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homme-animal

Soudain, une bordée d’éclats de rire retentit dans la foule et couvre la voix de Mikolka. La jument, accablée de coups redoublés, avait perdu patience et s’était mise à ruer malgré sa faiblesse. Le vieux n’y peut tenir et partage l’hilarité générale. Il y avait de quoi rire en effet : un cheval qui tient à peine sur ses pattes et qui rue ! Deux gars se détachent de la foule, s’arment de fouets et courent cingler la bête des deux côtés, l’un à droite, l’autre à gauche. - Fouettez-la sur le museau, dans les yeux, en plein dans les yeux, vocifère Mikolka. - Frères, une chanson, crie quelqu’un dans la charrette, et tous de reprendre le refrain ; la chanson grossière retentit, le tambourin résonne, on siffle la ritournelle ; la paysanne croque ses noisettes et ricane. Rodia s’approche du petit cheval ; il s’avance devant lui ; il le voit frappé sur les yeux, oui sur les yeux ! Il pleure. Son cœur se gonfle ; ses larmes coulent. L’un des bourreaux lui effleure le visage de son fouet ; il ne le sent pas, il se tord les mains, il crie, il se précipite vers le vieillard à la barbe blanche qui hoche la tête et semble condamner cette scène. 

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Crime et châtiment, chapitre 6. Passage parfois décrit comme ayant été le déclencheur de la crise de folie finale de Nietzsche, qui avait lu cet ouvrage.

[ empathie ] [ déclencheur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

racisme

S'il n'était pas filtré par notre crâne, le monde des esprits nous envahirait et, de la même manière, si nous étions capables d'une empathie absolue, nous ressentirions la douleur de tout le monde comme la notre : la souffrance des autres nous écraserait totalement. l'expérience individuelle exige un certain degré d'isolement : sans cela, nous ne pourrions éprouver la brûlure qui consumait l'esprit de Caïn et le faisait avancer. Mais bien évidemment, cela comportait certains inconvénients. L'histoire montre que les humains ont horreur de ceux qui n'ont pas la même forme de conscience qu'eux : ils le tolèrent difficilement, ils ont même souvent besoin de les éradiquer de la surface de la terre. Il suffit de se souvenir du traitement réservé aux Aztèques par les Européens, du génocide des Aborigènes australiens et de la tentative des nazis d'éliminer les Tziganes en Europe et nous verrons plus tard que depuis Moïse, les juifs ont souvent été à l'origine de nouvelles formes de conscience. Les humains étaient maintenant libres de faire des erreurs, de choisir le mal et de l'aimer. Ils ne recevaient plus leur nourriture spirituelle des mamelles généreuses de la Terre Mère. La loi naturelle et la loi morale étaient désormais distinctes.

Auteur: Black Jonathan Mark Booth

Info: L'histoire secrète du monde

[ judaïsme ] [ trickster ] [ éthique ] [ évolution ]

 

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Gaule

Depuis qu'il a pondu son bouquin sur Freud, Michel Onfray est cramé, quoi qu'il dise. Souvenons-nous par exemple des manips à dégueuler de la bourgeoise dadame Roudinesco.
Alors, quand il vient à mettre en cause le pseudo "monde meilleur à venir"... mené et à base d'un humain consommateur roi (à 1,6 planètes par année) avec grand usage des outils de compassion et d'empathie médiatiques... surtout pour ce même peuple consommateur roi...
Le journalistiquement correct français est si hallucinant de certitudes parisiano centrées, stupides et post coloniales, qu'il faut un représentant de l'ultra libéralisme comme Macron pour venir le tempérer (cf les responsabilités de la France vis à vis du monde arabe... Et MAM vient à l'esprit, histoire de rire un peu au passage...).
Ainsi tous les pisse-copies et autres piliers médiatiques bien pensants d'une gauche laïque et cartésienne post colonialiste jusqu'à ridicule... penseront aux siècles des siècles que 130 morts à Paris ont plus de poids que 100 000 en Irak. Le tout vendu à coups d'infos orientées (Assad = 250 000 morts = vérité indépassable)... ou d'un : "Vous vous rendez compte, le frère d'un des jihadistes était à un spectacle de Dieudonné durant les attaques..."
De la pure objectivité je vous dis...

Auteur: Mg

Info: 21 oct. 2015, en réponse à un article anti Onfray

[ politiquement correct ] [ pouvoir ]

 

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vieillesse

Je ne tiendrai pas trois jours dans un endroit pareil, s'était dit Firmina Aguilera, lorsqu'elle avait été engagée au long séjour, il y a cinq ans déjà. Avec tous ses soucis à la maison, voir ces petits vieux et ces petites vieilles s'éteindre un peu plus chaque jour, elle ne tiendrait pas longtemps. Elle s'en était confiée à Francine Burnichon, la dame de l'accueil:
- Comment vous faites, vous? Comment vous faites pour supporter? Moi, je crois que je ne vais pas pouvoir...
Elle avait fini par s'habituer. Comparé à son ancien travail de femme de ménage, c'était tout aussi fatigant d'être lingère, mais elle voyait du monde. Encore que, depuis que les effectifs du long séjour avaient diminué - deux postes d'aides-soignantes en moins, à cause de la crise, comme l'avait expliqué la directrice - elle n'avait presque plus de temps pour s'occuper des résidents comme au début. il fallait courir, toujours courir.
Madame Burnichon lui avait donnée un conseil:
- Ici, il ne faudra pas vous attacher aux résidents. SI vous ne vous attachez pas, c'est un travail comme un autre. Par contre, si vous commencez à les aimer un tout petit peu, c'est fichu. Vous ne pouvez pas savoir à quelle vitesse ils se dégradent.

Auteur: Chagnard Frédéric

Info: Un tout petit rêve

[ asile ] [ EMS ] [ empathie ]

 

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valeurs

Si nous faisons des choix dans le cadre d'une petite image de la réalité, nous serons aveugles à la plupart de leurs conséquences. La plus petite réalité que nous ayons est l'égocentrisme - quand tout tourne autour de soi. Une image un peu plus grande est celle de notre famille, puis de l'entreprise, la communauté, le pays, le monde. On peut même se soucier du système solaire et des météorites susceptibles de nous percuter. Au-delà de cela existe un autre ensemble de choses. Le domaine de la conscience, le monde intérieur. Si le monde physique est le monde extérieur et la conscience le monde intérieur, il y a des choses qui sont objectives en son sein, comme l'amour, la justice, la beauté, la vérité, la compassion, l'empathie, la moralité, la sollicitude, l'émotion, la peur. Tous ces concepts existent au-delà du monde physique objectif et sont très, très importants. Ils élargissent  la taille de notre réalité et le sens de ce qui est réel.

Ainsi, au fur et à mesure que le réel dans lequel nous opérons s'étend, notre espace de décision aussi, tout comme notre perspective, et donc notre potentiel à faire partie de la solution plus que du problème. Actuellement nous pouvons voir les résultats de choix dictés par cette incapacité à voir au-delà de notre avidité, nos besoins de ressources, de survie et de réussite. Elargir notre compréhension améliorera ces choix.

Auteur: Campbell Thomas W.

Info: My Big TOE - Awakening.

[ réseau neuronal ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

opprimés

S'il est sans doute difficile d'utiliser un seul et même mot pour décrire les conditions qui rendent les vies invivables, le terme de "précarité" semble permettre de distinguer les différents modes "d'invivabilité" : par exemple, celle qui frappe les personnes qui se retrouvent en prison sans procès, celle des personnes qui vivent dans des zones de guerre ou dans des zones occupées, des personnes qui se retrouvent exposées à la violence et à la destruction sans sécurité ni solution, des personnes qui sont obligées d'émigrer et de vivre dans des zones frontalières, dans l'attente qu'on ouvre les frontières, que la nourriture arrive et que leur statut de clandestins prenne fin ; des personnes dont la condition est celle d'une force de travail négligeable et consommable, pour qui la perspective d'une assistance stable recule toujours, qui vivent au jour le jour dans un horizon temporel effondré, qui ressentent dans leur ventre et dans leurs os la souffrance de voir leur futur compromis, et qui essaient d'éprouver quelque chose, mais qui redoutent davantage encore ce qu'elles pourraient éprouver. Comment peut-on se demander quelle est la meilleure vie à mener quand on sent qu'on n'a aucun pouvoir pour diriger sa vie, quand on n'est pas sûr d'être en vie, quand on se bat pour éprouver la sensation qu'on est en vie et, qu'en même temps on a peur de cette sensation et qu'on a peur aussi de vivre de cette manière ?

Auteur: Butler Judith

Info: Qu'est-ce qu'une vie bonne ? Manuels Payot. p. 72-73. 2014.

[ boat people ] [ réfugiés ] [ parias ] [ empathie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dernières paroles

...Je dois être l'un de ces narcissiques qui n'apprécient les choses que lorsqu'elles ne sont plus. Il me semble avoir l'esprit légèrement engourdi pour retrouver l'enthousiasme que j'avais lorsque j'étais enfant. Durant nos trois dernières tournées, j'ai pu nettement plus apprécier les gens que j'ai connus personnellement, mais je ne parviens toujours pas à surmonter la frustration, la culpabilité et l'empathie que j'éprouve à l'égard de tout le monde. Il y a de la bonté en chacun de nous, et je pense que j'aime trop simplement trop les gens. Tant et si bien que ça me rend foutrement triste. Triste, sensible et impassible petit Jésus, né sous le signe du Poisson. Je me sens reconnaissant pour tout cela. Mais, dès l'âge de sept ans, j'ai commencé a haïr l'être humain en général, parce que ça paraît tellement facile aux gens de s'entendre entre eux et de ressentir de l'empathie, seulement parce que j'aime trop les gens et que je me montre trop compatissant envers eux, je crois. Je vous remercie tous depuis le gouffre brûlant de mon estomac nauséeux, pour vos lettres et l'intérêt que vous m'avez accordé ces dernières années. Je suis quelqu'un de trop erratique, de trop instable. Je n'ai plus la passion, alors rappelez-vous... il vaut mieux brûler franchement que s'éteindre à petit feu. Paix, Amour, Empathie... Frances et Courtney, je serai à votre autel. Continue la vie Courtney, parce que Frances sera tellement plus heureuse sans moi dans sa vie. Je t'aime. Je t'aime.

Auteur: Cobain Kurt

Info:

[ suicide ]

 

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littérature

Les neurosciences brossent un nouveau portrait du lecteur, études à l'appui
La toute-puissante industrie pharmaceutique n'aurait qu'à bien se tenir. Tremblez fluoxétine, venlafaxine et autres supposées " molécules du bonheur ". Voilà que l'on viendrait de mettre scientifiquement en évidence les vertus dynamisantes et bienfaisantes d'un très vieux " produit " au principe actif on ne peut plus simple et sain, sans effets secondaires ni indésirables - du moins lorsque les indications et la posologie sont scrupuleusement respectées. Un composé d'encre, de papier, de mots, de lettres, de virgules, de points d'interrogation ou d'exclamation, bref de signifiant, de signifié, que l'on appelle communément... un livre...
Ils semblent montrer, chiffres à l'appui, que le groupe de lecteurs est " plus optimiste, moins agressif et plus prédisposé à la positivité " que son pendant de non-lecteurs.
... Aucune de ces études n'examine en détail la façon dont les effets de la lecture diffèrent selon que le lecteur est plongé dans un conte pour enfants, un roman noir ou les écrits désespérés de Cioran... Néanmoins, de la recherche -italienne, l'éditeur Stefano Mauri, du groupe GeMS, retient qu'elle " rompt avec le portrait habituel et stéréotypé que l'on fait du lecteur ". Non pas un individu solitaire, associal ou simplement replié sur lui-même, mais quelqu'un qui, grâce au livre, se montrerait plus ouvert, positif et en empathie que ses concitoyens non lecteurs. Réfléchissant aux correspondances entre lecture et bien-être, Stefano Mauri remarque aussi que, pour les scientifiques, ce qu'on appelle communément " le bonheur de lecture " semble être tout sauf une expression toute faite.

Auteur: Internet

Info: Le Monde, Ce que lire fait au cerveau

[ thérapie ] [ bénéfique ]

 

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lien social

Le mariage est certainement la garantie qu’on se libère et devient indépendant de la façon la plus tranchante. J’aurais une famille, le comble de ce qu’on peut atteindre à mon avis, donc aussi le comble de ce que tu as atteint, je serais ton égal, toute honte ancienne et éternellement nouvelle et toute tyrannie ne seraient plus qu’histoire. […] Dans la relation particulière que j’ai avec toi, si j’entends devenir autonome, je dois faire quelque chose qui n’ait, si possible, pas le moindre rapport avec toi ; me marier est certes ce qu’il y a de plus grandiose et qui confère l’autonomie la plus honorable, mais c’est en même temps en rapport très étroit avec toi. Vouloir emprunter cette issue a par conséquent quelque chose de fou, et chaque tentative s’en trouve quasi sanctionnée.

Ce rapport étroit contribue aussi, en partie, à me rendre le mariage séduisant. Je m’imagine l’égalité de condition qui serait alors instaurée entre nous et que tu pourrais comprendre comme aucune autre, d’autant plus belle, précisément, que je pourrais alors être un fils libre, reconnaissant, non coupable, franc du collier, et toi un père que rien n’oppresserait, non tyrannique, empathie, content. […]

Mais tels que nous sommes, le mariage m’est fermé à clef, du fait même que c’est le domaine qui est le plus le tien. Parfois, je me représente la carte du monde dépliée et toi couché dessus en travers. Et j’ai alors le sentiment que ma vie ne serait envisageable que dans les régions que tu ne recouvres pas ou bien qui sont hors de ta portée.

Auteur: Kafka Franz

Info: Lettre au père, traduit de l’allemand par Bernard Lortholary, éditions Gallimard, 2023, pages 84-85

[ signification ] [ émancipation ] [ père-fils ] [ impossible ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

nature

(...) il existe, à l'égard de l'animal, ce que l'on peut nommer une "éthique en cercles concentriques", axée sur l'homme, et organisée en couronnes successives correspondant à des obligations morales de degrés décroissants. (...) En s'éloignant du centre, les cercles d'attention se transforment en cercles de désintérêt, puis de répulsion. Le sentiment d'obligation morale s'amenuise peu à peu : il se traduit notamment dans la distinction arbitraire établie entre animaux dits "supérieurs" et animaux "inférieurs", entre animaux dits "méchants" ou "gentils", "beaux" ou "laids", ou "sales", "nuisibles" ou "utiles". (...) Les animaux passent ainsi du statut d'être vivant sensible, proche, digne de compassion, d'assistance, de respect, à celui d'objet, voire à celui d'ennemi.
Cette éthique en quelque sorte sélective et manquant de rationalité conduit à des attitudes paradoxales et presque incohérentes. Tel homme qui combattra la consommation de la viande de cheval ("Moi j'aime les chevaux, j'en mange pas !"), pourra aller se délecter d'une tranche de gigot d'agneau après avoir distribué ses tracts militants. Tel autre, qui ne supporte pas que l'on bouscule son chien qu'il aime, ira à coups de fusil tuer des oiseaux en plein vol, ou farcir un lièvre de plomb. Tel autre est révolté par l'expérimentation conduite sur un chat, ou un singe, mais reste indifférent au sort de dizaines de millions de souris et de rats.
C'est précisément à cette éthique sélective et irrationnelle que s'opposent les "droits" de l'animal, dont le respect conduit l'homme à manifester à l'égard des autres animaux empathie, compréhension, ou au moins tolérance, et à bannir toute contrainte, toute violence et toute cruauté.

Auteur: Coulon Jean-Marie

Info: Les droits de l'animal

[ anthropocentrisme ] [ végétarien ]

 

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