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détestation

Je ne puis m'approcher d'une ruche sans éprouver un sentiment de mépris, de dégoût et d'horreur.
Pourquoi ?
Parce que les abeilles ne font pas l'amour, seul "un bref clystère suivi d'une longue diarrhée" (la ponte) pour la reine seule, parce que les faux-bourdons (les mâles) sont exterminés et parce que la reine est condamnée à pondre toute sa vie dans le noir.
Ainsi, la ruche ou la fourmilière m'apparaissent comme des ruines vivantes, mais irréparables, et leur existence, si lugubre, si effrayante, devrait être pour les hommes un avertissement, et une éternelle leçon.
J'y voit le danger de l'uniformisation des individus dans le but de l'optimisation du rendement, qui fait disparaître la poésie et la beauté.

Auteur: Pagnol Marcel

Info: Inédits, textes réunis par Jacqueline et Frédéric Pagnol, éditions, Vertiges du Nord / Carrere, 1986

[ apiculture ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-entre-elles

La mocheté du réel, on la taisait, les humiliations de fille ça se garde comme si on était fautives, qu'on l'ait méritée, l'humiliation, qu'on soit responsables de tout, des dépucelages manqués, des nuits incertaines, est-ce que ça s'appelle coucher ça, de leur grossièreté à eux. Des litotes honteuses tout au plus : "Si tu savais ce qu'il m'a proposé." Parfois le souffle d'histoires effrayantes passe sur nous, Michelle la rousse, celle qu'on voyait toujours avec Machin, suicidée aux barbituriques, et Jeannette, un seau de sang, ça aurait été des jumeaux, on ne se lasse pas des détails chuchotés, avec de l'eau savonneuse. La fatalité. L'homme, libre, salaud, indifférent, comme ça lui chante, nous étions toutes d'accord.

Auteur: Ernaux Annie

Info: La femme gelée, Page 116, Folio, 2018

[ frustrées ] [ soeurs ] [ hommes-par-femme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

discours scientifique

Sous les frasques rhétoriques de Feyerabend se dissimule un thème redoutable et sérieux : l’obsession humaine de trouver des vérités absolues. Bien que cela puisse être un but noble, cela mène souvent à la tyrannie. Feyerabend a attaqué la science non pas parce qu’il croyait qu’elle n’est pas réellement plus valide que l’astrologie ou la religion. C’est plutôt le contraire, il a attaqué la science parce qu’il a reconnu – et cela l’horrifia –la vaste supériorité de la science sur les autres modes de connaissance. Ses objections contre la science étaient morales et politiques plutôt qu’épistémologiques. Il craignait que la science, précisément à cause de son énorme pouvoir, puisse devenir une force totalitaire qui écrase tous ses rivaux.

Auteur: Horgan John

Info:

[ remise en cause ] [ esprit critique ] [ rationalisme inquiétant ] [ effrayante efficacité ] [ philosophie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

responsabilités

La vie est si effrayante. Et pleine de confusion. J’aimerais que les choses soient plus claires.
La vie n’a rien d’effrayant si tu ne t’attaches pas aux résultats. Tu veux dire : si tu ne désires rien. C’est cela. Choisis, mais ne désire rien.
C’est facile pour ceux qui n’ont personne à leur charge. Mais si on a une femme et des enfants ?
La voie du père de famille a toujours été fort exigeante. C’est peut-être la plus exigeante de toutes. Comme tu le soulignes, il est facile de ne rien vouloir quand on n’a à s’occuper que de soi-même. Il est naturel, quand on aime des gens, de vouloir leur offrir ce qu’il y a de mieux et rien d’autre.

Auteur: Neale Donald Walsch

Info: Conversations avec Dieu

[ avenir ] [ incertitude ] [ poids ]

 
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thérapie

Une fois de plus, je m'émerveille devant la capacité de Nell à apprendre, à absorber et à traiter une grande quantité d'information sur un sujet quelconque, n'importe quand. Je me demande toujours si sa passion pour l'information a un rapport avec la mort de son fils, si la constante absorption des faits est un ultime recours pour remplir un vide qui ne s'et jamais comblé. J'imagine son chagrin comme un trou noir, toujours béant, qui engloutit la connaissance à une vitesse effrayante. C'est le même trou noir en perpétuelle expansion qui a envahi mon esprit et mon coeur tout au long des semaines écoulées depuis la disparition d'Emma. Tandis que Nell nourrit sa souffrance par l'apprentissage, je nourris la mienne d'interminables recherches.

Auteur: Richmond Michelle

Info: L'année brouillard

[ deuil ] [ enfant ] [ tristesse ]

 

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attroupement

Vous savez l'abstraction n'est peut être pas mon fort, je vois toujours des masses, par exemple des enfants sur des terrains de jeu, et une masse d'enfants me semble, je l'avoue, particulièrement effrayante ; je n'arrive pas à comprendre comment les enfants peuvent tenir parmi tant d'autres enfants. Les enfants répartis parmi des adultes cela va encore, mais vous êtes déjà rendu dans une école ? Aucun enfant (sauf ceux qui sont des abrutis finis, ou totalement pourris, comme presque tous) ne peut souhaiter de vivre avec un tas d'enfants, d'avoir les problèmes des autres enfants et de partager quoi que ce soit avec eux hormis quelques maladies infantiles, notamment une formation. Voilà pourquoi le spectacle de tout rassemblement d'enfants est particulièrement alarmant.

Auteur: Bachmann Ingeborg

Info: Malina (1971, 288 p.)

[ cohorte ] [ uniformité ]

 

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Etat

Pour moi, je ne doute pas que les premiers qui l'ont introduite n'aient eu en vue la multitude ; car, s'il était possible qu'un état ne fut composé que de gens sages, peut-être cette institution n'eût-elle pas été nécessaire ; mais, comme le peuple n'a nulle constance, qu'il est plein de passions déréglées, qu'il s'emporte sans raisons et jusqu'à la violence, il a fallu le retenir par la crainte de choses qu'il ne voyait pas et par tout cet attirail de fictions effrayantes. C'est dont avec grande raison que les anciens ont répandu parmi le peuple qu'il y avait des dieux, qu'il y avait des supplices à craindre dans les enfers, l'on a grand tort dans notre siècle de rejeter ces sentiments [...].

Auteur: Polybe

Info: Histoire générale, IIe siècle av. J.-C., trad. Dom Thuillier, éd. Bibliothèque Historique et Militaire, 1856, vol. II, chap. VI, p. 634

[ gouvernement ] [ historique ]

 

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peur créative

Si, pour inculquer la crainte et l’horreur, l’imagination dispose de ressources d’une richesse effrayante, l’expression des joies célestes, par contre, reste toujours extrêmement primitive et monotone. Le langage humain ne peut donner la vision du bonheur absolu. […] Le Seigneur est "supermisericordissimus, superdignissimus, superamabilissimus, supersplendidissimus, superomnipotens et supersapiens, supergloriosissimus". A quoi bon accumuler les mots qui expriment la hauteur, la largeur, l’inépuisable et l’incommensurable ? On en reste toujours aux images, à la réduction de l’infini au fini, partant à l’affaiblissement du sentiment de l’absolu. Chaque sensation, en s’exprimant, perd sa force ; chaque propriété attribuée à Dieu lui dérobe un peu de sa redoutable majesté. Alors commence la lutte émouvante de l’esprit qui veut atteindre à la Divinité sans le secours des images.

Auteur: Huizinga Johan

Info: L'automne du Moyen Age

[ frousse inventive ] [ apophatisme ] [ confort stérile ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

intuition

En fait, même des sentiments fugaces de plaisir peuvent mener à une augmentation spectaculaire de la créativité. Après avoir regardé une courte vidéo humoristique - Beeman utilise un clip de Robin Williams en train de faire un standup - les sujets ont beaucoup plus d'idées, du moins lorsqu'on compare à ceux qui ont vu des vidéos effrayantes ou ennuyeuses. Parce que les humeurs positives nous permettent de nous détendre, nous nous concentrons moins sur le monde inquiétant et plus sur ces associations lointaines. Selon Beeman et John Kounios, un autre moment idéal pour se faire une idée de la situation est le petit matin, peu après le réveil. Le cerveau somnolent est détendu et désorganisé, ouvert à toutes sortes d'idées non conventionnelles. L'hémisphère droit est aussi exceptionnellement actif.

Auteur: Lehrer Jonah

Info: Imagine : How Creativity Works

[ relaxation ] [ voir ]

 

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progrès

Je regarde comme le plus grand mal de notre siècle, qui ne laisse rien mûrir, cette avidité avec laquelle on dévore à l'instant tout ce qui paraît. On mange son blé en herbe. Rien ne peut assouvir cet appétit famélique qui ne met en réserve pour l'avenir. N'avons-nous pas des journaux pour toutes les heures du jour ? Un habile homme en pourrait encore intercaler un ou plusieurs. Par là tout ce que chacun fait, entreprend, compose, même ce qu'il projette, est traîné sous les yeux du public. Personne ne peut éprouver une joie, une peine, qui ne serve au passe-temps des autres. Et ainsi chaque nouvelle court de maison en maison, de ville en ville, de royaume en royaume, et enfin d'une partie du monde à une autre, avec une effrayante rapidité.

Auteur: Goethe Johann Wolfgang von

Info: Maximes et réflexions, remière partie, trad. Sigismond Sklower, p.7, Brockhaus et Avenarius, 1842

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