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enfance

J'ai grandi avec ma famille dans un quartier gitan. Il y avait de la musique toute la journée jusque tard dans la nuit. Mon père était guitariste et compositeur, mes deux frères Ramon et Pepe sont devenus musiciens. Lorsque vous entendez de la musique tous les jours, elle devient comme le lait que vous buvez et dont vous avez besoin chaque jour. Avant même que j'ai commencé à jouer d'un instrument, je connaissais tous les rythmes et j'étais en mesure de distinguer les falsetas dans les compositions.

Auteur: Paco de Lucia

Info:

[ flamenco ]

 

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enfance

Qui que nous soyons, je crois qu'à notre naissance, nous sommes dix fois plus intelligents qu'à l'âge où nous croyons l'être, à vingt ans... Nous avons tous en nous l'intelligence, après, elle se distribue sur de multiples désirs, intérêts. Enfin, c'est comme une partie d'échecs, tout est possible au départ, et puis en cours de partie, il n'y a déjà plus beaucoup de pions : faut vraiment veiller au grain pour qu'on aille un peu plus loin et gagner la partie, surtout si l'adversaire en face est malin.

Auteur: Dolto Françoise

Info: La difficulté de vivre

[ grandir ] [ ouverture ]

 

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enfance

Ma mère savait tout dans son domaine. Érudite, lumineuse, capable d'exprimer le sens d'un adjectif dont la plupart des êtres humains ignoraient l'existence, l'histoire d'un mot, de sa naissance dans les rues de Rome sous le règne de César à son sens moderne. Des choses essentielles. (...)
Elle ne savait que cela.Des mots qui faisaient peur par leur opacité ou qui suscitaient le rire par leur proximité avec d'autres termes plus osés. Moi, je les voyais autrement, comme des pansements. En application locale, précise, pour qu'ils diffusent leur principe actif.

Auteur: Uras Michael

Info: Aux petits mots les grands remèdes, p.13

[ maman ] [ éducation ] [ passion des mots ]

 

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enfance

Au pied du jardin, je me le rappelle, coulait le Robec. C'était une rivière tantôt bleu d'encre, tantôt vert bouteille, tantôt moirée d'ocre ou veinée de pourpre, au gré des teinturiers de Darmétal qui déversaient leurs cuves en son cours supérieur. Le Robec fut le lieu des premières joies et la plus constante compagnie d'un enfant solitaire. Cet enfant savait organiser des régates dont il était le starter, le participant multiple, le juge-arbitre enfin. On pouvait faire des embarcations concurrentes dans du papier journal, ou plus simplement entreprendre une course de feuilles de lierre.

Auteur: Queval Jean

Info: Venu de Rouen

[ nostalgie ] [ littérature ]

 

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enfance

Les yeux ouverts, nous tirons la couverture par-dessus nos têtes, bien fermée, nous nous tournons sur le côté pour nous faire face. Puis nous observons la lumière qui se réfracte à travers le tissu de laine. C'est une lumière bleu jaune orange rouge, une étranger lueur comme on voit qu'au cinéma.
Puis nous imaginons que nous avons construit notre propre jardin de lumière dont le sol est le couvre-lit bleu, le toit la couverture et les fleurs celles qui parsèment la chemise de nuit de ma sœur, et les carreaux et rayures de la mienne.

Auteur: Raj Kamal Jha

Info: Le couvre-lit bleu

[ plumard ] [ fratrie ]

 

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enfance

Je me souviens de la buée sur les carreaux de la fenêtre de la cuisine, du froid dehors, de la neige et des odeurs du repas en train de se faire. De la purée dans laquelle je faisais un petit puits pour que ma mère y fasse couler une ou deux cuillerées de sauce et que mon père y laisse tomber un peu de l’échalote crue qu’il éminçait dans sa propre assiette. La maison, le feu de la cuisinière était un brasier dans la petit pièce – dehors était l’hiver, dedans, quelque chose qui ressemblait, peut-être, au bonheur.

Auteur: Onfray Michel

Info: La raison gourmande

[ nostalgie ] [ simplicité ]

 

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enfance

Ce soir nous aurons du thon et un spectacle.
Avant, j'ai cueilli des herbes avec J.
De l'herbe bleue, de l'herbe rose, de l'herbe argentée,
nous portions chacune un bouquet.
J'ai demandé à J. si elle était contente d'être humaine -
J. es-tu contente d'être humaine ?
mais elle ne pouvait pas répondre,
on aurait dit qu'elle avait marché
au milieu des herbes pendant toute une journée,
il m'a semblé que son visage virait au gris
mais ça n'a pas duré plus d'un instant
dans le cours d'une "très belle" journée -
et ce soir nous aurons "du thon" et "un spectacle".

Auteur: Ruefle Mary

Info: In "Dunce", éd. Wave Books, p. 22

[ mystère ] [ bonheur simple ] [ décalage ] [ adulte ] [ poème ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

enfance

Il n'y avait pas de téléphone à l'époque, mais les traîtres existaient déjà et, quand Sam arriva devant le ranch Hughes, quarante tueurs armés jusqu'aux dents l'attendaient de pied ferme. Son colt ne contenait plus que cinq balles. Pourtant, aussi incroyable que ça puisse paraître, il parvint à en tirer quarante. Et après ça, après les déflagrations, après les esquives et les roulades, après les chutes et les envols, les ralentis et les accélérations, après tout ça, on découvrit les quarante tueurs effondrés sur le sol, chacun une balle entre les deux yeux.

Sam avait juste une égratignure sur une joue.

Auteur: Guéraud Guillaume

Info: Duel dans la vallée

[ monde imaginaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

enfance

Papa dit que ça arrive d'avoir un ennemi. Lui, il en a un, qu'il s'est fait à la salle de gym. C'est un balèze qui soulève des poids ÉNORMES et pendant qu'il soulève ses poids ÉNORMES, ce balèze, il fixe mon papa d'un air narquois. Après il regarde les poids. Puis mon papa. Les poids, mon papa, les poids... Et son air narquois signifie : espèce de freluquet, tu ne m'arrives pas à la cheville. Voilà pourquoi ils sont ennemis.
Papa dit que ce n'est pas grave du tout et que le mieux, dans tout ça, c'est de faire comme si l'ennemi n'existait pas.

Auteur: Vermot Marie-Sophie

Info: Tu veux ma photo ?

[ rapports humains ]

 

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enfance

J'ai cinquante ans et pourtant, j'ai toujours la sensation d'être un enfant. Il m'arrive très souvent de me dire "Quand je serai grand, je ferai ceci, je m'achèterai une maison comme ça..." Et puis je me réveille "Hé hé, connard, quand est-ce que tu seras grand?" Quand j'étais enfant, je n'ai jamais été un enfant. Ça doit venir de la maladie de mon frère. Nous dormions dans le même lit, parce qu'il n'y avait pas beaucoup d'argent. Sa toux me réveillait chaque nuit. Alors je lui caressais le dos, sur les bronches, pour calmer sa toux. C'était une enfance très grave, mais pas triste.

Auteur: Baudoin

Info: Les Inrockuptibles, juillet 1992

 

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