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question

L'anthropologie et la linguistique ont déjà intégré nos connaissances de l'oralité et ce qui la différencie de l'écriture. Pour l'heure, la sociologie en a moins tenu compte, et l'historiographie pas du tout : comment interpréter les historiens de l'Antiquité qui, comme Tite Live, écrivaient pour être lus à voix haute ? Quel rapport existe-t-il entre l'historiographie de La Renaissance et l'oralité embaumée dans la rhétorique ?

Auteur: Ong Walter J.

Info: Oralité et écriture, la technologie de la parole, p 190

[ langage ] [ évolution ] [ lecture ] [ historique ]

 
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enfance

En classe, au collège, les rédactions avaient pour énoncé nos sujets d'étude et vérifiaient notre niveau d'apprentissage. Nous nous en tenions à un italien officiel, rigide comme un formulaire.

Sans pouvoir me l'expliquer, il me dégoûtait.

La langue embaumée faisait partie d'une soumission générale au pouvoir adulte. Pendant la récréation, on se défoulait avec le dialecte, une échappatoire. On se rinçait la bouche avec le napolitain.

Auteur: Luca Erri De

Info: Le plus et le moins

[ école ] [ prison ]

 

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figer

Ma vision est un peu embaumée du fait même que l'instant est déjà mort quand je le saisis. Créer l'illusion, la chimère, animer l'inanimé, brouiller les pistes, j'ai toujours pensé que je suis un peu taxidermiste quand je photographie, quand j'essaie de mettre les fantômes de mon côté, de sauver l'aperçu de l'oubli, de faire comme si c'était possible de voir autrement ce que j'ai perdu, de réinventer ce que j'ai pu voir.

Auteur: Moon Sarah

Info: Texte d'introduction à l'exposition Alchimies, Museum d'Histoire naturelle, jardin des Plantes, Paris, octobre 2013

[ fixer ]

 

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écriture

Je crois que c'est en cela que réside tout le sens de la création littéraire : dans l'art de décrire des objets ordinaires tels que les réfléchiront les miroirs bienveillants des temps futurs; dans l'art de trouver dans les objets qui nous entourent cette tendresse embaumée que seule la postérité saura discerner et apprécier dans les temps lointains où tous les petits riens de notre vie simple de tous les jours auront pris par eux-même un air exquis, un air de fête, le jour où un individu ayant revêtu le veston le plus ordinaire d'aujourd'hui sera déguisé pour un élégant bal masqué.

Auteur: Nabokov Vladimir

Info: Détails d'un coucher de soleil

[ recette ] [ miroir d'une époque ] [ style formacja ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

question

"Hélas ! Qu’est-ce donc que le bien et le mal ! Est-ce une même chose par laquelle nous témoignons avec rage notre impuissance, et la passion d’atteindre à l’infini par les moyens même les plus insensés ? Ou bien sont-ce deux choses différentes ? Oui… que ce soit plutôt une même chose… car sinon que deviendrais-je au jour du jugement ! Adolescent, pardonne-moi ; c’est celui qui est devant ta figure noble et sacrée, qui a brisé tes os et déchiré les chairs qui pendent à différents endroits de ton corps. Est-ce un délire de ma raison malade, est-ce un instinct secret qui ne dépend pas de mes raisonnements, pareil à celui de l’aigle déchirant sa proie, qui m’a poussé à commettre ce crime ; et pourtant, autant que ma victime, je souffrais ! Adolescent, pardonne-moi. Une fois sorti de cette vie passagère, je veux que nous soyons entrelacés pendant l’éternité ; ne former qu’un seul être, ma bouche collée à ta bouche. Même, de cette manière, ma punition ne sera pas complète. Alors, tu me déchireras, sans jamais t’arrêter, avec les dents et les ongles à la fois. Je parerai mon corps de guirlandes embaumées, pour cet holocauste expiatoire ; et nous souffrirons tous les deux, moi, d’être déchiré, toi, de me déchirer… ma bouche collée à ta bouche. O adolescent, aux cheveux blonds, aux yeux si doux, feras-tu ce que je te conseille ? Malgré toi, je veux que tu le fasses, et tu rendras heureuse ma conscience." Après avoir parlé ainsi, en même temps tu auras fait le mal à un être humain, et tu seras aimé du même être : c’est le bonheur le plus grand qu’on puisse concevoir. Plus tard, tu pourras le mettre à l’hôpital ; car le perclus ne pourra pas gagner sa vie. On t’appellera bon, et les couronnes de laurier et les médailles d’or cacheront tes pieds nus, épars sur la grande tombe, à la vieille figure. O toi dont je ne veux pas écrire le nom sur cette page qui consacre la sainteté du crime, je sais que ton pardon fut immense comme l’univers. Mais, moi, j’existe encore !

Auteur: Lautréamont Isidore Ducasse

Info: Oeuvres complètes - Les chants de Maldoror, Poésies I et II

[ soliloque ] [ moi gémellaire ]

 

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