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liberté

Comme si avoir commis l'adultère avec une paroissienne n'était pas assez grave, le pasteur, au lieu de se faire le plus discret possible et de s'éclipser afin de subir une forme de rééducation, ou d'aller prendre en charge une paroisse oubliée au fin fond de l'arrière-pays, avait apparemment choisi d'affronter l'opprobre du haut de la chaire. Il était allé au-delà de la confession. Tout n'avait été que grimaces, disait-il. Sa bouche avait formé les paroles de l'Évangile et les commandements auxquels il ne croyait pas tout à fait, et la plupart de ce qu'il avait prêché concernant l'amour et la sexualité, ses recommandations évasives, timides et convenues : grimaces que tout cela. Il était à présent un homme libre, libre de leur dire le soulagement que c'était de célébrer la vie du corps en même temps que celle de l'esprit.

Auteur: Munro Alice

Info: Rien que la Vie, Quitter Maverley

[ proclamée ] [ fierté ]

 

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radio France

Pour monter jusqu'au troisième étage et atteindre le studio 334, les ascenseurs offrent la méthode la plus simple. Trois cabines, portes automatiques en alu brossé, quasi désertes entre minuit et 5 heures du matin, les heures creuses du camembert, quand les vigiles sont partis en bouclant derrière eux.
Les escaliers sont plus discrets encore.
Les bruits de la ville n'arrivent pas jusqu'ici. Les bureaux sont vides, la plupart plongés dans l'obscurité. Tout baigne dans la luminosité spectrale des veilleuses le long du couloir. On avance en se repérant aux numéros sur les portes. Si on se trompe, il n'est pas rare qu'on se tape un tour complet du camembert. Exercice courant chez les nouveaux venus. À force de déambuler dans ces couloirs circulaires on perd ses repères. On tourne. On marche. On tourne. Certains visiteurs décrivent plusieurs circonférences avant d'atterrir dans le bon bureau.

Auteur: Yves Hughes

Info: Eclats de voix

[ Paris ] [ Gaule ]

 

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fiente

L'échelle de Bristol qui décrit l'aspect des selles humaines a été publiée en 1997, et elle est donc relativement récente si l'on songe au nombre de millénaires pendant lesquels nous avons déféqué sans elle. Elle répartit les selles en sept catégories selon leur consistance.[...]
Vous venez d'évacuer un type 3 ou 4 dans la cuvette ? Observez la vitesse à laquelle votre oeuvre s'enfonce dans l'eau. Si elle sombre au fond de la cuvette en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, c'est peut-être qu'elle contient encore beaucoup de nourriture mal digérée. Pour flotter un temps à la surface, les selles doivent renfermer de petites bulles de gaz. Celles-ci proviennent de bactéries intestinales qui, dans la plupart des cas font du bon boulot. Si vous ne souffrez pas par ailleurs de ballonnements, cette trace de leur présence est donc un bon signe.

Auteur: Enders Giulia

Info: Le charme discret de l'intestin: Tout sur un organe mal aimé

[ humour ] [ merde ]

 

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éloge

J'ai quitté, ces jours derniers, Racine pour La Fontaine et rappris une dizaine de fables par cœur. La perfection de La Fontaine est plus subtile mais non moins exigeante que celle de Racine; elle étend sur moins d'espace une apparence plus négligée; mais il n'est que d'y prêter attention suffisante: la touche est si discrète qu'elle pourrait passer inaperçue. Rien n'est plus loin de l'insistance romantique. Il passe outre aussitôt; et si vous n'avez pas compris, tant pis. On ne saurait rêver d'art plus discret, d'apparence moins volontaire. C'est au point que l'on doute si l'on n'y ajoute point parfois, si La Fontaine est bien conscient lui-même, dans quelques mots, de toute l'émotion qui s'y glisse; on sent aussi qu'il entre de la malice et qu'il faut se prêter au jeu, sous peine de ne pas bien l'entendre; car il ne prend rien au sérieux. 


Auteur: Gide André

Info: Journal 1939 - 1942

[ écrivain-par-écrivain ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

déclaration d'amour

Oui ! Nous avons vécu l'âge de nos seize ans
Où le coeur entend mieux ce que la lyre exprime,
Parmi les vers d'amour frappés au coin sublime.

Oui ! Nous avons connu les baisers innocents,
Sur le lac de cristal que la nacelle effleure,
Devant le livre ouvert à la page où l'on pleure.

III
Comme ils coulaient heureux ces beaux jours d'autrefois !
Comme nous nous aimions avec nos âmes blanches !
Dans les sentiers discrets émaillés de pervenches
Qu'épargnaient en passant ses brodequins étroits,

Nous allions écouter l'harmonieuse voix
Des souffles attiédis qui chantaient dans les branches ;
Nous mêlions au murmure infini des grands bois
L'écho de nos serments et de nos gaîtés franches.

Fervents du clair de lune et des soirs étoilés,
Nous allions réveiller les nénufars des plages,
Inclinant sur les flots leurs corps immaculés.

Et nous aimions unir nos riantes images
Aux scintillants reflets des milliers d'astres d'or,
Dans l'immense miroir du Saint-Laurent qui dort.

Auteur: Gill Charles

Info: Recueil : Les étoiles filantes

[ poème ]

 

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déclic

Toute l'attention stratégique est donc à reporter à ce stade initial, en amont de l'"occasion", moment discriminant bien que non encore patent, qui fait imperceptiblement pencher la situation, et d'où découlera progressivement le succès. Là est le premier déclenchement, secret mais commandant l'autre, où se "tranche" de la façon la plus subtile ce qui fera ensuite tout basculer. En même temps que l'occasion se dédouble, la notion de "crise" (krisis au sens de "décision") est donc elle-même à repenser. Car le moment critique ne correspond plus au stade de la manifestation (cf. dans la médecine hippocratique où la crise est le moment où la maladie se "juge"), mais se déplace en amont jusqu'au stade le plus infime - celui de l'amorce - où commence à s'opérer le clivage et qui est "décisif". Il n'est plus lié au spectaculaire, comme dans l'action théâtrale, mais au plus discret. Mais sait-on le détecter, on peut alors prévoir l'évolution et la gérer; et la "crise" peut être désamorcée.

Auteur: Jullien François

Info: Traité de l'efficacité

[ effet papillon ] [ bascule ]

 

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justification pour absence

Je n'ai pu vous prévenir. J'ai été à Roswell pour le week-end et des Extra-terrestres m'ont enlevés. Je n'avais plus aucun contrôle sur mes mouvements. Ensuite j'ai été admis dans un hôpital psychiatrique et ils ne me permirent aucun appel extérieur. Ensuite ils m'ont relâché mais la police secrète s'en est mêlée et ne m'a pas permis de parler avec quiconque, craignant que je sois en possession de renseignements sensibles... (De 3 a 7 jours d'absence.) Mais je ne serai probablement pas la demain - ou peut-être plus jamais - car depuis que la secrète a compris que je vous avait dit tout ça ils ont décidé de me mettre en détention dans un endroit discret... ils voudront probablement me faire changer d'identité, de vie, d'endroit, etc.. De manière à ce que cette info plus que super top secrète (les aliens sont parmi nous) ne puisse sortir. Simplement parce que le monde ne peux encaisser psychologiquement une pareille nouvelle actuellement. Risque de paniques, hystéries, etc... (Un congé définitif, quoi...)

Auteur: Internet

Info:

[ humour ] [ provocation ]

 

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jeunesse

Vous passez l'après-midi à fuir ensemble vos responsabilités. (Vous vous dites que vous avez plus de chance de les semer à deux.) Vous regardez le chat d'en face gambader frileusement sur votre bout de balcon enneigé. Vous ne faites pas la vaisselle. Vous ne parlez pas de choses importantes, votre travail, vos amours, vos projets d'avenir. Vous vous donnez le droit d'oublier que vous êtes des adultes, peut-être, mais c'est qu'en fait vous n'avez jamais l'impression d'être des adultes lorsque vous êtes ensemble. Vous avez une amitié comme au temps de la polyvalente, lorsque vous pouviez passez des heures à ne pas faire grand-chose avec les gens que vous aimiez le plus, sans leur demander autre chose que d'être là, que de rire avec vous quand vous aviez envie de rire et de partager ensemble quelques silences songeurs qu'ils ne vous demandaient pas d'expliquer. C'est ce que vous faites durant ces longs après-midis oisifs, vos jambes et vos coudes et vos hanches s'entrechoquant sur le petit divan : vous entretenez votre amitié.

Auteur: Panneton Amélie

Info: Le charme discret du café filtre

[ laisser-aller ] [ plaisir ] [ trainasser ]

 

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cuisine

En Provence, la bouillabaisse borgne est la bouillabaisse du pauvre. L'oeuf remplace la rascasse et la vive, le roucaou, la galinette, rouge et barbue, les merveilleux petits poissons de roche qui passent par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. Ou le saint-pierre dont la tête est plus grosse que le corps, ou le loup, si tendre.
Pour cette bouillabaisse, il suffit d'un oignon et d'un poireau qu'on fait transpirer jusqu'à la transparence, une tomate, quelques gousses d'ail, safran et bouquet garni, un brin de fenouil (rien de plus parfumé que le fenouil sauvage), et surtout ne pas oublier l'écorce d'orange roussie qui confère un très discret arrière-goût d'amertume, légèrement caramélisé. On ajoute l'eau, on laisse cuire avec quelques pommes de terre -- de celles qui savent se tenir à table.
Tout à la fin, on poche dans ce bouillon un oeuf par personne. Dans mon assiette j'aime crever l'oeuf : la fusion du liquide safrané et du jaune onctueux est un régal. Je m'amuse à penser que cet oeil doré cerné de blanc est à l'origine de ce qualificatif de borgne.

Auteur: Pujade-Renaud Claude

Info: Sous les mets les mots, p 62

[ recette ]

 

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femmes-par-femmes

Me regardant avec compassion, elle soupira : "Les belles fleurs ne durent pas longtemps..." Craignant de m'avoir attristée, elle me raconta comment, à vingt ans, elle était allée à Suzhou admirer les fleurs de prunier. "Au troisième mois, quand Harbin n'est encore que neige et glace, on sent déjà là-bas la caresse d'un vent printanier." Quand Léna baignait dans cette mer de neige parfumée, il était justement tombé une averse de neige. Elle s'était dit que le Ciel trouvait les jardins en fleurs trop discrets ; il avait donc semé de grandes fleurs blanches à profusion. Parmi cette mer de fleurs, les plus éclatantes étaient les rouges, semblables à des lampions ; les plus raffinées étaient les violettes, semblables aux broderies sur les vestes des femmes ; mais les plus touchantes, c'étaient encore les blanches. Aux yeux de Léna, les fleurs de prunier blanches étaient les plus proches de l'âme.
Quand elle parlait des fleurs de prunier, je ne sais pourquoi, les yeux de Léna s'embuaient. Les histoires de fleurs dont parlent les femmes sont la plupart du temps teintées de nostalgie.

Auteur: Zijian Chi

Info: Bonsoir, la rose

[ beauté ] [ simplicité ] [ émotion ]

 

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