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auto-examen

BLVR : - Vous êtes titulaire d'une licence en informatique. Vous arrive-t-il de considérer le travail de création d'une histoire comme analogue à un processus d'ingénierie ?

TC : Je ne pense pas que les deux soient si étroitement liés. Ce que je dirais, c'est que le lien le plus étroit entre ma fiction et mon travail quotidien de rédacteur technique est qu'une bonne explication peut être une belle chose. Je m'intéresse donc à la clarté, au fait d'aider un lecteur à comprendre des concepts, tant dans la rédaction technique que dans l'écriture de fiction. Les techniques utilisées sont radicalement différentes, mais mes objectifs sont similaires : dans les deux cas, j'essaie de faire passer une idée, et je réfléchis beaucoup à la meilleure façon d'y parvenir.

Auteur: Chiang Ted

Info: https://www.thebeliever.net/an-interview-with-TC

[ éclairante ] [ clarifier ] [ motivation ] [ exégèse ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

images

On ne pourra pourtant nier qu'une égale qualité d'inexistence semble s'attacher aux personnages que nous avons nommés, la Mère, le Père, le poupon, le berger et même les vivants. Je dirais que la qualité de l'inexistence est imposée dans l'acte même où la représentation d'une naissance jamais advenue, parce qu'advenue depuis toujours, exige ou tolère une allègre dévotion ; comme si elle mendiait une forme d'existence à laquelle, seule, elle ne pourrait parvenir. Comment ne pas percevoir l'ombre d'inexistence qui ennoblit la vieillesse du Père ? Ou le manteau d'inexistence qui rend inaccessible la majesté accablée de la Mère ? Ou l'astuce inexistentielle autorisant chez le berger une insistance qui confine à l'effronterie ? Sur l'inexistence des anges il y aura peu à dire, ceux-ci n'étant guère autre chose qu'une inexistence coagulée.

Auteur: Manganelli Giorgio

Info: In "La crèche", éd. Trente-trois morceaux, p. 113

[ faux-semblants ] [ religion ] [ crèche ] [ christianisme ] [ nativité ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

bourgeoisie

À moi, on m'a attribué un rôle que je prends très au sérieux, n'en connaissant pas d'autre... Chien savant... Je dirais même caniche savant... (Non pas chien sachant beaucoup de choses, mais chien dressé à jouer un rôle bien déterminé.) Les rares fois où je suis en compagnie de mes parents, ce n'est jamais dans une situation d'enfant, mais toujours entourée d'adultes, et jouant moi-même le rôle d'une adulte miniature. C'est là que je désapprends à être ce que je suis: une enfant. [...] J'apprends à dissimuler ce que je pense et à endosser mon costume de caniche: souriante, aux aguets, silencieuse, mais prête à répondre à toutes les questions que l'on me pose... [...] J'ai été le Robert Benzi, le Yehudi Menuhin, le Mozart des caniches.

Auteur: Zehrfuss Dominique

Info: Peau de caniche, p. 29

[ enfance ]

 

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création

Il faut se résigner à cette constatation que l'art est une des manifestations les plus mystérieuses de l'humanité. La peinture ce sont des lignes et des tons auxquels on met une âme. Seuls les artistes peuvent faire ce miracle. C'est une sorte de présence réelle.
L'art est tellement d'essence religieuse, que ce sont les paroles des grands saints qui vous viennent à l'esprit quand on cherche à l'éclaircir. Et pour expliquer la parole de Michel-Ange : " toute oeuvre d'art est dévote " et pour lui donner son vrai sens, je pense au fameux : " Aimez et faites ce que vous voudrez ", de saint Augustin. Je dirais encore aux peintres : "Soyez artistes et faites ce que vous voudrez." Mais qu'est-ce qui fait l'artiste ? L'amour. Quel amour ? L'amour divin.

Auteur: Desvallières Georges

Info: Réponse à l'Enquête sur l'art chrétien, de Louis Dimier

[ beaux-arts ] [ religion ] [ spiritualité ]

 

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enquête

- C'est vrai aussi ce qui se racontait sur la salle d'interrogatoire B ?
- Qu'est ce qu'elle avait de si particulier ?
- Des taches brunes et rouges sur les murs et par terre ? Une odeur d'urine rance? Des mots comme "au secours" gravés dans la table?
Rebus ne put que sourire à ce souvenir .
- Les taches nous étaient fournies gracieusement par la baraque à frites locale: sauce brune et ketchup. Et c'est nous qui avions gravé ces mots nous-mêmes.
- Afin que les suspects puissent disposer d'un peu de lecture quand ils marinaient dans leur jus ?
- ça les mettaient un peu mal à l'aise, je dirais.[...] Pareil pour la chaise. Quelqu'un avait scié un bon centimètre à un pied . Impossible de se décontracter une fois assis là-dessus.

Auteur: Rankin Ian

Info: On ne réveille pas un chien endormi

[ commissariat ] [ police ] [ astuces ]

 

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pause

Je me tenais à l’ombre de l’arbre dans l’air frais de la rivière et je laissais le son, la brise légère me traverser de leur souffle. J’étais une coquille. Vide. Portez-moi à votre oreille et vous entendrez le ressac lointain d’un océan fantôme. Le néant, c’est tout. La plus infime pression du courant ou de la marée pourrait me renverser, me chavirer. Je m’échouerais. Ici sur le rivage, je m’assècherais et blanchirais et le vent me décaperait et me durcirait, arracherait les fines couches de l’épiderme jusqu’à ce que je sois cassant, de l’épaisseur du papier. Jusqu’à ce que je m’effrite dans le sable. Voilà comment je me sentais. Je dirais que c’était un soulagement enfin de n’avoir rien, rien, mais j’étais trop creux pour assimiler ce soulagement, trop vide pour le porter.

Auteur: Heller Peter

Info: La constellation du chien

[ répit ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

Gaule

Vous savez quelle est la grande différence entre la France et l'Amérique?
Si l'on parle du racisme officiel - c'est à dire celui de la police ou de certains milieux politiques... je dirais qu'en matière de racisme, la France suit l'Amérique de très près... Mais la grande différence, c'est ce que j'appellerai le racisme quotidien. L'attitude des individus lambda, que vous croisez dans la rue... je peux vous dire que l'atmosphère générale d'insultes et de préjugés dans laquelle toute personne noire doit se résoudre à vivre en Amérique... n'existe pas à Paris. Les coups d'oeil malveillants, la suspicion généralisée, le dédain, la condescendance, toutes ces rebuffades, subtiles ou moins, que les américains blancs font constamment subir à leurs concitoyens noirs... Eh bien, ici, on n'en voit pas trace. Ça n'existe tout simplement pas.

Auteur: Lamar Jake

Info: Rendez-vous dans le 18e

[ Usa ] [ comparaison ]

 

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instabilité

L'idiotie intrinsèque, l'idée du Jihad, a infiltré le Cachemire à partir du Pakistan et de l'Afghanistan. À présent, avec vingt-cinq ans de recul, je dirais qu'à notre avantage nous avons huit ou neuf versions de l'islam "authentique" qui se combattent au Cachemire. Chacune d'elles a sa propre écurie de mollahs et de maulana...
(...)
La seule chose qui garde le Cachemire de l'autodestruction à la façon du Pakistan ou de l'Afghanistan, c'est son bon vieux capitalisme petit bourgeois. Si religieux soient-ils, les Cachemiris sont de grands hommes d'affaires. Et tous les hommes d'affaires, d'une manière ou d'une autre, ont intérêt à voir se prolonger le statu quo ou ce que nous appelons "processus de paix" qui, soit dit en passant, offre des opportunités commerciales très différentes de la paix à proprement parler.

Auteur: Roy Arundhati

Info: Le Ministère du Bonheur Suprême

[ opportunités ] [ guerre ] [ religions ]

 

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nostalgie

J'aimerais voyager dans le temps pour revenir à la décennie pendant laquelle la drogue et moi étions copines et se défoncer servait à quelque chose. (... ) D'une minute à l'autre, comme dans un conte de fées, la réalité devient malléable. Ce génie est séduisant. Sans quoi je ne lui aurais pas consacré ma vie. Mais maintenant, je dirais plutôt que je suis comme possédée. Ça n'a plus de sens. Je le sais. Je m'ennuie aussi quand je me défonce. Je le fais quand même. La partie de moi qui veut se droguer est semblable à une région luttant pour prendre le pouvoir sur tout le pays. Elle ne lutte pas pour son autonomie, elle lutte pour l'indexation. C'est une instance dictatoriale. Mais c'est aussi mon pays. Et c'est ma guerre, de toute façon.

Auteur: Despentes Virginie

Info: Cher connard, pp 113-114

[ addiction ] [ routine maîtresse ] [ introspection ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

survie

C'est une idée assez commune que révolution et guerre sont filles de pauvreté. Mais ce n'est qu'une demi-vérité. Ce ne sont point les pauvres qui sont redoutables, ce sont les humiliés et les offensés. L'aiguillon du besoin ne fait qu'un animal peureux ; pensée de vol, non pensée de vengeance. Et la pensée s'occupe toute à chercher un repas après l'autre. Tête et ventre. Les passions veulent du loisir, et un sang riche. On croit que la faim conduirait à la colère ; mais c'est là une pensée d'homme bien nourri. Dans le fait une extrême faim tarit d'abord les mouvements de luxe, et premièrement la colère. J'en dirais autant du besoin de dormir, plus impérieux peut-être que la faim. Ainsi la colère ne serait pas naturellement au service des désirs, comme on veut d'abord croire.

Auteur: Alain

Info: Propos I, Bibliothèque de la Pléiade, nrf Gallimard 1956 , 15 février 1926 p.675

[ primordiale ]

 

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