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excipit

Cette cellule appartient à un cerveau, et c'est mon cerveau, le cerveau du moi qui écrit ; et la cellule en question, et en elle l'atome en question, est en charge de mon écriture, via un jeu gigantesque et minuscule que personne n'a encore décrit. C'est elle qui, à cet instant, au sortir d'un enchevêtrement labyrinthique de oui et de non, fait courir ma main le long d'un parcours sur le papier, y trace de ces volutes qui sont des signes : double déclic, de haut en bas, entre deux niveaux d'énergie, qui guide cette main pour marquer sur le papier ce point-là, celui-ci.

Auteur: Levi Primo

Info: The Periodic Table. Carbon. Trad Mg

[ écrire manuellement ] [ processus ] [ mise en abyme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

lecture

Parfois, on aimerait pouvoir s'échapper dans une autre partie du livre. On arrête de lire et on tourne les pages vers l'avant, entrevoyant fugitivement l'histoire qui se déroule, non pas au-dessus du monde, mais à travers lui, à travers les forêts et les complications, à travers le chaos des intentions et des villes. À l'approche des dernières pages, tu accéléres le rythme de ta lecture, jusqu'à te retrouver plongé dans un enchevêtrement d'inquiétudes. Puis, soudain, ton pouce se détache et tu flottes hors de l'histoire pour revenir à toi. Le livre redevient un vaisseau fragile fait de tissu et de papier. Tu as été partout et nulle part.

Auteur: Wharton Thomas

Info: Salamander

[ digressions ] [ errements ] [ rêvasserie ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

autoperception

Mon esprit ? Mais enfin... c'est mon corps, plus précisément sa part mémorielle, imaginaire, introspective et prospective... qui s'expand avec le temps... emmagasinant peu ou prou expériences et décors qui résonnèrent vraiment "aux passages!". Miroitements de vécu... ressentis...  formulés parfois...  éventuellement stockés par l'écrit.   

Avec un moi qui s'imagine piloter l'ensemble.

Qui te parle par ces lignes. 

JE : enchevêtrement d'expériences cognitives... Galimatias personnel... Hors du temps... Avec la réalité comme point d'appui en cas de bouleversement. 

Effets dedans-dehors : qui vont de la grande concentration vers la rêverie, du sommeil à l'éveil actif. Ou, plus simplement : de la vie à la mort.

Auteur: Mg

Info: 25 janv 2023

 

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Ajouté à la BD par miguel

épier

Pendant ce temps, le grand-duc aux yeux d'ambre, perché bien à l'abri sur la branche basse d'un gommier, lisse ses plumes qui ruissellent d'eau de pluie. Sur l'autre rive, près de l'enchevêtrement de racines de chênes aquatiques et de pins, là où des empreintes de bottes sont imprimés dans la vase, le rapace remarque les plus imperceptibles mouvements dans la danse des pousses de pâturins, devinant grâce à un frisson instinctif dans les fibres de ses muscles que la pluie et le vent couchent les brins d'herbe les plus hauts, tandis que la course effrénée d'un rongeur ou le mouvement vif d'une queue ne manque jamais de faire relever les tiges des roseaux.

Auteur: Machart Bruce

Info: Le sillage de l'oubli

[ animal ] [ affût ] [ littérature ] [ nature ]

 

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exploration spatiale

L'histoire aussi a une inertie. Dans les quatre dimensions de l'espace-temps, les particules (ou événements) montrent une orientation ; les mathématiciens, pour tenter de le démontrer, tracent ce qu'ils nomment "lignes du monde" sur des graphiques. Pour ce qui est des affaires humaines, les lignes de chaque monde individuel forment un complexe enchevêtrement, sorti des ténèbres de la préhistoire et déployé à travers le temps : un câble aussi large que la Terre elle-même, qui tourne elle-même en spirale autour du soleil. Ce cordage, enchevêtrement des lignes du monde est l'histoire. Quand on voit comment il a pu être, on voit clairement où il va - c'est une simple question d'extrapolation. Et donc quel genre d'Av faudrait-il pour échapper à l'histoire, pour échapper à une aussi puissante inertie et se tailler une nouvelle route ? Le plus difficile est de laisser la Terre derrière soi.

Auteur: Robinson Kim Stanley

Info: Mars la Rouge

[ couper le cordon ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

enfance

En-dessous du bois, un peu à l'écart du chemin, il y avait un long bassin en granit rempli d'une eau à demi stagnante, devant lequel il pouvait rester des heures, agenouillé ou accroupi, à contempler l'incroyable guerre des étoiles offerte par les bestioles interagissant dans le sombre décor 3D tapissé de feuilles mortes, de mousses et de brindilles. Tout ensemble réservoir où les abeilles venaient boire et crèche des petits vers de moustiques gigotants, avec au fond de l'eau un complexe enchevêtrement végétal, base de repli des têtards, repaires d'autres insectes fascinants comme les dytiques qui nagent entre deux eaux de leurs deux rames frénétique, souvent accompagnés de trapus et vibrionnant notonectes tout sombres. Parfois le miroitement de la lumière sur la surface de l'eau voilait un instant le petit univers amniotique, coupant la continuité du mystère magique offert à son regard d'enfant humain. Devenu géant.

Auteur: Mg

Info: 4 aout 2015

[ contemplation ] [ nature ] [ émerveillement ]

 

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nature

Au centre, un ruisseau courait, nimbé d'une vapeur légère. Les arbres qui se penchaient au-dessus avaient laissé tomber dans ses eaux de grosses branches; Elles engorgeaient le courant, produisant, çà et là, des tourbillons et des profondeurs noires tandis que sous le passage libre du flot on voyait briller comme un chemin de cailloux et de sable brun. Si l'on suivait le ruisseau des yeux, on pouvait apercevoir ses eaux miroiter à quelque distance, mais on en perdait bien vite toute trace dans l'enchevêtrement des troncs d'arbres, des buissons, des rocs couverts de lichens. Tous ces arbres géants et ces blocs de granit semblaient s'appliquer à rendre mystérieux le cours de ce petit ruisseau. Peut-être craignaient-ils que, de sa voix infatigable, il allât murmurer sur son passage les secrets du coeur de la vieille forêt ? Ou refléter des révélations sur le miroir lisse d'une de ses anses ?

Auteur: Hawthorne Nathaniel

Info: La lettre écarlate

[ forêt ] [ eau ] [ magie ]

 

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songes

En dormant nous laissons la gravité nous retenir, permettant à la Terre - notre grand corps - de recalibrer nos neurones, en compostant les vives rencontres de nos heures d'éveil (tensions et terreurs de nos journées individuelles), en les remuant, sous forme de rêves, dans la substance endormie de nos muscles. Nous nous abandonnons à l'influence de la terre qui respire. Le sommeil est l'ombre de la terre qui s'infiltre dans notre peau et se répand dans nos membres, dissolvant notre volonté individuelle dans les mille et un moi qui la composent - les cellules, les tissus et les organes tirant désormais leurs principales directives de la gravité et du vent - tandis que des résidus de lumière solaire, pris dans le long enchevêtrement des nerfs, errent dans le paysage à la dérive de nos corps portés par la terre comme des cerfs se déplaçant dans les vallées boisées.

Auteur: Abram David

Info: Becoming Animal: An Earthly Cosmology

[ rééquilibrants ] [ récupération ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

science-fiction

Telle une immense lésion purulente, la jungle gisait exposée sous l’hélicoptère à cabine ouverte. De massifs bouquets de gymnospermes géants s'étendaient sur les toits des bâtiments submergés dont ils gommaient les contours blancs rectangulaires. Çà et là, un vieux château d'eau en béton jaillissait du bourbier, les restes d'une jetée de fortune flottaient près d'un immeuble de bureaux en ruines, envahis d'acacias au feuillage touffu et de tamaris fleuris. D'étroits cours d'eau, changés en tunnels de lumière verte par des voûtes végétales, s'écartaient en sinuant des grandes lagunes et finissaient par rejoindre les chenaux larges de six cents mètres qui parcouraient les anciennes banlieues. La vase recouvrait tout, s'agglomérait en de gigantesques bancs contre un viaduc de chemin de fer ou une suite d'immeubles en arc de cercle, se déversait à travers une arcade engloutie tel le contenu fétide de quelque moderne Cloaca Maxima. La plupart des petits lacs en étaient désormais emplis, disques de boue jaune recouverts de moisissures d'où émergeait un enchevêtrement touffu de formes végétales rivales - jardins murés d'un Éden aliéné.

Auteur: Ballard James Graham

Info: Le monde englouti

[ réchauffement ]

 

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cité imaginaire

A Ersilia, pour établir les relations qui régissent la vie de la cité, les habitants tendent des fils entre les bords des maisons, blancs ou noirs ou gris ou noir et blanc selon qu'ils marquent des relations de parenté, d'échange, d'autorité, de représentation. Lorsqu'il y a tellement de fils qu'on ne peut plus passer entre eux, les habitants partent : les maisons sont démantelées ; ne restent que les fils et les supports des fils. Du flanc d'une montagne, campés avec leurs biens domestiques, les réfugiés d'Ersilia regardent l'enchevêtrement de fils tendus et de perches qui s'élèvent dans la plaine. C'est toujours la ville d'Ersilia, et ils ne sont rien. Ils reconstruisent Ersilia ailleurs. Ils tissent avec les fils une figure similaire qu'ils voudraient plus compliquée et en même temps plus régulière que la précédente. Ainsi, en parcourant le territoire d'Ersilia, on rencontre les ruines de villes abandonnées, sans les murs qui ne durent pas, sans les os des morts que le vent fait rouler : des réseaux de relations complexes qui cherchent une forme...

Auteur: Calvino Italo

Info: Villes invisibles

[ mouvantes ossatures ]

 

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Ajouté à la BD par miguel