Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 79
Temps de recherche: 0.0487s

circonlocutions

Un cabinet était voisin, tout embaumé d'herbes odorantes, et dont la principale décoration était une série de petites affiches flottantes, à portée de la main. Emile Deschamps (*) a fort bien décrit, dans une pièce célèbre,

Ce lieu solitaire et secret

Que le parfum du sacrifice

Révèle au pèlerin discret.

Et il ajoute, pour qu'on n'en ignore :

Là, sous un bosquet de lavande,

Chaque jour, vient quelque mortel

Déposer sa timide offrande,

Qui fume et se perd sous l'autel.

Ce qui suit n'est-il pas délicieux encore :

Là, déployant avec mystère

Un billet qu'elle ne lit pas,

La belle, douce et solitaire,

Dévoile un moment ses appas.

Elle en sort, confuse et légère.

Elle en sort pour y revenir,

Et jamais, princesse ou bergère,

Sans y laisser un souvenir.

Ma foi, maintenant que j'ai chargé la Muse chaste d'un aimable poète de vous fourrer le nez dedans, je m'en lave copieusement les mains.

Auteur: Silvestre Armand

Info: in "Histoires belles et honnêtes" - disponible sur archive.org - Emile Deschamps (1791-1871), poète, fondateur, avec Hugo, de La Muse Française

[ citation ] [ pudeur ] [ chiottes ] [ WC ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Benslama

ermite

La vie solitaire d'un penseur, d'un artiste, d'un ermite est un engagement, jamais une solution. L'expérience de solitude s'avère indispensable à tout être qui veut conquérir ou sauvegarder sa liberté; en ces heures privilégiées, l'individu n'est plus cet homme moyen, mécanique ou "neuronal", cible facile des sondages, de la mode et des médias; il s'éprouve être unique, oiseau rare. Il se distingue. De là on qualifiera de pensée aristocratique toute célébration de la solitude alors que celle-ci est bien moins dédaigneuse qu'exigeante, dénotant une vigilance rebelle. Résister à la facilité comme à la résignation, demeurer discret sinon secret, ce sont là de beaux titres de noblesse. Il faut un courage constant, une passion tenue, comme on dit d'une note ou d'un pari, pour oser être soi, pour ne pas renier ses valeurs ni ses rêves.
Le besoin de reconnaissance apparaît bien comme le talon d'Achille de tout individu. Il explique que, pour se sentir compris ou acceptés, la plupart des hommes préfèrent renoncer à leur liberté, à leur singularité. Le véritable solitaire ne cherche ni à plaire ni à être réconforté. Sa grande force vient de ce qu'il n'est point troublé par les agissements et les opinions du monde: quand on vit seul, on ne donne pas prise, on ne se situe plus par rapport au général mais par rapport à l'absolu.

Auteur: Kelen Jacqueline

Info: L'esprit de solitude

[ indépendance ]

 

Commentaires: 0

homme-animal

oh, elle se plaignait pas, mais je voyais... elle avait plus de force... elle couchait à côté de mon lit... un moment, le matin, elle a voulu aller dehors... je voulais l'allonger sur la paille... juste après l'aube... elle voulait pas comme je l'allongeais... elle a pas voulu... elle voulait être un autre endroit... du côté le plus froid de la maison et sur les cailloux... elle s'est allongée joliment... elle a commencé à râler... c'était la fin... on me l'avait dit, je le croyais pas... mais c'était vrai, elle était dans le sens du souvenir, d'où elle était venue, du Nord, du Danemark, le museau au nord, tourné nord... la chienne bien fidèle d'une façon, fidèle aux bois où elle fuguait, Korsör ; là-haut... fidèle aussi à la vie atroce... les bois de Meudon lui disait rien... elle est morte sur deux... trois petits râles... oh, très discrets... sans du tout se plaindre... ainsi dire... et en position vraiment très belle, comme en plein élan, en fugue... mais sur le côté, abattue, finie... le nez vers ses forêts à fugue, là-haut d'où elle venait, où elle avait souffert... Dieu sait !
Oh, j'ai vu bien des agonies... ici... là... partout... mais de loin pas des si belles, discrètes... fidèles... ce qui nuit dans l'agonie des hommes c'est le tralala... l'homme est toujours quand même en scène... le plus simple...

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: D'un château l'autre

[ littérature ] [ animal domestique ] [ mourir ]

 

Commentaires: 0

science-fiction

Mon nom est imprononçable, ainsi que celui du monde d'où je viens et l'apparence que je revêt masque mon corps véritable qui ne pourrait que vous inspirer que l'horreur et le dégoût. Ça c'est l'étranger qui vient en paix, au nom de la Confédération Galactique ou de la principauté de Deneb. L'étranger, l'extraterrestre, le "bug-eyed monster", le galactique. Au début du siècle, Wells importait ses "BEMs" de Mars, tout gonflés de vilains projets de mégalomanes. Plus tard, Bradbury s'arrangea pour que les descendants pavent pour leurs ancêtres. Les fragiles créatures cristallines qu'étaient ses martiens éclatèrent comme boules de Noël à la seule approche des terriens. Plus loin Van Vogt découvrit Zorl, assoiffé de potassium, et Ixtl, qui dérivait dans le vide, atrocité écarlate qui pondait ses œufs dans le ventre des astronautes. Pour Clifford Simak, en général, ceux d'ailleurs sont souvent de timides apôtres de bonté voyageant sur les chemins de la lumière, guides moins discrets, puissants et lointains que les maîtres secrets de 2001. Pour Dick, ils ont l'aspect de nos obsessions, ce sont les éléphants noirs de notre schizophrénie. Humanoïdes blonds et beaux de Vénus, gnomes vampires de Mercure, doux mammifères géants, féroces arthropodes, enchevêtrements insensés de tentacules, bulles violettes, membrane palpitant à la surface d'un astéroïde désolé, nuage de gaz complexe flottant entre les étoiles et buvant nos émotions...Ils ont toujours été présents dans la SF comme dans l'inconscient de l'homme. "Ceux d'ailleurs", ennemis ou grands-frères que nous rêvons et craignons tellement de rencontrer un jour, que nous avons déjà commencé à les créer.

Auteur: Internet

Info: Marginal, tome 3 : Ceux d'ailleurs, introduction à l'anthologie "Ceux d'Ailleurs" parue dans la collection "Opta" en 1974

[ aliens ] [ projections psy ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

La science de l'urinoir.
[...] Si vous avez lu le superbe tome 3 de cette série, vous savez tout du rapport des femmes avec les WC, tant est répandue la peur de poser ses fesses sur des toilettes inconnues. [...]
Qu'en est-il des hommes ?
L'homme n'a pas, pour ce qui est de la miction, le même problème que la femme : il n'y a pas de contact avec la lunette suspecte.
Vous me direz : 'Oui, mais l'homme touche son zboub !' C'est sale aussi. Eh bien là, il y a deux écoles :
1) Ceux qui disent que tout ce qui est au niveau du bassin est un nid à bactéries.
-> Il faut se laver les mains après être allé aux WC.
2) Et ceux qui disent : 'Le zizi, c'est de la peau, protégée par un slip. Le zboub n'est donc pas plus sale qu'une MAIN (et puis, on dit généralement que l'urine est stérile).'
En fait, niveau hygiène, c'est entre les deux écoles.
Mais ce n'est pas un souci de propreté qui bloque l'homme dans les WC publics.
C'est plus psychologique.
Stressés par la présence d'autres personnes, 90% des hommes se retrouvent atteints de 'parurésie', autrement appelée 'trouble de la vessie timide'.
[...]
Autant, chez les femmes, les WC sont un lieu de proximité, une véritable petite ruche...
autant, chez les hommes, ça ressemble plus à une réunion de gnous au bord d'un point d'eau rempli de crocodiles.
On a démontré que les hommes, dans les WC, instaurent une 'bonne conduite tacite' : on reste discret, on s'occupe de soi, on fait pas chier, on ne croise pas le regard de l'autre pour ne pas être pris pour un pervers... et provoquer l'agressivité des autres.
[et voilà pourquoi certains 'oublient' de se laver les mains en sortant, surtout s'ils sont beaux, célèbres, talentueux et hétéros...]

Auteur: Montaigne Marion

Info: Tu mourras moins bête, tome 4 : Professeur Moustache étale sa science, p. 113-118

[ water-closets ] [ cabinets ] [ chiottes ]

 

Commentaires: 0

enfance

- Oh M'sieur Louis on y va à la plage ou pas?! ... Il suffisait que mon père réponde affirmativement et tout démarrait. Dans le camion, plein de parents, d'enfants, d'amis, c'est la fête. Le Citroën P45, que conduit mon père, sort du village et va vers la mer... Les pieds nus dans la fine farine jaune de la plage, je me sentais si libre. Dans cette première soirée les hommes se racontaient les blagues des oursins piquants, et les femmes celles des dorades douces. Assis, j'enfonçais mes fesses, mouillées par la baignade, dans le sable et le mica qui se collaient de mille grains à ma peau. Ainsi je mangeais ma première sardine en boîte écrasée sur du pain, en me séchant dans les ultimes rayons du jour. Une serviette sur le dos, je regardais la mer en frissonnant de tendresse, reniflant des images bleues foncées. Après avoir couru longtemps, ma soeur et moi, nous finissions avec les adultes, et les femmes capturaient notre fatigue. Elles nous lavaient avec un peu d'eau potable, nous asseyaient autour de la nappe garnie de plats, de saladiers, de pain, de gargoulettes, de bouteilles de vin, d'anisette. Quand les parents nous couchaient sur la plage, dans des sacs militaires, je commençais à regarder la mer les yeux plissés. Le vent du soir soufflait sur nos visages quelques grains de nos matelas de sable, la paix semblait me regarder à son tour dans un large espace doux et salé. Les voix qui descendaient avec la nuit, allégeaient mes angoisses, me faisaient oublier mes petites cicatrices. Parfois, la brise m'amenait un mot puis m'enlevait le reste de la phrase dont le cerf-volant tombait dans la mer. Je finissais par m'endormir dans les va-et-vient de la Méditerranée, dans les bruits des vagues se jetant sur les cris des mouettes ou des voix d'hommes pêchant à la palangrotte. Par le rire léger des femmes, un bonheur discret tombait sur l'enfance. Silencieusement l'amour se blottissait contre nous tous dans une étendue noire répandue d'étoiles.

Auteur: Arti Louis Louis Gaudioso

Info: El Halia

[ . ]

 

Commentaires: 0

chape médiatique

À partir de ce moment-là, à l'exception de quelques commentaires isolés, inévitables, le récit du vieillard cessera d'être écouté attentivement et sera remplacé par une réorganisation de son discours en fonction du vocabulaire utilisé, dans le but d'évaluer l'information reçue. La raison de ce changement imprévu d'attitude est à chercher dans l'emploi du verbe maîtriser, passablement recherché, par le narrateur, qui faillit presque le disqualifier de sa fonction de narrateur complémentaire, important, certes, car sans lui nous n'aurions aucun moyen de savoir ce qui s'est passé dans le monde extérieur, de sa fonction de narrateur complémentaire, disions-nous, de ces événements extraordinaires, alors que chacun sait que la description d'un fait, quel qu'il soit, a tout à gagner de l'utilisation de termes rigoureux et appropriés. […] Un commentateur de télévision trouva la métaphore appropriée et compara l'épidémie, ou quel que soit le nom du phénomène, à une flèche lancée très haut dans les airs qui, ayant atteint l'apogée de son ascension, s'arrête un moment comme en suspens et commence aussitôt après l'inéluctable descente que la gravité s'efforcera d'accélérer avec le consentement de Dieu jusqu'à la disparition du terrible cauchemar qui nous tourmente, et avec cette invocation le commentateur revenait à la trivialité des échanges humains et à l'épidémie proprement dite. Une demi-douzaine de mots de ce genre était constamment utilisée par les grands moyens d'information qui finissaient toujours par former le vœu pieux que les infortunés aveugles retrouvent promptement leur vue perdue, et en attendant ils leur promettaient la solidarité de l'ensemble du corps social organisé, tant officiel que privé. […] Malheureusement, l'inanité de pareils vœux ne tarda pas à être démontrée, les espoirs du gouvernement et les prédictions de la communauté scientifique s'en allèrent tout bonnement en eau de boudin. […] L'effet conjugué de l'inutilité manifeste des débats et de certains cas de cécité subite en plein milieu des séances où l'orateur s'écriait, Je suis aveugle, je suis aveugle, mena les journaux, la radio et la télévision à cesser presque entièrement de rendre compte de ces initiatives, à l'exception du comportement discret et à tous égards louable de certains organes d'information qui, faisant leurs choux gras du sensationnalisme sous toutes ses formes, des heurs et des malheurs d'autrui, n'étaient pas prêts à manquer la moindre occasion de raconter en direct, avec tout le tragique exigé par la situation, la cécité subite, par exemple, d'un professeur d'ophtalmologie.


Auteur: Saramago José

Info: L'aveuglement

[ culture de l'émotion ] [ minimisation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

agapè

Anastasia, ma bien-aimée, pourquoi ai-je cette impression que tu te confies à moi comme tu le ferais auprès d’un papa aimant ? Pourquoi ai-je le sentiment de t'aimer plus qu'un père n'aimerait sa propre fille ? Ma douce et jeune amie, dont je lis chaque message avec tant de joie... voilà que l'on s'échange des photos de chats et que j'aime tellement les photos de ta belle Jaina... l'amour rend un peu sénile.
Mes sentiments pour toi ont toujours été ambigus, je t'ai désirée comme un homme désire une belle femme. Voilà le constat : les hommes sont obsédés par la chair à tous les âges et leur dignité, c'est de rester discret sur ce secret graveleux ! Si seulement tu avais été une demi-mondaine, précieuse, vénale, superficielle que sais-je... ça m'aurait aidé ! Pour mon malheur ou peut-être pour mon bonheur, nous nous sommes rapprochés en vertu de la plus belle des amitiés, et d'une admiration que j'espère réciproque.
Le moteur de l'écrivain, du poète, c'est presque toujours l'amour des femmes et leurs promesses de plaisirs profonds, mystérieux. Sans une Erato, pas de recueil de poésie, pas de poèmes écrits sur l'asphalte de nos rues, rendues brûlantes par un soleil d'été implacable et triomphant. Mon Erato à moi porte un prénom, son visage habille le ciel de ma ville.
Face à la femme qui est bienveillante en plus d'être belle, je n'ai trouvé aucune parade. La vie poursuit son œuvre, l'homme accepte que tourne la roue du destin, accepte cet espace-temps qui le sépare de sa bien-aimée. Expérience du deuil, invitation à prolonger l'amour sur d'autres plans... mon amour pour toi nous tire vers le haut, la main du destin a saisi la mienne pour me conduire progressivement sur d'autres horizons.
Il est toujours possible d'explorer cette autre dimension de l'amour que l'on qualifie parfois d'inconditionnel. Rabindranath Tagore, Rûmî, Sohrawardi l'ont fait avant moi, tant pis si je n'ai que leur inspiration et pas leur génie. Tant pis si je ne connaîtrai jamais le côté réel ou illusoire de cette quête, ses détracteurs n’en sauront pas plus. Peu m’importe, à vrai dire, pourvu que la vie se poursuive.
Pauvre qui, comme l'apprenti-philosophe, doit choisir entre la joie et le désarroi face au spectacle envoûtant de la danseuse persane promise au marin de passage, vaguement attentive aux prophéties que seuls écoutent encore les étudiants et les sots ! Elle danse pour elle et sa danse embellit le monde. Il y a un temps pour la jouissance, pour le reste c'est à voir... peut-être... un jour… plus tard ! J'ai choisi de continuer à t'aimer, malgré tout.

Auteur: Fossat Simon

Info: Correspondance à Anastasia

[ déclaration ] [ hommes-femmes ] [ philia ] [ correspondance ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par SFuchs

faire un enfant dans le dos

Et leurs rapports anciens recommencèrent. Il les accomplissait comme un devoir qui cependant ne lui déplaisait pas ; elle les subissait comme une nécessité écœurante et pénible, avec la résolution de les arrêter pour toujours dès qu’elle se sentirait enceinte de nouveau.

Mais elle remarqua bientôt que les caresses de son mari semblaient différentes de jadis. Elles étaient plus raffinées peut-être, mais moins complètes. Il la traitait comme un amant discret, et non plus comme un époux tranquille.

Elle s’étonna, observa, et s’aperçut bientôt que toutes ses étreintes s’arrêtaient avant qu’elle pût être fécondée.

Alors une nuit, la bouche sur sa bouche, elle murmura : "Pourquoi ne te donnes-tu plus à moi tout entier comme autrefois ?"

Il se mit à ricaner : "Parbleu, pour ne pas t’engrosser."

Elle tressaillit : "Pourquoi donc ne veux-tu plus d’enfants ?"

Il demeura perclus de surprise : "Hein ? tu dis ? mais tu es folle ? Un autre enfant ? Ah ! mais non, par exemple ! C’est déjà trop d’un pour piailler, occuper tout le monde et coûter de l’argent. Un autre enfant ! merci !"

Elle le saisit dans ses bras, le baisa, l’enveloppa d’amour, et, tout bas : "Oh ! je t’en supplie, rends-moi mère encore une fois."

Mais il se fâcha comme si elle l’eût blessé : "Ça vraiment, tu perds la tête. Fais-moi grâce de tes bêtises, je te prie."

Elle se tut et se promit de le forcer par ruse à lui donner le bonheur qu’elle rêvait.

Alors elle essaya de prolonger ses baisers, jouant la comédie d’une ardeur délirante, le liant à elle de ses deux bras crispés en des transports qu’elle simulait. Elle usa de tous les subterfuges ; mais il resta maître de lui ; et pas une fois il ne s’oublia.

Alors, travaillée de plus en plus par son désir acharné, poussée à bout, prête à tout braver, à tout oser, elle retourna chez l’abbé Picot.

Il achevait son déjeuner ; il était fort rouge, ayant toujours des palpitations après ses repas. Dès qu’il la vit entrer, il s’écria : "Eh bien ?" désireux de savoir le résultat de ses négociations.

Résolue maintenant et sans timidité pudique, elle répondit immédiatement : "Mon mari ne veut plus d’enfants." L’abbé se retourna vers elle, intéressé tout à fait, prêt à fouiller avec une curiosité de prêtre dans ces mystères du lit qui lui rendaient plaisant le confessionnal. Il demanda : "Comment ça ?" Alors, malgré sa détermination, elle se troubla pour expliquer : "Mais il… il… il refuse de me rendre mère."

L’abbé comprit, il connaissait ces choses ; et il se mit à interroger avec des détails précis et minutieux, une gourmandise d’homme qui jeûne.

Puis il réfléchit quelques instants, et, d’une voix tranquille, comme s’il lui eût parlé de la récolte qui venait bien, il lui traça un plan de conduite habile, réglant tous les points : "Vous n’avez qu’un moyen, ma chère enfant, c’est de lui faire accroire que vous êtes grosse. Il ne s’observera plus ; et vous le deviendrez pour de vrai."

Auteur: Maupassant Guy de

Info: Dans "Une vie", éditions Gallimard, 1974, pages 221 à 223

[ conseil ] [ astuce ] [ coït interrompu ] [ ecclésiaste coquin ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

esprit-matière

Les physiciens quantiques ont montré que les atomes physiques sont constitués de tourbillons d'énergie qui tournent et vibrent en permanence ; chaque atome est comme une toupie bancale qui rayonne de l'énergie. Comme chaque atome a sa propre signature énergétique spécifique (oscillation), les assemblages d'atomes (molécules) rayonnent collectivement leurs propres modèles d'énergie.

Ainsi, chaque structure matérielle de l'univers, y compris vous et moi, rayonne une signature énergétique unique. S'il était théoriquement possible d'observer la composition d'un atome réel avec un microscope, que verrions-nous ? Imaginez un diable de poussière tourbillonnant sur le sol du désert. Maintenant, enlevez-y le sable et la saleté. Ce qu'il vous reste est un tourbillon invisible, une petite tornade. Un certain nombre de vortex d'énergie infiniment petits, semblables à des diables de poussière, appelés quarks et photons, constituent collectivement la structure de l'atome. De loin, l'atome apparaîtra probablement comme une sphère floue. Et plus sa structure se rapproche du foyer, moins l'atome devient clair et distinct. À mesure que la surface de l'atome se rapproche, il disparait. Vous ne voyez plus rien. En fait, si vous vous concentriez sur toute la structure de l'atome, vons constateriez comme un vide physique. L'atome n'a pas de structure physique - l'empereur est nu !

Vous vous souvenez des modèles atomiques qu'on montre à l'école, ceux avec des billes et des roulements à billes qui tournent comme le système solaire ? Mettons cette image à côté de la structure "physique" de l'atome découverte par les physiciens quantiques. Non, il n'y a pas d'erreur ; les atomes sont faits d'énergie invisible, pas de matière tangible ! Ainsi, dans notre monde, la substance matérielle (la matière) existe à partir de quasi rien. 

C'est un peu bizarre quand on y pense. Vous tenez ce livre physique dans vos mains. Pourtant, si vous vous concentriez sur la substance matérielle du livre avec un microscope atomique, vous verriez que vous ne tenez rien. Il s'avère que les étudiants en biologie avaient raison sur un point : l'univers quantique est hallucinant. Examinons de plus près la nature du "maintenant on le voit, maintenant on le voit pas" de la physique quantique. La matière peut être définie à la fois comme un solide (particule) et comme un champ de force immatériel (onde). Lorsque les scientifiques étudient les propriétés physiques des atomes, telles que la masse et le poids, ceux-ci ressemblent et agissent comme la matière physique. Cependant, lorsque ces mêmes atomes sont décrits en termes de potentiels de tension et de longueurs d'onde, ils présentent les qualités et les propriétés de l'énergie (ondes). (Hackermüller, 2003 ; Chapman et Pool 1995)

Le fait que l'énergie et la matière sont une seule et même chose est précisément ce qu'Einstein a reconnu lorsqu'il a conclu que E = mc2. En termes simples, cette équation révèle que l'énergie (E) = matière (m, masse) multipliée par la vitesse de la lumière au carré (c2). Einstein a révélé que nous ne vivons pas dans un univers avec des objets physiques discrets, séparés par un espace mort. L'Univers est un tout indivisible et dynamique dans lequel l'énergie et la matière sont si profondément enchevêtrées qu'il est impossible de les considérer comme des éléments indépendants.

Auteur: Lipton Bruce H.

Info: The Biology of Belief : Libérer la puissance de la conscience, de la matière et des miracles

[ unicité ] [ dualité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel