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relations

Personne ne doit s'étonner que les hommes soient si loin les uns des autres, qu'ils ne se comprennent pas, qu'ils se fassent la guerre et s'entretuent. Il faut plutôt s'étonner que les hommes croient être proches les uns des autres, se comprendre et s'aimer. Il y a encore deux choses à découvrir. La première, c'est l'abîme infini qui sépare les hommes les uns des autres. La seconde, c'est le pont qui pourrait relier deux individus. As-tu jamais songé combien d'animalité insoupçonnée te permet la proximité avec l'homme?

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Le livre Rouge"

[ instincts ] [ domestication ] [ rapports humains ]

 

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domestication

Le concept de l’homme qui découle de la théorie freudienne est l’acte d’accusation le plus irréfutable contre la civilisation occidentale et en même temps le plaidoyer le plus inattaquable en faveur de cette civilisation. Selon Freud, l’histoire de l’homme est l’histoire de sa répression. La culture n’impose pas seulement des contraintes à son existence sociale, mais aussi à son existence biologique. Elle ne limite pas seulement certaines parties de l’être humain, mais sa structure instinctuelle elle-même. Cependant, une telle contrainte est justement la condition préalable du progrès.

Auteur: Marcuse Herbert

Info: Dans "Eros et civilisation", trad. de l'anglais par Jean-Guy Nény et Boris Fraenkel, éditions de Minuit, Paris, 1963, page 24

[ psychanalyse ] [ pessimisme ] [ aspect sociologique ] [ carcan communautaire ]

 

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endoctrinement

On a réussi à intoxiquer les gens du virus de la conservation et de la sécurité, si bien qu’ils se battront à mort pour l’obtenir. En fait, c’est plus compliqué : ce pour quoi ils se battent, c’est pour le droit à la sécurité, ce qui est profondément d’un autre ordre. Quant à la sécurité elle-même, tout le monde s’en fout. Il a fallu les intoxiquer pendant des générations pour qu’ils finissent par croire qu’ils en avaient "besoin" : cette réussite est un aspect essentiel de la domestication et de la colonisation "sociales".

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Dans "L'échange symbolique et la mort", éditions Gallimard, 1976, page 293

[ représentations persuasives ] [ revendications individualistes ]

 

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surpopulation

La domestication n’est pas une simple anecdote, ou une petite branche de l’agronomie, c'est devenu notre monde. Imaginez, par exemple, que la biomasse de l’ensemble des humains représente 36 % de la biomasse de tous les mammifères du monde ! Et que 60 % de la biomasse des mammifères de la planète sont des animaux domestiques. Seuls 4 % sont des espèces sauvages (dont les éléphants et les baleines bleues !). La proportion est similaire pour les oiseaux du monde, dont 70 % de la biomasse sont des poules, dindons, oies et canards.

Auteur: Servigne Pablo

Info: Une autre fin du monde est possible, p. 246

[ écologie ]

 
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civilisation

Le mariage, si on le considère du point de vue statistique, augmente le besoin de licence sexuelle, parce que le lien matrimonial s’émousse et qu’une certaine nécessité psychique se trouve associée à la symbolique courtisane des jeux amoureux. L’être humain se trouve pris entre les instincts biologiques ou animaux de propagation de l’espèce et l’instinct culturel qui tend au développement psychique. C’est la raison pour laquelle, en bien des endroits, la prostitution a été une partie constitutive du service religieux, par l’institution des hiérodules. Il ne s’agit pas là d’une perversion, et on en trouve la continuation dans l’institution française du "salon", qui est une affaire raffinée de grande importance pour la société.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Lettre à Carol Jeffrey, 18 juin 1958, in Correspondance, V, Albin Michel, 1996

[ eros ] [ domestication ] [ prostitution soupape ]

 

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homme-animal

Car les loups, à part dans les fables, ne se vengent pas des bergers, et c'est du fait de leur panique que les brebis dérochent: parce qu'elles sont incapables de se défendre face au loup, de lutter ou fuir intelligemment comme le faisaient très bien leurs ancêtres les mouflons sauvages. Et si elles sont folles de terreur face au loup, au point de sauter dans le vide, c'est parce que les bergers les ont rendues inoffensives depuis des milliers d'années, par la domestication, pour pouvoir plus facilement les diriger, les tondre, et les manger. De sorte que haïr le loup lorsque des brebis sautent dans le précipice, c'est oublier dans cette affaire la responsabilité des hommes qui les ont désarmées pour leur propre intérêt.

Auteur: Morizot Baptiste

Info:

[ abrutissement ] [ élevage ]

 

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homme-animal

Cette étude a été poussée notamment en comparant les interactions avec le chien ou avec le loup. Le regard du chien provoque une augmentation d'ocytocine dans les urines du maître, ce qui induit son comportement affectueux et provoque en retour l'augmentation d'ocytocine chez le chien. Cet effet n'existe pas avec le loup, son ancêtre non domestiqué. Par ailleurs, l'administration nasale d'ocytocine au chien augmente sa stimulation du maître par le regard, ce qui induit une montée d'ocytocine chez le maître. "Flattez ceux du logis, à son maître complaire." (De La Fontaine).  Ces résultats vont dans le sens d'une boucle d'interaction positive entre ces deux espèces, l'humain et le chien, résultant de l'évolution et autorisant la domestication, au bénéfice des deux, mais au prix de la liberté du canidé. "Cela dit, maître Loup s'enfuit, et court encore."


Auteur: Hibert Marcel

Info: Ocytocine mon amour, pp. 191-192

[ interaction évolutive ] [ réponse hormonale ] [ boucle d'apprivoisement ] [ connexion inter-espèces ]

 

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domestication

Le féminisme est cette idéologie qui consacre une nouvelle et terrible ségrégation dans le sexe féminin. Ségrégation de classe qui organise deux destins de femme.

Celles qui parviennent, arrivent. Qui s’intègrent à la dynamique du système. Celles qui ont droit aux essais et erreurs. Aux expériences non seulement permises mais recommandées. Et qui, en définitive, réussissent ou réussiront leurs mariages, leurs enfants, leurs carrières. Et celles pour qui l’avortement, le divorce, le travail-chômage sont de terribles drames, des traumatismes irrécupérables, des épreuves insurmontables. [...]

Le système a su gérer magistralement cet échec. Grâce à ses lois “sociales” qui empêchent ces femmes de s’insurger. Il a su récupérer le négatif par une bonne gestion de l’échec : un bon avortement, un bon divorce, un bon chômage. Toute une population féminine est assurée de “réussir” ses échecs. Au prix d’une insatisfaction profonde.

Auteur: Clouscard Michel

Info: Dans "Le capitalisme de la séduction"

[ attitude conquérante ] [ consumérisme ]

 

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parc humain

Sept millions de personnes ne pouvaient plus circuler librement, vivaient comme des animaux tatoués, comme des packs de lait à puce passive, géolocalisés jusque dans leur cuisine, se faisaient dicter là où était leur place et à quel moment c'était leur place, se faisaient interdire l'entrée d'un cinéma parce qu'ils étaient censés être identifiables, parce que leur compte était à découvert, parce que... […]

Mais, mais, mais...j'entendais les bouches normées : si le système ne nous fait aucun mal, si sa raison d'être ne consiste qu'à gérer les déplacements et à les gérer pour le bien de tous, alors pourquoi blesser au nom de sa douceur ? Question spécieuse. Face à une aliénation des menues doses douces et continues, il n'était de rupture que brutale.

Ou sinon, se résigner, mettre un casque virtuel sur la tête, s'éclater loin du monde, dire : "c'est comme ça, je n'y peux rien, je juge que tout est bien, amen...

Auteur: Damasio Alain

Info: La zone du dehors, 2007

[ dressage ] [ bonnes intentions hypocrites ] [ technologies lénifiantes ] [ infantilisation ] [ domestication ]

 

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homme-animal

Portée par de jeunes militants anticapitalistes et petit-bourgeois, l'idéologie antispéciste m'apparaissait délirante parce qu'en abolissant la pratique de l'élevage, elle prétendait mettre fin à une histoire liant l'homme à l'animal depuis dix mille ans, depuis la domestication de la chèvre dans la région du croissant fertile. Dépasser la révolution néolithique constituait un objectif pour le moins ambitieux, on pouvait laisser cela à ses promoteurs végétaliens, généralement des étudiants en sciences humaines ayant perdu tout lien à la terre et son travail.

Je me souviens qu'à l'école primaire, dans le cadre d'un cours de sciences naturelles, le maître avait tué puis disséqué une grenouille face à un parterre de garçons et de filles ricanant, plus ou moins intéressés ou dégoûtés : une telle leçon de choses serait-elle possible aujourd'hui, sans que les réseaux sociaux ne s'embrasent ?

Étrange monde dans lequel on s'apitoie sur le sort d'une oie gavée en détournant le regard des greniers à foin, recoins où se balancent les corps pendus et déjà assaillis de mouches des paysans endettés.

Auteur: Sansonnens Julien

Info: Septembre éternel

[ ségrégation ] [ discrimination ]

 

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