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nirvana

Mon corps semblait s'être inexorablement figé ; le souffle s'échappa de mes poumons, comme aspiré par un gigantesque aimant ; l'âme et l'esprit, arrachés à leur assise spatiale, jaillirent par chaque pore comme un fluide lumineux. Je ne sentais plus mon corps, bien que mes facultés exacerbées ne m'eussent jamais procuré avec une telle plénitude le sentiment de la vie. Mon sens d'identité n'était plus confiné au corps, mais embrassait les atomes ambiants. Les gens, dans les rues lointaines, semblaient traverser doucement ma propre distante périphérie. Les racines des plantes et des arbres m'apparaissaient dans les profondeurs du sol rendu transparent et je suivais l'intense circulation de leur sève.

Auteur: Paramahansa Yogananda

Info: Autobiographie d'un Yogi, chapitre XIV, Expérience de la conscience cosmique

[ spiritualité ] [ éveil ] [ illumination ]

 

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introspection

L'être intérieur d'un être humain

Est une jungle.

Parfois, les loups dominent,

D'autres fois, les cochons sauvages.

Prends garde quand tu respires !

A un moment, de douces et généreuses qualités,

passent d'une nature à l'autre.

L'instant d'après, des qualités vicieuses circulent subrepticement.

A chaque instant, une nouvelle espèce émerge dans ta poitrine -

Maintenant un démon, un ange, un animal sauvage.

Il y a aussi ceux qui, dans cette jungle étonnante,

Peuvent t'absorber en leur propre abandon.

Si tu dois traquer et voler quelque chose,

C'est d'eux qu'il te faut voler.

Auteur: Djalâl ad-Dîn Rûmî

Info:

[ sagesse ] [ discernement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

[...] ma voisine, qui était fille-mère, m'a racontée combien les religieuses étaient méchantes pour son accouchement. Alors qu'elle geignait doucement, elles lui ont rétorqué : "Vous avez bien ri avec votre amoureux ? Et bien pleurez maintenant."
- Ouah, les salopes !
- Oh, mais elles n'étaient pas les seules à penser ainsi ! Dans l'esprit des gens de notre époque il n'y avait que la femme qui " fautait"... Comme disait ma grand-mère : "Les hommes gardent les pieds blancs !"
- Curieux comme expression.
- Nous avions une voisine qui n'avait que des garçons, elle narguait les mères du quartier, chaque dimanche, en les avertissant :" Rentrez vos poules... Moi, je lâche mes coqs !"

Auteur: Dufour Colette

Info: Voulez-vous danser grand-mère ?

[ mâles-femelles ]

 

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isolement

La solitude est une chose bien étrange. Elle vous envahit, tout doucement et sans faire de bruit, s’assoit à vos côtés dans le noir, vous caresse les cheveux pendant votre sommeil. Elle s’enroule autour de vous, vous serre si fort que vous pouvez à peine respirer, que vous n’entendez presque plus la pulsation du sang dans vos veines, tandis qu’elle file sur votre peau et effleure de ses lèvres le fin duvet de votre nuque. Elle s’installe dans votre cœur, s’allonge près de vous la nuit, dévore comme une sangsue la lumière dans le moindre recoin. C’est une compagne de chaque instant, qui vous serre la main pour mieux vous tirer vers le bas quand vous luttez pour vous redresser.

Auteur: Tahereh Mafi

Info: Insaisissable, tome 1 : Ne me touche pas

[ laisser-aller ]

 

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camp de concentration

Joseph raconte l'histoire de David. Il avait trois ans quand l'OSE (oeuvre de Secours aux Enfants juifs) l'a fait sortir du camp de Gurs où les conditions de vie étaient atroces. En 1942, les déportations ont commencé et les parents ont remis aux enfants des objets de valeur ou des souvenirs. Le père de David lui a donné sa montre. Il a pris David sur ses genoux, il a pris le pouce de David entre ses doigts et, ensemble, doucement, ils ont remonté le mécanisme de la montre. Son papa a ensuite placé la montre dans la main de David et a refermé ses doigts dessus. Depuis, chaque soir, David la remonte comme son père lui a appris à le faire.

Auteur: Bober Robert

Info: Entretien avec Emmanuelle Huisman-Perrin, La consolation mots pour maux, Revue Autrement, Collection Morales, n°22, avril 1997, p. 45

[ enfance ] [ douleur ] [ souvenir ] [ papa ] [ rituel ] [ émotion ]

 

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Sahara

Chaque soir, leurs lèvres saignantes cherchaient la fraîcheur des puits, la boue saumâtre des rivières alcalines. Puis, la nuit froide les enserrait, brisait leurs membres et leur souffle, mettait un poids sur leur nuque. Il n'y avait pas de fin à la liberté, elle était vaste comme l'étendue de la terre, belle et cruelle comme la lumière, douce comme les yeux de l'eau. Chaque jour, à la première aube, les hommes libres retournaient vers leur demeure, vers le sud, là où personne d'autre ne savait vivre. Chaque jour, avec les mêmes gestes, ils effaçaient les traces de leurs feux, ils enterraient leurs excréments. Tournés vers le désert, ils faisaient leur prière sans paroles. Ils s'en allaient, comme dans un rêve, ils disparaissaient.

Auteur: Le Clézio Jean-Marie

Info: Désert

[ aridité ] [ frugalité ]

 

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Asie

L'île continue à vivre d'après la loi ancienne, qui est restée la même. Les montagnes, les gorges, les rizières, les palmeraies sont restées les mêmes. Les hommes sont restés les mêmes. Ce sont les mêmes hommes qui reviennent sans cesse, la plupart d'entre eux sont gais, doux, oublieux, nous ne les comprendrons jamais tout à fait et nous ne pourrons jamais apprendre leur calme et leur douceur. Beaucoup d'entre eux sont des artistes, et ils ne cesseront jamais d'inventer de nouvelles figures en bois ou en pierre, de composer de nouvelles pièces de théâtre et de danser de nouvelles danses. Mais les dieux ne changent pas, et tant qu'ils trôneront dans les temples, dans chaque fleuve, chaque montagne et chaque champ, Bali ne saurait changer.

Auteur: Baum Vicki

Info: Sang et volupté à Bali

[ nature ] [ douceur ]

 

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déclaration d'amour

Ange aimé, quelle douce soirée que celle d'hier ! Que de richesse dans ton cher coeur ! Ton amour est donc inépuisable, tout comme le mien ! Chaque mot m'a apporté de nouvelles joies, et chacun de tes regards en étendait la profondeur. L'expression calme de ta physionomie donnait un horizon sans bornes à nos pensées ! Oui, tout était alors infini comme le ciel, et doux comme son azur. La délicatesse de tes traits adorés se reproduisait, je ne sais par quelle magie, dans tes jolis mouvements. Je savais que tu étais tout amour, mais j'ignorais encore combien tu étais si gracieuse. Tes mots vibrent toujours dans mon oreille, ils s'y roulent et s'y jouent encore. Ange du ciel, je t'envoie un doux baiser.

Auteur: Balzac Honoré de

Info: Louis Lambert 1832

 

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analogie

L'univers est une forêt obscure. Chaque civilisation est un chasseur armé qui se faufile dans les arbres comme un fantôme, repoussant doucement les branches qui bloquent le chemin en essayant de progresser sans bruit. Même sa respiration est retenue. Le chasseur doit être prudent, car partout dans la forêt se trouvent d'autres furtifs chasseurs tels que lui. S'il rencontre une autre vie - un autre pisteur, ange ou démon, nourrisson délicat ou vieillard chancelant, fée ou demi-dieu - il ne peut faire qu'une seule chose : ouvrir le feu et les éliminer. Dans cette forêt, l'enfer, c'est les autres. Une menace éternelle : toute vie qui expose sa propre existence sera rapidement anéantie. Voilà l'image de la civilisation cosmique. Voilà l'explication du paradoxe de Fermi.

Auteur: Liu Cixin

Info: The Dark Forest

[ extraterrestres ] [ peur animale ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vieillir

Passé quatre-vingt ans

il sentit venir comme le dernier des moments

que la terre et les lettres

pouvaient encore lui avancer.

Chaque jour l’étonnait

d’être toujours de ce monde

et d’entendre encore les corbeaux

en chœur croasser sur la plage.

Passé quatre vingt-ans

il se donnait dix ans encore

à taquiner la muse

avec ses cheveux blancs

qui quittaient doucement

son chef dégarni

et ses mains qui tremblaient de plaisir

quand il frôlait sa croupe.

Passé quatre vingt-ans

il cherchait beaucoup ses mots

pour cerner les images

qui le fuyaient daredare

et lonlaine et lonlare

les images de son enfance

qui revenaient en flots

sans qu’il puisse les saisir.

Auteur: Lesieur Jean-Pierre

Info:

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson