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spiritualité

Il n’est pas au pouvoir propre d’une âme de se rendre immortelle. Il est en son pouvoir seulement d’en être digne… Avoir une âme, c’est faire en sorte que, si elle doit périr, son dernier cri […] puisse être à bon droit le soupir d’outre-tombe de Desdémone : Oh ! injustement, injustement assassinée !

Auteur: Souriau Etienne

Info: Avoir une âme, essai sur les existences virtuelles, Paris, 1938, page 141

[ exemplarité ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

fumet

Puis elles cuisent tout ça jusqu'à obtenir une consistance proche de la boue.Et pendant que ça cuit, ça sent tellement bon.
Si vous en étiez à votre dernier soupir, si vous aviez le râle dans la gorge et que le vent poussait vers vous une vague suggestion de cette odeur, vous vous lèveriez pour marcher.

Auteur: Mitchell Joseph

Info: Le merveilleux saloon de McSorley, récits new-yorkais

[ nourriture ] [ envie ]

 

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dernières paroles

Comme si elle en avait fait vœu à la Sainte Vierge, Zora se tut jusqu’à son dernier soupir, où elle jeta un tendre et ultime regard à son époux et murmura :

– Tu es une merde.

Puis elle mourut, laissant Jozo seul avec quatre enfants, certes adultes, mais d’humeur belliqueuse : Krešimir, Branimir, Zvonimir et Domagoj.

Auteur: Tomic Ante

Info: Miracle à la combe aux Aspics

[ ressentiment ] [ colère ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

exotisme

24 avril 2000. Instantané de la semaine. De mes yeux vu, et de mes oreilles entendu, mercredi dernier à Québec. Un groupe de jeunes touristes noires américaines contemple avec stupeur une des leurs traverser la rue au milieu d'une circulation normale... Effroi général. Des cris fusent. Va-t-elle réussir ? Devant le groupe en quasi hystérie, la responsable se hausse sur le bout des orteils, hausse la voix et crie désespérée au groupe bouleversé : "Remember girls. This is not America !" Puis, reprenant son soupir, et en insistant sur le "don't". "They don't stop when you cross the street !"

Auteur: Laframboise Yves

Info:

[ paranoïa ]

 

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judaïsme

Avant d'arriver en France, je n'ai jamais vu de Juif. En vrai je veux dire. Une fois, un ami nous a dit qu'un Juif est arrivé de France pour sonder le terrain ... Il l'a vu de ses propres yeux et lui a dit bonjour. Plusieurs fois nous nous sommes postés devant l'hôtel pour le voir sortir ou entrer. En vain. Nous étions curieux de voir un Juif en vrai, je vous assure. Parce que c'est le peuple dont on parle le plus au monde. À cause de la cruauté d'Hitler, bien sûr; mais aussi du conflit israélo-palestinien dont on parle tous les jours dans les journaux. On est né avec ce conflit et ce sera peut-être celui dont on entendra parler avant le dernier soupir...

Auteur: Holassey Georges

Info: Si jamais ils t'arrêtent, parle-leur du wharf allemand

[ légende ]

 

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souvenir maternel

Dans le dernier tiroir, le plus profond, je gardais les écharpes et les foulards de ma mère : ils étaient de toutes les étoffes et de toutes les couleurs, car Anita aimait les porter à chaque saison. Lorsque je les ai pris à pleine mains et que j'y ai plongé mon visage en poussant un grand soupir, j'ai pu sentir le parfum de sa mère : des rouges à lèvres qui coloraient ses lèvres, et des parfums qu'elle mettait derrière ses oreilles tendres et sur le creux de son cou, et, plus intensément encore, je pouvais sentir sa peau, qui me pénétrait droit dans le cœur. Puis un étourdissement de souffrance s'empara de moi, un manque si proche du désespoir que je du me forcer pour ne pas y céder.  

Auteur: Di Lascia Maria Teresa

Info: Passaggio in ombra, p 177

 

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Ajouté à la BD par miguel

bourrasques

Le Vent ! Rien, sur cette terre, ne vient de si loin et ne respire avec autant d’immensité et de passion que le vent de l’Ukraine. Il débouche en hurlant du Golfe de Finlande, amenant avec lui le froid craquant de la Baltique. A Saint Pétersbourg, il écarte les relents putrides des marécages, marque une pause et tournoie dans les taffetas des élégantes dont il emporte les parfums sucrés en repartant vers le Sud. Il descend et draine avec lui l’odeur des boues de la Volga, les derniers soupirs des morts de Novgorod, les épais nuages d’encens échappés des églises de Moscou, les paillettes d’or arrachées aux bulbes de Kiev, il survole les steppes infinies, arrive enfin sur la Mer Noire et apporte la vie aux bateaux en gonflant leurs voiles par l’arrière.

Auteur: Lentz Serge

Info: Vladimir Roubaïev, ou, Les provinces de l'irréel

[ souffle ]

 

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agonie

Sa tête tomba en arrière dans la main de l'homme. Les muscles du cou ne la soutenaient plus, Arthur sentait le crâne peser dans sa paume. Elle le regardait toujours.
Trop jeune pour arriver à partir en paix ; la peur, plus forte que tout, de crever seule sans savoir pourquoi.
- Je peux rien faire pour toi, petite.
Son coeur battait encore et elle le suppliait, avant qu'elle ne puisse plus entendre, de dire quelque chose. Bowman approcha sa main de son visage. La jeune fille, voyant les doigts se poser sur ses yeux, eut un sursaut de panique.
- Chhh. C'est pas moi qu'il faut regarder. Faut pas avoir peur. C'est ton moment, petite. Respire. Y a plus rien d'autre. Juste encore un peu d'air.
Son corps se détendit. Sa poitrine se souleva lentement, puis Arthur sentit sur sa main l'air expulsé de la bouche, un petit souffle tiède, qui s'arrêta (...)

Auteur: Varenne Antonin

Info: Trois mille chevaux vapeur

[ dernier soupir ]

 

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souvenirs

Il faut commencer à perdre la mémoire, ne serait-ce que par bribes, pour se rendre compte que cette mémoire est ce qui fait notre vie.
Une vie sans mémoire ne serait pas une vie (...) Notre mémoire est notre cohérence, notre raison, notre sentiment, et même notre action. Sans elle, nous ne sommes rien (...) (Je ne peux qu'attendre l'amnésie finale, celle qui effacera une vie entière, comme cela s'est passé pour ma mère... In : Luis Bunuel, "Mon dernier soupir", Paris, R. Laffont, 1982)
Ce passage effrayant et émouvant tiré des Mémoires de Bunuel pose des question fondamentales, qui sont de nature à la fois clinique, pratique, existentielle et philosophique : quelle sorte de vie (si l'on peut parler de vie), quelle sorte de monde, de soi, peuvent être préservés chez un homme qui a perdu une grande part de sa mémoire et, avec elle, son passé et son ancrage dans le temps ?

Auteur: Sacks Oliver

Info: L'homme qui prenait sa femme pour un chapeau et autres récits cliniques

[ personnalité ] [ deuil ]

 

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être humain

Se lamenter sur un cadavre est aussi inconséquent que de verser des larmes sur une fleur qu'on vient de couper. L'horreur, ce n'est pas la mort mais la vie que mènent les gens avant de rendre leur dernier soupir. Ils n'ont aucune considération pour elle et ne cessent de lui pisser, de lui chier dessus. Des copulateurs sans conscience. Ils ne s'obsèdent que sur la baise, le cinoche, le fric, la famille, tout ce qui tourne autour du sexe. Sous leur crâne, on ne trouve que du coton. Ils gobent tout, Dieu comme la patrie, sans jamais se poser la moindre question. Mieux, ils ont vite oublié ce que penser voulait dire, préférant abandonner à d'autres le soin de le faire. Du coton, vous dis-je, plein le cerveau ! Ils respirent la laideur, parlent et se déplacent de manière tout aussi hideuse. Faites-leur donc entendre de la bonne musique, eh bien ils se gratteront l'oreille. La majeure partie des morts l'étaient déjà de leur vivant. Le jour venu, ils n'ont pas senti la différence.
Vous voyez, sans les chevaux je perds mon sens de l'humour.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Le capitaine est parti déjeuner et les marins se sont emparés du bateau, pp 17,18

[ détestable ] [ haine ] [ abrutissement ]

 
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