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enfance

Je pense à ma maman Antonietta. Le soir, au lit, je collais mes pieds froids contre sa cuisse. Elle s’énervait : "Tu me prends pour ton radiateur ? Enlève-moi ces bouts de morue de là !" Mais après, elle m’attrapait les pieds et les réchauffait entre ses mains, orteil par orteil. Et je m’endormais, mes doigts de pied au chaud entre ses doigts de main.

Auteur: Ardone Viola

Info: Le Train des enfants pp 70-71

[ mère-fille ] [ chaleur ] [ contact physique ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

métamorphose

Patience : un temps viendra où je sortirai de ma déplorable peau pour me vêtir aussi d'écorce. Mes pieds s'enracineront dans la terre. Mes bras se feront branches noueuses. Des feuilles pousseront au bout de mes doigts.
– Qui sait ? Je serai peut-être la souche d'une nouvelle espèce végétale.

Ce sera un grand bonheur – car, n'en doutez pas, les arbres valent beaucoup mieux que les hommes.

Auteur: Retté Adolphe

Info: Dans la forêt, et autres textes

[ poésie ] [ végétaux ]

 

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misère

Nous étions plusieurs enfants à pleurer la mort de mon oncle. Avant je ne pleurais que lorsqu'on me frappait ou quand je perdais quelque chose. J'avais déjà vu des gens pleurer. C'était le temps de la famine dans le Rif. La sécheresse et la guerre. Un soir j'eus tellement faim que je ne savais plus comment arrêter mes larmes. Je suçais mes doigts. Je vomissais de la salive.

Auteur: Choukri Mohamed

Info: Le Pain Nu

[ enfance ] [ disette ]

 

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apparence

Inconsciemment, la comparaison se faisait en moi, entre l'élégance et le raffinement des citadins, et la simple rusticité des gens de chez nous. J'estimais ceux-ci, je m'étonnais des autres. Je sentais vaguement qu'il y avait, chez nos campagnards, plus de solidité, de bonté, de jugement et d'intégrité ; mais les cheveux bouclés, les lèvres peintes, les cils taillés, les doigts fins et les ongles polis de Marthe m'avaient séduit.

Auteur: Harvey Jean-Charles

Info: Les demi-civilisés

[ ville ] [ attirance ]

 

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beatniks

Les hippies m'ont dit " paix ", et moi j'ai esquissé (la force de l'habitude) un signe de paix en réponse, et, je ne sais pas pourquoi, mais pile à ce moment là, ça m'a paru faux. Qu'on lève tous deux doigts comme des crétins en disant "paix", enfin, pourquoi "paix" et pas "coléoptère" ou "pruneau" ou " crêpes"? Comment un mot comme "paix", même répété à l'infini, pourrait-il arrêter la guerre?

Auteur: Ferris Emil

Info: Moi, ce que j'aime, c'est les monstres

[ baba cool ] [ non performatifs ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femme-objet

Son cigare s'était éteint et il claqua des doigts. Aussitôt, une fali arriva avec un briquet pour le rallumer. "Brave fille", dit-il en lui étreignant affectueusement la main. Elle se tortilla de plaisir comme un jeune chiot, puis regagna sa place à l'autre bout de la pièce. "Un merveilleux animal de compagnie, commenta Stern. Fidèle, aimante et totalement incapable d'articuler un son... trois qualités que je n'ai rencontrées chez aucune femme."

Auteur: Resnick Mike Michael Diamond

Info: Santiago, Le livre de l'oiseau-chanteur, Chapitre 2

[ science-fiction ] [ triade ]

 

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refuge

…lorsque le CD arrivait en fin de course et que les moteurs résonnaient à nouveau plus distincts, j’étais parfois assailli d’une angoisse aigüe, j’en avais les doigts qui tremblaient de précipitation pour réenclencher la lecture ou changer le CD, que la musique revienne, qu’elle me tienne dans mon mouvement avant que je sente en moi cet effondrement intérieur qui me rabattait aussi sûrement dans la physique écrasante de ma propre existence.

Auteur: Lang Luc

Info: L'autoroute, P 55

[ voiture ]

 

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asphyxie

Il n'y avait aucun air ; il n'y avait que les morts, à nouveau rejetés de la nuit par la canicule aoûtienne. Pas un souffle. J'ai dû ré inhaler l'air que j'expirais, le gobeletant de mes mains pour le garder. Je le sentais, entrer en sortir, diminuant à chaque fois... jusqu'à ce que ce soit si peu que je le laisse filer entre mes doigts pour toujours. Je dis bien, pour toujours.

Auteur: Rulfo Juan

Info:

[ grandes chaleurs ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

enfance

Assis au comptoir, Corrigan a levé deux doigts pour deux bières. Il est des moments auxquels nous retournons toujours. La famille est comme l’eau – elle garde la mémoire de ce qu’elle a rempli, s’efforce de reprendre la forme du courant primitif. Je me retrouvais dans le lit du bas, à écouter les couplets du sommeil. Le volet de la boîte aux lettres s’ouvrait sur notre enfance. Et la porte sur les embruns.

Auteur: McCann Colum

Info: Et que le vaste monde poursuive sa course folle

[ déclic ] [ souvenir ] [ réminiscence ]

 

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Justification pour absence

Je suis désolé de ne pouvoir venir au travail aujourd'hui. Ma voiture est dans une démolition parce que j'ai été heurté par un conducteur ivre la nuit passée. Il va très bien d'ailleurs, apparemment l'alcool est un grand amortisseur de choc, mais ma voiture est détruite. J'ai surtout des contusions sur le bout de mes doigts à l'endroit où je tenais le volant. Aussi ne pourrai-je pas dactylographier correctement pendant des mois. Merci."

Auteur: Internet

Info:

 

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