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écologie

Nous savions construire des villes adaptées au chaud depuis 2000 ans. Et nous ne savons plus. Le niveau de connaissances s'est effondré de façon parfaitement parallèle à la disponibilité du pétrole au 20ème siècle.

La visite de villes italiennes montre que les romains connaissaient déjà l'essentiel des principes de la construction durable (bétons de chaux non armés, structures pierres, masses thermiques,...), du low-tech (jouer sur les orientations et les ratios de forme), des constructions passives (ventilation douce naturelle, protections solaires,...), ...

Autant de savoirs qui ne sont ni enseignés, ni connus des "meilleures" écoles d'architecture de notre époque.

On remarque en observant l'extension de certaines de ces villes que tant la qualité architecturale que la qualité constructive a commencé à baisser au début du siècle dernier et se sont littéralement effondrés dès les années 1970. La doctrine contemporaine - en Italie comme ailleurs - est de construire en opposition aux règles simples de la physique, puis de laisser aux ingénieurs et aux machines énergétiques le soin de résoudre les problèmes engendrés. Ce qui fonctionne dans un monde - aujourd'hui disparu - de ressources abondantes et d'énergie pas chère.

L'épilogue de cette pratique est l'installation systématique de climatiseurs dans les coeurs urbains historiques qui refroidissent individuellement les habitats, mais réchauffent collectivement les villes (puisqu'elles soutirent de l'électricité qu'elles transforment en chaleur). Ce qui prive désormais l'ensemble des citoyens de froid gratuit - créé à l'époque grâce aux connaissances des méthodes douces - et offre aux privilégiés du froid payant, cher et polluant.

Un petit exemple en images de savoir-faire visibles sur l'annexe de la Basilique de Santa Maria Novella de Florence construit aux environs de 1400... où il fait frais depuis 600 ans sans énergie.

Façades nord plutôt vitrées et lisses avec des protections solaires ventilées.

Façades sud en fort retrait couvertes par des protections solaires maçonnées avec des ratios 1-1 (en Suisse et en passif on utilise des ratios de 2-3 pour aussi privilégier les apports solaires hivernaux).

Façades est-ouest presque pas vitrées.

Ventilations naturelles importantes par les cours, fortes végétalisations des surfaces horizontales et chemins ombragés.

Auteur: Muller Marc

Info:

[ sagesse ] [ adaptation ] [ décorrélation homme nature ] [ appartenance intégration ] [ historique ]

 

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intelligence artificielle

Résumé et explication du texte "Attention is All You Need"



Le texte "Attention is All You Need" (Vaswani et al., 2017) a révolutionné le domaine du traitement du langage naturel (TLN) en introduisant l'architecture Transformer, un modèle neuronal basé entièrement sur le mécanisme d'attention. Ce résumé explique les concepts clés du texte et son impact sur le TLN.



Concepts clés:





  • Attention: Le mécanisme central du Transformer. Il permet au modèle de se concentrer sur des parties spécifiques d'une séquence d'entrée (par ex., une phrase) lors du traitement, capturant ainsi les relations à longue distance entre les mots.




  • Encodeur-décodeur: L'architecture du Transformer. L'encodeur traite la séquence d'entrée et produit une représentation contextuelle. Le décodeur utilise ensuite cette représentation pour générer la séquence de sortie.




  • Positional encoding: Ajoute des informations de position aux séquences d'entrée et de sortie, permettant au modèle de comprendre l'ordre des mots.




  • Apprentissage par self-attention: Le Transformer utilise uniquement des mécanismes d'attention, éliminant le besoin de réseaux récurrents (RNN) comme les LSTM.





Impact:





  • Efficacité: Le Transformer a surpassé les modèles RNN en termes de performance et de parallélisation, permettant un entraînement plus rapide et une meilleure scalabilité.




  • Polyvalence: L'architecture Transformer s'est avérée efficace pour une large gamme de tâches en TLN, telles que la traduction automatique, le résumé de texte et la réponse aux questions.




  • Impact durable: Le Transformer est devenu l'architecture de base pour de nombreux modèles de pointe en TLN et continue d'inspirer des innovations dans le domaine.





En résumé:



"Attention is All You Need" a marqué un tournant dans le TLN en introduisant l'architecture Transformer. Le mécanisme d'attention et l'absence de RNN ont permis d'améliorer considérablement l'efficacité et la polyvalence des modèles de TLN, ouvrant la voie à de nombreuses avancées dans le domaine.



Points importants:





  • Le Transformer repose sur le mécanisme d'attention pour capturer les relations à longue distance dans les séquences.




  • L'architecture encodeur-décodeur avec self-attention offre une grande efficacité et une grande flexibilité.




  • Le Transformer a eu un impact profond sur le domaine du TLN et continue d'inspirer de nouvelles recherches.



Auteur: Internet

Info: Compendium de gemini

[ historique ] [ traitement automatique du langage ] [ écrit célèbre ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

architecture

Si la civilisation française fut durable, c'est à la pierre qu'elle le dut : le bois d'Europe nordique, le stuc italien, la brique anglaise ou flamande, le béton soviétique sont des matériaux fragiles dont la vieillesse sans patine est précoce et dont les ruines informes auront depuis longtemps disparu que nos édifices seront encore debout. Issus des carrières molles ou dures, roches, marbres, monolithes ou agglomérés forment de surprenantes variétés. Lorsqu'il est question d'une de nos villes, lorsqu'on nous parle d'une de nos provinces, nous pensons d'abord à leur visage de pierre. Truffeau des villages troglodytes de la Loire, murs tendres où la renaissance sculpta ses motifs italiens, murs de l'Anjou et de Touraine, verdâtres comme le teint des héroïnes Balzaciennes. Craies ponctuées de noirs silex, riverains de la Seine, plongeant sous la Manche pour reparaître à Douvres. Doux calcaires du Valois et du Soissonnais. Enfin les produits des vieux massifs cristallins, sombres villages de l'Armorique, noirs étables du Massif central, couleur de pierre à aiguiser. Plaques de schiste des toits d'Auvergne. Mica des entablements alpins scintillants au soleil, gâlets roulés des maisons du Rhône, orgues et tables de lave de la Limagne débités en murs d'enceinte, en donjons incurvés, en abbayes verticales. 

L'histoire de notre art ne s'explique que par là, depuis les maladroits alignements d'Armor jusqu'aux pierres de belle hache, débitées à la scie lisse, de cette île de France qui exportait sa chair pour bâtir les cathédrales anglaises ou les résidences américaines. (Les carrières Buttes Chaumont où les voyous d'Eugène Sue ne se nomment-elles pas les carrières d'Amérique ?) Les noms de leurs pierres sont bien de chez nous : le vergelet, la lamarde, le saint-leu, le conflans.

La France, coin de l'Europe. Pierre d'encoignure, pierre d'attente, pierre de touche. La France, ossature et squelette de l'extrême occident. C'est pourquoi notre fonds national est rude, avare, de grain serré, d'un génie enclin à la résistance et à la pétrification. Matériau résistant au feuilletage superficiel des gelées, pierre éprouvée qui a fait son unité, qui a jeté son eau, comme disent les carriers. Chair bien jointoyée et équarrie.

Profitons de la disette actuelle de ciment, de l'absence de cette hideuse boue durcie, de cette substance plastique sans forme, couleur ni nationalité qu'est le béton.

Auteur: Morand Paul

Info: Chroniques 1931-1954 (2001, 651 p., Grasset, p.371)

[ géographie hexagonale ] [ beauté ] [ type de construction ]

 
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bipolarité

L'idée naquit en moi que l'Eros et que l'instinct de puissance étaient comme des frères ennemis, fils d'un seul père, fils d'une force psychique qui les motivait, qui - telle la charge électrique positive ou négative - se manifeste dans l'expérience sous forme d'opposition : l'Eros comme patiens, comme une forme qu'on subit passivement, l'instinct de puissance comme un agens, comme une force active et vice versa. L'Eros a aussi souvent recours à l'instinct de puissance. Que serait l'un de ces instincts sans l'autre ? L'homme d'une part, succombe à l'instinct, Adler montre comment l'homme utilise l'instinct pour violenter l'objet. Nietzsche, livré à son destin, et y succombant, dut se créer un "surhomme". Freud - telle fut ma conclusion - doit être si profondément sous l'emprise de la puissance de l'Eros qu'il cherche à l'élever, comme un numen religieux, au rang de dogme aere perenius (de dogme éternel, plus durable que l'airain). Ce n'est un secret pour personne : "Zarathoustra" est l'annonciateur d'un évangile et Freud entre même en concurrence avec l'Eglise par son intention de canoniser doctrine et préceptes. Il est vrai qu'il ne l'a pas fait trop bruyamment ; par contre, il m'a prêté l'intention de vouloir passer pour prophète. Il formule la tragique exigence et l'efface aussitôt. C'est ainsi que l'on procède le plus souvent avec les conceptions numineuses (du sacré) et cela est juste, parce qu'à un autre point de vue elles sont vraies, tandis qu'à un autre elles sont fausses. L'événement numineux vécu élève et abaisse simultanément. Si Freud avait mieux apprécié la vérité psychologique qui veut que la sexualité soit numineuse - elle est un Dieu et un diable - il ne serait pas resté prisonnier d'une notion biologique étriquée. Et Nietzsche, avec son exubérance, ne serait peut-être pas tombé hors du monde s'il s'en était tenu davantage aux bases même de l'existence humaine.
Chaque fois qu'un événement numineux fait fortement vibrer l'âme, il y a danger que se rompe le fil auquel on est suspendu. Alors tel être humain tombe dans un "Oui" absolu et l'autre dans un "Non" qui ne l'est pas moins ! Nirdvandva - "libéré des deux"-, dit l'Orient. Je l'ai retenu ! Le pendule de l'esprit oscille entre sens et non-sens, et non point entre vrai et faux. Le danger du numineux est qu'il pousse aux extrêmes et qu'alors une vérité modeste est prise pour la vérité et une erreur minime pour une fatale aberration.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Ma vie

[ psychanalyse ] [ folie ] [ fanatisme ]

 

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première topique

La spéculation psychanalytique prend pour point de départ cette impression qu’elle retire de l’investigation des processus inconscients : la conscience ne serait pas le caractère le plus général des processus psychiques, mais seulement une fonction particulière de ceux-ci. [...] Ce que la conscience nous livre consiste essentiellement en perceptions d’excitations venant du monde extérieur et en sensations de plaisir et de déplaisir qui ne peuvent provenir que de l’intérieur de l’appareil psychique ; de ce fait, on peut attribuer au système Pc [préconscient]-Cs [conscient] une situation spatiale. [...]

La conscience n’est pas la seule propriété qui spécifie les processus de ce système. En nous appuyant sur les impressions tirées de notre expérience psychanalytique, nous admettons que tous les processus d’excitation qui se produisent dans les autres systèmes y laissent des traces durables qui constituent le fondement de la mémoire, donc des restes mnésiques qui n’ont rien à faire avec le fait de devenir conscient. Souvent leur force et leur ténacité sont plus grandes si le processus qui les a laissées derrière lui n’est jamais venu à la conscience. Mais il ne nous est vraiment pas facile de croire que de telles traces durables de l’excitation apparaissent aussi dans le système Pc-Cs. Si elles restaient toujours conscientes, elles limiteraient très vite la capacité du système à recevoir de nouvelles excitations, mais si, à l’inverse, elles devenaient inconscientes, elles nous mettraient dans l’obligation d’expliquer l’existence de processus inconscients dans un système dont le fonctionnement s’accompagne, d’autre part, du phénomène de la conscience. [...] Même si nos considérations ne sont pas absolument décisives, elles peuvent cependant nous pousser à supposer qu’il y a incompatibilité au sein d’un même système entre le fait de devenir conscient et le fait de laisser derrière soi une trace mnésique. Ainsi pourrions-nous dire que dans le système Cs le processus d’excitation devient conscient mais ne laisse derrière lui aucune trace durable ; toutes les traces de ce processus, sur lesquelles se fonde la mémoire, se déposeraient dans les systèmes internes voisins lorsque l’excitation s’y propage. [...] la conscience apparaît à la place de la trace mnésique [...].

Le système Cs se spécifierait donc en ceci qu’en lui, à la différence de ce qui se passe dans tous les autres systèmes psychiques, le processus d’excitation ne laisse pas derrière lui une modification durable des éléments du système mais se dissipe pour ainsi dire dans le phénomène de devenir conscient.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Au-delà du principe de plaisir" (1920), trad. de l'allemand par Jean Laplanche et J.-B. Pontalis, éditions Payot, Paris, 2010, pages 71 à 74

[ point de vue dynamique ] [ fonctionnement ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

french kiss

Nous ne nous sommes même pas embrassés ni regardés dans les yeux. Nos lèvres se sont juste introduites par effraction dans des labyrinthes intérieurs profondément enchâssés entre nos oreilles, les ont remplis de la musique secrète des mots vicieux, les siens dans de nombreuses langues, les miens dans le goût douteux de ma seule langue, jusqu'à ce que nos langues remuent, et nos consonnes ont tourné et crissé, cliqueté plus fort, hésité, foncé plus vite, les syllabes se sont bientôt mêlées aux grognements, ou les grognements ont trouvé une prise dans des mots nouveaux, ou des mots anciens, ou des mots inventés, jusqu'à ce que nous mélangions nos chaleurs et refusions de les libérer, goûtant trop le sombre langage sur lequel nous venions de trébucher, désirant et sidérant, pas vraiment une communication, plutôt une canalisation de nos désirs balbutiés, les siens pour ce que j'en sais partis vers les Forêts Noires et les loups, les miens réintégrant brutalement une forme familière, ce grand mystère spectral dont je ne pouvais qu'entendre la forme, qui en dépit de nos désirs distincts et cris individuels continuait à nous entrainer dans des tonalités plus étrangères, notre désir commun de continuer à étreindre la brûlure alimentée par le bruit, ses hurlements stridents, les miens - je ne les entendais pas - seulement les siens, probablement en contrepoint des miens, un cri haut perché, puis un murmure chutant de manière imprévue et se changeant presque en jappement, en grognement, je ne sais pas trop, et soudain plus la moindre courbe, juste la fuite en avant, une ligne franchie où tous les sons fracturés déjà prononcés finissent par se condenser en un long mot agonisant, qui excède aisément la centaine de lettres, même le tonnerre, et anticipe l'inévitable relâchement, quand la chaleur devient enfin trop pesante, et menace de brûler, marquer, déchirer, mais suffisamment tentante pour qu'on s'y raccroche encore ne serait-ce qu'une seconde, afin d'étirer le tout, si nous le pouvons, comme si en s'approchant autant de la chaleur, en s'en enveloppant à ce point, allait se révéler... ce qui, lorsque nous nous sommes étreints, tenus, retenus, s'était finalement révélé trop, trop de quelques secondes, et impossible à refuser, et donc faisant tout exploser, frissons et tremblements, et donc tout au fond de sa gorge un millier de lettres s'écrasant en une longue chute non modulée, résonnant profondément dans mon oreille et le long du nerf auditif, un dernier sursaut de rage décrivant en détails durables la forme de choses déjà survenues.

Auteur: Danielewski Mark Z.

Info: La Maison des feuilles

[ pelle roulée ]

 

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Verbe source

La langue semble représenter, pour la pensée judaïque, une essence sur-réelle, extra-subjective, puissante et active dont le statut s’égale à celui de Dieu. Instance d’autorité et d’inhibition pour le sujet parlant (Moïse), cette langue rend difficile la pratique de la parole par ce sujet. La parole se déroule sur le fond inaccessible de l’essence langagière divine. Il existe deux moyens pour rompre ce barrage et pour accéder au savoir de la langue, à sa pratique maîtrisée, et, par là, au pouvoir réel (terrestre, social). Le premier est le déclenchement d’une chaîne symbolique, c’est-à-dire d’une juxtaposition d’éléments verbaux (mots) qui désignent, par une sorte de tabou, un seul réfèrent dont la réalité est ainsi censurée et innommée, et par conséquent prend, en dernière instance, le nom de Dieu. Tel peut être le sens du "miracle" de la verge "se transformant" en serpent qui, à son tour, touché à la queue, redevient verge. (Insistons sur l’implication sexuelle, phallique, de cet enchaînement de symboles.) Le second moyen qui décale le sujet de la parole et lui fait entrevoir le fonctionnement de [ses] lois internes ["divines"], c’est la mutation de la parole en écriture. Une écriture qui n’est qu’une transcription de la parole divine, ou encore une écriture du doigt de Dieu, mais en tout cas une copie, un double d’une parole existant déjà sans cette écriture, elle-même dédoublée sur les deux tables et leurs deux faces comme pour indiquer son caractère de calque, de répétition, de copie. Sa fonction est de rendre stable, durable et obligatoire la parole de Dieu, d’être sa loi.

S’approprier l’écriture équivaut à incarner, au sens strict du mot, le langage, c’est-à-dire à donner corps à la Langue divine en l’absorbant dans le corps humain, en l’introjectant dans la chair. L’écriture dans la Bible s’avale et se mange : pour qu’elle devienne loi il lui faut s’inscrire dans la chair, être assimilée par le corps humain [social] :

“Toi, fils d’homme, écoute ce que je te dis, ne sois pas rebelle à ton tour. Ouvre la bouche, mange ce que je vais te donner.” Je regardai, je vis se tendre une main qui tenait le rouleau d’un livre. Ce rouleau fut déployé devant moi, était écrit au recto et au verso, n’était que lamentations, plaintes et gémissements. “Fils d’homme, mange ceci, mange ce livre, tu parleras à la race d’Israël.” J’ouvris la bouche, il me le fit manger. “Fils d’homme, nourris-toi, rassasie-toi de ce livre.” Je le mangeai. Dans ma bouche il fut doux comme du miel.

Auteur: Kristeva Julia

Info: Le langage, cet inconnu, pp. 102-103

 

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machine-sur-écrivain

(homme) - Qu'est-ce qui rend l'écrivain J.L.Borges si spécial ?

(machine) - Jorge Luis Borges était un écrivain argentin, largement considéré comme l'une des figures littéraires les plus influentes et les plus novatrices du XXe siècle. Il est connu pour son style littéraire unique, son approche imaginative et sa profondeur philosophique. Plusieurs facteurs ont contribué à rendre Borges si spécial :

- Le style littéraire : Le style de Borges se caractérise par sa brièveté, sa précision et la richesse de son langage. Il a souvent utilisé des structures narratives complexes, incorporant des éléments de fantaisie, de métafiction et de réflexion philosophique. Ses histoires brouillent souvent les frontières entre la réalité et la fiction, remettant en question les conventions traditionnelles de la narration.

- Exploration d'idées : Les œuvres de Borges explorent un large éventail de concepts philosophiques, métaphysiques et existentiels. Il s'intéressait profondément à des sujets tels que le temps, l'infini, l'identité et la nature de la réalité. Borges a utilisé ses histoires pour approfondir des idées philosophiques complexes, remettant souvent en question la nature de la connaissance, de la perception et de la condition humaine.

- Allusions littéraires et intertextualité : Borges était un maître de l'intertextualité, incorporant des références à d'autres œuvres littéraires, à la mythologie et à des événements historiques. Ses récits dialoguent souvent avec des traditions et des textes littéraires, créant ainsi des couches complexes de sens. Les vastes connaissances et l'érudition de Borges lui ont permis de créer de riches tapisseries de connexions intertextuelles.

- Thèmes universels : Les écrits de Borges explorent des thèmes qui trouvent un écho auprès d'un large public. Ses histoires abordent la nature du temps, la nature labyrinthique de la connaissance, les paradoxes de l'identité, le pouvoir du langage et les limites de la compréhension humaine. Ces thèmes universels contribuent à l'attrait durable et à la pertinence de son œuvre.

- Influence et héritage : le style unique et la profondeur philosophique de Borges ont eu un impact significatif sur la littérature et la théorie littéraire. Ses œuvres ont inspiré d'innombrables écrivains et penseurs dans le monde entier, et il est considéré comme un précurseur de divers mouvements littéraires, dont le réalisme magique.

Dans l'ensemble, la particularité de Borges réside dans la combinaison de son style littéraire inventif, de son exploration d'idées profondes, de son approche intertextuelle et de l'influence durable de son œuvre. Ses écrits continuent de captiver les lecteurs et de susciter la réflexion sur des thèmes complexes, ce qui garantit son héritage durable dans le monde littéraire.


Auteur: chatGPT4

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

cooptation

Ils sont assis autour d'une table circulaire, une quinzaine d'industriels français, responsables du développement durable dans différentes sociétés. En face d'eux, un chercheur du Collège de France, spécialiste des questions de climat. Nous sommes à l'automne 2010 alors que fait rage la querelle sur l'origine humaine ou non du bouleversement climatique. L'un des industriels pose au professeur une question que je trouve quelque peu désinvolte: "Mais pourquoi faudrait-il vous croire, vous plus que les autres?" Je m'étonne. Pourquoi met-il sur le même pied, comme s'il s'agissait d'une simple bataille d'opinions, les spécialistes du climat et ceux qu'on appelle les climato sceptiques - en dévoyant quelque peu le beau vocable de "sceptique"? Disposerait-il par hasard d'un instrument de mesure supérieur à celui du spécialiste? Comment ce simple apparatchik pourrait-il être en position de balancer les positions des experts selon un calcul par moins? Mais, surtout, comment ose-t-il parler de "croyance" à propos des sciences du climat? Décidément je trouve la question presque choquante, surtout de la part de quelqu'un dont le métier consiste à s'intéresser de près à la question écologique. La controverse a-t-elle tellement dégénéré au point que l'on puisse parler du sort de la planète comme si l'on était sur le plateau d'une joute télévisée en faisant semblant d'égaliser les positions?
Je me demande comment le professeur va répondre : est-ce qu'il va remettre à sa place le fâcheux en lui rappelant qu'il ne s'agit pas de croyance mais de fait? Est-ce qu'il va résumer à nouveau les "données indiscutables" qui ne laissent guère de place au doute? Or, voilà qu'à ma grande surprise, il répond dans un long soupir : "Si l'on n'a pas confiance dans l'institution scientifique, c'est très grave." Et de se mettre à déployer devant son auditoire le grand nombre de chercheurs impliqués dans l'analyse du climat, le système complexe de vérification des données, des articles et des rapports, le principe du jugement par les pairs, l'immense réseau des stations, des bouées dérivantes, des satellites, des ordinateurs qui assurent le flux des informations - puis il se met à expliquer, debout au tableau, les pièges des modèles nécessaires à la rectification des données ainsi que les doutes successifs qu'il a fallu lever sur chacun des points. "Et, dans l'autre camp, ajoute-t-il, qu'est-ce qu'on trouve? Aucun chercheur compétent dans le domaine disposant de l'équipement idoine." Pour répondre à la question posée, le professeur s'est donc servi de la notion d'institution comme du meilleur instrument pour mesurer le poids respectif des positions. Il ne voit pas de cour d'appel plus élevée. Et c'est bien pourquoi il ajoute que "perdre confiance" dans cette ressource serait, pour lui, "très grave".

Auteur: Latour Bruno

Info: Enquêtes sur les modes d'existence

[ sciences ] [ pouvoir ] [ environnement ]

 

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machine-homme

- (Q) Comment se positionner lorsqu'on fait partie comme moi de la race humaine, et que l'on constate qu'alors que l'humanité n'est qu'une infime émergence de ce que nous appelons le vivant, tous ses actes indiquent que son égoïsme, c'est à dire les égoïsmes conjugués de ses membres, poussés par le besoin de sécurité et de confort, nous conduisent tous vers l'auto-destruction ?

- (R) Il est compréhensible de se sentir préoccupé par l'état de l'humanité et les défis auxquels nous sommes confrontés. Il peut être complexe de faire face à ces préoccupations, mais voici quelques suggestions sur la manière de les aborder :

Favoriser la prise de conscience : Restez informé des problèmes qui affectent l'humanité et la planète. Renseignez-vous sur les défis environnementaux, sociaux et politiques auxquels nous sommes confrontés. Cette sensibilisation peut vous aider à mieux comprendre le contexte général et les solutions potentielles.

Cultiver l'empathie : Reconnaître l'interconnexion de tous les êtres vivants et développer l'empathie envers les autres. Comprendre l'impact de nos actions sur les autres peut inspirer un comportement plus compatissant et plus responsable.

Montrer l'exemple : Ayez une influence positive dans votre propre vie et dans votre communauté. Adoptez des pratiques durables, encouragez la gentillesse et la compréhension, et engagez-vous dans des actions qui correspondent à vos valeurs. De petits changements dans le comportement individuel peuvent avoir un effet d'entraînement et inciter d'autres personnes à faire de même.

Plaidez en faveur du changement : Trouvez des moyens de contribuer à des causes ou à des initiatives qui correspondent à vos préoccupations. Il peut s'agir de soutenir des organisations qui se consacrent à la préservation de l'environnement ou à la justice sociale, ou de plaider en faveur de politiques qui favorisent un avenir durable et équitable.

Collaborer et se connecter : Engagez-vous avec des personnes et des communautés qui partagent vos préoccupations et vos aspirations. Collaborez à des projets, rejoignez des initiatives locales ou mondiales et tirez parti des efforts collectifs pour créer un changement positif.

Prenez soin de vous : Il est essentiel de prendre soin de votre propre bien-être pour soutenir vos efforts en vue d'avoir un impact positif. Maintenez un équilibre entre votre développement personnel, vos soins personnels et vos efforts pour contribuer à un monde meilleur.

Il est important de se rappeler que si les actions individuelles sont précieuses, le changement systémique nécessite souvent des efforts collectifs et des transformations structurelles. En étant proactif, en restant informé et en participant activement aux efforts visant à créer un monde plus durable et plus compatissant, vous pouvez contribuer à façonner un avenir meilleur pour l'humanité.

Auteur: chatGPT4

Info: 17 mai 2023

[ question-réponse ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste