Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 6
Temps de recherche: 0.0334s

belle-famille

Épouser un individu, passe encore. Mais il faut épouser un troupeau d’inconnus, l’obscène tribu des pères et mères, frères et sœurs, oncles et tantes et cousins, qui ont des droits sur vous eux aussi, ne serait-ce, en mettant les choses au mieux, que celui de vous faire perdre votre temps.

Auteur: Montherlant Henry de

Info: Les jeunes filles, tome 3 : Le démon du bien

[ pièces rapportés ] [ casse-pieds ]

 

Commentaires: 0

irréel

Quoi faire maintenant ? Elle hurlerait si elle pouvait, mais curieusement, elle ressent quelque chose qui est revenu par la suite, quelque chose de très étrange, de presque rassurant, comme au cœur de ces grandes peurs enfantines où, du fond de l’angoisse, émerge la ténue mais absolue certitude que tout ce que l’on vit n’est pas si vrai que cela, qu’au-delà de la peur, il y a une protection, là, quelque part, que quelque chose d’inconnu nous protège...

Auteur: Lemaitre Pierre

Info: Dans "Robe de marié", Calmann-Lévy, 2009, page 43

[ atténuation ] [ déréalisation ] [ recul ] [ échappatoire ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

topique freudienne

La formule de Freud – là où le ça était, le moi doit être – est entendue d’habitude selon une spatialisation grossière, et la reconquête analytique du ça se réduit en fin de compte à un acte de mirage. L’ego se voit dans un soi qui n’est qu’une dernière aliénation de lui-même, plus perfectionnée seulement que toutes celles qu’il a connues jusque-là.

Non, c’est l’acte de parole qui est constituant. Le progrès d’une analyse ne tient pas à l’agrandissement du champ de l’ego, ce n’est pas la reconquête par l’ego de sa frange d’inconnu, c’est un véritable renversement, un déplacement, comme un menuet exécuté entre l’ego et l’id [ça].

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre I", "Les écrits techniques de Freud (1953-1954)", éditions du Seuil, 1975, page 357

[ explication ] [ objectif de la psychanalyse ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

marchands d'armes

Il avait grandi dans le silence feutré de la grande bourgeoisie de province, celle qui se nourrit de la peur et de la sueur des hommes sans jamais se départir de ses oripeaux humanistes. Celle qui met sur la paille plusieurs centaines ou milliers de salariés sans donner l’impression de s’en laver les mains. Celle qui fournit en armes les deux belligérants d’un conflit tout en organisant des charters humanitaires pour les survivants. Les parents de Cyrian étaient de ceux-là : le groupe NATECNO fabriquait, entre autres, des missiles à nano-téléguidage et des bombes à phosphore, interdits par la Convention de Genève mais discrètement commercialisés par les États européens. Tandis que son père vendait ses merveilles technologiques conçues pour massacrer des milliers d’inconnus, sa mère présidait une association qui expédiait des soignants dans les régions du globe ravagées par les guerres. L’une s’appliquait à réparer ce que l’autre pulvérisait.

Auteur: Bordage Pierre

Info: Porteurs d'âmes

[ nantis ] [ investisseurs inconséquents ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par miguel

fraternité

Je n’ai pas de frères de race,
j’ai des frères de condition,
des frères de fortune et d’infortune,
de même fragilité, de même trouble
et pareillement promis à la poussière
et pareillement entêtés à servir
si possible à quelque chose,
à quelqu’un, même d’inconnu,
à quelque frère de même portée,
de même siècle, ou d’avenir…

Je n’ai pas de frères de race,
ni de religion, ni de communauté,
pas de frères de couleur,
pas de frères de guerre ou de combat,
je n’ai que des frères de Terre
secoués dans la galère
des espoirs et désespoirs
des mortels embarqués,
des frères de rêve partagés
de peurs trop communes.

Je n’ai pas de frères de race,
j’ai des frères de condition,
bien différents et très semblables,
d’ailleurs terriblement interchangeables
dans l’égoïsme
ou dans la compassion…
Des frères tout pétris de l’envie
de partager leur solitude avec le pain
et parfois le bonheur insigne
d’apprendre ensemble à dire non…

Je n’ai pas de frères de race,
mais des frères dans le refus
de n’être qu’un passant,
des frères par l’art et par le chant,
et l’énergie déployée chaque jour
à tenir tête au néant.
Des frères à travers les âges,
la géographie et les frontières,
- et qui sait même, au-delà de l’espèce,
peut-être un frère en tout vivant…

Auteur: Baglin Michel

Info: Un présent qui s'absente, Frères de terre

[ poème ]

 

Commentaires: 0

faire face

V-A : Vous venez de l’évoquer à l’instant : il me semble que la peur est le seul véritable ennemi de l’homme. Ancré dans notre cerveau reptilien pour retentir comme une alarme dès que l’on est confronté à l’inconnu, la peur est donc forcément présente en voyage qui n’est, par principe, fait que d’inconnu. Vous vous êtes colleté à elle bien des fois. Si on ne peut la vaincre définitivement, comment êtes-vous parvenu à la tenir à distance ?

J-P B : Voici une question clé, passionnante. Oui, la peur est le grand ennemi et il m’a fallu faire, avec elle, un vrai et grand travail. De méditation. Mais attention, pas une méditation assis, immobile… En ce qui me concerne, la méditation transcendantale classique était encore une supercherie, une fuite. Quand je parle de méditer, je veux dire être totalement présent à l’instant, à ce qui se passe, être un avec le réel, at-ten-tif. Lorsque l’on n’est plus là à s’échapper en esprit, à se diviser entre ce qu’on aime et ce qu’on n’aime pas, ce qu’on redoute, le passé, le futur possible, etc., les lourdes valises de la peur se font moins pesantes et notre nature profonde commence alors à se révéler. J’ai vécu des situations très difficiles dans ma vie. Et lorsque j’étais présent à ce que je vivais, il y a eu des rires, des attitudes, des gestes inspirés qui ont désamorcé le danger, comme par enchantement. Avec la peur, rien n’est jamais acquis, elle demeure tapie dans l’ombre. Néanmoins, avec le temps, un espace s’est ouvert en moi ; je ne suis plus le même : j’aime réellement l’inattendu, la part qu’il prend dans nos vies. Quand on réalise cela, l’intègre, l’incarne, la peur émotionnelle, mentale, bat en retraite. Reste la peur physique que l’on peut chercher à apprivoiser ; un travail que j’effectue avec le vide, personnellement. En toutes choses, l’important est de mettre de l’Attention, de la Conscience et de faire face à ce qui se propose. En tous cas, je n’ai plus peur de la peur ! C’est déjà ça.

Auteur: Brouillaud Jean-Pierre

Info: http://www.voyageons-autrement.com/jean-pierre-brouillaud-l-illusion-du-handicap. Interview de Jerome Bourgine

[ affronter ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel