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histoire antique

Masinissa, roi des Libyens, et toujours fidèle aux Romains, vécut, jouissant de toutes ses facultés, pendant quatre-vingt-dix ans. En mourant, il laissa dix enfants, dont il confia la tutelle aux Romains. Masinissa était vigoureux de corps et exercé aux fatigues dès son enfance. Sur pied de bon matin, il restait toute la journée sans désemparer, et occupé aux mêmes travaux : une fois assis, il ne se levait de son siège qu’à la nuit ; une fois à cheval, il s’y tenait, sans se fatiguer, des journées entières. Ce qui prouvait la bonne constituation et la santé robuste de ce roi, c’est que, à près de quatre-vingt-dix ans, il avait un fils âgé de quatre ans d’une force remarquable. Il s’appliquait avec soin à l’agriculture, et laissa à chacun de ses fils un champ de dix milles plèthres en plein rapport. Il régna pendant soixante ans d’une manière distinguée.

Auteur: Diodore de Sicile

Info: Bibliothèque historique, XXXII, 24, trad. Ferdinand Hoefer

[ portrait ] [ description ]

 

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symbole

La ville se reflète dans mille yeux, mille objectifs. Car ce ne sont pas seulement le ciel et l’atmosphère, pas seulement les publicités lumineuses sur les boulevards du soir qui ont fait de Paris la "ville lumière". Paris est la "ville miroir" : l’asphalte poli comme un miroir de ses avenues. Devant tous les cafés des parois de verre ; les femmes se regardent ici plus encore qu’ailleurs. La beauté des Parisiennes est sortie de ces miroirs. Avant que l’homme ne les aperçoive, elles ont déjà interrogé dix miroirs. Une débauche de miroirs entoure aussi l’homme, surtout au café (pour les rendre plus clairs à l’intérieur et pour donner une agréable profondeur à tous les enclos et les boxes minuscules qui partagent les établissements parisiens). Les miroirs sont l’élément spirituel de cette ville, son emblème, à l’intérieur duquel sont venus s’inscrire les emblèmes de toutes les écoles poétiques.

Auteur: Benjamin Walter

Info: Dans "Paris, la ville dans le miroir" in Images de pensée, page 101

[ description ] [ Paname ]

 
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femme idéale

Je vous ai déjà dit que les femmes sont légion sur cette terre, hein ? La plupart sont acceptables. Et les baisables ne se comptent pas. Mais il arrive que la nature accouche, par un coup de baguette magique, d’une femme exceptionnelle, d’une femme après quoi rien n’a plus de valeur. Vous savez bien, une anatomie à couper le souffle. Chez elle, tout n’est que mouvement, tout bouge divinement, du vif argent, un serpent caché sous les fleurs. Elle dévoile une cheville, une épaule, un genou, un sein, et vous voici lié à elle comme par un invisible aimant. Mais elle vous nargue de ses yeux rieurs et sublimes. Sa bouche esquisse une moue diabolique. Qu’importe, vous êtes suspendu à ses lèvres qui sont pourtant prêtes à se moquer de votre impuissance. De surcroît, cette femme s’habille à merveille et ses longs cheveux électrisent l’atmosphère. On se damnerait pour moins.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Pulp", trad. Gérard Guégan, éd. Grasset & Fasquelle, 1995, pages 66-67

[ fascination ] [ description ] [ modèle escort girl ]

 
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randonnée

Au terme d’une longue ligne droite, le chemin se raidit, puis nous oppose une succession de hautes marches irrégulières. Les cuisses flambent, le cœur s’emballe et, à bout de souffle, nous atteignons la crête d’une petite épaule, derrière laquelle se découvre la vallée du glacier du Tour. Le spectacle n’est pas exactement grandiose. Bordé de chaque côté par des pierriers gris descend vers nous cette grosse langue de glace bleuâtre et sale, longue masse informe, chaotique, immobile, à la pointe de laquelle s’écoule un petit filet d’eau claire échappée de ses entrailles en liquéfaction. Derrière ce premier front qui nous fait face se dressent les arêtes, abruptes et dentelées, des grandes aiguilles qui ferment le cirque. Mais elles sont trop lointaines encore, trop écrasées par la distance, pour nous édifier l’âme au beau milieu du sentier. Elles ne sont qu’une ligne, un horizon, pas une splendeur qui nous domine.

Auteur: Lochmann Arthur

Info: Dans "Toucher le vertige", éditions Flammarion, 2021, page 26

[ ascension ] [ paysage ] [ description ] [ montagne ]

 
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écrivain-sur-écrivain

Ainsi Fédor Mikhaïlovitch Dostoïevski avait l’air d’un ouvrier robuste ; en outre, on sentait nettement en lui le dressage militaire. Cependant, sous le coup du destin cruel qui, inexorablement, l’avait frappé, il semblait pétrifié de chagrin ; au demeurant, maladroit, lourdaud et silencieux. Son visage pâle, hâve, terreux, parsemé de taches rouge foncé, ne s’éclairait jamais d’un sourire. Et il n’ouvrait la bouche que pour de brèves phrases à propos d’une chose précise. Un bonnet enfoncé jusqu’aux sourcil accentuait le regard morose, fixe et malveillant. Du reste, le plus souvent, la tête restait penchée en avant et les yeux baissés. Les prisonniers ne l’aimaient guère. Tout en reconnaissant son autorité morale, ils évitaient de lui adresser la parole et le regardaient d’un œil presque haineux. S’en rendant compte, il se tenait à l’écart de tout le monde. Rares étaient les occasions où, la tristesse devenant insupportable, il engageait la conversation avec quelque prisonnier.

Auteur: Martyanov P. K.

Info: "Dostoïevski vivant", trad. du russe par Raïssa Tarr, éditions Gallimard, 1972, page 97

[ portrait ] [ description ]

 

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architecture muséale

Il est normal que le Grand Louvre ait été l’objet, dès son inauguration, d’un consensus aussi ébouriffant. Les masses contemporaines ont senti tout de suite qu’on avait fait ça pour leur bien. Les bonnes intentions rayonnent de partout. La morale communautaire, fraternitaire, égalitaire, y court les murs. On y célèbre, de salle en salle, le triomphe de la culture sur l’art et la transformation des œuvres en moyens au service de la démagogie muséale. Le Grand Louvre, c’est beau, c’est minéral, c’est généreux, c’est monumental, c’est sobre, c’est correct. C’est bon pour nous. […]

Dès l’entrée dans le paysage lunaire de la grande salle, quelque chose vous étreint. Tout est trop net, clinquant, nickel, sorti d’usine. Où êtes-vous ? Au milieu de quelle voie piétonne épurée ? Quel passage couvert redesigné ? Quel sas stérile ? Quel satellite d’embarquement, en route pour la planète du Nouvel Ordre Mondial ? Dans quel espace orwelliennement contrôlé avez-vous échoué ?

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 2 : Mutins de Panurge", éd. Les Belles lettres, Paris, 1998, page 310

[ aseptisé ] [ description ] [ critique ]

 

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animal

Mais la tortue ? Serpent qui se cache d'être serpent. Diable sous masque de mendicité. Faux Job. Sisyphe pire, qui transporte son rocher et qui est son rocher. L'incarcéré qui est le prisonnier et la geôle. Et qu'est-ce que ces profondes commissures de sa gueule sinon le rictus de la cruauté calme ? Les plissures des paupières ! des yeux qui semblent avoir regardé déjà, avoir déjà vu avant le Temps. Ces chocs sonores des carapaces dans l'accouplement - mariage de deux pierres livrant une semence de pierre, le démoniaque suintement des traînassements futurs. Ces grognements alors, ces cris étouffés, presque d'humains, comme si nous nous interpellions dans le couple du fond de l'abime promis. Et, après, les prunelles à peine mobiles qui s'alentissent encore, de sourds craquements dans les cuirasses comme ces bruits d'un poêle qui refroidit après la flambée, le rudiment de queue qui traîne, ébauche lamentable de la naissance d'une vipère...

Auteur: Masson Loys

Info: "Les tortues", éditions de l'Arbre vengeur, 2021, pages 30-31

[ monstre ] [ description ] [ infernal ]

 

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couchant

Rien n'est plus rare, mais rien n'est plus enchanteur qu'une belle nuit d'été à Saint-Pétersbourg... Le soleil qui, dans les zones tempérées, se précipite à l'occident, et ne laisse après lui qu'un crépuscule fugitif, rase lentement une terre dont il semble se détacher à regret. Son disque environné de vapeurs rougeâtres roule comme un char enflammé sur les sombres forêts qui couronnent l'horizon, et ses rayons, réfléchis dans le vitrage des palais, donnent au spectateur l'idée d'un vaste incendie. Les grands fleuves ont ordinairement un lit profond et des bords escarpés qui leur donnent un aspect sauvage. La Néva coule à pleins bords au sein d'une cité magnifique : ses eaux limpides touchent le gazon des îles qu'elle embrasse, et dans toute l'étendue de la ville, elle est contenue par deux quais de granit, alignés à perte de vue, espèce de magnificence répétée dans les trois grands canaux qui parcourent la capitale.

Auteur: Maistre Joseph de

Info: Les Soirées de Saint-Petersbourg.

[ émerveillement ] [ Russie ] [ description ] [ jour polaire ]

 
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ancienne grande ville

Awdaghust est une grande ville, bien fréquentée, dans les sables. Une grande montagne sans vie et sans végétation la domine. On y trouve une grande mosquée et de nombreux oratoires de quartier, bien fréquentés. Dans tous, on y trouve des maîtres du Coran. Autour de la ville, on trouve des jardins de dattiers, où on cultive le blé à la bêche. On arrose avec des seaux en cuir. Seuls les princes et les gens de qualité se nourrissent des produits de ces jardins. Le reste de la population mange du mil. Les concombres réussissent bien chez eux. On y trouve des figuiers de petite taille ainsi que des pieds de vigne. La culture du henné produit beaucoup. La ville possède des puits d’eau douce. L’élevage des bœufs et des moutons est des plus prospères On y trouve beaucoup de miel qu’on importe du pays des Soudans. Les gens vivent bien et sont riches.

Auteur: Al-Bakri

Info:

[ désert ] [ mode de vie ] [ description ]

 
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alimentation

Cette gravure réalisée en 1563 d’après des dessins de Bruegel présente une cuisine plus que prospère : un grand feu dans la cheminée permet de rôtir des cochons à la broche, des hommes à l’embonpoint impressionnant festoient autour d’une table chargée de victuailles, tandis que des charcuteries pendent du plafond. Signes d’une grande aisance : au premier plan, des enfants se bâfrent, une mère aux seins gonflés allaite son nourrisson et même le chien de la maisonnée a de quoi se remplir la panse. Dans le coin supérieur gauche de la gravure, un mendiant efflanqué (reconnaissable à sa cornemuse) se fait cependant chasser de ce banquet. Le thème de l’opposition entre "gras" et "maigre" connaît un franc succès dans la seconde moitié du XVIe siècle : peut-être satire du manque de charité chrétienne des riches, à moins que le personnage en haillons soit une allégorie du jeûne et des jours maigres.

Auteur: Laurioux Bruno

Info: A propos de la gravure "La maigre cuisine de Breughel" gravure de Pieter Van Der Heyden, d'après les dessins de Pieter Bruegel, 1563

[ abondance ] [ ripailles ] [ description ] [ art pictural ]

 
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