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ontologie sémantique

J'utilisé la notion sémiotique de Peirce (de science cénoscopique*) pour montrer comment l'âge latin, de St Augustin à Joao Poinsot, a marqué la première floraison de la conscience sémiotique - pour être éclipsée en philosophie par le moderne "tournant subjectif " conduisant vers l'"épistémologie" (et plus tard par le "tournant linguistique" s'orientant vers la "philosophie analytique"), que Sebeok nomma "période cryptosémiotique".

Le véritable retour à la conscience sémiotique aura été enclenché selon moi par les travaux de Charles S. Peirce, en commençant notamment par sa Nouvelle liste de catégories.

Auteur: Deely John

Info: Medieval Philosophy Redefined (2010). *ayant pour objet l’étude de ce qui est commun à l’expérience de tous,

[ systèmes de signes ] [ diachronie ] [ linguistique occidentale ] [ historique ]

 

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savoirs trans-époques

Par exemple, quelle intensité de compréhension pourrait naître d'un contact entre le peuple et la poésie grecque, qui a pour objet presque unique le malheur ! Seulement il faudrait savoir la traduire et la présenter. Par exemple, un ouvrier, qui a l'angoisse du chômage enfoncée jusque dans la moelle des os, comprendrait l'état de Philoctète quand on lui enlève son arc, et le désespoir avec lequel il regarde ses mains impuissantes. Il comprendrait aussi qu'Électre a faim, ce qu'un bourgeois, excepté dans la période présente, est absolument incapable de comprendre – y compris les éditeurs de l'édition Budé.

Auteur: Weil Simone

Info: L’enracinement

[ diachronie culturelle durable ]

 

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écuyères

AMAZONE (privée de sein)

Le fleuve "Amazone" qui coule en Amérique du Sud porte le nom d'une peuplade de femmes guerrières qui, aux dires d'Hérodote, habitaient sur les bords de la mer Noire. Ces valeureuses guerrières se coupaient un sein afin de pouvoir mieux bander leur arc. De là vient leur nom grec : "a", sans, et "mazos", sein.*

Quand le conquistador Orellana, entreprit la première descente du Rio Sante Maria de la Mar Dulce**, son expédition eut à combattre une tribu de femmes guerrières. Orellana les compara à des Amazones : il rebaptisa la rivière, "Fleuve des Amazones".

Auteur: Galey Bernard-Claude

Info: L'étymo jolie : origines surprenantes des mots de tous les jours. *Etymologie peu sûre et discutée. **Nom de l'Amazone par les Conquistadores

[ cavalières ] [ étymologie ] [ diachronie ]

 

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écriture

La littérature en prose, telle que nous la connaissons, est un produit du rationalisme, de plusieurs siècles de protestantisme et de l’autonomie individuelle. Et la suppression de la liberté intellectuelle paralyse successivement le journaliste, le sociologue, l’historien, le romancier, le critique et enfin le poète. Dans l’avenir, il se peut qu’un nouveau genre de littérature ne faisant appel ni à la sensibilité individuelle, ni à l’acuité de l’observation puisse voir le jour, mais une telle éventualité est inimaginable à l’heure actuelle. Il semble beaucoup plus probable que, si la culture libérale qui a été la nôtre depuis la Renaissance venait réellement à disparaître, l’art littéraire périrait avec elle.

Auteur: Orwell George

Info: "Où meurt la littérature" (1946), EAL-4, p. 88.

[ diachronie ]

 

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vocabulaire

Dans une récente chronique, je donnais le mot "amant" comme exemple d'un terme dont le sens avait évolué et n'était pas le même dans la langue classique et et dans la langue moderne. Une lettre de protestation émanant d'un lecteur m'invite à préciser un peu les choses. Le changement de sens est indiscutable et signalé dans tous les dictionnaires importants. Dans la langue du XVIIe siècle, il désignait le plus souvent un amoureux, un soupirant et n'impliquait pas de relation sexuelle. Cela se vérifie dans des expressions comme les vers de Corneille, qui écrit :

"Tant qu'ils ne sont qu'amants, nous sommes souveraines,

Et jusqu'à la conquête ils nous traitent de reines."

Auteur: Romilly Jacqueline de

Info: Dans le jardin des mots

[ relatif ] [ diachronie ]

 

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vocabulaire

- patibulaire : XIVème siècle, mot savant emprunté au latin patibulum "potence, gibet", au sens de qui "concerne le gibet", puis "inquiétant" (mine -patibulaire) à partir du XVIIème siècle.

Le patibulum chez les romains était une traverse de bois à laquelle on attachait ou clouait les bras d'un condamné et qu'il devait porter jusqu'au lieu de son supplice. Là, on fixait le supplicié et son patibulum à un pieu vertical et on le laissait s'étouffer lentement et douloureusement. Un individu patibulaire est donc devenu une expression servant à désigner un homme à l'aspect inquiétant, destiné à finir crucifié, jugé pour les crimes qu'il aura forcément commis. On retrouve le même sens dans "gibier de potence" ou dans individu de "sac et de cordes". Dans cette acception, Jésus est l'homme patibulaire le plus connu.

Auteur: Baumgartner Emmanuèle

Info: Dictionnaire étymologique et historique de la langue française

[ torture ] [ diachronie ]

 

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diachronie

Depuis des temps immémoriaux, certains humains ont prétendu traiter de "vérités éternelles" à valeur unique.  Nous avons appelé ces hommes "philosophes" ou "méta-physiciens". Mais ils se rendaient rarement compte que toutes leurs "vérités éternelles" n'étaient que des mots, et des mots pour la plupart issus d'une langue primitive, reflétant dans sa structure la structure supposée du monde de la lointaine antiquité. En outre, ils ne se rendaient pas compte que ces "vérités éternelles" ne durent que tant que le système nerveux humain n'est pas modifié. Sous l'influence de ces "philosophes", de la "logique" à deux valeurs et de la confusion des ordres d'abstractions, nous avons presque tous contracté une prédilection fermement ancrée pour les énoncés "généraux" - les "universaux", comme on les appelait - qui, dans la plupart des cas, impliquent  la conviction sémantique d'une durabilité et d'une validité pour tous les "temps" à venir.

Auteur: Korzybski Alfred Abdank Skarbeck

Info: Science and Sanity: An Introduction to Non-Aristotelian Systems and General Semantics

[ linguistique ]

 

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question

Le temps : c'est la complexité qui se développe, souvent organique. Les mots : des univers mathématiques symbolisés. 

Le mélange des deux : points de vues sémantiques humains, issus de perspectivismes limitants. 

Problème : si les mots sont des mondes, la diachronie nous montre qu'ils glissent au fil du temps, changent de sens ("quelqu'un" devient "personne", etc ) et par là même induisent tout un tas de biais dans nos raisonnements.

De plus nos idiomes sont dépendants d'une logique trop simple, boléenne, donc incapables constituer une continuité acceptable en terme scientifique. 

En ce sens il est évidemment difficile et dangereux d'user (de citer) des pensées issues de collègues homo sapiens non contemporains. Sauf si elles abordent les rapports entre humains. 

Ici alors on pourra éventuellement étudier notre évolution propre, et probablement l'égarement que représente l'anthropocentisme primaire qui aura piloté tant de philosophies, et les langages, de l'humanité. 

La tétravalence montrée par le carbone est-elle la voie ?

Auteur: Mg

Info: 28.7.2023

[ chronos défini ] [ linguistique ]

 

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trait unaire*

Le sujet, donc, on ne lui parle pas. Ça parle de lui, et c’est là qu’il s’appréhende, et ce d’autant plus forcément qu’avant que du seul fait que ça s’adresse à lui, il disparaisse comme sujet sous le signifiant qu’il devient, il n’était absolument rien. Mais ce rien se soutient de son avènement, maintenant produit par l’appel fait dans l’Autre au deuxième signifiant.

Effet de langage en ce qu’il naît de cette refente originelle, le sujet traduit une synchronie signifiante en cette primordiale pulsation temporelle qui est le fading constituant de son identification. C’est le premier mouvement.

Mais au second, le désir faisant son lit de la coupure signifiante où s’effectue la métonymie, la diachronie […] qui s’est inscrite dans le fading, fait retour à la sorte de fixité que Freud décerne au vœu inconscient […].

Ce subornement second ne boucle pas seulement l’effet du premier en projetant la topologie du sujet dans l’instant du fantasme ; il le scelle, en refusant au sujet du désir qu’il se sache effet de parole, soit ce qu’il est de n’être autre que le désir de l’Autre. 

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans "Ecrits", tome II, page 200. *En psychanalyse : ce qui fonctionne comme support - non formulé - de la différence

[ dépendance originelle ] [ formation ] [ psychanalyse ] [ communication miroir ] [ exister ]

 
Mis dans la chaine
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Ajouté à la BD par Coli Masson

art d'écrire

Je ne médirai jamais de la critique littéraire. Car rien n'est pire pour un écrivain que de se heurter à son absence. Je parle de la critique littéraire en tant que méditation, en tant qu'analyse ; de la critique littéraire qui sait lire plusieurs fois le livre dont elle veut parler (comme une grande musique qu'on peut réécouter sans fin, les grands romans aussi sont faites pour des lectures répétées) ; de la critique littéraire qui, sourde à l'implacable horloge de l'actualité, est prête à discuter les oeuvres nées il y a un an, trente ans, trois cents ans ; de la critique littéraire qui essaie de saisir la nouveauté d'une oeuvre pour l'inscrire ainsi dans la mémoire historique. Si une telle méditation n'accompagnait pas l'histoire du roman, nous ne saurions rien aujourd'hui ni de Dostoïevski, ni de Joyce, ni de Proust. Sans elle toute oeuvre est livrée aux jugements arbitraires et à l'oubli rapide. Or, le cas de Rushdie a montré (s'il fallait encore une preuve) qu'une telle méditation ne se pratique plus. La critique littéraire, imperceptiblement, innocemment, par la force des choses, par l'évolution de la société, de la presse, s'est transformée en une simple (souvent intelligente, toujours hâtive) information sur l'actualité littéraire.

Auteur: Kundera Milan

Info: Les Testaments trahis

[ appréciation ] [ opinion ] [ recensions ] [ diachronie ]

 

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