Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 58
Temps de recherche: 0.0507s

paluches

Les mains sont les vestales du coeur. Elles renferment l'essence même de l'amour maternel. Elles contiennent des trésors de grâce. Elles caressent, consolent, font signe au revoir, effacent les bobos, essuient les larmes, effleurent les rêves, effeuillent les marguerites et même les pissenlits sans tige cueillis à la hâte par des menottes pressées d'offrir. Elles parlent, elles invitent à s'approcher, elles portent des messages, elles écrivent, elles voient dans le noir, chassent les cauchemars. Elles sont écrin à secrets éphémères, elles sont lutrin, porte-voix, réservoir à baisers volants, elles sont lunettes d'approche, elles sont oreilles géantes, elles sont une rampe de lancement pour missiles antipyrétiques...

Auteur: Vandamme Régine

Info: Ma mère à boire, édition Castor Astral, 2006; p.15-16

[ membre ] [ corps ]

 

Commentaires: 0

sage superficialité

DON JUAN : […] Ne sois pas comme moi, Rodrigue, ne sois pas curieux ! Si nous refusons le mensonge étincelant de la surface des choses, si nous voulons voir dans ce monde plus que le miroir de nos vœux, si nous voulons savoir qui nous sommes, alors Rodrigue, notre chute ne cesse plus, et le sifflement à nos oreilles est tel que nous ne savons plus où Dieu habite. Ne plonge pas ton regard dans ton âme, Rodrigue, ni dans celle d’un autre, mais effleure seulement la surface azurée du miroir, comme une ronde de moustiques sur l’eau de l’étang – afin de vivre longuement, amen. 

Auteur: Frisch Max

Info: Don Juan ou L'Amour de la géométrie

[ . ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par miguel

littérature

On ne décrivait pas Cendrars. On le subissait, on se laissait envahir, cahoter, submerger par le bouillonnement où il vous entraînait. Avec les mots à soi, on ne faisait que l'effleurer. On l'aurait écouter pendant des jours et des mois. Son crâne était une mappemonde, son coeur, l'univers.
Je me souviens lui avoir dit: "Blaise, il y en a qui assurent que vous mentez tellement qu'on ne peut même pas croire le contraire de ce que vous dites. Mais entre nous, le Transsibérien, vous n'y êtes jamais monté?"
Il m'a répondu : ... "Écoute, ... si c'était le cas, ça changerait quoi ? Je ne vous l'ai pas fait prendre à tous?"

Auteur: Millau Christian

Info: Journal impoli : Un siècle au galop, 2011-1928

[ mensonge ] [ anecdote ]

 

Commentaires: 0

adulte

La charcutière en a profité pour m'écraser de sa pitié : mon pauvre Jérôme, mon pauvre enfant, tu diras à ta maman que je lui souhaite un prompt rétablissement. Elle a glissé dans ma poche un sac de bonbons. Une bonne occasion pour m'effleurer la queue au passage. Ce n'était pas la première fois que madame Parnot se livrait sur moi à ces attouchements furtifs. Je me suis reculé instinctivement. Elle a tapoté sa perruque blonde d'un geste désinvolte tandis que je la remerciais humblement. Moi : merci, madame. Je vais les garder pour ce soir pour les manger en regardant mon feuilleton à la télé. Et aussi pour mon lit en lisant Mickey.

Auteur: Martinet Jean-Pierre

Info: Jérôme : L'enfance de Jérôme Bauche

[ enfant ] [ femmes-hommes ]

 

Commentaires: 0

existence

Quand je mourrais, je me souviendrais de la vie comme d'une méduse d'une taille monstrueuse que l'on effleure avec dégoût, parce qu'il faut bien, et moi aussi je me sentais comme ça, fuyant, visqueux, comme les autres, pas épargné par le désastre universel, oh non, mais flasque, si flasque, avec ma peau flasque, mes paroles flasques, mes histoires vaseuses, la flaccidité de mes pensées, et le dégoût de moi-même, au fond, tout au fond, ces flatulences qui jamais ne parvenaient à l'air libre et m'asphyxiaient lentement. Je me sentais gluant et sombre, comme si le monde dans lequel on m'avait plongé de force, à ma naissance, avait fini par devenir ma propre substance, à force.

Auteur: Martinet Jean-Pierre

Info: Jérôme : L'enfance de Jérôme Bauche

[ enfer ] [ étouffant ] [ pessimisme ]

 

Commentaires: 0

puissance

En Occident, voter est consentir à la dépossession politique. Rien d'autre, désormais. Le techno capitalisme seul nous dirige. L'Etat n'est plus qu'un cabinet d'ingénierie sociale auquel on sous-traite la variable humaine des équations du profit. L'impuissance s'exaspère, l'explosion révolutionnaire serait logique: pourquoi ça tient? par quel miracle?
J'ose cette hypothèse brute : ça tient parce que le pouvoir, sous sa forme simple et immédiate, donc concrète et convaincante, tient maintenant au creux de la main. Tout est là, à portée de clavier, de tap-tap, de clic. Tout répond en temps réel, au doigt et à l'oeil, d'un effleurement sensuel. Pourquoi chercher le pouvoir dans un réel épais et complexe quand on l'exerce déjà en monarque sur une réalité manipulable ?

Auteur: Damasio Alain

Info: Le dehors de toute chose

[ geek ] [ autorité ]

 

Commentaires: 0

isolement

La solitude est une chose bien étrange. Elle vous envahit, tout doucement et sans faire de bruit, s’assoit à vos côtés dans le noir, vous caresse les cheveux pendant votre sommeil. Elle s’enroule autour de vous, vous serre si fort que vous pouvez à peine respirer, que vous n’entendez presque plus la pulsation du sang dans vos veines, tandis qu’elle file sur votre peau et effleure de ses lèvres le fin duvet de votre nuque. Elle s’installe dans votre cœur, s’allonge près de vous la nuit, dévore comme une sangsue la lumière dans le moindre recoin. C’est une compagne de chaque instant, qui vous serre la main pour mieux vous tirer vers le bas quand vous luttez pour vous redresser.

Auteur: Tahereh Mafi

Info: Insaisissable, tome 1 : Ne me touche pas

[ laisser-aller ]

 

Commentaires: 0

femmes-hommes

Se penchant sur la gauche de la demoiselle dont il retient toujours en l'air la main qui écrivait, il approche son visage du sien et introduit une demi-phalange de pouce entre les lèvres d'Héloïse qu'il écarte au bord d'une commissure :
- Il faut bien ouvrir la bouche lorsqu'on dit le " A " d'Amo, j'aime...
- A...mo, répète l'élève en sentant contre sa langue le pouce doux du maître qui le retire pour lui frôler la gorge pendant que ses lèvres s'approchent des siennes puis restent là, en suspension, si près. Les mains s'effleurent. Les peaux se touchent. Les souffles se mêlent. Et dans la chambre, ce ne sont plus des paroles mais des soupirs qu'on peut entendre.
- Ouh, là, là !

Auteur: Teulé Jean

Info: Héloïse, ouille

[ dialogue ] [ érotisme ]

 

Commentaires: 0

femmes-par-hommes

L'été, leurs corps prennent chaud. La chaleur s'infiltre par les pores de leur peau nue. La lumière brûlante pénètre leur intimité obscure ; je l'imagine glisser en elles et tourbillonner, les attiser. Tel un liquide noir luisant qui ondule sous leur peau. Elles se dévêtent, elles ôtent toutes leurs épaisseurs, les couches superposées qu'elles portent l'hiver, et laissent le soleil les toucher. Se poser sur leurs bras, leur effleurer la nuque. Il ruisselle entre leurs seins et elles renversent le tête en arrière pour le sentir sur leur visage. Elles ferment les yeux, elles ouvrent la bouche, une bouche peinte ou nue. La chaleur bouillonne sur les trottoirs à leur passage, leurs jambes nues s'entrouvrent, leurs jupes légères frémissent au rythme de leurs pas. Les femmes. L'été, je les regarde, je les hume, et je conserve leur souvenir.

Auteur: French Nicci

Info: Dans la peau

[ érotisme ] [ obsédé ]

 

Commentaires: 0

femmes-par-hommes

Karl n’y connaît rien aux femmes, du moins rien qui soit vrai ou utile. Il sait de quoi elles ont l’air et comment elles parlent, il en sait un peu sur leurs corps et les services qu’elles rendent, mais il ne sait plus rien d’autre. Il ne suffit pas d’être sorti d’elles pour connaître les femmes, pas plus qu’il ne suffit d’entrer dans leur corps. Un homme qui entre dans une femme peut ne jamais la connaître, car pour cela il faut beaucoup de temps et un désir qui ne s’éteigne pas avec le jour.
Chaque femme est une somme de parcelles innombrables, une pour chaque homme passé, pour chaque homme aimé, pour chaque douleur, pour chaque enfant. Certaines parcelles sommeillent jusqu’à ce qu’un effleurement les fasse tressaillir, d’autres brûlent d’un feu autonome, même si rien ne vient le nourrir.

Auteur: Camarneiro Nuno

Info: Les hommes n'appartiennent pas au ciel

[ mystère ]

 

Commentaires: 0