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introspection

Je n’ai jamais eu à faire à quelque chose d’aussi difficile que mon âme. Parfois elle m’aide, parfois elle s’oppose à moi.

Auteur: Algazel Al-Ghazali Abû-Hâmid

Info:

[ self-contrôle ]

 

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homme-par-femme

Elle aussi, Reiko, considérait passionnément son mari, qui si vite allait mourir, et se disait qu’elle n’avait jamais vu rien au monde d’aussi beau. Le lieutenant avait toujours bien porté l’uniforme, mais aujourd’hui, regardant la mort en face, les sourcils droits et les lèvres bien serrées, il offrait peut-être le plus superbe exemple possible de beauté masculine.

Auteur: Mishima Yukio

Info: Patriotisme, 1961, in La mort en été, trad. Geoffrey W. Sargent puis Dominique Aury, éditions Gallimard 1983, coll. Folio, 1988

[ admirable ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

arriviste

J’ai rarement vu quelqu’un d’aussi incompétent et elle a réussi à dissimuler ça en devenant directrice du Service Client. C’est une pratique généralisée dans toutes les boîtes et les multinationales qui se respectent. Les hauts responsables sont toujours très inférieurs à leurs subalternes quant aux compétences. Pour monter dans la hiérarchie, ce n’est pas ce qu’on sait faire qui compte, il faut juste avoir un ego grand comme la Chine et moins de scrupules que le Liechtenstein.

Auteur: Costin Bogdan

Info: Un plan mortel

[ amoral ] [ ambition ] [ immoral ]

 

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question

Il me paraît toujours merveilleux que nous ayons eu devant les yeux, au temps de notre jeunesse, d’aussi purs poètes. Mais je me le demande avec une secrète inquiétude : des âmes aussi totalement consacrées à l’art lyrique seront-elles possibles à notre époque, avec les conditions nouvelles de notre existence, qui arrachent les hommes à tout recueillement et les jettent hors d’eux-mêmes dans une fureur meurtrière, comme un incendie de forêt chasse les animaux de leurs profondes retraites ?

Auteur: Zweig Stefan

Info: à propos de Rilke et de la possibilité de la poésie pendant la Deuxième Guerre Mondiale

[ doux rêveurs ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

début de cycle

Au premier tournant de la rue, Käthe ouvrait sa fenêtre et regardait la ville. Je saluais Käthe à chaque fois. Je ne lui avais encore jamais parlé, je n’avais rien à lui dire, je ne la saluais que parce qu’elle regardait par sa fenêtre et que le monde, d’aussi bonne heure le matin, n’était pas encore un monde de conventions, mais un monde simple, comme aux premiers jours de son enfance, quelques années après la Création, alors qu’il n’était peuplé que d’une vingtaine d’hommes dont les relations étaient faites d’amitié et de bonté. Plus tard, lorsque je revenais, il était déjà midi, le monde avait vieilli de milliers d’années, et je ne saluais plus personne, parce qu’il était inconvenant, dans un monde parvenu à un stade aussi avancé, de saluer une jeune fille à qui l’on n’avait jamais parlé.

Auteur: Roth Joseph

Info: Le marchand de corail, p.45

[ journée-vie ] [ circadienne existence ] [ jeunesse ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

intransigeance intellectuelle

Dans des travaux de ce genre, je ne me fie guère à l’ "intuition" ; d’après ce que j’ai pu en voir, ce qu’on appelle ainsi m’apparaîtrait plutôt comme la conséquence d’une certaine impartialité de l’intellect. Mais, malheureusement, on est rarement impartial lorsqu’il s’agit des choses dernières, des grands problèmes de la science et de la vie. Je crois que chacun de nous est alors sous l’emprise de préférences profondément enracinées que nous ne faisons que servir à notre insu dans nos spéculations. Avec d’aussi bonnes raisons de nous méfier, nous ne pouvons guère, à l’endroit des produits de notre propre réflexion, que faire preuve d’une bienveillance des plus tempérées. Je m’empresse d’ajouter cependant que cette auto-critique n’exige pas de nous une tolérance particulière envers les opinions divergentes. On est en droit de rejeter impitoyablement des théories que contredit déjà d’emblée l’analyse des faits observés, tout en sachant par ailleurs que les théories qu’on professe soi-même n’ont qu’une validité provisoire.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Au-delà du principe de plaisir" (1920), trad. de l'allemand par Jean Laplanche et J.-B. Pontalis, éditions Payot, Paris, 2010, pages 143-144

[ jugement ] [ discernement ] [ biais émotionnels ] [ expérience ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

tremblement de terre

Comment d’aussi mélodramatiques phénomènes peuvent-ils encore se produire au milieu de nos civilisations constitutionnelles et régulières ? Cela ne répugne-t-il pas au Sens-commun ! Ces cataclysmes, aujourd’hui sans raison d’être, et qui ont fait leur temps, riment-ils à quelque chose ? Non pas ! Ils choquent, simplement, toutes les idées reçues et ne sauraient qu’exiger une prompte répression. Quoi ! dans notre siècle de lumière, six mille personnes, pour la plupart honorables, ne peuvent innocemment prendre le frais sans être exposées à ce qu’une inopinée trépidation du sol les écrase à l’improviste ?... Je trouve à ceci comme une vague odeur d’obscurantisme. 

Comment soumettre ces secousses aux freins d’une sage réglementation ? les museler, pour ainsi dire, en les classant sous un régime ingénieusement administratif ? ... Il n’y a pas à tergiverser : il faut arriver à ça.

Sinon la Science, qui est tout, absolument tout, finirait par ne plus sembler qu’un leurre – nous assimilant, autant dire, à des jouets de la Mécanique-céleste : - ce qui est inadmissible.

Auteur: Villiers de l'Isle-Adam Auguste de

Info: Dans "Tribulat Bonhomet", Tresse et stock, Paris, 1887, pages 17-18

[ absurde ] [ discours scientifique ] [ contrôle ] [ toute-puissance bureaucratique ] [ séisme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

progrès

Voilà, c’est fini. La santé a triomphé et Zola va pouvoir se mettre à évangéliser sans entraves sur les quatre points qui doivent constituer les valeurs pilotes du 20e siècle. Dieu est terrassé, le catholicisme est dépassé. Est-ce qu’il n’est pas temps alors de se mettre à la construire sérieusement tous ensemble, cette morale des générations qui vont naître après nous ? Cet évangile de l’énergie en commun sur la terre des ancêtres et pour l’épanouissement des corps ? Cet évangile, oui, "l’Evangile de l’homme libre, de l’homme maître de la mort et de la vie, s’élevant au-dessus de la crainte humaine et de la superstition, de l’homme qui s’entraîne à devenir maître de son corps, de ses muscles et de ses nerfs, aussi parfaitement que le simple soldat, mais qui dominera en outre les tentations de l’esprit ou d’une soi-disant liberté scientifique"… Ah, pardon, je me suis trompé d’évangéliste. C’est très méchant, ce que je viens de faire, j’ai confondu les rêves inoffensifs de Zola avec les propos de Hitler décrivant à Rauschning l’"évangile" qu’il allait faire prêcher "dans les collèges de Junkers"… J’ai attribué un instant au romancier-prophète de la Fécondité et du Travail les déclarations du criminel le plus célèbre des temps modernes. Comme si celles-ci étaient redevables d’aussi peu que ce soit à celui-là…

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", page 533

[ prophéties ] [ national-socialisme ] [ nazisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mal du pays

Que faisait-il ici, chez des étrangers ? S’il avait été chez lui, dans son havre de pêche, il aurait pu aller en hiver aux Lofoten et prendre des merlans en été. Il aurait pu faire beaucoup, beaucoup de choses et vivre content. Alors il aurait épousé la petite Ragna et pris la ferme de ses parents ; il y aurait élevé son bétail, cultivé ses champs. Oui, il n’aurait pas eu besoin de rôder un soir d’hiver, comme aujourd’hui, en gémissant de chagrin et d’amour !
Il se sentait abandonné, il avait la nostalgie, il voulait retourner chez lui. Son village était pauvre, mais clair et riant en été : hanté par les nymphes et les génies des eaux ; fertile en légendes l’hiver. Il n’y avait pas un endroit pareil. Et ceci seulement : Ragna avait une si jolie bouche quand elle riait, étant petite et tout le temps qu’elle avait grandi ! Tous les enfants avaient un si joli sourire au village ! Et, s’il voulait penser à quelque chose de plus imposant encore, nulle part dans le monde entier, on ne contemplait d’aussi belles montagnes. Dès le mois de mars, on voyait arriver les étourneaux et, bientôt après, les oies sauvages. O Merveille des vols en soc de charrue et des voix d’oiseaux sous le ciel, devant quoi son père et sa mère lui avaient appris à se découvrir et à se taire ! Oui, il voulait retourner chez lui ! Il voulait faire voile vers le Nord, avec le cotre de Knoff, et retourner des Lofoten chez lui !

Auteur: Hamsun Knut

Info: Dans "Vagabonds", édition Pochothèque, trad. J. Petithuguenin, page 982-983

[ souvenirs ] [ idéalisation ] [ vie rêvée ] [ regrets ] [ Heimweh ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

coup de foudre

MIRANDA

Je pourrais l’appeler chose divine, car je n’ai jamais rien vu d’aussi noble dans la nature.

FERDINAND

Assurément la déesse à qui cette musique est destinée ! Exaucez ma prière, dites-moi si vous résidez en cette île ; donnez-moi bon conseil sur la façon de m’y comporter, mais d’abord, première requête que j’énonce en dernier, O, vous, merveille, dites-moi, êtes-vous pucelle ?

MIRANDA

Non pas merveille, monsieur,

Mais certainement pucelle.



MIRANDA

I might call him

A thing divine, for nothing natural

I ever saw so noble.

FERDINAND

Most sure, the goddess

On whom these airs attend! Vouchsafe my prayer

May know if you remain upon this island;

And that you will some good instruction give

How I may bear me here: my prime request,

Which I do last pronounce, is, O you wonder!

If you be maid or no?

MIRANDA

No wonder, sir;

But certainly a maid.





Traductions de François-Victor Hugo

MIRANDA : Je pourrais l’appeler — un être divin ; car dans la nature — je n’ai jamais rien vu de si noble. 

PROSPERO, (à part) : La chose marche, je le vois, — suivant l’inspiration de mon cœur. Esprit, bel esprit, je t’affranchirai — dans deux jours pour cela.

FERDINAND  : Bien sûr, voilà la déesse — qu’accompagnent ces chants !… Daignez faire savoir — à ma prière si vous restez sur cette île, — et m’indiquer par quelque charitable instruction — comment je dois vivre ici. Ma requête première, — je vous l’adresse la dernière : Ô merveille, — êtes-vous, ou non, une vierge mortelle ?

MIRANDA : Merveille, non, — mais vierge, oui certes.

Auteur: Shakespeare William

Info: The Tempest, I, 2 où Miranda [merveilleuse en latin] rencontre Ferdinand naufragé, le premier homme qu'elle voit hors de son père magicien, Prospero

[ enchantement ] [ désir ] [ émerveillement ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin