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pouvoir

La crétinisation postmoderne par la communication remplace avantageusement la caporalisation perpétrée par les conservatismes d’autrefois, décrits par Ernest Renan.

Auteur: Châtelet Gilles

Info:

[ abrutissement ]

 

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décadence

Cette jeunesse est pourrie depuis le fond du coeur.
Les jeunes gens sont malfaisants et paresseux.
Ils ne seront jamais comme la jeunesse d’autrefois.
Ceux d’aujourd’hui ne seront pas capables de maintenir notre culture

Auteur: anonyme

Info: Gravé sur une poterie d’argile dans les ruines de Babylone, 3e millénaire av. J.-C.

[ enfants ]

 
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liberté

J’aimais vivre ainsi, me lever après avoir dormi tout mon saoul, n’être attaché qu’au soleil ou au froid, aller au port me promener. J’aimais m’asseoir au soleil et au vent, dans les jardins du quartier avec les vieillards arthritiques, saluer les vendeuses de fèves de la Piazza Vacchero, m’étendre dans l’herbe des collines et parler avec Mario de femmes, d’autrefois et d’après.

Auteur: Arpino Giovanni

Info: Giovanni le bienheureux, P 26

[ flâner ]

 

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regrets

Et il pensait à sa vie sereine d’autrefois. […] Le salut lui semblait une belle route. Il riait, à cette époque, quand on parlait de la tentation. Il vivait au milieu du mal, sans le connaître, sans le craindre, avec la certitude de le décourager. Il était un prêtre parfait, si chaste, si ignorant devant Dieu, que Dieu le menait par la main, ainsi qu’un petit enfant.

Auteur: Zola Emile

Info: Les Rougon-Macquart, tome 5 : La faute de l'abbé Mouret

[ nostalgie ] [ naïveté ]

 

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subjectivités

Ne craignons pas trop de prêter aux artistes d’autrefois un idéal qu’ils n’eurent jamais. On n’admire point sans quelque illusion, et comprendre un chef-d’œuvre c’est, en somme, le créer en soi-même à nouveau. Les mêmes œuvres se reflètent diversement dans les âmes qui les contemplent. Chaque génération d’hommes cherche une émotion nouvelle devant les ouvrages des vieux maîtres. Le spectateur le mieux doué est celui qui trouve, au prix de quelque heureux contresens, l’émotion la plus pure et la plus forte. Aussi l’humanité ne s’attache-t-elle guère avec passion qu’aux œuvres.

Auteur: France Anatole

Info: Le jardin d'Epicure

[ appréciation ] [ diachronie ] [ projection personnelle ]

 

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écrivain-sur-écrivain

Autant que je le sache, Renaud Camus est un écrivain dont l’académisme est une forme de dandysme. On est loin de la monstruosité moderniste célinienne. Chez Camus, le scandale n’est pas né, comme chez Céline, du court-circuit entre avant-gardisme et antisémitisme, mais du choc entre des tas de "positivités" que véhicule sa prose (de l’homosexualité, facteur positif s’il en est pour les modernes, à l’intérêt pour l’art contemporain), et quelques énoncés qui ressemblent très fort à tout ce qui est insupportable depuis la Shoah. Du sein du Bien d’aujourd’hui, on voit donc brusquement remonter un Mal d’autrefois, un Mal dont le compte est supposé réglé, un Mal qui est assimilé à "autrefois", à l’Histoire.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 3", Les Belles Lettres, Paris, 2002, page 177

[ retour du refoulé ] [ raisons d'une détestation ]

 

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anagogie

Selon les spécialistes de la mystique, Görres, et plus près de nous le père Thurston et le Dr H. Larcher, les tendances ascétiques et mystiques semblent régressives, donc négatives, puisque la chasteté ramène à l’état d’enfance, l’inédie au nouveau-né, l’apnée et l’anurie au fœtus, l’arrêt du cœur à l’embryon, la biostasie à l’ovule. Mais c’est là une vue purement humaine, liée à l’idée horizontale du "progrès". En réalité, cette rétro-évolution récapitule à rebours le développement. Elle superpose au cycle progressif et horizontal de la vie biologique un cycle vertical tout intérieur. Dans l’ordre de l’esprit, il apparaît comme profondément progressif. Toute mortification spirituelle, à condition d’être purifiée du dolorisme d’autrefois, est une vivification. Elle accroît l’indépendance du microcosme par rapport au macrocosme.

Auteur: Guitton Jean

Info: Les pouvoirs mystérieux de la foi

[ approfondissement ] [ individuation ] [ élévation ]

 

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réussite du mariage

C’est au nom de la blafarde authenticité, et contre le "mensonge" alors qualifié de "bourgeois", que s’est développé, il y a trente ans, toute la libération des mœurs (et jusque dans le langage, puisque l’ "innommable" d’autrefois habite désormais confortablement toutes les bouches, à commencer par celles des "nouvelles Eves" depuis qu’il n’y a précisément plus rien à nommer) ; et c’est au nom d’un "rapport vrai", stupidement considéré comme possible, que se sont multipliés les divorces, qui ne sont que l’expression implacablement monogame d’un désir anérotique de vivre enfin une vie véritable avec quelqu’un d’authentique. […]

La sexualité est si bien morte que sa place est devenue, comme le constatent les bourriques sociologues, "centrale et toute-puissante" dans le couple, dès lors transformé en roue carrée burlesque, et chargée d’un fardeau de plus, celui de l’épanouissement à deux, ce qui ne fait que lui ajouter une coloration encore plus sombre que toutes celles que, par définition et par principe, cette institution possédait déjà.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 3", Les Belles Lettres, Paris, 2002, page 28

[ idéal dévitalisant ] [ vision romantique ] [ pression sociale contre-productive ]

 

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machinisation

La dynamique du capitalisme, c’est aussi une dynamique d’expansion continue et de domination. Le paysan savoyard d’autrefois redescendait à l’automne de ses alpages avec ses grands ronds de fromage de 30-40kg pour les échanger sur le marché contre ce qui lui était nécessaire. Une fois ses besoins satisfaits, le cycle économique était fermé. Avec le capitalisme, le point de départ c’est l’argent investi pour produire des marchandises qui sont, si tout va bien, vendues et transformées en argent. Ce qui n’a de sens que si la quantité d’argent obtenue est plus grande que celle qui a été investie. L’expansion et la croissance indéfinies deviennent des nécessités structurelles et sont la religion […] de notre société qui, sinon, exploserait. Au moindre ralentissement, c’est la panique !
Pour l’Etat et le capital, l’autonomie de ce paysan savoyard était une menace à leur emprise. Il a fallu le faire passer à la moulinette de la "modernisation" pour mettre fin à cette autonomie paysanne en transformant ce paysan en marché – en l’éliminant. Elle a été vidée de sa substance. Elle a été remplacée par un système agro-industriel et les paysans par des "exploitants".

Auteur: Berlan Jean-Pierre

Info: Dans "La décroissance" N°162, septembre 2019, page 12

[ interdépendance économique ] [ financiarisation ]

 
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paradigmes dominants

La question pour nous, ici, est tout autre. Elle est de savoir si l’état d’esprit que nous avons essayé de décrire, prédisposait ou non les hommes du XVIe siècle à s’émanciper de la tutelle des religions – à rompre avec celles des religions révélées et organisées à quoi ils appartenaient de par leur naissance, leur milieu ou leur choix.

D’instinct, nous sommes portés à croire que oui. Nous, hommes du XXe siècle, quotidiennement dotés par les savants d’une telle collection de miracles authentifiés par les faits, contrôlés par l’expérience, que pâlissent en regard les miracles, hypothétiques ou chimériques, annoncés ou prédits par les occultistes : nous les jugeons, à tout le moins, candides. Nous n’avons plus besoin qu’on nous dise, du dehors, que notre science ne sait pas tout, ne dit pas tout, et qu’elle peut être, à tout instant, envahie et transformée par une masse de connaissances et d’idées nouvelles. Le merveilleux est dans le commerce, oui – mais par un déplacement assez singulier, ce n’est plus le mage, l’alchimiste, l’astrologue qui en détiennent le monopole : loin de là, c’est le savant patenté, qualifié, officiel qui le détient, et le livre au public. Bien plus fantasmagorique que les fantasmagories d’autrefois, la fantasmagorie d’aujourd’hui sort des laboratoires, honorée, décorée, couronnée, tenue pour vraie de la plus authentique des vérités. Hors de là, plus rien que des naïfs, ou des charlatans, sans crédit auprès de gens sérieux.

Auteur: Febvre Lucien

Info: "Le problème de l'incroyance au 16e siècle", éditions Albin Michel, Paris, 1968, pages 415-416

[ évolution ] [ religieux-scientifique ]

 

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