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responsabilité

Le débat théorico-éthique autour du procès d’Eichmann s’est figé depuis les années 1970 dans les termes d’une opposition abstraite : soit vous faites d’Eichmann un monstre d’antisémitisme, en oubliant de mettre en cause la modernité gestionnaire et nos propres lâchetés, parce qu’Eichmann est rejeté dans une extériorité maléfique ; soit vous faites le procès de la monstruosité de la modernité technique, au risque de faire de lui un rouage "innocent" du système.

Auteur: Gros Frédéric

Info: Désobéir

[ guerre ] [ génocide ] [ dilemme ] [ société ]

 

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credo intime

Le premier sens de la spiritualité, en tant que regard sur le monde, ne relève pas de l'expérience, mais de ce qui la conditionne et la rend possible ; le second sens renvoie au contraire à des modalités d'expérience intérieure et intime, mais nullement étrangères au mouvement d'une société donnée. Je n'organise pas mon existence en vue du salut ou de l'éveil sans y être porté au plus profond de moi-même. La spiritualité constitue ainsi une double fonction d'extériorité.

Auteur: Bourg Dominique

Info: Une nouvelle Terre

[ biais de confirmation ] [ imprégnation source ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

futur

Ce qui n’est en aucune façon saisi, c’est l’avenir ; l’extériorité de l’avenir est totalement différente de l’extériorité spatiale par le fait précisément que l’avenir est absolument surprenant. L’anticipation de l’avenir, la projection de l’avenir, accréditées comme l’essentielle du temps par toutes les théories de Bergson à Sartre, ne sont que le présent de l’avenir et non pas l’avenir authentique ; l’avenir, c’est ce qui n’est pas saisi, ce qui tombe sur nous et s’empare de nous. L’avenir, c’est l’autre.

Auteur: Levinas Emmanuel

Info: Le temps et l’autre, Paris, PUF, 1989, page 64

[ extériorité ] [ imprévisible ] [ inconnu ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

anthropocentrisme

Toutefois, comme nous le verrons, la modernité se signale, outre par l'éclatement des finalités possibles, par une forme de retournement, de renvoi vers l'intérieur du système social desdites fonctions : l'exploitation du donné est une activité sociale et économique, tout comme la consommation. Là où la spiritualité et ses deux fonctions nous portent traditionnellement au-delà de l'espace social, les formes modernes de spiritualité nous rabattent vers l'espace intérieur de la production et de la consommation. Il n'est de spiritualité moderne que honteuse, rabattant toute extériorité dans l'immanence du social. il est possible d'évoquer une forme d'autisme collectif, de civilisation autistique.

Auteur: Bourg Dominique

Info: Une nouvelle Terre

[ impasse consumériste ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

discerner

Toutefois, l'irruption de contenus apparemment -hétéropsychique- et leur interprétation en termes d'influences paranormales restent des questions posées à la clinique. Les délires autour de la figure aliénante d'un double restent fréquents chez des personnes névrosées, nécessitant des critères pour les distinguer des délires psychotiques. Dans la théorisation psychanalytique lacanienne, ce processus de captation du sujet par une image du double projetée à l'extérieur constituerait même un rempart ultime pour le névrotique contre la menace des désirs de l'Autre. L'on devrait alors distinguer un syndrome d'influence d'un caractère essentiellement xénopathique du phénomène, l'extériorité du psychotique par rapport à l'ensemble de l'appareil de langage.

Auteur: Evrard Renaud

Info: Folie et paranormal : Vers une clinique des expériences exceptionnelles

[ comprendre ] [ superposition ] [ ange gardien ]

 

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patronyme

Baudelaire est le nom d’une ouverture sobre, d’une passe, d’un passage à travers l’épaisseur du 19e. Sans lui, nous n’aurions pas de nom pour désigner l’autre côté de la dixneuviémité, son extériorité bizarre et sa conjuration sans cesse répétée dans l’ironie et la solitude. Ça doit d’ailleurs être la raison pour laquelle on a commencé par le déformer, ce nom, quand il est apparu dans les journaux, les médias de ce temps-là. En lui mettant un e pour faire plus beau. Or, le nom de Baudelaire vient de l’ancien français badelaire qui désigne une épée à deux tranchants (voir Rabelais dans le prologue du Tiers Livre de Pantagruel : les Corinthiens occupés à "affiler cimeterres, brancs d’acier, badelaires"). En écrivant Beau, on retire les tranchants. On émousse le fil, les choses rentrent dans l’ordre. Dans le tas. Les Fleurs du Mal redeviennent de la botanique poétique.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", page 208

[ affadissement ] [ modification ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

serviteur de la pensée

Telle est la situation des systèmes philosophiques. Une pensée soi-disant délivrée de l'autorité d'une tradition spirituelle, c'est-à-dire privée de la lumière plus ou moins indirecte de l'intuition intellectuelle, se trouve soumise en fait au dogmatisme anarchique des opinions individuelles et des passions qu'elles présupposent. Le philosophe libéré de l'apparent dogmatisme d'une tradition spirituelle a l'illusion qu'il est libre pour la vérité: en fait, il n'utilise sa liberté que pour détruire les systèmes antérieurs dont il décèle souvent les tares mais non pour s'ouvrir à une expérience vraiment intégrale du réel, car toujours il retombe dans la prison de nouvelles limitations intellectuelles et passionnelles. Son refus massif des "dogmatismes" antérieurs n'est conditionné en fait que par un dogmatisme qui s'ignore.
La situation du "métaphysicien pur" est pour ainsi dire inverse : se maintenant dans les cadres d'une tradition spirituelle qui limite apparemment sa liberté et qui pratiquement contrôle et tempère son individualité psychique et mentale, il parvient à dépasser du dedans les limitations dogmatiques de cette tradition en approfondissant le contenu de son message. La soumission de ses puissances individuelles à l'extériorité d'une tradition limitée apparaît alors comme la condition paradoxale d'une parfaite disponibilité qui lui permet une saisie "libre" et "désintéressée" de vérités universelles.

Auteur: Vallin Georges

Info: Dans "Perspective métaphysique", page 83

[ cadre fondateur ] [ décadence ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

trottinette électrique

Ici se retrouve au plus haut point le manque de considération pour le travail de l'être humain, qui, en fait, devient le manque de considération envers l'homme présent derrière cette chose technique. La trottinette est le produit d'une ingéniosité du concepteur, d'un savoir-faire des opérateurs, d'une souffrance aussi, celle de l'ouvrier qui produit l'objet final et éprouve sans doute aussi une certaine fierté, même si les intermédiaires mécaniques, à la différence de l'époque artisanale, sont aujourd'hui nombreux.

A l'encontre d'une certaine critique de la technique, je crois qu'avec ces nouveaux usages, il n'y a pas déification de la technique, mais au contraire négation de sa valeur. Les prophéties à la mode sur l'avenir radieux de la société numérique, du genre de celles de Laurent Alexandre, de Jean-Claude Heudin ou à plus bas niveau de Pascal Bruckner ou Luc Ferry, nous éloignent de l'attrait de l'objet parce qu'elles nous transforment nous-mêmes en objet, il n'y a plus de relation duelle avec une extériorité. L'homme qui se veut automate se condamne à être seul dans ce monde. Cette incapacité à saisir la valeur morale de l' "artefact" - ce qui vient de l'art humain - marque le sceau de la déchéance que fait subir le capitalisme déchaîné de ces dernières décennies à la qualité morale de la technique [...].

Auteur: Gras Alain

Info: Dans "La décroissance" n°163, octobre 2019, page 10

[ consommation jetable ] [ respect du travail ] [ coûts cachés ] [ déresponsabilisation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

discours scientifique

Ce qui est désigné par ce fossé irréductible qui sépare les structures du langage du monde auquel elles renvoient est l’impossibilité ontologique pour un langage quel qu’il soit de renfermer au sein de sa structure le monde en soi, autrement dit de dire tout du monde, en établissant une identité entre l’attelage signifiant-signifié et le référent (entre le mot et la chose pour faire court). Cela règle définitivement le fantasme immémorial et infantile qui n’est que l’expression d’un nihilisme masqué, de réaliser l’impossible coalescence entre l’absolu de l’en-soi et sa diffraction représentative, forcément plurielle et relative, puisque par essence la représentation n’est pas la chose, en tant qu’elle signale (re-présente) une absence. Seules les mathématiques, dont la structure signifiante a été immédiatement repérée par Pythagore comme un cas limite au sein duquel la formulation ne se distingue pas du référent désigné et ne forme qu’un avec lui, ont pu être investies de la propriété bien étrange de permettre d’échapper à l’incertain, au relatif, au transitoire et au corruptible : à la mort, donc, c’est-à-dire – et notre époque en tire le vin amer chaque jour davantage – à la vie. Cette propriété se paye au prix d’un formalisme asséchant – c’est-à-dire au prix d’un réel contenu différentiel - dans la mesure où les mathématiques se caractérisent essentiellement par des notations certes diffractées et multiples, mais en dernier ressort tautologiques [Cette caractéristique tautologique a cependant été depuis mise à mal par le théorème d’incomplétude de Kurt Gödel qui interdit depuis sa démonstration de pouvoir créditer les mathématiques d’une autoréférentialité absolue. Autrement dit, il faut postuler obligatoirement, pour pouvoir les fonder, une extériorité aux mathématiques, ce qui n’est que reculer pour mieux sauter et les renvoie elles aussi au niveau de leur fondement à la question de l’origine.]. Le vertige ontologique propre à la période moderne caractérisée par sa soumission à la Mathesis universalis de Descartes, est porteur de cette profonde envie d’en finir avec la finitude, la souffrance, l’altérité, le différentiel, la mort, en un mot la vie. Cette mathématisation à outrance du monde moderne et contemporain portée par une techno-science envahissante a voulu, de gré ou de force faire passer le réel sous les fourches caudines de cette propriété qu’ont les mathématiques d’assurer la coalescence entre la représentation et l’objet – au prix que l’on sait. Il est d’ailleurs fort intéressant de remarquer comme je l’esquissais plus haut que cette fascination pour l’identité langage/monde réimporte subrepticement et de la manière la plus inattendue aux frontières les plus extrêmes de la rationalité le fantasme archaïque présubjectal et infantile de la fusion matricielle initiale. Or les structures du réel ont la propriété de résister tenacement aux tentatives de viol qu’une rationalité ivre d’elle-même – rationalisme serait plus pertinent - prétend leur faire subir : le référent situé dans l’en-soi appartient au domaine de l’être, de l’incontournable vérité de l’être, de ce qui précède fondamentalement, de ce qui donc relève ontologiquement de la question de l’Origine. Le seul moyen de le contourner est de l’ignorer et de prétendre qu’il n’existe pas. Il en résulte alors un désarrimage radical de l’attelage signifiant-signifié vis-à-vis du référent qui seul est l’intangible garant de la vitalité du langage. Celui-ci dès lors se nécrose, et la structure amputée signifiant-signifié qui subsiste fait boucle sur elle-même, le signifié involutif et pathologique assumant une fonction pseudo-référentielle. Il en résulte une évanescence du réel, consécutive à l’évanescence référentielle. La destructivité sur l’en-soi du monde qui en résulte est effrayante. On comprend à présent aisément à quel point le postulat moniste initial de ma proposition est validé : quand une traction est exercée sur les instances représentatives du langage dans le sens de leur assèchement formaliste, c’est le monde en soi qui en face mécaniquement s’effondre et envahit l’ordre symbolique du fait de la torsion de la médiane nouménale qui en résulte, provoquant son déplacement (hachures). On peut remarquer au passage que l’augmentation du taux de prévalence de l’autisme s’explique ici passivement, et donne une justification suffisante à l’exonération de toute culpabilisation des parents d’enfants atteints de ce trouble : une personne présentant certaines fragilités la prédisposant éventuellement à l’emprise de l’autisme, mais qui y aurait échappé en d’autres temps, s’y trouve ici fatalement vouée du fait de ce déplacement (silhouette). Car l’évanescence référentielle provoque mécaniquement l’évanescence du père (P grisé), en raison du fait que ce qui est absenté n’est plus repris en charge dans l’ordre de la représentation.

Auteur: Farago Pierre

Info: Une proposition pour l'autisme, pages 61-62

[ émancipation imaginaire ] [ auto-institution fantasmatique ] [ conséquences ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson