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dualité

Comment est née la conscience humaine ? Julian Jaynes nous emmène dans un long voyage à travers les âges, de l'apparition des premiers mots chez les hominidés à la naissance des religions modernes.

Pour lui, à l'origine, la nature humaine percevait alors encore la division du cerveau en hémisphère droit et hémisphère gauche. le premier commandait, et était appelée Dieu, le second obéissait, et correspondait à la conscience. C'est ce qu'il appelle "esprit bicaméral." Dans ce dernier les initiatives, réponses aux situations sortant de l'ordinaire s'organisaient sans aide de la conscience dans l'hémisphère droit et étaient ensuite transmises à la conscience (hémisphère gauche) sous forme de voix semblant émaner d'un ami, d'une figure d'autorité ou d'un dieu. L'homme obéissait alors à cette voix.

Il montre ensuite comme cet esprit bicaméral a disparu pour laisser place à notre conscience actuelle, à ce dialogue intérieur permanent entre les deux hémisphères, faisant disparaître en même temps les dieux antiques devenus muets, et naître les religions mais aussi la divination et la superstition.

Auteur: Internet

Info: Critique de "La naissance de la conscience dans l'effondrement de l'esprit" de thierrygibert sur Babelio en mai 2020

[ rationnel irrationnel ] [ hypothèse ] [ schizophrénie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

expression subtile

La liberté vis-à-vis des formes a toujours caractérisé l’art chrétien dès son origine, dès Ravenne et Sainte-Sophie. Et cet art dura mille ans, jusqu’à la fin du XIIIe siècle. On a coutume de le mépriser parce qu’on ne le comprend pas. On s’imagine avoir affaire à des barbares parce qu’ils ont tenu peu compte de l’influence de la brise sur les cheveux des jolies femmes, et de l’air des montagnes sur la sainteté, parce qu’ils ont préféré l’humanité à la féminité, parce qu’ils allaient droit à l’essentiel. Et l’essentiel en art est de manifester l’esprit par des moyens naturels en respectant la nature, mais par un choix manifestant la prééminence et l’excellence de l’esprit. D’où la préférence pour des moyens puissants, mais si peu "naturalistes", comme la mosaïque et le vitrail. […] Car il s’agit de suggérer tout autre chose que ce qu’on peut peindre, de l’infini avec du fini, la Divinité par un corps mortel, l’effacement de ce qui est irrémédiable, comme le péché, comme un amour qui traverse la mort.

Auteur: Charlier Henri

Info: Cahiers de la Maslacq, avril 1951

[ spirituel ] [ méthodes ] [ beaux-arts ] [ christianisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

homme-machine

 J’aimerais pouvoir dire que je suis optimiste quant au genre humain, je crains hélas que nous ne soyons trop stupides, et myopes. Et je me demande si nous arriverons à ouvrir les yeux sur le monde qui nous entoure avant de nous auto-détruire. […]

Deuxièmement, lorsque le moment viendra où les robots deviendront, je le souhaite, suffisamment intelligents pour nous remplacer, je pense qu’ils devraient le faire. Nous avons connu de nombreux cas, au cours de l’évolution humaine et de la vaste évolution de la vie auparavant, où une espèce en a remplacé une autre parce que l’espèce remplaçante était, d’une manière ou d’une autre, plus efficace que l’espèce remplacée. Je ne pense pas que l’homo sapiens possède un quelconque droit divin à être au premier rang. S’il y a quelque chose de mieux que nous, qu’elle prenne la première place. En fait, j’ai le sentiment que nous faisons un boulot à ce point médiocre pour préserver la Terre et ses formes de vie que je ne peux m’empêcher de penser que plus vite nous serons remplacés, mieux ce sera pour toutes les autres formes de vie.

Auteur: Asimov Isaac

Info: Arte : l’étrange testament du père des robots, oct. 2022

[ singularité technologique ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

voyance

Deux Arcadiens qui voyageaient ensemble arrivent à Mégare, ville de la Grèce, entre Athènes et Corinthe. L'un, qui avait droit d'hospitalité, loge chez son ami, et l'autre dans une hôtellerie. Après le souper, celui qui était chez un ami se retire pour se coucher, et dans le sommeil il lui semble que celui qui était à l'hôtellerie lui apparaissait et le priait de le secourir, parce que l'hôtelier voulait le tuer. Sur-le-champ, il se lève, effrayé par ce songe; mais s'étant rassuré il se rendormit. L'autre lui apparut de nouveau et lui dit que puisqu'il n'avait pas eu la vigilance de le secourir, du moins il ne laissât pas sa mort impunie; que l'hôtelier, après l'avoir tué, avait caché son corps dans un chariot, et l'avait couvert de fumier, et qu'il ne manquât pas de se trouver le lendemain matin, à l'ouverture de la porte de la ville, avant que le chariot sortît. Frappé de ce nouveau songe, il se rend de grand matin à la porte de la ville, voit le chariot, et demande à celui qui le menait ce qu'il y avait dedans. Le charretier prit aussitôt la fuite; l'on tira le corps du chariot, et l'hôtelier fut arrêté et puni.

Auteur: Cicéron

Info: De la divination

[ télépathie ]

 

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souverain

Les anciens princes, pour faire briller les vertus naturelles dans le cœur de tous les hommes, s’appliquaient auparavant à bien gouverner chacun sa principauté.

Pour bien gouverner leurs principautés, ils mettaient auparavant le bon ordre dans leurs familles.

Pour mettre le bon ordre dans leurs familles, ils travaillaient auparavant à se perfectionner eux-mêmes.

Pour se perfectionner eux-mêmes, ils réglaient auparavant les mouvements de leurs cœurs.

Pour régler les mouvements de leurs cœurs, ils rendaient auparavant leur volonté parfaite.

Pour rendre leur volonté parfaite, ils développaient leurs connaissances le plus possible.

On développe ses connaissances en scrutant la nature des choses.

La nature des choses une fois scrutée, les connaissances atteignent leur plus haut degré.

Les connaissances étant arrivées à leur plus haut degré, la volonté devient parfaite.

La volonté étant parfaite, les mouvements du cœur sont réglés.

Les mouvements du cœur étant réglés, tout l’homme est exempt de défauts.

Après s’être corrigé soi-même, on établit l’ordre dans la famille.

L’ordre régnant dans la famille, la principauté est bien gouvernée.

La principauté étant bien gouvernée, bientôt tout l’empire jouit de la paix.

Auteur: Confucius

Info: Ta-hio, 1re partie, traduction du P. Couvreur

[ récapitulation intégrative ] [ mandat du ciel ] [ droit divin ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

émancipation bourgeoise

L’auteur de La Philosophie dans le boudoir comprit également que la condamnation de la vénération de la femme devait s’accompagner d’une défense des droits sexuels de celle-ci – le droit de disposer de son propre corps, comme le diraient aujourd’hui les féministes. Si l’exercice de ce droit, dans l’utopie de Sade, se réduit au devoir de devenir l’instrument du plaisir d’autrui, ce n’est pas parce que le Divin Marquis détestait les femmes mais parce qu’il haïssait l’humanité. Il avait perçu, plus clairement que les féministes, qu’en régime capitaliste toute liberté aboutissait finalement au même point : l’obligation universelle de jouir et de se donner en jouissance. Sans violer sa propre logique, Sade pouvait ainsi tout à la fois réclamer le droit, pour les femmes, de satisfaire complètement leurs désirs, et jouir de toutes les parties de leur corps, et de déclarer catégoriquement que "toutes les femmes doivent se soumettre à notre plaisir". L’individualisme pur débouchait ainsi sur la répudiation la plus radicale de l’individualité. […] Ce n’est pas seulement dans la pensée de Sade mais dans l’histoire à venir si exactement préfigurée dans l’excès même, la folie et l’infantilisme de ses idées – que la défense de la sphère privée aboutit à sa négation la plus poussée, que la glorification de l’individu conduit à son annihilation. 

Auteur: Lasch Christopher

Info: Dans "La culture du narcissisme", trad. Michel L. Landa, éd. Flammarion, Paris, 2018, page 123

[ anti-sentimentalisme ] [ extrémisme philosophique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

nombre d'or

Ramassez une pomme de pin et comptez les rangées de spirales des écailles. Vous trouverez peut-être huit spirales s'enroulant vers la gauche et 13 spirales s'enroulant vers la droite, ou 13 spirales à gauche et 21 spirales à droite, ou d'autres paires de chiffres. Le fait marquant est que ces paires constituent des nombres contigus de la célèbre série de Fibonacci : 1, 1, 2, 3, 5, 8, 13, 21... Ici, chaque terme est la somme des deux termes précédents. Le phénomène est bien connu et appelé phyllotaxie. Les biologistes n'ont pas ménagé leurs efforts pour comprendre pourquoi les pommes de pin, les tournesols et bien d'autres plantes présentent ce schéma remarquable. Les organismes font les choses les plus étranges, mais toutes ces bizarreries ne reflètent pas forcément une sélection ou un accident historique. Certains des travaux les plus intéressants pour comprendre la phyllotaxie font appel à une forme d'auto-organisation. Paul Green, de Stanford, a soutenu de manière convaincante que la série de Fibonacci est exactement ce que l'on attendrait comme modèle d'auto-répétition le plus simple pouvant être généré par les processus de croissance particuliers aux extrémités des tissus que générent les tournesols, les pommes de pin et ainsi de suite. Tout comme un flocon de neige et sa symétrie sextuple, la pomme de pin et sa phyllotaxie sont éligibles au sein d'un ordre naturel.

Auteur: Kauffman Stuart Alan

Info: At Home in the Universe: The Search for the Laws of Self-Organization and Complexity

[ émergence ] [ systèmes ] [ pré-mémétique ] [ divine proportion ] [ mécanisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

populace

" Et le peuple ? " dira-t-on. Le penseur ou l'historien qui emploie ce mot sans ironie se disqualifie. Le " peuple ", on sait trop bien à quoi il est destiné : subir les événements, et les fantaisies des gouvernants. Toute expérience politique, si " avancée " fût-elle, se déroule à ses dépens, se dirige contre lui : il porte les stigmates de l'esclavage par arrêt divin ou diabolique. Inutile de s'apitoyer sur lui : sa cause est sans ressource. Nations et empires se forment par sa complaisance aux iniquités dont il est l'objet. Point de chef d'État, ni de conquérant qui ne le méprise ; mais il accepte ce mépris, et en vit. (...) Tel qu'il est, il représente une invitation au despotisme. Il supporte ses épreuves, parfois il les sollicite, et ne se révolte contre elles que pour courir vers de nouvelles, plus atroces que les anciennes. La révolution étant son seul luxe, il s'y précipite, non pas tant pour en retirer quelques bénéfices ou améliorer son sort, que pour acquérir lui aussi le droit d'être insolent, avantage qui le console de ses déconvenues habituelles, mais qu'il perd aussitôt qu'on abolit les privilèges du désordre. Aucun régime n'assurant son salut, il s'accommode de tous et d'aucun. Et, depuis le Déluge jusqu'au Jugement, tout ce à quoi il peut prétendre, c'est de remplir honnêtement sa mission de vaincu.


Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Histoire et utopie

[ méprisée ] [ facilement manipulable ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

gouvernement politique

Beaucoup de ces idées [propres au fascisme] relèvent davantage du domaine des affects et des sentiments viscéraux que de celui des propositions raisonnées. J'ai parlé [...] de "passions mobilisatrices" :


  • un sentiment de crise d'une telle ampleur qu'aucune solution traditionnelle ne pourrait en venir à bout ; 

  • la primauté du groupe, envers lequel les devoirs de chacun sont supérieurs à tous les droits, individuels ou universels, et la subordination à lui de l'individu ;

  • la croyance que le groupe d'appartenance est une victime, sentiment qui justifie n'importe quelle action, sans limitations légales ou morales, menée contre les ennemis, internes ou externes ;

  • la peur du déclin du groupe sous les effets corrosifs du libéralisme individualiste, des conflits de classe et des influences étrangères ;

  • le besoin d'une intégration plus étroite, d'une communauté plus pure, par consentement si possible, ou par la violence exclusiviste, si nécessaire ;

  • le besoin d'une autorité exercée par des chefs naturels (toujours de sexe masculin), culminant dans un super-chef national, seul capable d'incarner la destinée historique du groupe ;

  • la supériorité des instincts du chef sur la raison abstraite et universelle ;

  • la beauté de la violence et l'efficacité de la volonté, quand elles sont consacrées à la réussite du groupe ;

  • le droit du peuple élu de dominer les autres sans contraintes de la part d'une loi divine ou humaine, la loi étant décidée sur le seul critère des réussites du groupe dans un combat darwinien.

Auteur: Paxton Robert O.

Info: "Le fascisme en action", Paris, Seuil, 2004, p. 373-375

[ défini ] [ caractéristiques ] [ verticalité hiérarchique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

science-fiction

- Je vais vous éclairer gratis sur le mode de communication des Wankh. C'est un peuple particulier, absolument unique. Leur cerveau fonctionne par impulsions. Ils voient en impulsions, pensent en impulsions. Pour parler, ils s'expriment par des impulsions, des sonorités formées d'un grand nombre de vibrations qui concourent toutes à faire une phrase. Chaque idéogramme correspond à une harmonique, c'est-à-dire une unité de signification. Aussi, le déchiffrement du wankh est-il affaire de divination autant que de logique. Il faut traduire un idéogramme par un élément signifiant complet. Les Hommes-Wankh eux-mêmes hésitent parfois. Bon... Passons à votre document. Laissez-moi regarder. La première harmonique... hem ! Remarquez cette crête. Elle représente généralement une équivalence, une identité. Un carré ayant cet aspect, ombré à droite, peut vouloir dire "vérité" ou "perception vérifiée" ou "situation" ou, peut-être, "état actuel du cosmos". Quant à ces signes... je ne sais pas. Ces hachures... ce doit être une personne qui parle. Comme elles sont en bas, l'accord est dans les graves. Il semblerait que... oui, ce petit crochet indique une volonté positive. Ces symboles... hem ! Ce sont des organisateurs qui précisent l'ordre et soulignent les autres éléments. Mais je ne les comprends pas. Je peux seulement deviner le sens global. Quelque chose comme : "Je tiens à signaler que les conditions sont "identiques" ou "inchangées". Ou bien : "Une personne tient à spécifier que le cosmos est stable". Quelque chose dans ce genre. Êtes-vous sûrs qu'il s'agit bien de renseignements concernant un trésor caché ?

Auteur: Vance Jack

Info: Le Cycle de Tschai, n°2 : le Wankh

[ communication ]

 

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