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maman débordée

Hier, j’ai eu une journée nerveusement épuisante ! Mon petit boubou avait mal dormi (je crois qu’une dent veut sortir)… donc nous aussi… c’est dur de commencer une journée déjà fatiguée… Mais il a "chouiné" toute la journée… Ma grande avait invité une copine et elles ont joué ensemble… je n’ai eu qu’à leur préparer des crêpes pour le goûter… ouf ! Mon petit grognon dormait...

J’ai bien sûr choisi ce jour pour ranger 2 mois de photos et faire des cd pour les grands parents… Comme bien entendu mon ordi n’a pas arrêté de bugger… et Gabriel de me tirer par la manche dès que je devais être devant mon écran…

Je n’ai pas arrêté de le gronder tout en me disant que ce n’était pas sa faute si je n’avais pas de patience… Tant bien que mal j’ai bouclé mon courrier (mon chéri a dû faire celui pour ses parents)… Franchement je suis incapable de me souvenir ce que j’ai bien pu écrire… j’ai peur qu’il ne s’agisse que d’un vrai charabia… je me rattraperai au téléphone…

La nuit à été encore rude… mais on est sorti prendre l’air, poster le courrier, faire quelques petits achats… le vent nous a fait un bien fou !

Mon mari devait aller faire des papiers en ville alors on en a profité pour bercer bébé. La bonne humeur est revenue… Un bon repas avec du saumon frais et du fenouil braisé… Des jeux et une bonne sieste…Je profite de ces instants de tranquillité pour écrire mon petit billet…Quand à la lecture… j’ai à peine pu lire un "Auprès de moi toujours"…Bonne journée… j’entends le café qui monte dans ma cafetière italienne !

Auteur: Internet

Info: Quand bébé fait ses dents ! L'Atelier de Ramettes, 18.2.2009

[ quenottes ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

rhétorique

L’action dès lors ne consiste pas à prendre les armes et à descendre dans la rue, c'est trop tôt ou trop tard.

Car toute activité s'inscrit à l'intérieur d'un horizon de signification qui seul la rend possible.

L’efficace de la lutte de nos jours, c’est d'abord refuser la langue du spectacle, ce qui réclame au préalable de reconnaître que le diktat de l’opinion, le psittacisme qu’il induit, les énoncés médiatiques, le laxisme lexical, les approximations syntaxiques... sont les ennemis de l’esprit critique, ils contaminent les actions en surdéterminant l'horizon de leur sens.Il s’agit donc de ne pas renoncer à vouloir nommer la complexité, renouer avec la dialectique que le spectacle voudrait éclipser.

C'est seulement en cherchant le mot juste par rapport à sa propre position d'énonciation, en prononçant "la parole vraie", que le sujet introduit une rupture dans la chaîne signifiante où s'inscrivent ses actions, il ne peut donc plus dès lors continuer à agir de la même façon car il ne peut plus dès lors "penser" (être pensé) de la même façon.

Le véritable combat politique aujourd’hui c'est de faire passer des textes de main en main, pour raviver le style, affûter le goût, développer la sensibilité, affiner le jugement, (se) donner les moyens de nommer avec précision les assauts, les contournements, les frappes, les retraites, les conquêtes, les victoires, les défaites...

Nous ne savons plus parler, nos lèvres sont sèches et les mots sont déjà morts avant de passer la barrière de nos dents.

Apprendre à parler c'est apprendre à lire, apprendre à écrire, à dessiner, composer comme on aiguise une lame, comme on répète des enchaînements pieds-poings, apprendre à parler c'est apprendre à se battre.

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Publication facebook du 21.02.20

[ exorcisme ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-hommes

Il se rendit chez Hélène en sortant de l’hôpital.
Dès qu’il arriva, il s’enferma dans la salle de bains. Un gant de toilette s’égouttait sur le rebord du lavabo. Hélène venait de se laver. La brosse à dents était mouillée. Hélène voulait avoir l’haleine fraîche au cas où Loïc l’embrasserait. Il vit, sur un coin de la baignoire, une boîte bleue. Une boîte plate, presque ovale, qui ressemblait à un grand poudrier. C’était la boîte d’un diaphragme. Loïc l’ouvrit. Elle était vide. Il sourit. Ainsi, Hélène s’était préparée pour lui. Elle s’était soigneusement lavée et, jambes fléchies, un pied en appui sur le bord de la baignoire, elle avait mis son diaphragme. Puis elle avait enfilé un slip propre, neuf peut-être, avec le soutien-gorge assorti. Elle avait sûrement quitté son bureau plus tôt que d’habitude et elle était allée au magasin de lingerie. Elle avait essayé plusieurs modèles. Nue dans la cabine, elle avait sans doute eu froid. Elle s’était rapidement décidée. La vendeuse lui avait souri, complice. Et maintenant, elle était assise à côté de lui, propre, dans ses beaux dessous, avec, dans la bouche, le goût du dentifrice. Il lui parlait, elle ne l’écoutait pas. Elle pensait au moment où il se déciderait à poser la main sur elle, à la toucher, à la caresser. Elle y penserait au restaurant et dans la voiture, au retour. Jusqu’à ce qu’il s’arrête devant chez elle, sans se garer, sans couper le contact. Là, elle comprendrait. Les sous-vêtements neufs et le diaphragme n’auraient servi à rien. Elle rentrerait seule. Dans la salle de bains, elle verrait le gant de toilette avec lequel elle s’était lavée et la boite bleue et elle se jetterait sur son lit en pleurant. Lui, il irait chez Brigitte.

Auteur: Bernheim Emmanuèle

Info: Un couple

[ littérature ]

 

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ventilation

A quoi ressemble la gare routière d'Accra ? A un grand cirque faisant une brève halte. Festival de couleurs et de musique. Les autocars font davantage penser à des roulottes de forains qu'aux luxueux pullmans glissant sur les autoroutes d'Europe et d'Amérique.

Ce sont des espèces de camions avec des ridelles en bois surmontées d'un toit reposant sur des piliers, de sorte qu'une brise agréable nous rafraîchit pendant le trajet. Ici, le courant d'air est une valeur prisée. Si on veut louer un appartement, la première question que l'on pose au propriétaire est : "Y a-t-il des courants d'airs ?" Il ouvre alors en grand les fenêtres et on est aussitôt caressé par un agréable souffle d'air frais : on respire profondément, on est soulagé, on revit.

Au Sahara, les palais des seigneurs sont étudiés avec ingéniosité : quantité d'ouvertures, de fentes, de coudes et de couloirs sont conçus, disposés et structurés de façon à provoquer une circulation d'air optimale. Dans la chaleur de midi, le maître est couché sur une natte à l'endroit où débouche le courant d'air et respire avec délectation ce vent un peu plus frais. Le courant d'air est une chose mesurable financièrement : les maisons les plus chères sont construites là où se trouvent les meilleurs courants d'air. Immobile, l'air ne vaut rien, mais il lui suffit de bouger pour prendre de la valeur.

Les autocars sont bariolés de dessins aux couleurs vives. La cabine du chauffeur et les ridelles sont peinturlurées de crocodiles découvrant des dents acérées, de serpents dressés prêts à l'attaque, de volées de paons caracolant dans les arbres, d'antilopes poursuivies dans la savane par des lions féroces. Partout des oiseaux à profusion, des guirlandes, des bouquets de fleurs. Le kitsch à l'état pur, mais un kitsch débordant d'imagination et de vie.

Auteur: Kapuscinski Ryszard

Info: Ebène - Aventures africaines

[ architecture ] [ adaptation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sensualité

"Écoute-moi, garde les yeux ouverts", me murmurait Lestat, ses lèvres remuant contre mon cou. Je me souviens qu'à ce contact tous mes poils se sont hérissés, m'envoyant à travers tout le corps une décharge sensuelle, qui n'était pas sans me rappeler les plaisirs de la chair...

L'air songeur, il porta la main droite à son menton et le caressa légèrement de l'index. Puis il reprit : À la suite de quoi, en quelques minutes, je me suis retrouvé si faible que j'en étais paralysé. Pris de panique, je me suis aperçu que je ne parvenais même pas à parler. Lestat me tenait encore, bien sûr, et son bras me semblait aussi lourd qu'une barre d'acier. J'ai senti ses dents se retirer avec une telle violence que les deux plaies qu'elles m'avaient infligées me parurent béantes et la douleur insoutenable. Ensuite, il s'est penché au-dessus de ma tête inerte et, soulevant le bras qui me ceignait, s'est mordu le poignet. Quand le sang a goutté sur ma chemise et mon manteau, il l'a contemplé les yeux brillants, à peine ouverts. Ce moment m'a paru durer une éternité, le halo de lumière désormais en suspens derrière sa tête m'évoquant une apparition. Je crois que je savais ce qu'il s'apprêtait à faire avant même qu'il agisse, et je suis resté là, impuissant, comme si cela faisait des années que j'attendais ce moment. Il a pressé son poignet ensanglanté contre ma bouche et a dit d'un ton ferme et quelque peu impatient : "Bois, Louis." Et j'ai obéi. Il a chuchoté : "Doucement Louis", puis : "Plus vite" à plusieurs reprises. J'ai bu, aspirant le sang par les deux plaies, retrouvant pour la première fois depuis ma petite enfance le plaisir particulier de la tétée, corps et esprit s'abreuvant tous deux à cette source de vie lumineuse.

Auteur: Rice Anne

Info: Les Chroniques des Vampires, tome 1 : Entretien avec un vampire

[ suceur de sang ] [ stryge ]

 

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monologue intérieur

On n'est pas obligés d'y aller, dit-elle, si tu n'en as pas envie. John Mercer se regarda dans le miroir, sans répondre. Il vit sa femme avancer les mains pour lui nouer sa cravate. Elle s'occupait de lui, comme toujours. Il leva un peu le menton, pour qu'elle puisse faire le noeud. Elle commença par le laisser flottant, avant de le serrer doucement.
- Les gens comprendraient.
Si seulement c'était vrai ! Ils auraient peut-être l'air indulgents, mais, au fond d'eux-mêmes, ils ne pourraient s'empêcher de penser qu'il s'était dérobé à son devoir. Il imaginait déjà ce que l'on raconterait à la cafétéria. On évoquerait son absence, on dirait qu'il devait être sous le choc, puis peu à peu on lâcherait que, en dépit de ce qu'il devait ressentir, il aurait dû assister à l'enterrement. Serrer les dents et assumer ses responsabilités. C'était la moindre des choses. Et ils auraient raison. Il serait impardonnable de ne pas y aller. Seulement, il ne savait pas du tout comment il allait faire pour tenir le coup.
Eileen glissa la pointe de sa cravate entre les boutons de sa chemise. Elle la lissa bien.
- On n'est pas obligés d'y aller, John.
- Tu ne comprends pas.
À la lumière du matin, l'air de la chambre semblait bleu acier. Dans le miroir, il avait la peau blanche et flasque, le visage presque éteint. Quant à son corps, bon, elle devait encore tendre un peu les bras pour en faire le tour, mais il n'avait pas l'impression d'être aussi robuste que dans le temps. Les choses qu'il portait semblaient plus lourdes. Il se fatiguait trop vite. Là, bras ballants, il dégageait une impression de vide et de tristesse. Il avait vieilli. Depuis peu.
- Je comprends que tu ne sois pas dans ton assiette, lui dit-elle.
- Ça va aller.

Auteur: Mosby Steve

Info: Un Sur Deux

[ couple ] [ dialogue ]

 

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femmes-hommes

Kin-lièn se leva et rapporta bientôt dans un grand vase le vin qu'elle avait fait chauffer ; puis, demandant à son beau-frère s'il n'était pas trop légèrement vêtu pour la température, elle passa les doigts sur ses épaules et sur tout son corps comme pour s'en assurer. La chasteté de Wou-song souffrait beaucoup ; il paraissait triste et ne répondait rien. Alors Kin-lièn, relevant les manches de sa robe, saisit quelque menu bois et se prit à dire : " Mon beau-frère, vous ne savez pas faire le feu. Je vais m'en charger pour vous... " Wou-song était décontenancé ; il gardait le silence. Kin-lièn s'abandonne à sa passion, qui était ardente comme la flamme. Elle ne voit pas l'embarras de Wou-song ; elle verse encore une tasse, y trempe ses lèvres ; puis, avec ce regard expressif, particulier aux femmes libertines : " Si vous savez aimer, lui dit-elle, vous achèverez ceci. " Wou-song étend la main et prend la tasse, mais c'est pour la renverser par terre et s'écrier : " Ma belle-soeur, vous foulez aux pieds toutes les bienséances. " Puis, il la repousse ; et, la regardant d'un oeil sévère, il continue : " Votre beau-frère est un homme qui a des cheveux sur la tête et des dents dans la bouche ; mais il est si grand, si grand qu'il touche à la voûte du ciel. Il n'appartient pas à la race des chiens et des porcs, qui sont dépourvus de raison et ne connaissent ni la justice, ni la pudeur. Ma belle-soeur, gardez-vous d'agir de la sorte. Autrement, quoique mes yeux reconnussent toujours qui vous êtes, mes poings pourraient bien l'oublier. " A ces paroles, Kin-lièn devint rouge jusque dans le blanc des yeux. " Je voulais plaisanter, dit-elle, vous interprétez mal les choses et vous calomniez les intentions. " Elle se leva, prit le plateau et descendit dans la cuisine.

Auteur: Luo Guan zhong

Info: Au bord de l'eau, tome 2, chapitres 47 à 92

[ séduction ] [ adultère ] [ refus ] [ littérature ]

 

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femmes-hommes

Une chercheuse australienne trouve les talents inattendus du chant des phoques
SYDNEY Thu Jun 30, 9:45 AM ET (AFP) - une chercheuse australienne a montré que les mâles de deux espèces de phoques en Antarctique courtisent les compagnes potentielles en chantant des mélodies complexes. Tracey Rogers du zoo de Taronga de Sydney dit que les phoques léopard, qui peuvent croître jusqu'à trois mètres et ont des rangées de dents pointues comme des rasoir ont un côté sensible malgré leur aspect agressif. "les mâles sont comme des chanteurs d'opéra" dit-elle." ils se mettent à l'envers sous l'eau et basculent doucement dans les deux sens, chantant de manière émouvante des chansons stylisées qui portent sur de longues distances." Tracey dit que les chansons des mâles tendent vers deux catégories, un grognement réitéré mat ou une mélodie complexe qui rivalise en beauté celle des chansons de baleine à bosse et pourrait être entendue sous l'eau à 40 kilomètres (25 milles). Elle dit que quelques mâles amoureux ont chanté jusqu'à 13 heures par jour afin d'essayer de trouver une compagne, prenant des courtes pauses de deux-minute entre les chants. Alors que les phoques léopard sont les animaux solitaires et chantent pour trouver compagne à de longues distances, les phoques de Weddell qui vivent en colonies, aiment avoir une assistance. "Les espèces coloniales comme des phoques de Weddell sont plus comme des chanteurs de jazz" dit elle. "les mâles s'exécutent sur scène sous-marines dans les secteurs fréquentés par des femelles alors qu'elles se déplacent avec leur bébés sur leur terrain de chasse. "ils savent où leur public est, ils ne doivent pas s'inquiéter d'un signal sur de longues distances et ils n'ont pas besoin d'adhérer a des règles strictes. "Ainsi ils improvisent, présentant de nouveaux types de sons avec diverses rangées de vocalises. En leur monde, l'agilité, la finesse et les beaux chants sont ce qui compte.

Auteur: Fortean Times

Info:

[ mâles-femelles ] [ vus-scientifiquement ]

 
Mis dans la chaine

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channeling

Les Nyilas* font la chasse à toutes les femmes qui se sont cachées ; la cave, les ateliers, le grenier sont fouillés de fond en comble, et toutes les ouvrières sont parquées dans le plus grand atelier en attendant le chef. Le père Kun arrive ; c’est un homme plutôt petit, maigre, aux yeux hagards. J’ai l’impression fugitive qu’il a dû se torturer lui-même, quand il était prêtre, dans un excès d’ascèse. Sa soutane noire est barrée d’une large ceinture rouge bardée de revolvers et de poignards.
Il demande à voir le commandant. Je fais un pas en avant. S’adressant aux Nyilas, le père Kun se lance alors dans une espèce de sermon, expliquant que j’étais moi, chrétienne qui s’était abaissée à aider les juifs, plus coupable que les juifs eux-mêmes (il était bien informé). Il s’arrangera pour qu’on me réserve un "traitement spécial". Lorsque Hanna et Lili entendent ces mots, elles voient s’évanouir l’illusion que ma qualité d’ "aryenne" me préserverait du danger.
Je suis sommée de dire combien d’ouvrières travaillent dans l’atelier. Si ma réponse n’est pas exacte, je serai fusillée sur-le-champ. Je n’ai pas la moindre idée du nombre des femmes qui ont pu s’échapper par les trous aménagés dans la clôture. Incapable de répondre, je reste muette. Puis, tout à coup, je m’entends dire : soixante-douze.
On commence à compter. Il y a là soixante et onze femmes. Un lourd silence s’installe.
Tout à coup, la porte s’ouvre brutalement, et un nazi pousse dans la pièce une jeune fille qui s’était cachée dans les W.C.
Le père Kun me fixe sans un mot – s’est-il senti en présence d’une autre force ? -, puis tourne les talons. Avant de quitter la pièce, il ordonne à ses soldats de m’emmener sous "surveillance spéciale". Trois nazis, armés jusqu’aux dents, me jettent à terre, me bourrent de coups de pied et me crachent dessus.

Auteur: Mallasz Gitta

Info: Dans "Dialogues avec l'ange", page 371, *Nyilas : nazis hongrois

[ miracle ] [ sauvée par le gong ]

 

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excrément

Vous êtes bien heureuse d'aller chier quand vous voulez; chiez donc tout votre chien de soûl...
(Alors que sa correspondante a entière liberté, la Palatine est "obligée de garder son étron pour le soir". La raison ? Elle habite une maison sans lieux d'aisance, ce qui l'oblige à faire la chose dehors.)
Cela me fâche, parce que j'aime à chier à mon aise, et je ne chie pas à mon aise quand mon cul ne porte sur rien.
Je voudrais que celui qui a le premier inventé de chier, ne pût chier, lui et toute sa race, qu'à coups de bâton. Comment, mordi! Qu'il faille qu'on ne puisse vivre sans chier? Soyez à table avec la meilleure compagnie du monde, qu'il vous prenne envie de chier, il vous faut aller chier. Soyez avec une jolie fille, une femme qui vous plaise ; qu'il vous prenne envie de chier, il faut aller chier ou crever. Ah! maudit chier, je ne sache point de plus vilaine chose que de chier.
(...)
Voyez passer une jolie personne, bien mignonne, bien propre, vous vous récriez: ah! que cela serait joli si cela ne chiait pas! Je le pardonne à des crocheteurs, à des soldats aux gardes, à des porteurs de chaises et à des gens de ce calibre-là. Mais les empereurs chient, les impératrices chient, le pape chie, les cardinaux chient, les princes chient, les archevêques et les évêques chient, les généraux d'ordres chient, les curés et les vicaires chient. Avouez donc que le monde est rempli de vilaines gens, car enfin, on chie en l'air, on chie sur la terre, on chie dans la mer, tout l'univers est rempli de chieurs et les rues de Fontainebleau de merde, car ils font des étrons gros comme vous, madame.
La conséquence est terrible. Vous pensez "baiser une belle petite bouche avec des dents bien blanches"? Erreur! En réalité, "vous baisez un moulin à merde".

Auteur: Bavière Charlotte-Elisabeth de

Info: 9 octobre 1694, lettre à sa tante, l'Electrice de Hanovre

[ vulgarité ] [ fiente ] [ grossièreté ]

 

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