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religions

J’accuse l’Eglise d’utiliser les hommes comme des instruments, au service de son pouvoir. Je n’en veux a aucun de ces hommes-là, pris un a un. Ils sont captifs d’un système, de l’idéologie la plus meurtrière que l’humanité ait secrétée. Quelles que soient les Eglises, elles se valent toutes : catholique, musulmane, bouddhiste… Machines à broyer.
J’accuse l’Eglise de puiser à la pelle dans ce qu’il y a de plus beau, de plus fragile en nous, et de plus dérisoire : l’idéalisme, notre besoin de noblesse, de droiture, de pureté. Ce qui fait l’homme diffèrent de l’animal.
J’accuse l’Eglise, surtout, de nous avoir privés de ce bien essentiel, indispensable à nos vies et à nos sociétés : Dieu. Pour établir par-dessus lui les murailles de sa domination.
Oui, finalement l’Eglise nous a volé Dieu, à son profit exclusif. Et qui donc, désormais nous le rendra accessible ? Où le trouverons-nous, dans sa fraîcheur et sa nouveauté ?

Auteur: Michel Benoît

Info: Prisonnier de Dieu

[ sectes ] [ pouvoir ]

 

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source créatrice

Avais-je oublié Humboldt, ce personnage de Saul Bellow qui aimait à rappeler le jour où Artaud avait invité les intellectuels les plus brillants de Paris à une conférence ? Quand ils furent tous réunis, il ne lut rien, il monta sur scène et se contenta de crier comme un animal sauvage. Il semblerait qu’après avoir ouvert la bouche, Artaud n’ait pas arrêté de pousser des cris tonitruants tandis que les intellectuels parisiens effrayés ne bougeaient pas de leurs sièges. Pour eux, c’était un acte délicieux. Pourquoi ? Humboldt dit qu’Artaud avait d’une certaine façon compris que le seul art qui pouvait intéresser les intellectuels était celui qui célébrerait la primauté des idées. Les artistes devaient intéresser les intellectuels, la nouvelle classe. Aussi la situation de la culture et de l’histoire de la culture était-elle devenue le thème de l’art. C’est pourquoi un auditoire raffiné de Français écoutait respectueusement Artaud quand il criait. Pour eux, le but exclusif de l’art était de suggérer et d’inspirer des idées…

Auteur: Vila-Matas Enrique

Info: Impressions de Kassel

[ cri primal ] [ beaux-arts ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

expression individuelle

Il est évident qu’on peut pratiquer les activités non répressives dans le cadre de la société donnée, par exemple dans le domaine de l’habillement et du déshabillage, dans l’attirail débridé de la vie hot ou cool, du beatnick. Mais dans la société actuelle, ce genre de protestation devient facilement le véhicule de la stabilisation et même du conformisme, non seulement parce qu’il laisse intactes les racines du mal, mais aussi parce qu’il cautionne l’oppression générale en montrant qu’on peut exercer dans ses cadres les libertés personnelles. Il est bien que ces libertés privées puissent encore être pratiquées et qu’elles le soient, néanmoins la servitude générale leur donne un contenu répressif. Jadis la liberté à l’égard de la répression était le privilège exclusif d’une couche supérieure faible numériquement ; dans des conditions exceptionnelles, elle était également permise à la couche la plus défavorisée de la population et utilisée par cette couche pour abattre un ennemi désigné. Au contraire, la civilisation industrielle avancée démocratise la liberté utile, et cette compensation sert à renforcer le gouvernement qui la permet et les institutions qui la dispensent et l’organisent.

Auteur: Marcuse Herbert

Info: Dans "Eros et civilisation", trad. de l'anglais par Jean-Guy Nény et Boris Fraenkel, éditions de Minuit, Paris, 1963, pages 11-12

[ piège ] [ insignifiance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

lâcher prise

La rêverie n’est pas toujours et de bout en bout matérielle, liée qu’elle est, comme le pense Gaston Bachelard (elle l’est sans doute le plus souvent) à l’emprise de quelque génie élémentaire qui s’éveillerait dans la matière comme son cœur noir. La rêverie fascinée — la plus exclusive, la plus obsédante de toutes — conduit sans doute par un chemin descendant, selon une pesanteur spécifique, vers ces régions frontières où l’esprit se laisse engluer par le monde, et presque intégrer dans un de ses règnes. Mais il existe une autre rêverie, plus rare, à laquelle sont liés d’autres privilèges et que signale presque toujours le sentiment de liberté, et souvent d’ubiquité foudroyante qui s’attache aux plus beaux rêves de vol : rêverie ascensionnelle tendant, non vers l’Indistinction finale et vers la sécurité de l’élément, mais plutôt vers la totale liberté d’association qui remet sans trêve dans le jeu les significations et les images : son climat exclusif est la vitesse, et son trajet d’élection le court-circuit. Une légèreté irréelle, un certain sentiment de bonheur aussi dans la légèreté auquel rien ne ressemble, dès qu’on s’y engage s’empare de l’esprit.

Auteur: Gracq Julien

Info: Les eaux étroites, p 46-47

[ flottement ] [ indétermination ] [ voyage ] [ hypnagogie ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

langage

Tu sais comment ton cerveau se transforme en bouillie ? Ça commence quand tu es enceinte ? Tu ris, pleine d'émerveillement et de ruminations, et tu te réprimandes : "Moi et mon cerveau de femme enceinte !"  Et puis tu accouches et ton cerveau ne retrouve pas sa place. Mais tu allaites, alors tu ris, comme si tu étais membre d'un club exclusif ? Moi et mon cerveau maternel ! Puis tu arrêtes d'allaiter et la terrible vérité s'impose : Ton cerveau normal ne reviendra jamais. Tu as changé ton vocabulaire, ta lucidité et ta mémoire... contre la maternité. Tu sais, quand tu te retrouves au milieu d'une phrase et que tu te rends compte que tu auras besoin d'un certain mot et que t'y arrives pas, mais t'es en plein dedans, tu fonces et puis tu t'arrêtes parce que t'es arrivée à la fin, et le mot n'est pas là ? Et c'est pas même un mot à dix dollars, comme polémique ou shibboleth, mais un mot à deux dollars, comme caractéristique, ce qui fait que tu finis par dire "incroyable" ?

C'est ainsi qu'on rejoint la bande de crétins qui qualifient tout de génial*.

Auteur: Semple Maria

Info: Today Will Be Different. *amazing

[ routine communautaire ] [ poncif ] [ manie ] [ réflexe ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

arme

L'épée du bourreau avait acquis une valeur symbolique et monétaire particulière. Elle était grande – longue en moyenne de plus d'un mètre et pesant environ trois kilos – et souvent très ornementée. Au milieu du seizième siècle, l'épée de combat classique, dont s'étaient servis les bourreaux au Moyen-Âge, avait en général été remplacée par une arme conçue exprès, avec un bout plat et non pointu, et une répartition des poids plus adaptée à l'usage exclusif de la décapitation. Beaucoup de ces épées ont survécu et elles témoignent de l'art et du soin exceptionnels qui présidèrent à leur création. Chaque épée avait une inscription unique, telle que "Par la justice, le pays prospérera et s'épanouira, dans l'anarchie il ne survivra pas", ou "Garde-toi des mauvais actes, sinon ton chemin mène à la potence", ou, plus bref, "Les seigneurs jugent, j'exécute". Plusieurs épées portent aussi des gravures de la balance de la justice, du Christ, ou de la Vierge et l'Enfant, ou de la potence, de la roue ou d'une tête coupée. Quelques dynasties de bourreaux inscrivaient les noms et les dates de chaque détenteur, et une famille faisait même une encoche sur l'épée pour chaque condamné ainsi exécuté.

Auteur: Harrington Joel F.

Info: L'honneur du bourreau

[ exécuteur ] [ historique ] [ sabre ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ufo

Ovni ou pas ?

En juin 1974 en début de nuit ; Je m’étais arrêté au bord d’une route et marchais vers une petite clairière d’un bois tout proche afin d’écouter si les chouettes hulottes se signalaient par leurs cris caractéristiques, (je suis ornithologue amateur).
Après quelques minutes mon attention fut attirée par une "lumière" bleutée dans le ciel et une sorte de sifflement très faible qui provenait de cet "objet".
J’oubliais les rapaces et j’observais ce disque qui restait totalement immobile, à une distance d’une centaine de mètres, mais difficile à évaluer. Une variation de couleurs, accompagnée du sifflement se produisait par intervalles.
Je ressentais un malaise indéfinissable, comme face à une menace ! ( je ne peux réellement pas définir cette peur, une sorte d’alerte accompagnée de frissons )
Après quelques minutes je retournais vers la voiture et aussitôt le disque s’est déplacé avec une accélération étonnante, et a disparu...
Je ne peux en dire plus sauf que l’angoisse a perduré pendant une dizaine de minutes et puis plus rien !
Je ne sais pas ce que j’ai vu et je n’essaye pas de convaincre... J'y suis retourné évidemment de nombreuse fois, pour les chouettes et autres nocturnes, mais le fameux disque n'a plus montré le bout de son nez. ;-)

Auteur: Jipi pseudo

Info: Compte-rendu exclusif pour FLP, 44 ans après l’événement. Merci à son auteur.

[ témoignage ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

néologisme

Dans l’affaire du pronom iel, la pire arnaque du Robert est de faire croire au caractère “scientifique” de son travail. Mais le fait de choisir n’a rien de scientifique ! Ce dictionnaire se décerne le label scientifique sans s’imposer aucun des critères rigoureux que sont la fréquence d’utilisation d’un mot nouveau, sa fluctuation, sa géographie, sa sociologie, et surtout sa temporalité ! Jean Dutour rappelait en 1998 qu’une longue période d’observation est nécessaire pour qu’un mot s’intègre définitivement à une langue et pour l’admettre dans le dictionnaire ; mais en l’adoptant précipitamment, Le Robert le passe au micro-ondes, et, plus grave encore, il le valide selon la formule magique qui pose tout dictionnaire en instance de légitimation : “C’est dans le dictionnaire, donc on peut l’employer !” […]

L’écriture inclusive n’est pas une écriture mais un code, et pas inclusive mais exclusive, relevant du séparatisme anglaméricain, appropriée à des relations en chiens de faïence. Le code exclusif est ignorant de la langue française, laid, sourd, simpliste, moraliste et d’ailleurs illisible et imprononçable ; il constitue un signe manifeste d’une allégeance à la doxa américaine, séparatiste et communautariste. Valider ce “pronom” inconsistant qui en est le supplément logique n’est pas une démarche linguistique, mais un acte militant, il collabore à l’autocolonisation en cours.

Auteur: Borer Alain

Info: Interview Le Point, 2 décembre 2021

[ grammaire ] [ progressisme ] [ critique ] [ impatience ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

fondateur de la psychanalyse

Il y a, dans la façon dont Freud nous transmet ce qu’on pourrait appeler les voies de la vérité de sa pensée, une autre face encore, qu’on découvre dans des passages qui viennent peut-être au second plan, mais qui sont néanmoins très sensibles. C’est le caractère souffrant de sa personnalité, le sentiment qu’il a de la nécessité de l’autorité, ce qui ne va pas chez lui sans une certaine dépréciation fondamentale de ce que celui qui a quelque chose à transmettre ou à enseigner peut attendre de ceux qui l’écoutent et le suivent. Une certaine méfiance profonde de la façon dont les choses sont appliquées et comprises apparaît en bien des endroits. Je crois même, vous le verrez, qu’on trouve chez lui une dépréciation toute particulière de la matière humaine qui lui est offerte dans le monde contemporain. C’est assurément ce qui nous permet d’entrevoir pourquoi Freud, au contraire de ce qu’il en est dans ses écrits, a mis concrètement en exercice le poids de son autorité pour assurer, croyait-il, l’avenir de l’analyse. Il a été à la fois exclusif par rapport à toutes sortes de déviations – très effectivement déviations – qui se sont manifestées, et impératif dans la façon dont il a laissé s’organiser autour de lui la transmission de son enseignement.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre I", "Les écrits techniques de Freud (1953-1954)", éditions du Seuil, 1975, pages 21-22

[ portrait psychologique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

sciences

Les règles n'ont qu'un seul but : la grossesse. A partir de la puberté, la glande hypophyse, située à la base du cerveau, ne va pas cesser de stimuler l'activité ovarienne pour que les ovaires produisent des ovules en vue d'une grossesse. Cette stimulation persistera même après l'épuisement des ovaires à la ménopause. La seule pause accordée par la nature est celle de la période d'allaitement, à condition qu'il soit exclusif et intensif. L'obsession de la nature pour la reproduction de la vie se met alors en sommeil, les cycles s'interrompent pour donner au nouveau-né immature le temps de se développer grâce au lait maternel dont la production se tarirait en cas de nouvelle grossesse. Dans une société "naturelle", un nouveau-né qui ne serait pas allaité n'aurait aucune chance de survie. La nature fait alors passer la vie du nouveau-né avant une grossesse potentielle. Aujourd'hui, nous avons tendance à oublier que les cycles cessent pendant l'allaitement, tant celui-ci n'est pas systématique et surtout très bref. L'interruption des règles pendant cette période est la preuve manifeste de la nocivité des règles pour l'organisme féminin. L'organisme doit réduire au maximum ses dépenses d'énergie afin d'assurer la production de lait. Or, les règles, et surtout les cycles qui en sont la cause, demandent une surcharge énergétique non négligeable.

Auteur: Vignal Philippe

Info: L'enfer au féminin

[ femmes ] [ menstrues ] [ horloge biologique ]

 

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