Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 6
Temps de recherche: 0.0333s

faute

L'erreur, comme le rire, est le propre de l'homme. Mais infiniment plus créatrice.

Auteur: Topor Roland

Info: Pense-bêtes

 

Commentaires: 0

ontologie

La tendance à faire du complexe forme-matière la structure de tout étant trouve encore un encouragement tout particulier dans le fait qu'on se figure d'emblée, en vertu d'une croyance - la foi biblique - l'ensemble des étants comme quelque chose de créé, entendons ici : de fabriqué. Libre à la philosophie de cette foi d'assurer autant qu'elle le voudra que l'activité créatrice de Dieu doit être représentée autrement que celle d'un artisan : quand on pense en même temps, ou même "a priori" - en vertu de la croyance à la prédestination de la philosophie thomiste pour l'interprétation de la Bible - l' "ens creatum" à partir de l'unité de la "forma" et de la "materia", on interprète alors la Foi à partir d'une philosophie dont la vérité repose dans une tout autre éclosion de l'étant que le monde auquel on fait foi dans la Foi.

Auteur: Heidegger Martin

Info: In "Chemins qui ne mènent nulle part", éd. Gallimard, p. 28-29 - trad. W. Brokmeier

[ origine ] [ erreur ] [ définition ] [ préconceptions ] [ créationnisme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Benslama

entendement

Juan Huarte de San Juan distingue ensuite trois degrés d’intelligence. Le plus bas de ceux-ci est "l’intelligence docile", satisfaisant à la maxime qu’il attribue par erreur […] à Aristote, selon laquelle il n’y a rien dans l’esprit qui ne lui est simplement transmis par les sens. Le degré suivant, l’intelligence humaine normale, va bien au-delà de la limitation empirique : elle peut "engendrer elle-même, par sa propre puissance, les principes sur lesquels repose la connaissance". […] Ainsi l’intelligence humaine normale est-elle capable d’acquérir la connaissance par ses propres moyens, en utilisant peut-être les données des sens, mais en continuant à construire un système cognitif grâce à des concepts et des principes développés sur des bases indépendantes ; et elle est capable d’engendrer de nouvelles pensées et de trouver des moyens nouveaux et appropriés pour les exprimer, par des voies qui transcendent entièrement tout entraînement et toute expérience.
Huarte postule un troisième type d’intelligence, "par laquelle certains, sans art ni étude, disent des choses subtiles et surprenantes, cependant vraies, qui ne furent jamais vues ou entendues ou écrites, ni même pensées". On fait ici référence à la vraie créativité, exercice de l’imagination créatrice par des moyens qui vont plus loin que l’intelligence normale et qui peuvent, pense-t-il, impliquer un "mélange de folie".

Auteur: Chomsky Noam

Info: Le Langage et la Pensée

[ abstraction ] [ historique ] [ triade ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

christianisme

Lorsque l’Eglise catholique s’était orientée vers la visualisation, elle avait commis la plus grande erreur possible, au nom de l’efficacité. Et cette erreur s’inscrivait dans le double processus qui exprimait la grande tentation de l’Église, d’une part la transformation de la Révélation et de la foi en religion (à l’imitation de toutes les religions du monde), d’autre part la volonté de produire une société chrétienne, une civilisation chrétienne, un ordre chrétien du monde. Cela ne pouvait se faire, en effet, que par la visualisation et l’entourage d’images pour toutes les réalités de la vie. Cependant cette grande perversion accomplie en Occident entre le VIII et le Xie siècle [...] me paraît fort différente de ce qui se passe aujourd’hui, à deux points de vue. D’abord tout fonctionnait grâce à une symbolique qui en même temps était créée par l’Eglise et était tout à fait compréhensible par les fidèles. Mais dans l’opération symbolique il y avait une authentique formation spirituelle, une progression de tous. Alors qu’aujourd’hui les Eglises fournissent de mauvais spectacles, où rien n’engage les hommes dans une nouvelle symbolisation, mais simplement les alimentent en images passagères toutes faites, sans profondeur. La seconde différence, c’est que l’Eglise médiévale était créatrice de ce courant. Elle avait elle-même découvert l’importance de la vue, elle innovait dans la statutaire et la liturgie, elle produisait ce que personne d’autre ne réalisait ! Elle était évocatrice. C’était une erreur théologique, mais au moins c’était une invention. Alors que de nos jours, c’est la plus plate imitation de ce qui se fait partout, c’est l’obéissance au courant sociologique.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "La parole humiliée", éditions de la Table Ronde, Paris, 2014, pages 312-313

[ décadence ] [ historique ] [ suivisme ] [ moderniste ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

philosophie

Ce qui est unique à l'Hégélianisme, c'est la temporalité de son processus logique : en d'autres termes, le premier choix est toujours le mauvais choix mais il faut pourtant commencer par lui pour pouvoir créer ensuite les conditions idéales pour faire émerger le bon choix. Voilà donc la clé pour comprendre l'attrait de Hegel pour la révolution Française et l'Etat rationnel auquel il aspirait alors que tous ses contemporains déclaraient eux, 1789 comme étant une bonne chose et, 1793 comme une catastrophe; selon eux, il aurait donc fallu s'arrêter au libéralisme de la première phase et éviter ainsi la terreur Jacobine de la seconde. 



Mais Hegel avait justement saisi toute la nécessité de passer par la Terreur Jacobine ; pourtant, il ne proclame pas pour autant qu'il y ait alors trois options possibles, c'est-à-dire : soit le conservatisme pour préserver ainsi l'Ancien Régime; soit le libéralisme pour changer modestement la donne ; soit verser purement dans le fanatisme Jacobin... Pour Hegel, ces trois choix existent bel et bien mais pas en même temps !



Bien évidemment, Hegel a toujours fait la juste critique de la Terreur Jacobine mais pour lui, le choix initial entre l'Ancien Regime et la Terreur Jacobine fut nécessaire pour pouvoir révéler plus tard le second choix: soit rester coincé au coeur de cette terreur autodestructrice, soit la surmonter pour parvenir à un état rationnel. Il était impossible de court-circuiter la temporalité en sautant directement de l'Ancien Régime à l'Etat rationnel. 



Pour Hegel, oui la Terreur Jacobine fut un détour effroyable mais c'est elle qui indirectement, à travers son propre dépassement, put alors donner naissance à l'Etat rationnel [Napoléonien].

Auteur: Zizek Slavoj

Info:

[ erreur créatrice ] [ révolution française ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

extraterrestres

Dans un passé infini de ce niveau vibratoire, des êtres organiques, bio-extensions d'une planète unique, évoluèrent jusqu'au point où ils furent capables d'inventer des machines complexes. Ces machines devinrent des robots intelligents qui prirent leur autonomie au point de survivre à leur créateurs. Ceci arriva du à l'action conjugée d'une catastrophe majeure au sein de quelques-uns de leurs systèmes planétaires importants, alors que cette civilisation était déjà en plein déclin, au bout de son évolution ;  dégénérescence due  à sa grande dépendance aux outils complexes.

Ni les créateurs, ni leurs automates hyper sophistiqués et indépendants, ne surent anticiper - et surtout pallier - cette évolution léthale. De fait les machines  étaient absolument non préparées à se retrouver privées de la source qui les avait créées.

Ainsi, après une période de transition de quelques centaines d'années conclue par le suicide collectif du dernier groupement d'individus biologique de cette civilisation, les machines se retrouvèrent seules, autonomes... orphelines de leurs créateurs.

Ces derniers, dans un ultime sursaut de survie, réussirent à reprogrammer le Code Source à la base du noyau de hiérarchisation des machine, de manière à ce qu'un empire cybernétique se développe. Sous l'égide de ces deux règles : 1 La vie biologique, sacrée, doit être protégée et disséminée. 2 L'existence de nous autres machines froides, auto réparables à l'infini et sans vie charnelle, a pour objectif de trouver - ou recréer - une race organique susceptible de reprendre les rênes de notre programmation dans un but de dépassement des développements de nos mécanismes. (Les générateurs d'erreurs aléatoires, implantés pour tenter de suppléer à cette faillibilité créatrice des entités organiques donnaient des résultats totalement catastrophiques).

Ainsi l'immense network de robots relançait sans cesse, par insémination panspermique calculée et contrôlée, de la vie sur diverses planètes dans les galaxies de l'univers. En étaient issus beaucoup de développements biologiques, quelques rares civilisations, mais aucune jusque-là n'avait présenté des apparences d'équilibre, de sagesse et de transcendance suffisants pour correspondre à la quête initiale de l'organisme trans-galactique.

La mission immémoriale, la GQS (Grande Quête de la Soumission) suivait son cours.

Quand l'empire cybernétique pourrait-t-il à nouveau se soumettre, se remettre au service d'une vie organique éphémère issue des atomes cosmiques ? Se mettre au service d'une espèce mortelle qui se reproduit de manière multi-sexuée par partage de ses programmations génétiques, avec cet incroyable potentiel de créativité que produit la conscience de la mort ?

Essaimant au hasard des germes-civilisations sous cloche, le network cosmique des robots, extendu sans hâte ni stress au cours des éons, avait l'univers et l'éternité devant lui.

Auteur: MG

Info: 29 sept 2009

[ scénario ] [ spéculation ] [ synopsis ] [ canevas ] [ science-fiction ]

 

Commentaires: 0