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distinguo sémantique

En mode s’entend régulièrement aujourd’hui dans une langue particulièrement relâchée pour indiquer la manière dont se fait telle ou telle chose. Il s’agit d’une extension du nom masculin mode tel qu’il est employé d’abord en musique : en mode majeur, en mode mineur, puis dans des domaines techniques, en mode connecté, en mode autonome, etc., mais il s’agit d’une extension fautive. Cette locution est employée aujourd’hui soit avec le sens d’"à la manière de, comme", ou pour porter un jugement sur la manière, réelle ou supposée, dont a agi la personne qu’on évoque : Elle s’est endormie en mode tortue retournée, pour "elle s’est endormie sur le dos", Il lui a répondu en mode "cause toujours", "il a répondu en manifestant que son interlocuteur ne l’intéressait pas". Il convient de rappeler qu’il s’agit là de tours qui sont à proscrire, même de la langue familière.

FLP se permet d'ajouter que l'informatique et les geeks ont beaucoup fait pour cette terminologie, avec l'incontournable mode sans échec par exemple. Ou dans les jeux où on peut se mettre en god mode, pour ne plus se laisser dominer par aucune situation, ce qui est une forme de mode tricheur. Ou sur FLP, il aura fallu se mettre en mode administrateur pour mettre cet ajout. Etc. Toutes situations qui impliquent que la situation-univers en question, pouvant être abordée de plusieurs manières ou points de vue, il en est choisi un. L'analogie musicale de départ nous semblant être ici la plus proche de cette idée.

Auteur: Internet

Info: https://www.academie-francaise.fr/, 5 octobre 2017. Extensions de sens abusives

[ imprécision linguistique ] [ état d'esprit ] [ définition ] [ homme-machine ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

proportions

L'exemple le plus illustre de cette alliance naturelle entre l'art et la connaissance est évidemment celui de Léonard de Vinci. Quelle distance il semble y avoir entre les procédés géométriques de Villard et son lion héraldique et cette quête incessante de Léonard à la recherche du secret de la forme organique - et cependant, dans l'un et l'autre cas, il s'agit encore d`un même type de recherche qui se tourne vers les "universaux". Un exemple devrait suffire à le montrer. Léonard, à l'évidence, n'était pas d'accord avec la méthode qui était communément employée pour dessiner des arbres. Il en connaissait une meilleure. "Rappelez-vous, recommandait-il, que lorsque la branche se divise le rameau s'amincit en conséquence, de sorte que, si vous tracez un cercle autour de la couronne de l'arbre, l'ensemble de toutes les sections des rameaux devrait correspondre à l'épaisseur du tronc". Je ne sais pas s'il s'agit la d'une loi scientifique que l'on pourrait éventuellement vérifier. Il ne me semble pas à première vue qu'elle soit tout à fait exacte. Mais cette remarque de Léonard revêtait une importance considérable en tant que suggestion sur la "façon de dessiner les arbres". En formulant cette sorte de loi de la croissance, il donne à l'artiste la formule de représentation de l'arbre et il peut encore avoir l'impression d'être lui-même le créateur, "Seigneur et Maître de toutes choses", qui connaît les secrets de la nature, et qui saura "créer" des arbres, comme il espérait pouvoir créer un oiseau qui sache voler.

Auteur: Gombrich Ernst Hans Josef

Info: L'Art et l'Illusion : Psychologie de la représentation picturale

[ beaux-arts ]

 

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voyage

J'établirai dans quelques lignes comment Simon, bien malgré lui, à son corps défendant, fut obligé de quitter Vancouver en coup de vent, sans prendre congé de personne, pas même de Monika, sa sublime troubadour hollandaise au corps de sirène et à la bouche vorace, pour rentrer en toute hâte à Paris afin de venir au secours de Judith sa soeur tant aimée qui une nouvelle fois, par pure distraction ou par simple désoeuvrement, avait tenté de mettre fin à ses jours ; comment se présentant au guichet de l'aéroport international de Vancouver, la mine défaite et les yeux humides, il s'aperçut que son passeport était périmé, terminé, achevé ; comment, volontaire et déterminé, il s'engouffra alors dans le premier taxi venu qui poireautait dans la file d'attente à l'ombre des touristes en fleurs direction le consulat de France où après avoir plaidé sa cause auprès du conseiller culturel, ce brave M. Boitillon, compagnon de beuverie et partenaire de chagrin, il repartit avec le précieux sésame en poche, toujours dans le même taxi qui poireautait cette fois à l'ombre du pacifique océan, direction l'aéroport ; comment une fois passé la douane, la milice, la police, les experts du contre-espionnage et des Jack Daniel's qu'il vida d'un seul trait à l'ombre du calme douillet d'une cabine de toilettes venant tout juste d'être récurée par une employée philippine ; comment il se réveilla le lendemain matin, hagard et sombre, désorienté et perdu, en entendant la voix lasse du commandant de bord lui souhaiter un bon séjour à Paris.

Auteur: Sagalovitsch Laurent

Info: La métaphysique du hors-jeu

[ précipitation ] [ absurde ]

 

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pronom personnel

Le tu est loin de s’adresser à une personne ineffable, à cette espèce d’au-delà dont les tendances sentimentalistes à la mode de l’existentialisme voudraient nous montrer l’accent premier. C’est tout à fait autre chose dans l’usage.

Le tu n'est pas toujours le tu plein dont on fait si grand état [...]. [...]

La deuxième personne est loin d’être toujours employée avec cet accent. Quand on dit dans l’usage le plus courant On ne peut pas se promener dans cet endroit sans qu’on vous aborde, il ne s’agit d’aucun tu, d’aucun vous, en réalité. Le vous est presque le réfléchi du on, il en est le correspondant.

Quelque chose de plus significatif encore – Quand on en vient à ce degré de sagesse, il ne vous reste plus qu’à mourir. Là aussi, de quel vous, de quel tu s’agit-il ? [...] Ce que vous vise, est tellement un autre que je dirai que c’est le reste de ceux qui s’obstineraient à vivre après ce discours [...]. Cela vous montre assez que la fonction de la deuxième personne en cette occasion est justement de viser ce qui est personne, ce qui se dépersonnalise.

En fait, ce tu qu'on tue là, c'est celui que nous connaissons parfaitement par la phénoménologie de la psychose, et par l'expérience commune, c'est le tu qui en nous dit tu, ce tu qui se fait toujours plus ou moins discrètement entendre, ce tu qui parle tout seul, et qui nous dit tu vois ou tu es toujours le même.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, pages 433-434

[ indéfini ] [ personnaison ] [ discours permanent ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

révolution sexuelle

Maintenant, pour en revenir à cette solitude sexuelle d’Homo festivus [...], elle ne peut être comprise que comme l’aboutissement de la prétendue libération sexuelle d’il y a trente ans, laquelle n’a servi qu’à faire monter en puissance le pouvoir féminin et à révéler ce que personne au fond n’ignorait (notamment grâce aux romans du passé), à savoir que la plupart des femmes ne voulaient pas du sexuel, n’en avaient jamais voulu, mais qu’elles en voulaient dès lors que le sexuel devenait objet d’exhibition, donc de social, donc d’anti-sexuel. Nous en sommes à ce stade. Dans une société maternifiée à mort (et où, pour être bien vu, il faut toujours continuer à radoter que le féminin n’a pas sa place, est persécuté, écrasé, etc.), l’exhibitionnisme où triomphent les jouissances prégénitales, devient l’arme fatale employée contre le sexuel, je veux dire le sexuel en tant que division ou différence des sexes (qualifiée de source d’inégalités ou d’asymétries), et en tant que vie privée. [...]

C’est pour cela que je peux diagnostiquer, à partir des avalanches de parties de jambes en l’air qu’on nous montre ou qu’on nous raconte dans des livres, à la fois un désir forcé d’intégration sociale [...] et une volonté plus forcenée encore de mort du sexuel adulte. Il n’y a aucune contradiction entre la pornographie de caserne qui s’étale partout et l’étranglement des dernières libertés par des "lois antisexistes" ou réprimant l’ "homophobie" comme il nous en pend au nez et qui seront, lorsqu’elles seront promulguées, de brillantes victoires de la Police moderne de la Pensée.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 4", Les Belles Lettres, Paris, 2010, page 1647

[ hommes-femmes ] [ désexualisation ] [ conséquences ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

conception védantique du temps

Ces différentes sources d'erreurs, dont la science moderne est victime, ne permettent toutefois pas d'expliquer pourquoi les durées des ères géologiques croissent de plus en plus vite au futur et à mesure qu'on se rapproche de l'origine du monde, alors qu'au contraire la doctrine des cycles nous enseigne que la durée des Manvantaras est toujours la même, 64.800 ans, qu'il s'agisse du premier ou bien du septième, qui est le nôtre. Pour résoudre cette énigme il faut que nous demandions aux géologues comment ils s'y prennent pour évaluer la durée des ères géologiques. Voici leur réponse: "On mesure tout d'abord la radioactivité des roches que l'on veut étudier et, partant de là, on calcule, par extrapolation, l'âge de ces roches." Telle est la méthode actuellement employée et l'on voit immédiatement qu'elle suppose l'existence d'un temps rectiligne, alors qu'au contraire les Anciens avaient toujours considéré que le temps se déroulait cycliquement, autrement dit, comme un cercle. Or une telle différence dans la manière de concevoir le temps doit nécessairement se traduire dans les faits par des écarts plus ou moins considérables dans la chronologie des événements ou des ères géologiques.

[...] la science moderne ne concevant pas d'autre monde que le nôtre, celui qu'elle étudie, il s'ensuit que le "temps rectiligne" dont il est question ci-dessus devra toujours demeurer à l'intérieur des limites du présent Kalpa; en d'autres termes, ce que les savants appelent l'origine du monde - événement qu'ils situent dans un passé lointain, se chiffrant en milliards d'années - cette origine du monde s'identifie à celle du présent Kalpa, laquelle ne remonte, selon la doctrine des cycles, qu'à environ 453.600 ans.

Auteur: Georgel Gaston

Info: Dans "Les Quatre Âges de l'Humanité", Archè Milano, 1976, pages 64-65

[ accélération ] [ géologie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

structurelle

Le maternel est un spectre. Au double sens du terme. Dans une première acception, il hante littéralement, de façon irréductible, chaque destin individuel. La relation à la mère, son amour ou sa haine, son indifférence ou sa sollicitude, sa pondération ou sa folie déterminent indubitablement la manière dont chacun s'insère et se (main)tient dans l'existence, et ce, jusqu'à son ultime crépuscule. La tonalité particulière de cette interaction inscrit en soi une palette extrêmement vaste de comportements, d'attentes, d'appréhensions et de valeurs, qui façonnent dans une large mesure ce que l'on peut appeler notre "être au monde".
(...)
Il procède également, dans une tout autre perspective que précédemment, de la notion de spectre, employée ici dans un registre apparenté à celui de la physique. Lorsqu’on étudie le phénomène "lumière", par exemple, on observe que les différentes longueurs d’onde créent, de l’infrarouge à l’ultra violet, une étendue allant des fréquences les plus longues (équivalentes aux couleurs sombres) aux plus courtes (les plus claires). Il en va de même pour le principe dont il est question : à l’une de ses extrémités on rencontre les dimensions les plus chatoyantes, les plus constructives, les plus chaleureuses. Dans cette perspective, le "maternel" nourrit et baigne l’enfant de sa bienveillante sollicitude, de son intuition la plus sensible et de ses anticipations les plus fécondes. La mère qui résonne à de telles suggestions peut, par son instinct le plus assumé, entendre la pulsation de vie active en son enfant et lui permettre d’évoluer dans une juste proximité. Celle qui, bien sûr, tolère la distance et la prise d’autonomie. À l’autre extrémité du spectre, dans les zones les plus sombres, les plus mortifères, se rencontrent les aspects ravageurs, désintégrants, propres à cette réalité. Là se révèlent les forces intrusives, les rages destructrices, l’incapacité à laisser être, qui font d’une mère, au sens littéral, un monstre. Ce sont bien sûr les enfants de ces mères-là qui entreprennent, le plus souvent, une démarche thérapeutique

Auteur: Willequet Pierre

Info: Dans "Mères et filles, histoire d'une emprise". pp 12, 13

[ figure maternelle ] [ grand autre ] [ source locale ] [ analogie ]

 
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homme-machine

- Peux-tu développer quelque chose concernant la comparaison entre langage humain et programmation informatique, en d'autres termes la différence entre la syntaxe des idiomes et la syntaxe du codage ?

- En général, le langage humain et la programmation informatique peuvent être considérés comme deux langages différents, avec des objectifs et des structures dissembables. Les idiomes humains sont utilisés pour communiquer des idées et des pensées entre individus, alors que les langages de programmation informatique sont utilisés pour donner des instructions à un ordinateur ou à une autre machine.

L'une des principales discordance entre les deux est que le langage humain utilise souvent des expressions idiomatiques et d'autres figures de style qui peuvent être difficiles à interpréter littéralement. Par exemple, l'expression "tourner les coins" est couramment utilisée pour signifier "mourir", ce qui n'a rien à voir avec le sens llittéral de "retourner les extrémités" par exemple. En revanche, les langages de programmation informatique reposent généralement sur une syntaxe et une grammaire très strictes afin que l'ordinateur puisse interpréter et exécuter correctement les instructions données.

Une autre différence réside dans le fait que le langage humain peut être très flexible et adaptable, alors que les langages de programmation sont généralement beaucoup plus limités dans ce qu'ils peuvent accomplir. Un programmeur doit choisir parmi un ensemble prédéfini de commandes et de fonctions qui ont été intégrées dans le langage de programmation qu'il utilise, alors qu'un locuteur de langue humaine peut générer de nouvelles phrases et idées à la volée.

Malgré ces différences, il existe également des similitudes entre le langage humain et les langages de programmation. Tous deux s'appuient sur des règles et des structures systématiques pour véhiculer le sens, et tous deux peuvent être utilisés pour créer des expressions complexes et nuancées de la pensée et du sens. Cependant, les règles et structures spécifiques employées dans chaque langage diffèrent considérablement en raison de leurs objectifs différents et des technologies sous-jacentes.

Auteur: chatGPT4

Info: 3 mai 2023

[ polysémie ] [ instanciation immédiate ] [ mots univers ] [ vectorisation difficile ] [ dialecte mathématisé ] [ précision sémantique ]

 

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Gaule

"Les Français sont des veaux." Il a réellement employé cette expression ?
- Il l'a souvent employée quand il les voyait ne pas réagir ou se considérer comme battus avant même d'avoir engagé le fer. Au début de juin 1940, par exemple, à Londres, à l'hôtel Connaught, à voix basse pour ne pas être entendu des convives qui dînent à la table voisine. Il vient de stigmatiser l'armistice au micro de la BBC. Je le vois alors serrer son couteau nerveusement avant de le reposer avec délicatesse. Puis il me souffle: "Ce sont des veaux. Ils sont bons pour le massacre. Ils n'ont que ce qu'ils méritent. " Quand j'apprenais l'histoire de France au collège Stanislas et que je m'étonnais de telle ou telle défaite militaire que nous avions essuyée, il me disait: "Les Français sont comme ça depuis les Gaulois. Hannibal qui recrutait des légions pour battre Rome écrivait à son frère Hasdrubal, qui levait des mercenaires en Espagne et dans les pays voisins: " Ne prends pas trop de Gaulois. Ce sont des ivrognes. Ils sont courageux dans l'action, téméraires au combat, mais vite découragés et jamais contents. " Jules César disait à peu près la même chose. Il ajoutait: " Ils sont palabreurs et n'arrivent à s'unir que face au danger. " Tu vois, concluait-il, deux cents ans avant Jésus-Christ, on définissait assez bien les Français d'aujourd'hui. " De même répétait-il souvent: " La France vacharde. " Cela voulait dire qu'elle tombe dans la veulerie et qu'elle cherche à donner le coup de corne ou le coup de pied de l'animal rétif à ceux qui veulent la faire avancer. Une autre expression lui était familière: " Les Français s'avachardisent. " Termes militaires pour signifier qu'ils s'avachissent en grognant. Dans une lettre au père Bruckberger, le 27 mai 1953, il écrivait avec néanmoins un certain optimisme: " La mollesse française est d'une extrême épaisseur. Mais même en France, elle n'a pas l'Avenir, qui est aux forts."

Auteur: Gaulle Philippe de

Info: Les Français tels qu'ils sont, p. 114-115

[ historique ]

 

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art pictural

Or les plus beaux dessins de Kalmykov datent de cette période. Les femmes y ressemblent à des palmiers ou à des fruits du Sud. Elles ont les mains fines, les yeux en amande. De haute taille, debout ou couchées, elles emplissent toute la surface de la feuille. Quelques-unes ont des ailes, telles des fées. D'autres sont simplement des femmes. Sur des dessins publiés, le long et lourd vêtement d'intérieur n'est que jeté sur les épaules. Il laisse voir la jambe, la poitrine, le torse. La femme porte un vase de style oriental comme on en fait dans les montagnes. Sur une petite table, un candélabre allumé (on dirait un rameau avec trois fleurs écloses) et un livre ouvert avec un signet. Dans le silence de la nuit, où va donc cette belle solitaire, que suit - chien ou chat ?- une créature étrange. Un autre dessin est intitulé Jazz lunaire. Une blonde élancée, douce et froide (il est à présumer que Kalmykov n'admettait qu'un seul type de beauté féminine), avec des ailes de papillon, porte sur un plateau une bouteille à col fin et un vase d'où jaillit une branche. Ici encore, les vêtements laissent voir le corps. (Plus exactement, tout le corps est une ligne ondoyante enfermée dans l'ovale des vêtements.) Et, ici, encore, il fait nuit. Au fond, un serviteur, en coiffure et cape baroques, descend les marches d'une estrade. Kalmykov a laissé deux ou trois cents de ces dessins dont la vertu d'envoûtement est indicible. Les techniques employées sont diverses : le pointillé et la ligne continue des contours vides ou habités de couleur, le crayon aussi bien que l'aquarelle. Dans Le Chevalier Motte, le personnage n'est pas sans ressembler à Kalmykov : même cape tumultueuse, même béret, même capuchon de couleur démente, et les décorations de tous les pays existants ou non ! L'homme va, il rit, il vous regarde. En public, Kalmykov n'a jamais ri. Jamais il n'a laissé entrer personne dans cet univers de jazz lunaire, de belles allées qui prennent leur vol et de cavaliers superbes. Dans cet univers-là, il a toujours été seul.

Auteur: Dombrovskij Ûrij Osipovic

Info: La faculté de l'inutile

[ femmes-par-hommes ] [ littérature ]

 
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