Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 73
Temps de recherche: 0.0756s

femmes-hommes

L'effet coolidge doit son nom à Calvin Coolidge, président des États-Unis entre 1923 et 1929, et plus précisément à une anecdote le concernant. L'histoire raconte que le couple Coolidge était en visite, durant son mandat, dans une ferme modèle du gouvernement. Pendant que le président visitait une autre partie de la ferme, la première Dame visitait le poulailler. Le fermier lui expliquait que le coq copulait toute la journée, et des dizaines de fois par jour. Là-dessus, la First Lady lui aurait dit : "Racontez donc cela au Président".
Après avoir à son tour été informé sur les habitudes sexuelles du coq, le président aurait répliqué : "Toujours avec les mêmes poules ?". Bien entendu, l'agriculteur démentit puisque le coq s'occupe de tout le poulailler. Le président aurait alors répondu : "Racontez donc cela à mon épouse".
Authentique ou non, cette anecdote a donné ultérieurement le nom "effet Coolidge" à ce phénomène du monde animal. On a notamment constaté que chez certaines espèces, lorsque le mâle vient de coïter, son comportement sexuel change et il est à nouveau prêt immédiatement à de nouveaux ébats si on introduit une nouvelle femelle réceptive.
La recherche sur des rats de laboratoire a confirmé cette hypothèse. Quand un mâle est mis en présence d'une femelle, ils commencent très vite à copuler intensément et plusieurs fois. Après un petit moment, le mâle devient attentif envers la femelle et son comportement sexuel diminue pour tomber presque à zéro. Si l'on introduit une nouvelle femelle, tout le cycle recommence : la pulsion sexuelle intense du début qui diminue progressivement. Les rats masculins ont reproduit ce schéma chaque fois qu'une nouvelle femelle était introduite.
Les personnes qui connaissent le monde de l'élevage reconnaîtront également bien ce phénomène. Quand un agriculteur constate qu'un taureau n'est pas prêt à couvrir une vache, il sait qu'il peut immédiatement provoquer son excitation en lui présentant une nouvelle vache.
Sans entrer dans les explications scientifiques, on a constaté que l'expérience des rats se confirmait avec d'autres espèces animales. Un animal mâle paraît donc excité au plus haut point lorsqu'il est mis en présence de "nouveauté".

Auteur: Internet

Info:

[ vus scientifiquement ]

 

Commentaires: 0

philosophe

Il y eut un homme qui, en ce temps-là, osa pousser les théories nouvelles jusqu’à leurs dernières conséquences : ce fut le marquis de Sade. Avec une logique implacable, et dans une forme parfois digne des encyclopédistes, il développa, sans en omettre un seul détail, le programme nouveau qui allait être celui des penseurs du siècle suivant.

Selon lui, plus de fausseté, plus d’hypocrisie, le flambeau de la philosophie (c’est-à-dire de la science) a dissipé toutes les impostures anciennes ; il convient de s’en tenir au rôle dicté par la nature et de ne plus écouter que nos seuls instincts.

L’homme doit chercher à développer ses émotions le plus possible dans le sens indiqué par la nature, et la douleur étant plus grande que le plaisir, la douleur doit être l’agent principal du succès. C’est en blessant les arbres que l’on obtient de beaux fruits ; la cruauté est un ordre même de la nature.

Celle-ci, contrairement aux fausses idées chrétiennes, nous ordonne de faire aux autres ce que nous ne voudrions pas qu’il nous fût fait. La raison du plus fort est toujours la meilleure ; Bismarck, Nietzsche et les meilleurs auteurs du dix-neuvième siècle n’ont rien dit de mieux.

Il est regrettable que cet écrivain ait compromis la réputation de ses ouvrages par d’absurdes bravades érotiques qui permirent à ses héritiers directs de faire rayer son nom de l’histoire littéraire ; s’il s’en fût tenu aux seules idées philosophiques qu’il exprimait alors, sa place dans l’histoire des idées, à la veille de la Révolution française, eût été celle d’un ancêtre vénéré. Il suffit de relire les principaux ouvrages des écrivains du xixe siècle pour s’en convaincre.

Dans son Origine des espèces et sa Descendance de l’homme, Darwin ne fit que confirmer point par point toutes les affirmations du marquis, et remettre en première place l’instinct naturel de sélection. Les économistes, de Malthus à Stuart Mill, ne firent également que ratifier la brutalité de pareilles assertions.

Les littérateurs et les artistes hésitèrent pendant une partie du dix-neuvième siècle ; mais, bientôt, ils se convertirent, eux aussi, en présence des progrès incessants de la science, aux conclusions imposées par les lois naturelles. Le romantisme ne fut d’abord qu’un réalisme déguisé, et le naturalisme convertit définitivement les artistes aux doctrines scientifiques.

Ce fut ainsi que la littérature, au début du vingtième siècle, ne fut, en résumé, qu’une application étroite des règles posées par la Révolution française, et que la suprématie de l’instinct ramena l’homme qui, un instant, avait cru devenir Dieu, au simple rang des autres animaux qui l’avaient précédé dans l’échelle des êtres.

Auteur: Pawlowski Gaston de

Info: Voyage au pays de la quatrième dimension, Flatland éditeur, 2023, pages 113-114

[ résumé ] [ explication ] [ régression ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

citation s'appliquant à ce logiciel

Les mots du web en équation. Du désordre peut naître l'ordre. Ce principe, souvent constaté dans la nature, s'applique aussi aux comportements des internautes sur la Toile. C'est ce que viennent de découvrir des physiciens du Centre de physique théorique, à Marseille, en collaboration avec des équipes italiennes.

Les chercheurs se sont penchés sur certains sites internet où les utilisateurs annotent par des mots-clés, couramment appelés tags, le contenu de pages web. Peu à peu, ces mots-clés constituent une gigantesque base de données qui permet de faire des recherches très précises sur l'ensemble des sites annotés. En étudiant de près la structure de cette base de données, construite sans concertation des internautes entre eux, les scientifiques se sont rendu compte qu'elle était loin d'être anarchique.

"Preuve en est la taille du dictionnaire de mots-clés utilisés par la communauté, note Alain Barrat. Celui-ci grandit de manière régulière, en suivant une équation bien précise." L'étape suivante pour les chercheurs a été de retrouver mathématiquement pourquoi ils observaient une telle propriété. "Chaque individu est complexe, explique Alain Barrat. Mais l'action cumulée et non coordonnée de plusieurs millions d'entre eux va faire émerger des comportements qu'on peut modéliser par des concepts mathématiques simples."

Ainsi, nos physiciens ont montré que la structure de la base de données pouvait être reconstruite à partir d'une succession de marches aléatoires, un concept courant en physique statistique qui décrit différentes trajectoires obtenues par une série de déplacements dans des directions choisies au hasard. Pour les chercheurs, une seule explication. Selon eux, il existerait un réseau sémantique sous-jacent qui relierait entre eux les mots-clés et dans lequel les internautes "marcheraient" au hasard.

"C'est une idée qui existe depuis longtemps en linguistique, explique Alain Barrat. Sans en avoir conscience, chaque internaute associerait au mot-clé principal "évident" d'une page web un autre mot-clé bien à lui." À l'annotation "fleur" pour une page de botanique par exemple, l'un va associer le mot "rose", l'autre le mot "pétale", etc. "Répété par l'ensemble des utilisateurs, ce mécanisme permet d'expliquer nos observations, ajoute le chercheur.

Un résultat théorique qui pourrait un jour déboucher sur des applications bien concrètes. Notamment la lutte contre le spamdexing ou référencement abusif. Certains spameurs n'hésitent pas, en effet, à infiltrer les sites en question en ajoutant une longue liste de mots-clés sans rapport avec la page mais qui renvoient discrètement vers des sites commerciaux. "C'est un comportement qui va contre les règles établies par la communauté d'internautes, commente Alain Barrat. Si on parvient à bien modéliser le fonctionnement normal de ce réseau d'utilisateurs, alors tout phénomène bizarre qui s'en écartera sera rejeté." Les pollueurs n'ont qu'à bien se tenir.

Auteur: Mira Pierre

Info:

[ étiquetage ] [ métalangage ] [ collectif ] [ sur-discours ] [ pré-mémétique ]

 

Commentaires: 0

philosophie politico-scientifique

Prix Nobel de physiologie et de médecine en 1965, professeur au Collège de France et directeur de l'Institut Pasteur, Jacques Monod, qui s'est situé à l'avant-garde de la biologie par les travaux qu'il a menés avec André Lwoff et François Jacob sur le code génétique, déborde avec ce livre le domaine scientifique et tente de dégager de la biologie moderne des implications à la fois épistémologiques, éthiques et politiques.

Jacques Monod  part d'une distinction, à ses yeux fondamentale, entre les êtres vivants et les autres structures existantes. Les vivants sont des objets doués d'un projet, propriété qu'il appelle téléonomie. En outre, contrairement aux objets fabriqués, les êtres vivants sont des machines qui se construisent elles-mêmes et qui se reproduisent elles-mêmes de façon invariante. Le projet téléonomique fondamental d'une espèce est d'assurer à la génération suivante la transmission d'un contenu spécifique d'invariance reproductive. La distinction entre téléonomie et invariance se trouve justifiée par des considérations chimiques.

Mais le principe d'objectivité de la nature, pierre angulaire de la science, qui refuse toute explication finaliste, paraît en contradiction avec la téléonomie. Selon Jacques Monod, cette contradiction se résout si l'on fait de l'invariance la propriété primitive et de la téléonomie une propriété seconde. Cette thèse est conforme à la théorie de l'évolution sélective, qui rend compte du raffinement progressif des structures téléonomiques par des perturbations survenues dans une structure possédant déjà la propriété d'invariance. Ainsi, l'évolution apparemment orientée des espèces s'explique par un mécanisme de sélection d'une série de hasards (les mutations), mécanisme qui obéit à des lois biologiques et physico-chimiques nécessaires.

Au contraire, estime Jacques Monod, les idéologies religieuses et la plupart des systèmes philosophiques nient le hasard et font appel à un principe téléonomique universel, responsable d'une évolution cosmique qui a pour but l'épanouissement humain. Cette interprétation est également présente, selon Jacques Monod, dans le progressisme scientiste du XIXe siècle et dans le matérialisme dialectique de Marx et d'Engels.

Résolument indéterministe en ce qui concerne aussi bien l'avènement de l'homme que celui de la cellule primitive, Jacques Monod estime que l'un comme l'autre disposaient, dans la loterie de l'univers, d'une chance voisine de zéro. Cette idée, à laquelle conduit la connaissance objective, est très difficilement acceptable, parce que les hommes ont toujours eu besoin, pour dissiper leur angoisse, de croire qu'ils occupent dans les plans de la nature une place nécessaire.

Jacques Monod, dans les dernières pages, les plus célèbres de son livre, appelle l'homme contemporain à abandonner les valeurs millénaires pour adopter une éthique de la connaissance. Cette éthique définit une valeur transcendante, la connaissance vraie, et propose à l'homme de la servir. Monod y voit la seule attitude rationnelle sur laquelle s'édifierait un véritable socialisme. Emergé par hasard dans l'immensité de l'univers, l'homme peut choisir de se libérer des servitudes mensongères de l'animisme.

Auteur: Favrod Charles-Henri

Info: https://www.letemps.ch/, 27 octobre 2000 - Les grands livres du XXe siècle. "Le hasard et la nécessité" de Jacques Monod

[ univers laïc ] [ post-darwinisme ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

prospective

On ne se lasse pas, chez FLP, de découvrir, décrypter, traduire et analyser tous types d'écrits dont les extraits considérés comme intéressants et/ou significatifs sont ensuite intégrés dans la base de données. Les langages humains, centrés/rassemblés ici en français, sont d'une immense diversité.

Nous constatons en parallèle que le langage est, pour ce que nous pouvons constater, une émergence assez miraculeuse et étonnante puisqu'elle constitue un importante particularité de l'humain en tant qu'espèce. On constate aussi que les signes écrits sont une apparition très très tardive au regard de l'évolution terrestre et même de celle des mammifères hominidés. 

Ce développement récent, cette ouverture sémantique, est très probablement propice aux outrecuidances ; L'homme se met au centre de l'univers, développe des religions et voilà qu'arrivent ceux qui, avec force contorsions linguistiques, viennent nous expliquer l'être, le non-être, l'infini... toutes choses ma foi fort intéressantes en termes de développement des idiomes et des approches syntaxiques, mais qui semblent de bien pâles et simplistes explications si on veut bien comparer ces développement onomasiologiques et sémasiologiques avec l'incroyable et semble-t'il infini développement que le vivant (où est la frontière avec le non vivant ?) présente devant nos yeux ébahis.

FLP, outil lexicographique d'une certaines complexité, voudrait sans cesse remettre cette idée sur le tapis : les langages humains actuels, de par leurs  simplicités conceptuelles et donc les limites qu'elles imposent, sont porteurs d'extraordinaires développements futurs, développements potentiels qu'il faut stimuler sans se refuser, comme ici, à l'utilisation de la technologie informatique. Ainsi sera-t'il peut-être possible de se libérer de carcans idiomatiques tels que le binarisme, un certain mécanisme grammatical ou autres manies analogiques. 

Avec "Les Fils de La Pensée" nous voulons aussi nous positionner sur une voie pragmatique, en prolongement des fondements sémiotiques logiques apportés par C.S. Peirce, c'est à dire en tentant de rester en contact avec un réel dit scientifique, à l'image, par exemple, des développements de l'épigénétique. Avec cette phrase de Bruce H. Lipton au passage : "Il faut que les gens réalisent que leurs pensées sont plus primaires que leurs gènes, car l'environnement, qui est influencé par nos pensées, contrôle les gènes." Voilà probablement une piste pour éviter le langage pulsionnel simpliste et ses effets, par comparaison avec une sagesse de la matière vivante, progressivement développée dans le temps via d'itératives résonances que nous commençons à découvrir..

Le langage n'est que consensus grégaire provisoire pour communiquer, conserver et développer le savoir. Nous croyons donc que ce consensus s'appuiera de manière plus heureuse sur le réél (priméité) tel que délivré par nos sens et les outils mis à leur disposition, qu'en prenant pour acquis on ne sait quels raisonnements métaphysiques abstraits ou religieux qui, avec l'inertie et les routines du temps, ont pris des positions sémantiques bien trop importantes au regard de leurs réalités démontrées. Les mondes astraux, la télépathie ou les Ovnis, si on veut s'amuser avec d'autres concepts ésotériques et/ou proches de la simple croyance religieuse, ne semblent pas avoir moins de consistance que les diverses traditions spirituelles humaines, en termes de témoignages rapportés en tous les cas.

Auteur: Mg

Info: 30 août 2020

[ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 
Commentaires: 9
Ajouté à la BD par miguel

rationnel-irrationnel

Les présupposés de la sociologie de la connaissance n’eussent jamais intimidé longtemps les ethnologues, si les épistémologues n’avaient élevé au rang d’un principe fondateur cette même asymétrie entre les vraies sciences et les fausses. Seules ces dernières - les sciences "périmées" - peuvent se lier au contexte social. Quant aux sciences "sanctionnées", elles ne deviennent scientifiques que parce qu’elles s’arrachent justement à tout contexte, à toute trace de contamination, à toute évidence première et qu’elles échappent même à leur propre passé. Telle est la différence, pour Bachelard et ses disciples, entre l’histoire et l’histoire des sciences. La première peut être symétrique, mais peu importe puisqu’elle ne traite jamais de science ; la seconde ne doit jamais l’être afin que la coupure épistémologique demeure totale.

Un seul exemple suffira pour montrer jusqu’où peut mener le rejet de toute anthropologie symétrique. Lorsque Canguilhem distingue les idéologies scientifiques des vraies sciences, il affirme non seulement qu’il est impossible d’étudier Darwin - le savant - et Diderot - l’idéologue - dans les mêmes termes, mais qu’il doit être impossible de les mettre dans le même sac. "La séparation de l’idéologie et de la science doit empêcher de mettre en continuité dans une histoire des sciences quelques éléments d’une idéologie apparemment conservés et la construction scientifique qui a destitué l’idéologie : par exemple à chercher dans le Rêve de d'Alembert des anticipations de L'Origine des espèces" (*p. 45). N’est scientifique que ce qui rompt pour toujours avec l’idéologie. En suivant un tel principe, il est difficile en effet de suivre les quasi-objets dans leurs tenants et aboutissants. Une fois passés entre les mains de l’épistémologue, toutes leurs racines seront arrachées. Il ne restera plus que l’objet excisé de tout le réseau qui lui donnait sens. Mais pourquoi parler même de Diderot et de Spencer, pourquoi s’intéresser à l’erreur ? Parce que sans elle le vrai brillerait d’un éclat trop éblouissant ! "L’entrelacement de l’idéologie et de la science doit empêcher de réduire l’histoire d’une science à la platitude d’un historique, c’est-à-dire d’un tableau sans ombres de relief" (p. 45). Le faux est le faire-valoir du vrai. Ce que Racine faisait pour le Roi Soleil sous le beau nom d’historien, Canguilhem le fait pour Darwin, sous l’étiquette, également usurpée, d’historien des sciences.

Le principe de symétrie rétablit, au contraire, la continuité, l’historicité et, disons-le, la justice. Bloor est l’anti-Canguilhem, de même que Serres est l’anti-Bachelard, ce qui explique d’ailleurs l’incompréhension totale en France de la sociologie des sciences comme de l’anthropologie de Serres (Bowker et Latour, 1987). "Il n’est de pur mythe que l’idée d’une science pure de tout mythe", écrit celui-ci lorsqu’il rompt avec l'épistémologie (Serres, 1974, p. 259). Pour lui comme pour les historiens des sciences proprement dits, Diderot, Darwin, Malthus et Spencer doivent s’expliquer selon les mêmes principes et les mêmes causes ; si vous souhaitez rendre compte de la croyance dans les soucoupes volantes, vérifiez si vos explications peuvent être employées, symétriquement, pour les trous noirs (Lagrange, 1990) ; si vous attaquez la parapsychologie, êtes-vous capables d’utiliser les mêmes facteurs pour la psychologie (Collins et Pinch, 1991) ? Si vous analysez les succès de Pasteur, les mêmes termes vous permettront-ils de rendre compte de ses échecs ?

Auteur: Latour Bruno

Info: Nous ne sommes pas modernes, pp 60-61. *Canguilhem, Études d'histoire et de philosophie des sciences concernant les vivants et la vie (1968) 7e rééd. Vrin, Paris, 1990

[ historique ] [ religions ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

réminiscence

Déjà-vu ? Les scientifiques ont la réponse La plupart d'entre nous a éprouvé le "déjà-vu" au moins une fois. Sentiment inconfortable qu'on a été ici dans un endroit, dans une situation auparavant. Habituellement la sensation dure pendant un moment et est rapidement suivie de la réalisation qu'on a en fait pas éprouvé cette situation actuelle dans le passé, et qu'on ne peut simplement pas connaître cet endroit. Néanmoins, il y a le sentiment que quelque chose était là dans notre mémoire, en partie ou en entier.
La sensation de "déjà-vu", a été nommée ainsi au 19ème siècle, mais ce phénomène mental a fasciné et effrayé ceux qui l'éprouvent. depuis bien plus longtemps.
La Science eut peu à offrir comme explication, ajoutant au mystère.
Il y eut des tentatives pour éclaircir le phénomène, certains y voyant une évidence qu'après la mort l'âme passe à un autre corps, humain ou animal.
Un des point de départ pour les chercheurs est qu'une expérience de "déjà vu" est peut-être liée à l'expérience d'un rêve qui a été à demi ou totalement oublié.
Les auteurs français Marc Tadié et son frère Jean Yves, l'un directeur de faculté de neurochirurgie, l'autre professeur de littérature, pointent ceci dans en leur livre "Le sens de la mémoire ".
Il est caractéristique de l'expérience qu'on est sûr pendant un moment d'avoir vécu cette expérience auparavant mais qu'on ne peut simplement pas se rappeler ou dans le temps.
La description des rêves dans la littérature pourrait indiquer une manière pour comprendre ces expériences de "déjà-vu".
"Dans un rêve la conscience peut bouger librement dans un espace sans limites, où passé et futur se mélangent" disent les deux Tadié au sujet de descriptions de cette sorte.
Dans une contribution l'année dernière au magasine allemand "Gehirn und Geist" (cerveau et esprit, édités par Heidelberg référence est faite de recherches au sein des processus de mémoire conduits par John D.E. Gabrieli et son équipe à l'université de Stanford en Californie.
Leurs études indiquent que les structures cervicales de l'hippocampe et du cortex parahippocampien jouent des rôles différents dans ce processus.
Tandis que l'hippocampe permet sujet à se rappeler les événements consciemment, le cortex parahipppocampien peut faire la distinction entre des impulsions accoutumées ou inhabituelles, il fait ceci sans même se rapporter à une expérience concrète.
Josef Spatt de l'institut de Ludwig-Ludwig-Boltzmann à Vienne a basé son hypothèse sur cette idée, proposant que le "déjà vu" se produit quand le Parahippocampe, sans que l'hippocampe soit impliqué, émet un signal "accoutumé à", ou "confortable" lié avec telle ou telle sensation.
Ainsi une expérience peut-être considérée comme bien connue, quoiqu'elle ne puisse pas être placée à temps.
Comme Spatt, Uwe Wolfradt, qui fait des recherches sur la self aliénation et les phénomènes de mémoire à l'institut de psychologie de l'université de Halle-Wittenberg dit qu'il y a probablement beaucoup de régions du cerveau impliquées dans la sensations de "déjà vu".
"Les sentiments intensifs de self-aliénation et d'irréalité, couplés avec un sentiment du temps modifié, semblent indiquer une série complexe d'événements dans la conscience," dit-il.
Tandis que la personne éprouvant le "déjà vu" peut commencer à douter de sa prise sur la réalité pendant un moment, les neurologistes croient que cette "petite erreur" commise par notre conscience leur ouvre une fenêtre inhabituelle sur les processus de la conscience.
"Peut-être que la recherche à venir induite par le "déjà vu" expliquera non seulement comment les erreurs de mémoire se produisent, mais également comment le cerveau peut établir une image continue de le réalité " indique Wolfradt.

Auteur: Nouvelles allemandes

Info: Hambourg 14 février 2005

[ paramnésie ]

 

Commentaires: 0

physique étonnante

Une pièce de métal fissurée s'auto-répare lors d'une expérience qui a stupéfié les scientifiques

A classer dans la catégorie "Ce n'est pas censé arriver" : Des scientifiques ont observé un métal en train de se guérir lui-même, ce qui n'avait jamais été vu auparavant. Si ce processus peut être entièrement compris et contrôlé, nous pourrions être à l'aube d'une toute nouvelle ère d'ingénierie.

Une équipe des laboratoires nationaux Sandia et de l'université A&M du Texas a testé cette résilience du métal en utilisant une technique spécialisée de microscope électronique à transmission pour tirer sur les extrémités du métal 200 fois par seconde. Ils ont ensuite observé l'autocicatrisation à très petite échelle d'un morceau de platine de 40 nanomètres d'épaisseur suspendu dans le vide.

Les fissures causées par le type de déformation décrit ci-dessus sont connues sous le nom de dommages dus à la fatigue : des contraintes et des mouvements répétés provoquent des cassures microscopiques, qui finissent par entraîner la rupture des machines ou des structures. Étonnamment, après environ 40 minutes d'observation, la fissure dans le platine a commencé à se ressouder et à se réparer d'elle-même Étonnamment, après environ 40 minutes d'observation, la fissure dans le platine a commencé à se ressouder et à se réparer avant de recommencer dans un sens différent.

"C'était absolument stupéfiant à observer de près", déclare Brad Boyce, spécialiste des matériaux aux laboratoires nationaux Sandia. "Nous ne l'avions certainement pas cherché... Ce que nous avons montré, c'est que les métaux ont leur propre capacité intrinsèque et naturelle à s'auto-guérir, au moins dans le cas de dommages causés par la fatigue à l'échelle nanométrique.

Il s'agit là de conditions précises, et nous ne savons pas encore exactement comment cela se produit ni comment nous pouvons l'utiliser. Toutefois, si l'on pense aux coûts et aux efforts nécessaires pour réparer toutes sortes de choses, des ponts aux moteurs en passant par les téléphones, on ne peut pas imaginer à quel point les métaux autoréparables pourraient faire la différence.

Bien que cette observation soit sans précédent, elle n'est pas totalement inattendue. En 2013, Michael Demkowicz, spécialiste des matériaux à l'université A&M du Texas, a travaillé sur une étude prédisant que ce type de nanocicatrisation pourrait se produire, grâce aux minuscules grains cristallins à l'intérieur des métaux qui déplacent essentiellement leurs limites en réponse au stress. Demkowicz a également travaillé sur cette dernière étude, utilisant des modèles informatiques actualisés pour montrer que ses théories, vieilles de dix ans, sur le comportement d'auto-guérison des métaux à l'échelle nanométrique correspondaient à ce qui se passait ici.

Le fait que le processus de réparation automatique se soit déroulé à température ambiante est un autre aspect prometteur de la recherche. Le métal a généralement besoin de beaucoup de chaleur pour changer de forme, mais l'expérience a été réalisée dans le vide ; il reste à voir si le même processus se produira dans les métaux conventionnels dans un environnement typique.

Une explication possible implique un processus connu sous le nom de soudure à froid, qui se produit à des températures ambiantes lorsque des surfaces métalliques se rapprochent suffisamment pour que leurs atomes respectifs s'enchevêtrent. En général, de fines couches d'air ou de contaminants interfèrent avec le processus ; dans des environnements tels que le vide spatial, les métaux purs peuvent être suffisamment rapprochés pour se coller littéralement l'un à l'autre.

"J'espère que cette découverte encouragera les chercheurs en matériaux à considérer que, dans les bonnes circonstances, les matériaux peuvent faire des choses auxquelles nous ne nous attendions pas", déclare M. Demkowicz.

Ces travaux de recherche ont été publiés dans la revue Nature.

Auteur: Internet

Info: sciencealert.com, 20 July 2023, By David Nieldhaji,

[ cicatrisation ] [ régénération ] [ science ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

insecte

Araignée : du sexe contre un cadeau
Chez la pisaure, le mâle offre un présent à la femelle pour pouvoir l'étreindre. Mais, parfois, le paquet est vide...
Ah ! si DSK avait étudié les moeurs des araignées avant de monter dans sa chambre d'hôtel à New York ! Peut-être aurait-il évité les déboires qu'il a connus par la suite. Le mâle de l'espèce pisaure admirable (Pisaura mirabilis) qui désire convaincre une femelle de rencontre d'abandonner le ménage de sa toile lui offre très souvent un cadeau enveloppé dans un beau tissu de soie. À l'intérieur, très souvent, un insecte bien gras ou quelque autre delicatessen.
Le présent fait souvent mouche. La belle inconnue s'en empare et, pendant qu'elle s'en rassasie, son partenaire s'active à sa petite affaire. Plusieurs espèces d'insectes pratiquent ainsi le cadeau nuptial avec plus ou moins de bonheur. J'en ai donné plusieurs exemples dans un livre que j'ai consacré à la sexualité animale, voilà quelques années chez Grasset.
Mais le mâle pisaure se révèle parfois un vrai manipulateur en offrant un emballage vide ! C'est la surprenante découverte effectuée, après plusieurs années d'observation, par Maria Albo qui vient de consacrer un article scientifique à ce beau goujat dans la revue BMC Evolutionary Biology. Certains mâles, donc, glissent dans le paquetage non pas une succulente proie à dévorer, mais un morceau de mousse ou encore l'enveloppe d'un insecte déjà dévoré, en général par eux. La femelle n'imaginant un tel vice laisse le généreux inconnu l'étreindre.
À cet endroit-là, une petite explication est nécessaire sur le Kamasutra de l'araignée. Faute d'un zizi en bonne et due forme, le mâle doit utiliser deux appendices pour effectuer le transfert de spermatozoïdes : les pédipalpes situés de part et d'autre de sa gueule. Il les remplit avec une goutte de sperme déposée au préalable sur le sol ou sur un carré de soie. Pendant que madame ouvre son cadeau dont elle pense qu'il contient un petit casse-croûte, le mâle se colle tête-bêche contre elle pour lui enfourner ses deux seringues dans l'orifice adéquat, l'une après l'autre. L'opération prend plusieurs minutes.
Toutes les stratégies sont bonnes
Quand la femelle découvre qu'elle a été flouée, elle prend généralement ses huit pattes à son cou, se débarrassant de son vilain amant. Quelques gouttes tombent sur la moquette, mais ce n'est pas ça qui le préoccupe. Ce qu'il veut, c'est récupérer son cadeau pour, éventuellement, s'en resservir auprès d'une autre femelle crédule. Dès que la femelle fait mine de s'enfuir, il agrippe le cadeau et fait le mort ! Après quelques centimètres, la femelle, en ayant assez de se traîner le cadeau et son amant immobile, lâche tout.
Maria Albo ne s'est pas contentée d'observer ces manoeuvres, elle a aussi compté les étreintes et les a même chronométrées. Ainsi a-t-elle pu vérifier que les mâles offrant un cadeau sont davantage acceptés par les femelles. Cependant, ceux qui font un faux présent sont aussi éjectés plus rapidement. Généralement, ils n'ont pas le temps de vider leurs deux pédipalpes, mais ils se seront aussi moins fatigués pour attraper une proie et la donner en cadeau. "Le résultat final montre que le nombre d'oeufs pondus est moindre si la femelle n'a pas reçu de cadeau, mais il y a peu de différences entre les femelles qui ont reçu un présent comestible et celles qui en ont reçu un non comestible. Le succès de la triche explique probablement pourquoi les deux stratégies ont coévolué et se sont maintenues dans la population", explique l'arachnologue.
Dans le monde animal, toutes les stratégies sont bonnes pour disperser ses gènes. Le mâle pisaure n'est pas le pire en la matière. Tromperie, prostitution, vol d'enfant, assassinat, viol, tout est bon pour procréer. Les hommes n'ont donc rien inventé.

Auteur: Albo Maria J

Info: Le Point.fr, 14/11/2011

[ couple ] [ reproduction ]

 

Commentaires: 0

conjecture scientifique

L’Univers pourrait être dominé par des tachyons, des particules se déplaçant plus vite que la lumière

 (Photo : Une délicate sphère de gaz créée par une onde de souffle de supernova à 160 000 années-lumière de la Terre.)

Dans un article préliminaire récent, deux physiciens avancent une proposition qui pourrait révolutionner notre compréhension de l’Univers. Leur théorie audacieuse suggère que notre cosmos pourrait être gouverné par des particules hypothétiques appelées tachyons qui se déplacent toujours plus vite que la lumière.

L’hypothèse des tachyons

Dans le monde fascinant de la physique théorique où les frontières de la connaissance sont sans cesse repoussées, la quête pour comprendre les mystères de l’Univers est incessante. Récemment, deux physiciens ont par exemple fait une proposition audacieuse qui pourrait potentiellement transformer notre vision fondamentale de l’Univers : l’hypothèse des tachyons. Selon la théorie, il s’agirait de particules hypothétiques qui se déplacent toujours plus vite que la lumière.

Bien que leur existence soit largement contestée et contredite par les principes de la relativité restreinte, qui dit qu’aucune particule dotée de masse ne peut voyager à une vitesse supérieure à celle de la lumière dans le vide, les tachyons continuent de susciter l’intérêt des chercheurs en raison de leur potentiel à repousser les frontières de notre compréhension.

Comment leur présence pourrait-elle changer le monde ?

Les chercheurs avancent plus précisément l’hypothèse audacieuse que les tachyons pourraient jouer un rôle fondamental dans notre compréhension de la composition de l’Univers. Dans ce modèle, ces particules pourraient en effet être la clé pour expliquer deux phénomènes mystérieux : la matière noire et l’énergie noire. La première est une substance invisible qui compose la majorité de la masse de l’Univers observable, mais dont la nature exacte reste largement inconnue. L’énergie noire est quant à elle responsable de l’expansion accélérée de l’univers. Plus précisément, les chercheurs suggèrent que les tachyons pourraient être la véritable identité de la matière noire.

Concernant l’énergie noire, rappelons que les astronomes peuvent mesurer la luminosité intrinsèque des supernovae de type Ia, ce qui leur permet de déterminer leur distance par rapport à la Terre. En comparant cette luminosité apparente à la luminosité intrinsèque attendue d’une supernova de type Ia standard, ils peuvent calculer la distance de la supernova et ainsi estimer la distance de l’objet hôte (généralement une galaxie).

En combinant les mesures de distance de nombreuses supernovae de ce type à différentes distances, les astronomes peuvent alors tracer la relation entre la distance et le taux d’expansion de l’Univers. Dans le cadre de cette étude sur les tachyons, les chercheurs ont appliqué leur modèle cosmologique alternatif aux données observées sur ces supernovae. Il s’est alors avéré que ce dernier était tout aussi cohérent avec ces observations.

En intégrant les tachyons dans leur modèle, les physiciens suggèrent que ces particules pourraient ainsi fournir une explication unifiée à ces deux phénomènes cosmologiques complexes.

Quelles sont les limites de cette théorie ?

Malgré son potentiel révolutionnaire, la théorie des tachyons est confrontée à de nombreuses limites. Tout d’abord, leur existence même est hautement improbable selon les connaissances actuelles de la physique. En effet, la notion de voyager plus vite que la lumière soulève des questions fondamentales sur la causalité et les principes de la relativité. De plus, bien que ce modèle cosmologique puisse expliquer certaines observations, il nécessite encore des tests expérimentaux rigoureux pour être validé.

En conclusion, l’étude des tachyons représente une exploration audacieuse des limites de notre compréhension de l’Univers. Cependant, bien que cette théorie ouvre de nouvelles perspectives fascinantes, elle devra être soumise à un examen minutieux et à des tests rigoureux pour être pleinement acceptée par la communauté scientifique.

Les recherches de l’équipe ont été publiées dans la base de données pré-imprimée arXiv en mars.



 

Auteur: Internet

Info: https://sciencepost.fr/ - Brice Louvet, expert espace et sciences18 avril 2024

[ spéculations ] [ monde subatomique ] [ vitesse supraluminique ] [ effet Tcherenkov ] [ superluminique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel