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femmes-par-hommes

Je désirai si violemment me coucher à côté d'elle sur le canapé, envelopper mes bras autour d'elle et dormir. Pas baiser, comme dans les films. Pas même faire l'amour. Juste dormir ensemble dans le sens le plus innocent du mot. Mais j'ai manqué du courage et elle avait un petit ami et j'étais godiche et elle était magnifique et j'étais désespérément ennuyeux et elle était infiniment fascinante. Je suis donc retourné dans ma chambre et je me suis effondré sur la couchette posée sur le sol, pensant que si les personnes étaient la pluie, j'étais la bruine et elle l'ouragan.

Auteur: Green John

Info: Looking for Alaska

[ désir ] [ fuite ] [ crainte ]

 

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consumérisme

Les carrosseries, les ailes, les portières, les capots, sont lisses, brillants, multicolores. Nous, les ouvriers,nous sommes gris, sales, fripés. La couleur, c'est l'objet qui l'a sucée : il n'en reste plus pour nous. Elle resplendit de tous ses feux, la voiture en cours de fabrication. Elle avance doucement, à travers les étapes de son habillage, elle s'enrichit d'accessoires et de chromes, son intérieur se garnit de tissus douillets, toutes les attentions sont pour elle. Elle se moque de nous. Elle nous nargue. Pour elle, pour elle seule, les lumières de la grande chaîne. Nous, une nuit invisible nous enveloppe.

Auteur: Linhart Robert

Info: L'établi

[ prolétariat ] [ fétichisme ] [ usine ]

 

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mystère

C'est lorsque nous essayons de nous colleter avec la nécessité intime d'un autre humain que nous nous rendons compte combien sont incompréhensibles, vacillants et nébuleux les êtres qui partagent avec nous la vision des étoiles et la chaleur du soleil. Tout se passe comme si la solitude était une condition absolue et pénible de l'existence ; devant la main que l'on tend on voit se dissoudre l'enveloppe de chair et de sang sur laquelle est fixé le regard, et il n'y a plus que l'âme, capricieuse, inconsolable et insaisissable, que nul regard ne peut suivre, qu'aucune main ne peut retenir.

Auteur: Conrad Joseph Teodor Korzeniowski

Info:

[ évanescence ] [ rapports humains ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

prolétariat

L'ouvrier est placé dans son être social immédiatement et complètement du côté de l'objet : il s’apparaît immédiatement comme objet et non comme acteur du processus social du travail. (...)
Le caractère spécifique du travail comme marchandise, qui sans cette conscience est un moteur inconnu de l'évolution économique, s'objective lui-même par cette conscience. Mais en se manifestant, l'objectivité spéciale de cette sorte de marchandise, qui, sous une enveloppe réifiée, est une relation entre hommes, sous une croûte quantitative, un noyau qualitatif vivant, permet de dévoiler le caractère fétichiste de toute marchandise, caractère fondé sur la force de travail comme marchandise.

Auteur: Lukàcs Georg

Info: Histoire et conscience de classe

[ exploitation ]

 

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nature humaine

Selon une idée gobée par tout le monde, au fond de chacun de nous se cache une bête sauvage, un animal fantasque et dangereux que la civilisation parvient tout juste à juguler. C’est l’excuse dont se servent les gouvernements pour justifier leur contrôle, prétextant qu’il faut nous régenter à cause de la créature sauvage, du loup intérieur. Rien n’est plus faux. Comme toujours, on retourne la vérité sens dessus dessous. Le monstre, c’est notre enveloppe extérieure qui se promène dans un rêve, oublieuse de sa vraie nature. C’est notre animal intérieur qui nous sauve, conclut-elle en portant une main à sa poitrine.

Auteur: Wharton Thomas

Info: La messagère

[ bon sens ] [ auto-discipline ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

nuit

Dormir dans les ombres habitées de la campagne haïtienne ne la laissait jamais indemne. Elle redoutait et aimait à la fois le silence du sommeil quand il enveloppe la maison et qu'on entend tout, le bruit des poules dans les arbres, les chats en rut, leurs ébats, leurs miaulements ou les métamorphoses des créatures de la nuit, les mauvais airs qui sifflent entre les murs, les chiens endormis, ceux qui hurlent à la mort, le cri des animaux qui en dévorent d'autres, la plainte de ceux qu'on dévore, les chants nasillards des sociétés secrètes ouvrant les carrefours, le soupir d'un être en route pour l'éternité.

Auteur: Lahens Yanick

Info: Guillaume et Nathalie

[ littérature ] [ sons ] [ obscurité ]

 

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nourrisson

Les Incas aussi bien que les Indiens en général, riches et pauvres, sans aucune distinction, élevaient leurs enfants de singulière façon, le moins délicatement qu'il leur était possible. Sitôt que l'enfant était venu au monde, les Indiennes le lavaient avec de l'eau froide avant de l'envelopper dans ses langes. Elles faisaient de même tous les matins. Elles disaient qu'elles agissaient de la sorte pour accoutumer leurs enfants au froid et à la fatigue et fortifier leurs membres.

Les mères ne prenaient pas leurs enfants dans leurs bras pour leur donner à téter, pas plus qu'en toute autre circonstance. Elles disaient qu'ils en prenaient l'habitude, devenaient pleurnicheurs.

Auteur: Garcilaso de la Vega

Info: Commentaires royaux sur le Pérou des Incas, tome 1

[ survie ] [ accoutumance ]

 

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vieillir

Il a soixante-neuf ans, cet âge où les hommes deviennent vulnérables, leurs forces s'en vont, ils ont peur de tomber de l'échelle, de ne plus pouvoir se défendre si on les attaque, de perdre la vue, les dents, la vie. Il a l'âge émouvant où l'on se fait une raison. Et puisque je le lui demande, il ne voit pas pourquoi ne pas me raconter sa vie. A côté de nous, à moins que ce ne soit grimpé sur ses épaules, s'est installé le petit garçon qu'il était. Nous reprenons.

" Autour de la table s'assoient les années ; sur leurs genoux, bien droit se tiennent les souvenirs."

Auteur: Monnin Isabelle

Info: Les gens dans l'enveloppe

[ résignation ] [ hommes-par-femmes ]

 

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couple

Le silence s'enroulant dans toute la maison comme un lierre et ne se brisant que lorsque l'un de nous se levait pour préparer du thé ou des tartines beurrées. C'était un homme doux et facile à vivre parce qu'il occupait très peu d'espace. Certains êtres sont ainsi mais ils sont rares, et c'est lui qui m'a appris à demeurer tranquille. Nous avions vécu seuls tous les deux, car il ne s'était jamais remarié. Il disait qu'il était l'homme d'une seule femme, même si celle-ci était morte. Voilà comment j'ai appris le sens du mot "fidélité", comment envelopper de chair le terme nu et lui insuffler la vie.

Auteur: Donovan Gerard

Info: Julius Winsome

[ attachement ] [ profondeur ] [ constance ] [ odnoliub ]

 

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couchant

Ici, le lac est une toile bleue immobile.

Aussi bleue que le ciel. (Minisota : mot de la langue amérindienne dakota signifiant "eau peinte de la couleur du ciel".)

De grands arbres le bordent et le protègent du vent. Ils montent très haut, mais ils gisent aussi à l'envers dans l'eau. Le lac est un miroir. Je vois tout en double.

Un nuage de huards rase la surface puis s'élève haut dans le ciel, décrit une courbe et disparaît. Leur cri est bruyant et sauvage.

Le soleil descend, les ombres s'allongent, tout s'enveloppe de nuance de jaune et d'or.

Auteur: Harris Eddy L.

Info: Mississippi Solo

[ étymologie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel