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blessure

Il est impossible d’oublier une cicatrice lorsque celle-ci fait office de masque que l’on ne peut retirer.

Auteur: Marchand Gilles

Info: Une bouche sans personne

[ ineffaçable ] [ apparente ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

art pictural

Ce jour-là la beauté d’une souche fraîchement coupée m'a permis d’oublier l’espace d’un instant la dureté de la vie.
(Alors qu'il était aux travaux forcés dans un camp de prisonniers en Sibérie durant la guerre.)

Auteur: Yasuo Kazuki

Info: Texte explicatif d'une de ses peintures, réalisée des années plus tard

[ inspiration ] [ réminiscence ]

 

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transhumanisme

Mon cervelet de poche, je veux dire mon téléphone, sonne pour m’empêcher d’oublier le rendez-vous pris chez le toubib des yeux. L’opticien ? Non, merde ? Comment dit-on ? Bref, vous voyez où je veux en venir. Je perds mes mots et mes moyens.

Auteur: Glais Emmanuel

Info: Quasi-lipogramme en A minor ou La réintroduction, p 44

[ dépendance technologique ] [ mobile phone ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

drogue

L’alcool remplissait la fonction de l’oubli. C’était le monde qui était responsable, mais condamner le monde, le monde qui imposait une vie que les gens autour de nous n’avaient pas d’autres choix qu’essayer d’oublier – avec l’alcool, par l’alcool.

C’était oublier ou mourir, ou oublier et mourir. Oublier ou mourir, ou oublier et mourir de l’acharnement à oublier.

Auteur: Édouard Louis

Info: Qui a tué mon père, p. 25, Le Seuil, 2018.

[ thérapie ] [ ivrogne ] [ désespérance ]

 

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éblouissement

Je sus alors, avec une certitude absolue, la raison de ma tristesse. Il s’agissait pour moi d’un sentiment périodique, un sentiment que je ne cesserais d’oublier jusqu’à ce que je prenne à nouveau conscience de la même réalité : la petitesse de l’humanité par rapport à l’immensité de cette chose en soi que j’avais vu se refléter dans le miroir.

Auteur: Castaneda Carlos

Info: Le feu du dedans

[ initiation ]

 

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art pictural

Ah, les tableaux d’Edvard Munch. Je ne les aime pas. Ils ont quelque chose de répugnant qui me met mal à l’aise. Les lignes qui débordent de partout. Les visages qui sont si imprécis. Particulièrement le tableau qu’ils appellent Vampire me met mal à l’aise. Vous savez, celle qui suce le sang de la nuque d’un homme dont la tête est posée sur ses genoux. C’est le genre de tableau qu’il est tout à fait impossible d’oublier, tellement il met mal à l’aise.

Auteur: Hansen Erik Fosnes

Info: Une vie de homard

[ strige ] [ malaisant ] [ maléfique ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

fuite

Il y a des jours où André n’en pouvait plus. Il ruminait et s’agitait en tentant d’oublier ce mal qui le rongeait. Parfois, il s’enfuyait vers d’autres sensations, à la recherche d’un plaisir éphémère qui, en définitive, ne lui apportait rien, si ce n’est un pis-aller, un ersatz de satisfaction. Il laissait de côté ses tâches les plus urgentes et "s’offrait" un cinéma ou se réfugiait dans un roman. Après la joie ressentie de l’oubli, venait à nouveau le processus lent qui le reconduisait au bord de la falaise, jusqu’à ce que, devant ses pieds, le gouffre réapparaisse.
Comment en était-il arrivé là ?

Auteur: Hériard Claude

Info: Le désir brisé

[ plaisir ] [ refuge ]

 

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corps-esprit

Il y a un lien secret entre la lenteur et la mémoire, entre la vitesse et l’oubli. Évoquons une situation on ne peut plus banale : un homme marche dans la rue. Soudain, il veut se rappeler quelque chose, mais le souvenir lui échappe. À ce moment, machinalement, il ralentit son pas. Par contre, quelqu’un qui essaie d’oublier un incident pénible qu’il vient de vivre accélère à son insu l’allure de sa marche comme s’il voulait vite s’éloigner de ce qui se trouve, dans le temps, encore trop proche de lui. Dans la mathématique existentielle cette expérience prend la forme de deux équations élémentaires : le degré de la lenteur est directement proportionnel à l’intensité de la mémoire ; le degré de la vitesse est directement proportionnel à l’intensité de l’oubli.

Auteur: Kundera Milan

Info: La lenteur

[ mécanisme mnémonique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

technologie

Pour les aider à se débarrasser de tout ce qu’il ne fallait pas savoir, les Shadoks avaient créé l’Antimémoire. C’était un grand machin à base de mécaniques subtiles, telles que poubelles à tiroirs, concasseurs de connaissances, broyeurs à savoir, etc. On le promenait de chaumière en chaumière et il récupérait tout ce que les Shadoks pour leur hygiène culturelle étaient obligés d’oublier. Quand par maladresse, paresse ou inadvertance, le Shadok, dans un moment d’oubli en quelque sorte, se souvenait de quelque chose, l’Antimémoire rappliquait dare-dare. On lui disait "je veux pas le savoir" et l’Antimémoire aussitôt jetait ça dans ses tiroirs. Le reste du temps, il vivait dans les champs où il ruminait de la mathématique et de la cybernétique, de la logique formelle et du calcul différentiel. La civilisation shadok grâce à ses soins allait bon train. L’Antimémoire grandissait en âge et en vigueur. Ce n’est que beaucoup plus tard qu’il prit le nom d’ordinateur.

Auteur: Rouxel Jacques

Info: Les Shadoks, troisième saison

[ invention ] [ progrès débilitant ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

nature

Je respecte le sapin rouge comme l’habitant d’un pays sombre. Il vit sur les versants humides et dans les vallées de l’ombre. Avec l’humidité, il pousse comme une flèche : c’est un bois léger, spongieux, idéal pour protéger les maisons contre le froid. C’est un respect purement formel que le mien, envers un arbre que je ne comprendrai jamais vraiment. Son indifférence aux saisons me laisse perplexe, parce qu’une plante toujours verte est comme un visage impassible. Je me méfie de sa forme irréprochable, qui le rend pareil à tous les autres. Les grandes étendues de sapins rouges me rappellent les forêts nordiques, les lacs et les fjords, la neige. Mais un jour de juillet, j’ai escaladé un rocher et ai vu quelque chose que je ne suis pas près d’oublier : la cime d’un sapin – rien d’autre que les derniers rameaux au soleil – couverte de fleurs bleues, un spectacle que seuls les oiseaux pouvaient admirer.

Auteur: Cognetti Paolo

Info: Le garçon sauvage : Carnet de montagne

[ émerveillement ] [ résineux ] [ conifère ] [ arbre ]

 

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Ajouté à la BD par miguel