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drogue psychotrope

Je crois qu'avec l'arrivée de l'acide, nous avons découvert une nouvelle façon de penser, et cela a à voir avec le fait d'assembler de nouveaux concept dans votre esprit. Pourquoi les gens pensent-ils que c'est si mauvais ? Qu'est-ce qui effraie tant les gens, même le type qui l'a découvert ou inventé, qu'est-ce que c'est ? Parce qu'ils ont peur qu'il y ait plus dans la réalité que ce à quoi ils ont été confrontés. Ils ont peur de franchir certaines portes, et ne veulent pas que nous y entrions non plus, parce que si nous y entrons, nous pourrions apprendre quelque chose qu'ils ne savent pas. Ce qui nous met un peu hors de leur contrôle. 

Auteur: Kesey Ken

Info: Documentaire de la BBC "The Beyond Within : The Rise and Fall of LSD", 1987

[ lsd ] [ ouverture ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

novlangue

Dans le langage psychanalytique, la dénégation est l'expression, sur le mode du refus, d'un désir refoulé. J'ignore si les psychanalystes ont un mot pour désigner ce qui en serait comme une sorte de variante inversée. La LQR* fait grand usage de ce tour : prétendre avoir ce qu'on n'a pas, se féliciter le plus pour ce qu'on sait posséder le moins.
Ainsi, lorsque la précarité est venue s'ajouter au contrôle disciplinaire pour effacer ce qui restait d'humain dans les entreprises, lorsque la consommation des drogues et psychotropes par les salariés a commencé à exploser, les anciens directeurs du personnel se sont vus transformés en directeurs des ressources humaines, les DRH. (La parenté est curieuse entre les théories néolibérales du "capital humain" et la brochure de Staline longtemps diffusée par les Editions Sociales, L'Homme, capital le plus précieux.)

Auteur: Hazan Éric

Info: LQR : La propagande du quotidien. *novlangue issue de la brutale modernisation du capitalisme français dans les années 1960 : la Lingua Quintae Respublicae.

[ travailleurs exploités ] [ politiquement correct ] [ pouvoir sémantique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

écriture

Cher Jean,

Non, le texte n’est toujours pas prêt. Que j’y travaille ou seulement y réfléchisse le travail est également lent.

Passer du “je” et du récit, au “cela” et aux autres (les aliénés) est une profonde métamorphose. Le têtard se défend avec des armes secrètes et n’a pas encore tout à fait succombé, quoique la grenouille lui vienne déjà de toutes parts.

Mais ce qui est proprement la “trouvaille” n’a plus guère de variations à subir.

Si je connaissais mieux la biologie des idées, je saurais dire le temps nécessaire pour le développement de celle-ci. Deux mois apparemment, peut-être trois encore.

J’espère qu’il en faudra moins à ton cœur pour revenir guéri. Bonnes vacances,

Henri

Mais tu ne regretteras pas ta patience. C’est toute la psychiatrie redigérée que tu recevras7.

Auteur: Michaux Henri

Info: Lettre à Jean Paulhan du 15 juillet 1959, à propos de son travail en vue de l'édition de "Connaissance par les gouffres" après ses expérimentations avec les drogues psychotropes comme la mescaline, le LSD et la psilocybine

[ création ] [ épistole ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

élaboration

Il est important de savoir que la DMT est inactive si les plantes la contenant sont consommées oralement seules, car des enzymes présentes dans notre estomac inhibent son action hallucinatoire dans notre organisme. Or, l’originalité du breuvage Ayahuasca est de contenir dans sa composition une liane dont les éléments bioactifs harmine et harmaline inhibent l’enzyme gastrique permettant au DMT contenu dans les feuilles de l’arbuste Chacruna de devenir actif et de permettre à l’utilisateur l’accès à la sphère hallucinatoire. Certaines plantes servant d’additif au breuvage Ayahuasca sont des hallucinogènes à part entière dans d’autres régions de l’Amazonie et de l’Amérique du sud, ainsi les daturas, les brugmansias, ou les volubilis de la famille des ipomés contiennent des éléments psychoactifs qui semblent s’ajouter parfois à l’Ayahuasca dans un esprit de synthèse. A la vue de ces constations, il est évident que l’Ayahuasca est le fruit d’une extraordinaire connaissance synthétisée des hallucinogènes végétaux de la forêt amazonienne.

Auteur: Leterrier Romuald

Info: Dans "Les plantes psychotropes et la conscience", page 23

[ principe actif ] [ drogue ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

drogue psychotrope

Une certaine araignée chaque matin fait dans la nature et en tout lieu qui s’y prête une toile admirablement régulière. Après ingestion d’un extrait de champignon hallucinogène — que par ruse on lui a fait prendre — elle commence une toile dont petit à petit les spires ne se suivent plus et partent de travers, et d’autant plus que la quantité absorbée est plus considérable : une toile de folle.

Des parties s’affaissent, s’enroulent, Zygiella notata, c’est son nom, ne s’arrête pas avant d’avoir obtenu la dimension habituelle mais, devenue incapable de suivre son plan, un plan qui pourtant ne date pas d’hier, mais de dizaines ou de centaines de siècles, passant intact et parfait de mère en fille, elle commet des erreurs, des redoublements, ailleurs laisse des trous, elle, si soigneuse, et passe outre. Les der-

nières spires sont un balbutiement, un vertige, c’est comme si elle avait eu un éblouissement. Œuvre en ruine, ratée, humaine.

Araignée si proche de toi maintenant. Nul sur la drogue n’a plus justement, plus directement exprimé le trouble des enchevêtrements. En frère, regarde ses ruines en fil. Mais qu’a-t-elle donc vu, Zygiella ?”

Auteur: Michaux Henri

Info: Oeuvres complètes, tome 3. Poteaux d’angle, pp 1062-1063

[ insecte ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

analogie

Un jour, j'ai demandé à un des mes amis chamanes de préparer une ayahuasca à partir de la variété cielo, ceci afin de voir par moi-même la véracité de ces visions cosmologiques [...] Au pic de l'expérience, je me souviens que l'espace visionnaire se transforma subitement en une sorte d'espace interstellaire. Les thématiques habituelles des visions d'ayahuasca se mélangeaient ou plutôt se superposaient à des images cosmologiques. En visions, je semblais chevaucher un immense serpent aux nuances mauves et à la lumière iridescente. Cet anaconda céleste était pour moi un véhicule cosmique. Durant cette chevauchée, je pouvais apercevoir des systèmes planétaires, des planètes décrivant leurs éllipses, des planètes gravitant autour d'étoiles multiples. Je pouvais distinguer des galaxies, mais également des objets célestes dont j'ignorais même l'existence. Le temps et l'espace étaient devenus relatifs à la vitesse de ma pensée. Mes processus cognitifs semblaient parfois s'accélérer sous l'impulsion des circonvolutions rapides de ma monture reptilienne. Les dimensions et les échelles de perception se mélangeaient, ainsi, selon la célérité de ma pensée, je pouvais observer la surface de certaines planètes, puis, par effet très rapide de travelling, je passais à l'observation de galaxies et d'amas de galaxies. J'avais le sentiment de prendre du recul et de percevoir l'univers de plus en plus loin, de plus en plus haut. Plus je m'éloignais de l'univers et plus je distinguais celui-ci dans sa structure la plus ultime. L'Univers ressemblais à un réseau, une succession de centres de densités reliés entre eux par une matière diaphane. Cette vision m'est pourtant familière ; elle me rappelle les neurones d'un cerveau.

Auteur: Leterrier Romuald

Info: L'enseignement de l'Ayahuasca - De la jungle aux étoiles

[ homme-miroir ] [ dmt ] [ drogue psychotrope ]

 

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tromperie

Il est une plante qui donne de grandes fleurs blanches, qui se replient la nuit en prenant la forme d'un doigt : la Datura.
Les graines de cette plante, qui nous vient du nouveau monde, contiennent un psychotrope puissant, la scopolamine. Administrée à forte dose c'est la mort.
Avec des doses plus faibles et répétées : des lésions irréversibles dans l'encéphale. Les effets avec des petites doses bien contrôlée sont alors : confusion, perte de mémoire, perte de jugement, obéissance à n'importe quel ordre. En général avec perte de tout souvenir de ce qui a pu être faite sous l'effet de la drogue. Une personne intoxiquée à la scopolamine (moins d'un demi-milligramme suffit) conserve une allure et un comportement apparemment normaux. On peut ainsi délivrer les doses de toutes sortes de manière, par inhalation, diluées dans une boisson. Un reportage en Colombie montre une prostituée d'une vingtaine d'année qui utilise la scopolamine depuis plusieurs années. Elle raconte comment elle entourloupe ses clients : "Je leur donne dans une boisson, ou je leur souffle la poudre sous leur nez pour qu'ils la respirent". Et use aussi de cette une technique plus élaborée. Après s'être bouché les trous de nez avec du coton pour éviter de respirer la drogue, elle en passe sur sa lèvre supérieure. Quand elle embrasse un client, celui-ci absorbe aussitôt cette "poudre du diable" en inspirant et l'effet est immédiat. Elle ajoute qu'elle ne sait combien d'hommes elle a ainsi drogués, dépouillés et rejetés à la rue sans qu'ils se souviennent même de l'avoir rencontrée. D'autres malfrats utilisent cette drogue pour dépouiller des gens, violer des femmes (qui ne s'en souviendront pas). Tout ceci étant confirmé lors de l'interview d'une responsable du centre de toxicologie de l'université de Bogota lors du même reportage. La police colombienne confirme tous ces aspects. Dans la même émission les journalistes interviewent un narcotrafiquant qui leur fournit cette drogue sous l'aspect d'une poudre blanche, de l'extrait des graines de Datura, décoloré par voie chimique. Il ést fait état de plusieurs enquêtes auprès de personnes de divers milieux qui ont été victimes de gens sachant manier cette drogue. Les voleurs peuvent alors tranquillement les emmener dans leur banque et leur demander de vider leur compte. Leurs victimes s'exécutent sans garder aucun souvenir de la façon dont elles se sont fait arnaquer.

Auteur: Mg

Info: 20 octobre 2013

[ astuce ] [ drogue ]

 

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drogue psychotrope

C'est au summun de notre adolescence, autour des 17-18 ans qu'avec mes copains nous avons pris du LSD. Oh pas des centaines de foi, ni même des dizaines, mais en tous les cas autant que les doigts des deux mains.

L'expérience de l'acide est dit-on indescriptible, incommunicable, à moins de pouvoir prendre quelqu'un avec soi dans son cerveau pour la partager. Une chose est certaine, c'est un voyage fort, biblique, mystique. Mon souvenir conserve de cette expérience que si notre cerveau filtre les informations, le LSD enlève tout ou partie de ces filtres, pas dans le sens d'une désorganisation mais d'un affutage, d'une plus grande capacité cérébrale. Par exemple si je discute avec vous au restaurant je suis normalement focalisé sur vous. Avec l'acide le décor se complexifie, s'enrichit et on a alors l'impression de pouvoir AUSSI suivre les discussions des tables alentours, le bruit du percolateur devient d'une netteté incroyable, le son de la TV du fond de la salle aussi. Vous fixez le coin d'une porte, c'est à dire un angle droit, le voilà beaucoup plus à angle droit qu'auparavant, etc. Le solo de guitare en avant plan de la musique qui passe sur le juke box n'est plus musique, mais pâte brillante qui sort spasmodiquement d'un tube de dentifrice sonore...

Et puis ce que le type en face de vous raconte est d'un prévisible effarant, tant les rapports humains sont basés sur des conventions de langage, situations répétées.... pensées préprogrammées sans surprise aucune.

Et d'un coup on se retrouve sans sollicitation externe ; c'est parti pour un voyage gamberge introspectif. Il me souvient m'être ainsi embarqué dans un long raisonnement, implacable et étayé, dont la conclusion irrévocable fut : "C'est ça, t'es complètement fou, dingo-sinoque irrécupérable"... Constat que j'accueillis avec sérénité ce jour-là, comme une évidence de sagesse.

Ensuite vous vous retrouvez à l'extérieur. Le ballet des mouettes au-dessus de vous écrabouille les meilleurs effets spéciaux de la guerre des étoiles, les oiseaux dessinant par leurs vols croisés d'incroyables trajectoires dont vous comprenez les paramètres comme si vous étiez le frère de la calculatrice qui les aurait créés. Au sol les lignes des zones bleues sur le macadam sont phosphorescentes et font 5 centimètres d'épaisseur...

Vous avez l'impression d'enfin voir et comprendre l'univers, d'avoir vieilli d'un coup. Je me rappelle avoir pensé que cet état "en trip" était celui qui serait le mien à un âge avancé, quand j'aurai beaucoup de recul et une grande sensibilité. Par la suite les quelques fois où je me suis quelque peu rapproché de cette sensation générale ce fut lors d'états de grande fatigue, comme lors de ces journées qui suivent une nuit blanche.

C'était il y a près de quarante ans. Ces expériences nous marquèrent avec force.

Auteur: Mg

Info: 12 sept 2013

[ hyperconscience ] [ simultanéité ] [ témoignage ] [ déséquilibre homéostasique ]

 
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