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marginal

Je passais parfois pour un libre penseur, mais cette liberté s’apparentait à un emplacement de parking disponible plutôt qu’à une véritable indépendance d’esprit.

Auteur: Courtès Franck

Info: La dernière photo

[ inintéressant ] [ original ] [ inodore ] [ quelconque ]

 

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ouverture

Ce n’est pas l’âge qui nous donne la sagesse. Ni même l’expérience, comme on le prétend. C’est la vivacité d’esprit. […] A ceux qui cultivent l’esprit, rien n’est impossible. Aux autres, tout est impossible, ou incroyable, ou vain. Quand on vit jour après jour avec l’impossible, on commence à se demander ce que signifie ce mot.

Auteur: Miller Henry

Info: La Crucifixion en rose, tome 2 : Plexus

[ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

philosophe

C’est un entrepreneur de philosophie, de littérature, de politique, et dont la réussite n’a qu’une explication et qu’un secret : son manque d’émotion ; rien ne lui coûte d’affronter quoi que ce soit, puisqu’il n’y met aucun accent, et que tout n’est que le fruit d’une intelligence compréhensive, immense, la plus remarquable à l’heure présente. […]

On aperçoit chez Sartre une déficience de nécessité intérieure, qui le rend propre à toutes les formes d’esprit. Infiniment vide et merveilleusement ample, il est le type du penseur sans destin, encore qu’il en ait un, celui-là extraordinaire, mais purement extérieur.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Exercices négatifs, page 14

[ théoricien ] [ abstraction ] [ sécheresse intellectuelle ] [ vacherie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

avenir de l'humanité

Vers la fin du cycle présent, la masse psychique mondiale aura atteint une telle densité que l’homme sensible s’y sentira de plus en plus mal. Il suffoquera de la lourdeur de cette énergie involutive, de ses gadgets mécaniques, dont l’influence puissante sur les corps subtils de l’homme écrasera son sens du réel. Au cours de cette période, l’homme sensible cherchera à éviter cette folie généralisée, supportée par le matérialisme le plus décadent. L’homme de la prochaine époque voudra se protéger contre les manifestations barbares des forces astrales sur le globe. La recherche profonde et sérieuse de la tranquillité motivera sa vie et deviendra une condition essentielle à sa paix d’esprit.

Auteur: Montréal Bernard de

Info: In La genèse du réel, 1988

[ prospective ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

écologie

Les mots "espèces nuisibles" et "mauvaises herbes" ne sont que le reflet d’un préjugé séculairement ancré, selon lequel les plantes et les animaux sont là pour nous servir ou nous réjouir, et que nous avons sur eux un droit discrétionnaire. Ces mots sont la traduction directe de notre égocentrisme (ou anthropocentrisme), de notre ignorance et de notre étroitesse d’esprit. Les animaux considérés comme nuisibles ne le sont que par nous, et il en est de même des herbes prétendues mauvaises. En réalité, nous ne sommes qu’une espèce parmi tant d’autres. Ajoutons, en passant, que, face aux extinctions multipliées d’espèces dont nous sommes aujourd’hui responsables, nous mériterions, seuls, le qualificatif d’espèce hautement nuisible à l’harmonie et à la préservation de la biodiversité.

Auteur: Reeves Hubert

Info:

[ anthropocentrisme ]

 

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psychanalyste-sur-psychanalyste

Lire Freud, [...] c’est d’abord apprendre que l’inconscient de Freud ne peut être confondu avec l’emploi romantique d’un inconscient se référant à l’archaïque, au primordial, au primitif. Rien à voir. Ce qu’on voit dans Freud c’est un homme qui est tout le temps en train de se débattre sur chaque morceau de son matériel linguistique, d’en faire jouer les articulations. Voilà Freud. Un linguiste.

Lisez ses trois premiers grands livres la Science des rêves, la Psychologie de la vie quotidienne, Le Mot d’esprit. Oui, lisez-les, demandez à vos lecteurs de les ouvrir à n’importe quel page, et ils tomberont inévitablement sur le maniement des mots, sur des équivalences verbales allant aussi loin que possible dans le sens matériellement linguistique, c’est à dire jusqu’au calembou

Auteur: Lacan Jacques

Info: Entretien avec Gilles Lapouge Le Figaro Littéraire 1er décembre 1966 n° 1076

[ signifiant ] [ résumé ] [ clé de lecture ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

vie

Un corps vivant est une structure impermanente de matière et d’énergie, une structure dissipative : les atomes de matière, échangés sans cesse avec le milieu ambiant, dessinent transitoirement une forme. Quant à l’énergie, elle aussi échangée sans cesse avec l’extérieur, stockée, transformée et mise en œuvre dans différents dispositifs biologiques (comme les mitochondries, ces "centrales énergétiques" des cellules vivantes animales), elle assure les mouvements, la respiration, la circulation sanguine, la transmission de l’influx nerveux, etc. En serait-il de même pour l’esprit, s’il existe ? Serait-il "incarné" dans la matière-énergie, comme l’énergie est "incarnée" dans la matière ? Il pourrait alors être responsable de la conscience d’un corps vivant, de la même façon que l’énergie est responsable de son animation. Un être vivant est déjà, transitoirement, matière et énergie ou plutôt lieu impermanent d’échanges de matière et d’énergie. Il est peut-être également esprit, ou plutôt lieu impermanent d’échange d’esprit. Sans l’énergie, le corps est sans vie. Peut-être que, sans l’esprit, il serait sans conscience.

Auteur: Santarini Gérard

Info: Extrait de "Croire ou savoir ? Petites graines de réflexion pour un monde meilleur", Librinova, 2019

[ incarnation ] [ question ]

 
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auto-exigence

L’homme supérieur, l’homme d’élite, est caractérisé par l’intime nécessité d’en appeler de lui-même à une règle qui lui est extérieure, qui lui est supérieure, et au service de laquelle il s’enrôle librement. On se souviendra que, au début de cet essai, nous distinguions l’homme d’élite de l’homme médiocre en affirmant que le premier exige beaucoup plus de lui-même, tandis que le second, au contraire, toujours satisfait de lui, se contente d’être ce qu’il est. La noblesse se définit par l’exigence, par les obligations, et non par les droits. Noblesse oblige. "Vivre à son gré est plébéien ; le noble aspire à l’ordre et à la loi" (Goethe). Les privilèges de la noblesse ne sont pas, à l’origine tout au moins, des concessions ou des faveurs, mais des conquêtes. Et, en principe, leur maintien suppose que le privilégié devait être capable de les reconquérir à tout instant, si cela était nécessaire, ou si quelqu’un les lui disputait. Les droits privés, ou privilèges, ne sont donc pas une possession passive ou une simple jouissance, mais au contraire ils représentent les limites où se haussent les efforts des individus. En revanche, les droits communs comme ceux de "l’homme et du citoyen" sont une propriété passive, pur usufruit et bénéfice, don généreux du destin, auquel tout homme peut participer et qui ne correspond à aucun effort, à moins que ce ne soit l’effort de respirer et de demeurer sain d’esprit. Les droits impersonnels, on les a, mais les droits personnels, il faut les soutenir. 

Auteur: Ortega y Gasset José

Info: La révolte des masses (La rebelión de las masas, 1929), trad. Louis Parrot, éditions Stock, 1937

[ effort ] [ discipline ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

naïveté

Le naïf doit impérativement résulter, sans intervention de notre part, des paroles et des actes d’autres personnes, qui tiennent la place de la deuxième personne présente dans le cas du comique ou dans celui du mot d’esprit. Le naïf prend naissance lorsque quelqu’un se met complètement au-dessus d’une inhibition parce qu’elle n’existe pas chez lui, c’est-à-dire lorsqu’il semble la surmonter sans aucun effort. La condition pour que le naïf produise son effet, c’est que nous sachions que ce quelqu’un ne possède pas cette inhibition ; sinon nous disons de lui non pas qu’il est naïf, mais insolent.

[...] [exemple] Un frère et une sœur, elle âgée de douze ans et lui de dix, sont en train de jouer devant un parterre d’oncles et de tantes une pièce de théâtre de leur composition. La scène figure une cabane au bord de la mer. Au premier acte, les deux écrivains-comédiens, un pauvre pêcheur et sa brave femme, se plaignent de ce que les temps sont durs et leurs gains faibles. L’homme décide d’aller au-delà de la mer immense sur son petit bateau pour chercher la richesse ailleurs, et après que tous deux se sont fait de tendres adieux, le rideau se referme. Le second acte se passe quelques années plus tard. Le pêcheur est revenu chez lui riche et la bourse bien garnie, et il raconte à sa femme, qu’il trouve en train de l’attendre devant la cabane, quelle a été sa bonne fortune dans le monde. La femme l’interrompt fièrement : "Moi non plus, je n’ai pas chômé durant tout ce temps", et elle livre à ses regards le sol de la cabane, sur lequel on voit dormir douze grandes poupées, ses enfants...

Auteur: Freud Sigmund

Info: "Le Mot d'esprit et sa relation à l'inconscient", éditions Gallimard, Paris, 1988, page 325 à 328

[ blague ] [ défini ] [ processus ] [ innocence ]

 
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discours scientifique

Laisse donc là cette Science,

Laisse là cette outrecuidance,

Garde toy bien de ce poison,

Conserve entiere ta raison,

Que ta vertu soit toute tienne,

Et qu’aprez tout il te souvienne

Qu’en un bon Livre il est escript

Bien heureux les pauvres d’esprit.

Que toute la sagesse humaine

Est aussy folle qu’elle est vaine :

Et que si nos premiers Parens

Fussent demeurez ignorans

Sans donner au diable creance,

Nous serions tous dans l’innocence…

Non, je n’ayme point ceste estude

Qui promet une certitude,

Et ne donne que fiction

Qu’erreur, et que presomption ;

En un mot, je hay la Science :

Mais j’ayme la belle Ignorance ;

J’ayme ceste divinité

Qui me donne la liberté

De tout penser et de tout dire…

La debonnaire conscience,

La simple et facile creance,

Sont les plus communes vertus,

Dont les sujets sont revestus.

Ils ne cognoissent point le vice,

Ils vivent sans nul artifice,

Et dans leur sagesse occupez

Ils endurent d’estre trompez.

L’impie et perfide heresie

Vient elle de leur fantaisie ?

Les troubles et les factions

Sont ce de leurs inventions ?

Non, non, par leurs obeissances,

Ils recognoissent les Puissances,

Qui disposent de leur destin,

Et vont tousjours leur grand chemin…

Ce peu suffit, comme je pense,

À te faire aymer l’ignorance

Et rejetter de ton esprit

Ce que les Docteurs ont escript

Pour le tourment de qui se fie

À leur vaine philosophie.

Quittant donc là tous ces fatras

Allons, d’Alibray, de ce pas

Avec Lambert et Benserrade

Chez le Bon-Puis faire grillade ;

C’est là que par un art divin

Dans une bouteille de vin

Nous estoufferons la memoire

De la science et de la gloire,

Et que nous rendrons triomphans

Et l’ignorance et les enfans.

Auteur: Le Pailleur Jacques

Info: A Monsieur d’Alibray, pour reponse à plusieurs sonnets qu’il luy avoit envoyez par lesquels il luy demandoit son sentiment de l’opinion de Galilée touchant le mouvement de la terre

[ religion ] [ relativisation ] [ mise à distance ] [ imaginaire ] [ simplicité ]

 
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