Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 78
Temps de recherche: 0.0485s

réminiscences

Les promenades de Paris les voilà devenues pour moi lieux de pèlerinage. Madame Mère il n'est endroit où je ne la retrouve et mon ravissement s'allie à la tristesse, la Ville me parait une forêt de signes, ce que j'avais perdu tout me le remémore et me le rend par une espèce de miracle incessamment renouvelé, telle façade que je n'avais jamais vue s'impose à mon regard et sollicite mon ressouvenir, je croyais oublier Madame Mère et sa présence est plus réelle que jamais, la morte est plus vivante que du temps qu'elle vivait. Quelle surprise! quel enrichissement! et quelle révélation pour un sceptique!

Auteur: Caraco Albert

Info: Post Mortem

[ maman ] [ décor déclencheur ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

incarnation

Il semble donc que cette partie de nous qui vit une vie sur Terre n'est qu'un petit morceau ou une écharde d'un nous beaucoup plus grand. Que nous sommes nombreux plutôt qu'un, ou plutôt des morceaux d'un tout plus complexe. Nous ne pouvons nous concentrer que sur l'éclat que nous percevons comme notre totalité. C'est une bonne chose, car si nous étions conscients de sa complexité, nous ne pourrions pas fonctionner dans ce monde ou dans la réalité. Nous ne pouvons voir que la façade qui masque une image beaucoup plus grande. Ce n'est que maintenant que nous sommes autorisés à regarder derrière le voile.

Auteur: Cannon Dolores

Info: The Convoluted Universe - Book One

[ limitation ] [ parapsychologie ] [ ésotérisme ] [ holon ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

mémoire

Les lieux ne sont pas qu'un espace, ils sont aussi associés à une époque. Je regarde la ville différemment depuis que je porte en moi ses souvenirs. Mes pensées ne cessent de vagabonder autour de la place d'Armes, que je connais moi aussi depuis mon enfance comme un lieu festif, un lieu lié aux dimanches matin, à l'odeur des fleurs coupées qu'achetaient mes parents, à la fanfare désuète dans le kiosque à musique parfaitement restauré. Mais à présent, je cherche dans le langage fermé des façades l'endroit où a dû se dresser l'immeuble dans lequel mon grand-père a passé quelques mois à travailler comme apprenti [...].

Auteur: Hertmans Stefan

Info: Guerre et Térébenthine

[ analogique ] [ associative ]

 

Commentaires: 0

désenchantement

Enfin, ceux qui rejettent l’obscurantisme écologique ou l’obscurantisme antisocialiste, et qui ne peuvent se satisfaire du scepticisme des postmodernes, décident de continuer comme si de rien n’était et demeurent résolument modernes. Ils croient toujours aux promesses des sciences, ou à celles de l’émancipation, ou aux deux. Pourtant, leur confiance dans la modernisation ne sonne plus très juste ni en art, ni en économie, ni en politique, ni en science, ni en technique. Dans les galeries de peinture comme dans les salles de concert, le long des façades d’immeubles comme dans les instituts de développement, on sent que le cœur n’y est plus. La volonté d’être moderne paraît hésitante, parfois même démodée.

Auteur: Latour Bruno

Info: Nous n'avons jamais été modernes. Essai d'anthropologie symétrique. P 11

[ capitalisme ] [ cul-de-sac ] [ impasse matérialiste ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

lieux de pouvoir

Ceux qui font le jeu de la mort ne craignent pas la lumière du jour.

Ils gouvernent du haut de leurs étages de verre. Ils fourmillent en plein soleil.

Ils se penchent par-dessus le comptoir et ils tournent la tête.



Loin de là, par hasard, je m’arrête devant une de ces façades neuves.

Bien des fenêtres qui se noient en une seule fenêtre.

La nuit y capture les lumières du ciel et les migrations du feuillage.

C’est un lac miroitant, sans vagues, dressé dans la nuit d’été.



La violence paraît irréelle

un court instant.

Auteur: Tranströmer Tomas

Info: Baltiques : Oeuvres complètes 1954-2004

[ buildings ] [ gratte-ciel ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

jugement final

L'inconscient veut dire : tes intentions qui sont mignonnes, tes idées qui sont tes catins, tout cela est un trompe-l'oeil, une façade, dit Freud (en français dans le texte). Ce sont les conséquences qui font poids, et dont tu es responsable. Déchiffre ton inconscient - impératif éthique -, car ce que tu n'as pas voulu, ce que tu ne sais pas, sera retenu contre toi. C'est la dure loi de Freud, la terrible lex Freudiana.

On s'imagine que la doctrine psychanalytique exonère l'humanité, que le déterminisme inconscient dédouane tout un chacun, que Freud est le nouveau Rédempteur, qui vous remet vos péchés. Inconscient = punition impossible. C'est ainsi que l'on a interprété le freudisme au public: de travers.

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Publication facebook du 05.05.19

[ examen des conséquences ] [ après-coup ] [ justification oiseuse ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

personnage

Auparavant, Peredonov avait tenu à exposer ses livres comme pour témoigner de ses idées libérales. En fait, il n'avait ni idées ni même envie de réfléchir. Il gardait ces livres pour la façade, mais ne les lisait jamais. D'ailleurs, il y avait longtemps qu'il n'avait lu le moindre livre; il prétendait n'avoir pas le temps; il n'était abonné à aucun journal et ne se tenait au courant des événements que par les conversations. Il n'avait pas grand-chose à apprendre, car rien ne l'intéressait dans la vie, à part sa propre personne. Il allait même jusqu'à se moquer des abonnés aux journaux, leur reprochant de gaspiller leur argent et leur temps. Il faut croire que son temps lui paraissait éminemment précieux.

Auteur: Fyodor Sologoub

Info: Un démon de petite envergure

[ superficiel ] [ paresseux ] [ égoïste ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

beauté

Par la fenêtre je regarde la nuit tomber. Le ciel devient soudain plus clair que la terre. La nuit ici a ses façons "qui ne sont pas les nôtres". De son neuvième étage jusqu'au mont des moineaux, on voit Moscou, ville concentrique où l'étranger tourne en rond comme dans un coeur russe : gratte ciel, coupoles d'or, croix grecques, chargées de chaînes, et la Moskowa, dont les enfants, de leurs patins, biseautent la glace. Les doubles fenêtres mastiquées, bourrées de ouate, ne laissent passer aucun courant d'air, mais la neige est poussée horizontalement par un vent de Sibérie. Elle se colle aux arbres, aux façades et les double d'un trait blanc. Je suis bien. Il fait chaud comme au fond d'un lit.

Auteur: Morand Paul

Info: L'Europe galante (1925, 250 p., Grasset, les cahiers rouges) p 180

[ atmosphère ] [ dimension nocturne ] [ paysage ] [ poésie naturelle ]

 

Commentaires: 0

ego

Je ne suis pas l'opinion que j'ai de moi-même, je ne suis rien que je puisse décrire. Je ne suis que partie d'un grand système qui ne peut pas non plus se décrire lui-même ; par conséquent, je me détends et reste dans cette ponctuelle source de conscience, de plaisir, de mobilité, dans les espaces intérieurs. Mes tâches ne consistent pas à me décrire ni à avoir une opinion sur le système dans lequel je vis, qu'il soit biologique, social ou dyadique. En clair, je renonce à cette "responsabilité". Je suis bien plus que ce que je peux concevoir ou juger être. Toute opinion négative ou positive que j'ai de moi n'est que façade, titre, programme limité et inutile écrit sur quelque papier bible flottant dans l'immensité des espaces intérieurs.

Auteur: Lilly John Cunningham

Info: The Center of the Cyclone: Looking into Inner Space

[ définition ] [ prison ] [ acceptation ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

cité imaginaire

Manneran n’est pas une ville faite de pierre, comme le sont nos cités du Nord ; le matériau de construction est plutôt une sorte de plâtre artificiel, peint de couleurs pastel, ce qui donne à chaque mur et à chaque façade l’aspect d’un chant joyeux. L’éclat du jour était étincelant et les rayons du soleil qui enflammaient les rues m’obligeaient à m’abriter les yeux de la main. J’étais stupéfait devant la complexité de ces rues. Les architectes de Manneran utilisaient à profusion les ornements ; partout, ce ne sont que balcons de fer forgé ouvragés, volutes et arabesques fantastiques, chapiteaux somptueux, draperies éclatantes aux fenêtres : au regard d’un homme du Nord, une sorte de monstrueux kaléidoscope qui, seulement à la longue, s’ordonne en un spectacle où rivalisent la grâce, l’élégance et les proportions.

Auteur: Silverberg Robert

Info: Dans "Le temps des changements", page 97

[ description ] [ féérique ] [ science-fiction ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson