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rapports humains

Un homme qui aspire à de grandes choses considère tous ceux qu’il rencontre sur sa route soit comme moyen, soit comme cause de retard et comme obstacle –soit encore comme des haltes momentanées. La bonté de haute marque envers les autres hommes, qui est le propre de cet homme, ne devient possible que quand il est arrivé à sa propre hauteur et qu’il commence à dominer. Une certaine impatience et la conscience d’avoir été toujours condamné à la comédie –car la guerre même n’est qu’une comédie et une cachette, car tous les moyens ne servent qu’à cacher le but- lui gâchent toutes ses relations : ce genre d’homme connaît la solitude et ce qu’elle a de plus empoisonné.

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info: Par-delà le bien et le mal

[ calcul ] [ ambition ] [ isolement ] [ égoïsme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sensations

La brûlure suave du vin réchauffait ses veines. J'en avais rudement besoin. J'étais bien las. Ses yeux parcouraient inappétants les rayons de boîtes, sardines, pinces de homards brutalement coloriées. Toutes les drôles de choses que l'homme déniche pour se nourrir. Dans coquilles, bigorneaux, avec une épingle ; sur les arbres ; les escargots par terre, les français les mangent ; dans la mer avec un appât au bout d'un hameçon. Le poisson imbécile n'apprend rien en mille ans. Si on ne savait pas, ça serait risqué de mettre n'importe quoi dans la bouche. Baies empoisonnées. Sorbier des oiseaux. La rondeur ça donne confiance. Une couleur voyante on se méfie. Un l'a dit à l'autre et ainsi de suite. Bon d'essayer d'abord sur le chien.

Auteur: Joyce James

Info: In "Ulysse", Gallimard-folio, p. 254

[ nourriture ] [ courant de conscience ] [ idees générales ] [ lieux communs ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

judaïsme

L’établissement d’un État d’Israël, soulevait, à l’époque, un certain nombre d’appréhensions. On pouvait se demander, en effet, et on se demandait même chez beaucoup de Juifs, si l'implantation de cette communauté sur des terres qui avaient été acquises dans des conditions plus ou moins justifiables et au milieu de peuples arabes qui lui étaient foncièrement hostiles, n'allait pas entraîner d'innombrables, d'interminables conflits. Certains même redoutaient que les juifs, jusqu’alors dispersés, mais qui étaient restés ce qu’ils avaient été de tout temps, c’est à dire un peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur, n’en viennent, une fois rassemblés dans le site de leur ancienne grandeur, à changer en ambition ardente et conquérante les souhaits très émouvants qu’ils formaient depuis dix-neuf siècles : l'an prochain à Jérusalem.

Auteur: Gaulle Charles de

Info: Conférence de presse du 27 novembre 1967, in 1967, la guerre des six jours: la victoire empoisonnée, paru chez Éditions Complexe, 2001, p. 82, Pierre Hazan.

[ historique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

chaîne du discours

Seulement, admettre l’existence de l’inconscient, c’est dire que, même si sa conscience s’en détourne, la modulation dont je parle, la phrase avec toute sa complexité, n’en continue pas moins. Il n’y a autre sens possible à donner à l’inconscient freudien que ce sens-là. [...]

Puisqu’on cherche les fonctions du moi comme tel, disons que l’une de ses occupations est précisément de ne pas être empoisonné de cette phrase qui continue toujours à circuler, et ne demande qu’à resurgir sous milles formes plus ou moins camouflées et dérangeantes. En d’autres termes, la phrase évangélique ils ont des oreilles pour ne point entendre est à prendre au pied de la lettre. C'est une fonction du moi que nous n'avons pas perpétuellement à entendre cette articulation qui organise nos actions comme des actions parlées.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, pages 181-182

[ défini ] [ parole perpétuelle ] [ filtrage ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

colonialisme

[...] Tout comme à l'apogée de la colonisation, l'absolutisme de la langue française était un humus empoisonné sur lequel poussaient nécessairement des plantes malsaines : l'apprentissage jamais achevé de ses raffinements retenait dans l'infantilisme ; l'exclusion inévitable ou calculée hors de ce paradis de l'immense majorité des populations produisait l'obscurantisme, la stagnation sociale et politique, ainsi que la frustration des masses. La rareté infinitésimale des élites, ces élus qui, surmontant tous les handicaps, parvenaient à la conquête d'un diplôme, en faisant un arbuste malingre qu'on enfermait dans la serre chaude des quartiers séparés où elles se laissaient déposséder d'elles-mêmes. L'assujettissement sans espoir faisait lever des moissons de révolte. Décidément, se persuadait le frère de Perpétue, l'Afrique est ravagée par trois grands fléaux, la dictature, l'alcoolisme et la langue française, à moins que ce ne soient trois visages d'un même malheur. [...]

Auteur: Mongo Béti Alexandre Biyidi Awala

Info: Perpétue et l'habitude du malheur, pages 134-135

[ langage ] [ oppression ] [ Gaule ] [ Triade ]

 

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réagir

Bigger, tu vas mourir. Et si tu meurs, meurs libre. Tu t'efforces de croire en toi. Et chaque fois que tu essaies de trouver un moyen de vivre, c'est ton propre cerveau qui se met en travers de ton chemin. Et sais-tu pourquoi ? C'est parce que les autres t'ont dit que tu étais mauvais et t'ont forcé à vivre dans de mauvaises conditions. Quand un homme s'entend rabâcher ça aux oreilles sans arrêt et qu'il regarde autour de lui et voit que la vie est réellement mauvaise, alors il commence à douter de son propre jugement. Ses sentiments le poussent en avant et son esprit, empoisonné par ce que les autres lui ont dit, lui commande de reculer. Pour obtenir des gens qu'ils aient la foi et qu'ils luttent, il faut leur faire croire à ce qu'ils ont ressenti dans l'existence, leur faire comprendre que leurs sentiments sont tout aussi valables que ceux des autres.

Auteur: Wright Richard

Info: Un enfant du pays, Gallimard Folio, p. 524

[ positiver ]

 

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déclaration d'amour

Adieu Camille, retourne à ton couvent, et lorsqu'on te fera de ces récits hideux qui t'ont empoisonnée, réponds ce que je vais te dire : Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées; le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange;
Mais il y a au monde une chose simple et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière, et on se dit : j'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois; mais j'ai aimé. C'est moi qui est vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui.

Auteur: Musset Alfred de

Info: On ne badine pas avec l'amour, Perdican acte II, scèneV

[ théâtre ]

 

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xénophobie

Le racisme, au niveau individuel, peut être considéré comme un modèle prédictif qui tourbillonne dans les esprits de milliards d'êtres humains à travers le monde. Il est construit à partir de données erronées, incomplètes ou généralisées. Qu'elles proviennent de l'expérience ou du ouï-dire, les données indiquent que certaines catégories de personnes se sont mal comportées. Voilà qui génère une prédiction binaire comme quoi toutes les personnes de cette race se comporteront de la même façon. Inutile de dire que les racistes ne passent pas beaucoup de temps à rechercher des données fiables pour former leurs modèles tordus. Et une fois que ce dernier s'est transformé en croyance, il est ancré. Il génère des hypothèses empoisonnées, mais les teste rarement, se contentant plutôt de données qui semblent les confirmer et les renforcer. Par conséquent, le racisme est le plus négligé des modèles prédictifs. Il est alimenté par une collecte de faits et de données hasardeuse et des corrélations fallacieuses, renforcé par les inégalités institutionnelles et pollué par les biais de confirmation.

Auteur: O'Neil Cathy

Info: Weapons of Math Destruction: How Big Data Increases Inequality and Threatens Democracy

[ pulsions orientées ] [ métadonnées ] [ pouvoir numérique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

prolétaires

Les travailleurs ont disparu de notre vie. Ils ont été perdus de vue, transformés en quelque chose d’autre. Le travail des prolétaires dans notre époque de gestion et de savoir-faire a été dévalué. (...) En réalité, le Travailleur n'est pas parti n’importe où. Il est simplement retourné sous terre. Trahi par le socialisme soviétique dégénéré, étranglé par le nœud coulant du capital perfide, dont la domination aujourd’hui n'est pas seulement formelle et externe, mais absolue et interne, il regarde d’un air sombre la répugnante réalité construire autour de lui par des escrocs de tous types, de toutes races ou classes. Passé de l’état d’esclave de fonctionnaires du Parti à celui d’esclave des "nouveaux russes", le Travailleur est humilié et écrasé comme avant, plus qu’avant. Conduis dans l’obscur labyrinthe du social, empoisonné par des substituts électroniques d’émotions et par du pseudo-érotisme omniprésent, il se débat dans une cage étroite, faisant tourner, avec l’énergie de son agonie, une terrible machine à façade d’ordinateur, qui s’effondrerait comme une pyramide de sable s’il n’était pas là.

Auteur: Douguine Alexandre

Info: Le prophète de l'eurasisme

[ vingt et unième siècle ] [ néolibéralisme ]

 

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nativité

C'est une inondation, Noël, et c'est un éboulement. Les guirlandes sont des muscles démesurés qui s'enroulent et gonflent pour étouffer le peu qui restait de la réalité. Les lumières clignotantes rampent vers les immeubles et les escaladent pour les aveugler. Des éboulis de boules hétéroclites deviennent des giboulées de grêlons impitoyables. Les vitrines se couvrent de mille chiures d'étoiles. Des étages sans fin de fausse joie pétillante s'empilent au-dessus des rues. Il n'y a plus d'autre géographie que celle du cataclysme. Qui peut se vanter d'avoir surpris, à l'aube ou en pleine nuit, les malfaiteurs municipaux grimpés dans leurs nacelles pour accrocher toutes ces décorations terrifiques? Lorsqu'on les aperçoit, il est déjà trop tard. Noël vous saute dessus comme une bête féroce. Chaque façade reçoit ses coups de griffe. Des sapins hystériques fument comme des feux d'enfer. Dans les centres-villes meurtris de sonorisations, il ne reste plus qu'à marcher courbé entre des magasins fardés de neige empoisonnée et remplis de post-humains qui se ressemblent tous parce qu'ils sont habités de la même peur qu'ils camouflent en allégresse.

Auteur: Muray Philippe

Info: Après l'Histoire, p 304

[ fêtes de fin d'année ] [ christianisme consumériste ]

 

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Ajouté à la BD par miguel