ta propre existence ; tu en ignores les fins. Tu ne l’as pas créée et tu es incapable de la prolonger une heure, une seconde, car tu ne sais même pas de quoi elle est faite. Tu ne dois donc pas craindre ; tu ne peux qu’espérer."

Auteur: Pichon Jean-Charles

Info: L'homme et les Dieux - l'univers secret des religions

[ mystère ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

intellectualisme non pragmatique

Barthes n'a évidemment pas tort d'opposer Voltaire, Pascal et Rousseau : il est lui-même auprès de ces derniers. Du côté du signe, de l'expérience intime, de la nostalgie de l'être ; et le travail du langage est chargé de réaliser les desseins de l'histoire. Le marxisme vient culminer et s'abolir dans le dévoilement heideggerien. On ne peut s'étonner si les tenants de cette philosophie supportent mal ce que l'on désignerait, par opposition à l'ontologie, comme philosophie de la vérité. Voltaire est essentiellement du côté de l'énoncé, de la proposition, du vrai, non du côté des mots et de la sémantique. La philosophie du sens ou la philosophie se moque du langage se moque de la science et se soucie de l'être. La philosophie de la vérité se moque de l'être et se préoccupe de la science. L'une est sans doute capable de penser la littérature, de ne pas préférer à tout le texte. Une semblable dichotomie est, à coup sûr, grossière. Mais Barthes commentant Voltaire en vérifie les alternatives principales. Si la vérité est, comme le veut Poe, dans la consistance, (celui qui ne supporte pas la consistance se ferme à une éthique de la vérité, il lâche le mot, la proposition, l'idée, dès qu'ils "prennent" et passent à l'état de solide, de "stéréotypé"). Ce n'est pas Voltaire que gênerait le stéréotype de la vérité. Il la répéterait plutôt à la manière d'un slogan. On ne saurait abuser du langage en ce sens. Aussi l'anathème dont il frappe Voltaire engage-t'il Barthes gravement, et avec Barthes notre époque ostensiblement anti-voltairienne, parfois jusqu'à la caricature. Il vaut mieux ne pas lire Candide, de peur de se reconnaître en Pangloss.

Auteur: Dagen Jean

Info: En réaction, 20 ans plus tard, aux commentaires de Barthes dans sa préface au "Romans et contes" de Voltaire. https://www.persee.fr/doc/litts_0563-9751_1984_num_9_1_1273

[ vacherie ] [ prestige du parisianisme ] [ France ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

évolutionisme

Ceci nous amène à nous interroger sur les raisons qui plaident en faveur de cette nouvelle théorie de la trans-mutation. Le commencement des choses se trouve nécessairement dans l'obscurité, au-delà des limites de la preuve, tout en restant à l'intérieur de celles de la conjecture ou de l'inférence analogique. Pourquoi ne pas s'en tenir à l'opinion habituelle, que toutes les espèces furent créées directement, et non indirectement, d'après leurs genres respectifs, tels que nous les voyons aujourd'hui, et cela d'une manière qui, dépassant notre entendement, renverra intuitivement au surnaturel ? Pourquoi cette recherche continuelle de "l'inaccessible et de l'obscur", ces efforts anxieux, surtout depuis quelques années, des naturalistes et des philosophes de diverses écoles et de diverses tendances, pour pénétrer ce que l'un d'eux appelle "le mystère des mystères", c'est-à-dire l'origine des espèces ? A cette question, en général, on peut trouver une réponse suffisante dans l'activité de l'intellect humain, "le désir délirant, mais divin, de savoir", stimulé comme il l'a été par son propre succès dans le dévoilement des lois et des processus de la nature inorganique, dans le fait que les principaux triomphes de notre époque en science physique ont consisté à tracer des liens là où aucun n'avait été identifié auparavant, à ramener des phénomènes hétérogènes à une cause ou à une origine commune, d'une manière tout à fait analogue à celle qui consiste à ramener des espèces supposées indépendantes à une origine ultime commune ; ainsi, et de diverses autres manières, à étendre largement et légitimement le domaine des causes secondaires. Il est certain que l'esprit scientifique d'une époque qui considère le système solaire comme issu d'une masse fluide commune en rotation, qui, par la recherche expérimentale, en est venu à considérer la lumière, la chaleur, l'électricité, le magnétisme, les affinités chimique et la puissance mécanique comme des variétés ou des formes dérivées et convertibles d'une seule force, plutôt que comme des espèces indépendantes, qui a réuni les types de matière dits élémentaires, tels que les métaux, dans des groupes apparentés, et qui a soulevé la question de savoir si les membres de ces groupes pouvaient être des espèces indépendantes, est en droit de s'attendre à ce qu'il en soit ainsi, et qui pose la question de savoir si les membres de chaque groupe ne sont pas de simples variétés d'une même espèce, tout en spéculant avec constance dans le sens d'une unité ultime de la matière, d'une sorte de prototype ou d'élément simple qui pourrait être pour les espèces ordinaires de matière ce que les protozoaires ou les cellules constitutives d'un organisme sont pour les espèces supérieures d'animaux et de plantes, on ne peut s'attendre à ce que l'esprit d'une telle époque laisse passer sans discussion l'ancienne croyance sur les espèces.

Auteur: Gray Asa

Info: Darwin on the Origin of Species", The Atlantic Monthly (juillet 1860),

[ historique ] [ tour d'horizon ] [ curiosité ] [ rationalisme monothéiste ] [ source unique ] [ matérialisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel