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mystère

"Vous êtes si proche." "De qui ? Margravine*, pas même de lui-même. Cet endroit, cette île : toute sa vie il n'a fait que sauter d'île en île. Est-ce une raison ? Doit-il y avoir une raison ? Il te le dira : il ne travaille pour aucun Whitehall, c'est inconcevable... excepté  ha, ha, ha... le réseau de salles blanches de son propre cerveau : et des couloirs impersonnels qu'il garde bien propres et balayés pour les visiteurs occasionnels".

Auteur: Pynchon Thomas

Info: "V". 1961. *amie du personnage central Stencil, elle vit à Majorque. "Margravine" signifie "épouse d'un margrave", càd un membre de la noblesse allemande dont le rang correspond à celui d'un marquis britannique.

[ insaisissable ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

poète

Moi-même qui ne parle ici de ce grand homme qu’en balbutiant et en frémissant, je confesse, pour la seconde foi, qu’au début de ma salope de carrière, il m’arriva de l’insulter un jour, sans même l’avoir lu, me tenant pour suffisamment édifié par quelques menus potins. S’il en est ainsi de ceux qui semblent fait pour le comprendre, que doit-il espérer des autres ? Verlaine est je crois l’exemple le plus déchirant que nous avons sous les yeux de la vindicte éternelle des brutes contre les entités supérieures.

Auteur: Bloy Léon

Info: A propos de Verlaine, dans "Un brelan d'excommuniés", pages 91-92

[ opinion emporte-pièce ] [ préjugé ] [ avis réflexe ] [ repentir ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

théâtre

LE GRIOT - Comment dirais-je ce que mes yeux ont vu ? L'écuyer galope devant le messager, comment dirais-je ce que mes yeux ont vu ? Il dit qu'un chien peut être dérouté par les nouveaux parfums d'êtres qu'il n'a jamais imaginés, aussi doit-il précéder le chien au ciel. Il dit qu'un cheval peut trébucher sur d'étranges rochers et devenir boiteux, aussi court-il au ciel devant le cheval. Il dit qu'il vaut mieux ne faire confiance à aucun messager qui peut défaillir à la porte extérieure ; oh ! Comment dirais-je ce que mes oreilles ont entendu ?

Auteur: Soyinka Wole

Info: La mort et l'écuyer du roi

[ Afrique ] [ indicible ] [ épique ] [ marabout ] [ magie ]

 

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emblème agissant

Un symbole perd sa force en quelque sorte magique, ou si l’on veut, sa puissance salutaire, dès qu’on a compris qu’on peut le résoudre. Aussi un symbole actif doit-il être de qualité inattaquable. Il doit être la meilleure expression possible de la conception du monde d’une époque donnée, avoir un sens qui ne saurait être dépassé ; il doit en outre être si difficile à comprendre que l’intellect critique ne puisse le résoudre valablement ; enfin sa forme esthétique doit attirer l’adhésion du sentiment de telle façon qu’aucun argument sentimental ne puisse valoir contre lui.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Types psychologiques

[ insaisissable ] [ complexe ] [ inconscient ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

terminologie

La distinction guénonienne du salut et de la délivrance a son intérêt. Mais comment Guénon peut-il prétendre que chaque fois qu’il est question de salut, il s’agit exclusivement de ce que lui-même envisage sous ce terme ? C’est là un point que nous n’avons jamais compris. Guénon est-il le maître absolu des dénominations ? Le vocabulaire de tous les temps doit-il se soumettre à sa juridiction ? Des mots employés deux mille ans avant lui ne sauraient-ils avoir de sens que celui qu’il lui a plu de leur assigner ? Il n’y a chez lui aucun doute : dès lors qu’on parle de salut, il s’agit du maintien posthume dans l’état individuel.

Auteur: Borella Jean

Info: "Esotérisme guénonien et mystère chrétien", éditions l’Age d’Homme, Lausanne, 1997, page 225

[ critique ] [ définition privée ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

littérature

Quant au choix même des livres, comment nous justifier autrement que par des arguties oiseuses ?
Si beaucoup des oeuvres s'imposaient à l'évidence, la plupart ont été élues par goût et certaines écartées avec des partis pris flagrants.
Cela ne se discute pas.
Disons seulement qu'en travaillant pendant deux ans à ce projet, nous avons pu entrevoir combien reste actuelle une indication de Confucius : "La Culture véritable consiste à mesurer l'exacte étendue de son ignorance".
Un dernier doute sous forme d'interrogation : ce livre, "La bibliothèque idéale", doit-il prendre place dans une bibliothèque idéale ? Ou, tel un satellite ayant quitté l'atmosphère tout en continuant à communiquer avec la Terre, appartient-il déjà à un autre monde ?
Borges peut-être aurait aimé cette énigme.

Auteur: Boncenne Pierre

Info: La Bibliothèque idéale, extrait de Pourquoi une bibliothèque idéale ?, avant-propos inséré en début du volume paru chez Albin Michel en 1988

[ hiérarchie ]

 

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enseignement

Apprendre la liberté, c'est faire soi-même oeuvre de liberté. Aussi le maître doit-il respecter son élève, en percevant en lui un être perfectible qui a droit à la vérité et qui doit travailler à la réalisation de sa liberté. Ce maître doit en outre tenir devant sa classe un discours cohérent et exigeant envers lui-même, car en cette voie, c'est l'exercice même de la raison qui est donné en exemple. Enfin, il doit être à même de s'engager devant ses élèves, parce que cet engagement est le propre d'une raison qui, en s'exerçant, assume les conséquences de ce qu'elle pense. On perçoit de la sorte pourquoi le maître est bien face à ses élèves et non parmi eux. Il ne regarde pas dans la même direction qu'eux.

Auteur: Frey Jean-Marie

Info: L'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté, Rousseau, p.22, Pleins Feux coll. Variations, 2001

 

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dualité

La science tente de répondre à la question : "Comment ?". Comment les cellules agissent-elles dans le corps ? Comment concevoir un avion qui volera plus vite que le son ? Comment se construit une molécule d'insuline ? La religion, en revanche, tente de répondre à la question : "Pourquoi ? Pourquoi l'homme a-t-il été créé ? Pourquoi devrais-je dire la vérité ? Pourquoi doit-il y avoir de la tristesse ou de la douleur ou de la mort ? La science tente d'analyser le comportement des choses, des personnes et des animaux ; elle ne se soucie pas de savoir si ce comportement est bon ou mauvais, s'il est intentionnel ou non. Mais la religion est précisément la quête de telles réponses : si un acte est bon ou mauvais, moral ou immoral, et pourquoi.

Auteur: Weaver Warren

Info:

[ matériel ] [ immatériel ] [ éthique ] [ pragmatisme ]

 

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résumé

La supériorité de ce texte [la Bhagavad-Gîtâ], sa "maturation", est manifeste déjà dans l’aisance avec laquelle le sujet est posé : le choix de l’homme doit-il aller à karma, l’action, ou à shama, la contemplation ? Quelle est la meilleure voie de salut ? La méditation mystique est-elle la seule ? Krishna, avatar de Vishnou, enseignera à son élève Arjuna que les deux voies sont également efficaces, le choix de l’une ou de l’autre restant lié à la condition karmique (le stade de maturation cosmique) de l’individu. […]
Puis vient le grand thème de la Bhagavad-Gîtâ, le renoncement aux fruits de ses actes. Toute action accomplie sans convoitise de bénéfice ne laisse aucune trace karmique. L’activité devient un "sacrifice" qui libère l’homme, le rend égal à dieu, spectateur indifférent de sa propre création […].

Auteur: Ruchpaul Eva

Info: Dans "Yoga, sources et variations", page 68

[ inclination ] [ message ] [ hindouisme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

jouir

Toute une petite mythologie tend à nous faire croire que le plaisir est une idée de droite. A droite, on expédie d'un même mouvement vers la gauche tout ce qui est abstrait, ennuyeux, politique et l'on garde le plaisir pour soi ( ...). Et à gauche, par morale (oubliant les cigares de Marx et de Brecht), on suspecte, on dédaigne "tout résidu d'hédonisme". A droite, le plaisir est revendiqué contre l'intellectualité, la cléricature: c'est le vieux mythe réactionnaire du coeur contre la tête, de la sensation contre le raisonnement, de la "vie" (chaude) contre "l'abstraction" (froide): l'artiste ne doit-il pas, selon le précepte sinistre de Debussy, "chercher humblement à faire plaisir"? A gauche, on oppose la connaissance, la méthode, l'engagement, le combat, à la "simple délectation" (et pourtant: si la connaissance elle-même était délicieuse?). Des deux côtés, cette idée bizarre que le plaisir est chose simple, ce pour quoi on le revendique ou on le méprise.

Auteur: Barthes Roland

Info: Le plaisir du texte

 

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